Tout ce que voulait Cole Randolph le soir d’Halloween, c’était passer une bonne soirée avec ses amis – et peut-être aussi de se rapprocher un peu de Jenna Hunt, la plus jolie fille du collège. Il était bien loin d’imaginer que la maison hantée était la porte d’entrée vers une autre dimension. Ni que des malfaiteurs forceraient ses amis, Dalton et Jenna, à franchir le portail, pour en faire des esclaves. Cole n’a pas le choix : il s’élance à leur suite avant que le passage se referme. Il atterrit dans les Confins, un monde magique constitué de cinq royaumes qui s’étendent entre réalité et imagination. Seul problème : une fois qu’on y est, il devient très difficile de repartir des Five Kingdoms…
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J’avais déjà entendu parler de Brandon Mull avec sa saga FableHaven, et j’étais curieuse de découvrir un de ses romans. La couverture annonçait quelque chose de jeunesse, saupoudré d’une touche d’épique, et finalement ça n’a pas loupé. Avec ses airs d’affiche de cinéma, on a l’impression de plonger directement dans cet univers plein de danger. Je suis ressortie de ma lecture satisfaite, malgré quelques points qui m’ont chagrinée.
Cole est un jeune collégien qui s’apprête à faire le tour des pâtés de maisons à l’occasion d’Halloween avec ses amis. Ils décident tous d’aller se faire peur dans une maison prétendument mise en scène pour l’occasion par un spécialiste des effets spéciaux. Mais rien ne va se passer comme prévu. À peine entrés dans la maison, Cole et ses amis se retrouvent acculés de toute part par des individus mystérieux. Ils vont tous être capturés, excepté Cole qui va trouver le moyen d’échapper à leur vigilance. Cependant, décidé à leur venir en aide, le jeune garçon va les suivre et… se retrouver en plein coeur des Confins.
Un univers à la limite entre le rêve et la réalité, où il sera réduit à l’esclavage et contraint d’embarquer avec les Pillards du Ciel, de grands voleurs célestes qui assiègent des châteaux flottant sur des nuages et regorgeant de trésors. Incapable de rentrer chez lui, soucieux de sauver ses amis envers et contre tout, Cole n’a pas d’autre choix que de jouer le jeu.
Pour commencer, j’ai eu quelques difficultés à entrer dans l’histoire. Brandon Mull nous plonge sans attendre dans les Confins et la trame se met rapidement en place. Mais étonnamment, il m’a été difficile de m’immerger dedans totalement. C’est vers la moitié du livre que j’ai vraiment commencé à vibrer pour les personnages et leurs aventures. Malgré le début difficile, il est indéniable que l’auteur a une imagination sans limites et nous en fait profiter au moyen de tous petits détails qui, assemblés les uns avec les autres, rendent l’histoire innovatrice !
À commencer par les règles qui régissent les Confins. Au total, il y a 5 royaumes (pour 5 tomes, donc) et nous suivons les aventures de Cole dans l’un d’eux : la Sambria. Le lecteur découvre un mode de vie incomparable, fait la connaissance des simulacres et des façonneurs, et rien que pour ça, chapeau bas. À savoir que chaque royaume a ses propres traditions, son propre mode de vie. Autant vous dire que je suis impatiente de voir ce qu’il en est dans les prochains tomes.
L’action ne manque jamais et les rebondissements sont introduits de telle façon qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les épreuves que Cole doit vivre n’ont jamais été appréhendées dans d’autres romans, ça, je peux vous l’assurer (vous avez déjà vu un héros poursuivi par un stégosaure en plastique ? Ça vaut le coup d’oeil !).
Les personnages, maintenant. Je me suis beaucoup plus attachée aux secondaires qu’à Cole. Mira est une jeune fille assez intéressante avec une profondeur très marquée. J’avais deviné son secret très rapidement, mais sous ses dehors d’enfant, elle cache une maturité et un altruisme remarquables. Pour moi, c’est elle l’héroïne de ce premier opus. Tic… eh bien, Tic on a plus l’impression qu’il fait office de figurant, même si ça reste un joyeux luron. Jace m’a vraiment agacée. J’avais envie de le tarter à plusieurs reprises tellement il m’exaspérait ! Mais c’est plutôt bon signe, ça signifie qu’il ne me laissait pas indifférente. En revanche, c’est Cole qui n’a pas trouvé grâce à mes yeux. Pour un adolescent de 10-11 ans, je trouve qu’il ne se comporte pas du tout comme son âge le laisse suggérer. Alors qu’il a été contraint de renoncer à sa famille sur Terre, je ne l’ai vu que très rarement s’épancher et se retourner sur ce qu’il avait perdu. À 11 ans, quand vous perdez à tout jamais vos proches, il est difficile de rester stoïque et de ne rien laisser paraître. Mais Cole l’a fait. Il est l’archétype même du héros dans toute sa splendeur et se montre beaucoup trop mature. De ce fait, j’ai eu du mal à me sentir proche de lui, parce qu’il était un petit peu trop “parfait”, justement.
En résumé, Five Kingdoms est une fantasy jeunesse très intéressante où les rebondissements omniprésents ne manquent pas. J’ai veillé très tard pour terminer ce livre et pour connaître le dénouement final. Un roman qui se laisse vite dévorer et qui fait étalage de bien des richesses. Malgré un héros un peu trop “héroïque”, vous voyagerez dans un univers qui n’a pas son pareil.
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REMERCIEMENTS
Merci aux éditions Hachette, et tout particulièrement à Betty, pour cet envoi en service presse !