Cela fait un an que l'Empire est tombé. Un an que le tyran Galbatorix a disparu.
Après la victoire, Eragon a quitté l'Alagaësia en quête du lieu parfait pour entraîner la nouvelle génération de dragons à naître et leurs futurs dragonniers. Aujourd'hui, ses nouvelles responsabilités ne lui laissent aucun répit. Construire un nouveau refuge pour protéger les oeufs des dragons, abriter les précieux EldunarÌ, répondre aux demandes des différents peuples, gérer les querelles entre les Urgals belliqueux et les Elfes hautains... Le dragonnier ne connaît pas de repos. Trois histoires vont pourtant le distraire et lui permettre d'envisager l'avenir sous un nouvel angle. |
Comme je l’attendais, ce livre-là ! Et une fois dans ma boîte aux lettres, je n’ai pas su résister très longtemps avant de l’ouvrir et de me plonger dedans. En même temps, comment ne pas être sous le charme de ses pages dorées, du hard cover et de sa couverture magnifique ? Verdict ? Qu’est-ce que ça fait du bien de retrouver l’Alagaësia, Eragon, Saphira et surtout la plume envoûtante de Christopher Paolini dans laquelle on se perd volontiers ! Pourtant, sortir un recueil de nouvelles après une tétralogie comme celle de L’Héritage n’était pas sans risque : qui dit grande saga dit grandes attentes.
Dans ce recueil de trois histoires, nous retrouvons Eragon un an après la déchéance de Galbatorix. Le monde se reconstruit lentement et la tâche du jeune homme est considérable. Heureusement, notre héros n’est pas seul puisque Saphira et bien d’autres personnages veillent sur lui.
D’entrée de jeu, un résumé de la tétralogie nous est proposé. Autant dire que je l’ai accueilli avec beaucoup de reconnaissance, car même si je suis une grande fan de cette saga, ma dernière lecture remonte à loin, et je n’étais pas mécontente de me rafraîchir la mémoire. Ça permet de resituer les événements et de se remettre facilement dans le bain.
La première nouvelle, intitulée La Fourchette, est probablement celle que j’ai préférée après Le Dragon. Nous suivons une petite fille, Essie, fille d’un tavernier, qui taille le bout de gras avec un voyageur mystérieux faisant halte à l’auberge.
— J’ai tout mon temps, dit l’homme tranquillement. J’attends l’un de mes associés, qui a la fâcheuse habitude d’être toujours en retard. Si tu souhaites partager le récit de tes malheurs, alors, je t’en prie, considère-moi comme un auditeur attentionné.
Il utilisait beaucoup de grands mots, et son accent n’était pas de ceux qu’Essie connaissait. Il parlait avec une sorte de prudence, comme s’il sculptait l’air avec sa langue. Malgré tout, et malgré la dureté de son regard, il paraissait digne de confiance.
En l’espace de quelques minutes, j’étais charmée, prise dans le feu de l’action, accrochée aux personnages. J’ai beaucoup apprécié que l’identité de l’homme demeure longtemps un mystère. Plus les pages se tournaient, plus j’en venais à soupçonner quelque chose, jusqu’à la révélation finale. Pas besoin d’être un génie pour deviner, mais découvrir son vrai visage, c’était comme de retrouver quelque chose de doux, de familier. Je me suis sentie comme investie d’un secret confié par l’auteur. Et j’ai adoré ça !
— C’est une cicatrice… impressionnante, commenta-t-il.
Elle lui jeta un regard embarrassé :
— Comment ça ? Elle est moche et je la déteste.
Quand Tornac reprit la parole, un léger sourire relevait le coin de ses lèvres :
— Une cicatrice signifie que tu as survécu. Que tu es forte et difficile à tuer. Que tu as choisi la vie. Une cicatrice mérite l’admiration.
La deuxième nouvelle met en scène Angela l’herboriste, un personnage que j’ai toujours apprécié dans la tétralogie. C’était sympathique comme tout de la retrouver, elle et Elva (l’enfant qu’Eragon avait maudit par erreur). Encore une fois, j’ai eu cette sensation prégnante d’être au chaud dans cet univers, de retrouver des repères oubliés depuis longtemps.
À noter que le deuxième chapitre de cette histoire a été écrit par la sœur de l’auteur. Je n’ai pas particulièrement senti de différence dans le style. Même si j’ai bien apprécié l’histoire dans son ensemble, il n’en demeure pas moins que beaucoup de choses m’ont paru très abstraites. À certains moments, j’ai malheureusement décroché, j’avais l’impression de déchiffrer quelques hiéroglyphes tellement les propos qu’Angela tenait étaient complexes. Cependant, on ne peut lui retirer son style inimitable et sa verve qui ne se retrouve nulle part ailleurs.
À noter que le deuxième chapitre de cette histoire a été écrit par la sœur de l’auteur. Je n’ai pas particulièrement senti de différence dans le style. Même si j’ai bien apprécié l’histoire dans son ensemble, il n’en demeure pas moins que beaucoup de choses m’ont paru très abstraites. À certains moments, j’ai malheureusement décroché, j’avais l’impression de déchiffrer quelques hiéroglyphes tellement les propos qu’Angela tenait étaient complexes. Cependant, on ne peut lui retirer son style inimitable et sa verve qui ne se retrouve nulle part ailleurs.
Beaucoup vous conseilleront de creuser à la recherche de la vérité. Ne faites jamais ça. Jamais. J’ai creusé. J’ai vu ce qu’il y avait dans les profondeurs, et je ne le souhaite à personne.
Cherchez la sagesse ! Ou, à défaut, un peu moins de stupidité.
La troisième nouvelle – et la plus longue – nous raconte une légende que tous les Urgals connaissent. Celle d’Ilgra, une Cornue audacieuse qui a perdu son père durant l’attaque du dragon Vermund. Ivre de colère, portée par des envies de vengeance, elle n’aspire qu’à le terrasser, même si ça doit la tuer.
Le jour où le dragon arriva fut un jour funeste.
Il venait du nord, ombre immense portée par le vent. Il survola la vallée, furtif et silencieux, obscurcissant le soleil de ses ailes de cuir. Là où il se posa, champs et forêts s’enflammèrent ; des tourbillons de cendre étouffèrent les ruisseaux, les bêtes s’enfuirent, les Cornus aussi. Et l’air d’été s’emplit de plaintes et de cris de terreur.
C’est également une histoire qui m’a plu. Peut-être qu’elle paraîtra longue à certains, en ce qui me concerne, ça n’a pas du tout été le cas. J’ai été incapable d’en décrocher. Christopher Paolini nous plonge dans un tout autre cadre qui n’est pas sans rappeler Le Hobbit avec son dragon féroce tenant de malheureux habitants à sa merci. La tension dans l’air, l’attente inexorable… C’est le genre d’intrigues dont je suis friande ; ici, ça n’a pas raté !
La seule chose que je pourrais reprocher à ce recueil de nouvelles, c’est le fil conducteur représenté par Eragon. Ce dernier m’a semblé extrêmement passif. Tout au long de ces trois histoires, il se positionne uniquement en spectateur et subit tout ce qui arrive. De fait, le lecteur n’aura pas forcément l’impression de voir avancer l’histoire.
Je pense qu’il faut prendre ce livre comme un prolongement de L’Héritage, une jolie parenthèse qui nous permet d’en découvrir un peu plus sur le folklore des Urgals et même sur la mystérieuse Angela. Je ne vais pas m’en cacher, je ressors quand même avec une impression de trop peu. Comme une merveilleuse friandise que l’on m’aurait proposé pour me la reprendre avant que je ne songe même à la croquer.
La seule chose que je pourrais reprocher à ce recueil de nouvelles, c’est le fil conducteur représenté par Eragon. Ce dernier m’a semblé extrêmement passif. Tout au long de ces trois histoires, il se positionne uniquement en spectateur et subit tout ce qui arrive. De fait, le lecteur n’aura pas forcément l’impression de voir avancer l’histoire.
Je pense qu’il faut prendre ce livre comme un prolongement de L’Héritage, une jolie parenthèse qui nous permet d’en découvrir un peu plus sur le folklore des Urgals et même sur la mystérieuse Angela. Je ne vais pas m’en cacher, je ressors quand même avec une impression de trop peu. Comme une merveilleuse friandise que l’on m’aurait proposé pour me la reprendre avant que je ne songe même à la croquer.
En résumé, on n’avance pas nécessairement dans l’intrigue de L’Héritage (c’est à peine si Christopher Paolini nous donne du croustillant de ce côté-là), mais il y a quand même une richesse dans chaque histoire, un petit quelque chose qui réveille notre nostalgie et nous donne envie de rester en Alagaësia encore très, très longtemps. Je me languis de voir sortir le deuxième volume, pour le simple plaisir de lire toujours plus de légendes qui viendront étancher ma soif de connaître et comprendre ce fascinant univers.
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INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
DU MÊME AUTEUR :
L'Héritage
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REMERCIEMENTS
Un très grand merci aux éditions Bayard pour l'envoi de ce roman en avant-première !