Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine
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Voilà bien longtemps que je souhaitais découvrir cette saga qui a fait l’unanimité sur la blogosphère. Venant de Lumen Editions, je m’attendais à du très bon – comme souvent –, mais j’étais à des lieues d’imaginer pareille histoire. Un début somme toute plutôt basique, mais un cheminement parfait en tout point, ce qui s’est soldé par un énorme coup de coeur !
Sophie Foster est différente des autres enfants de son âge. Âgée de 12 ans, ce petit bout de fille est doté d’une fabuleuse mémoire photographique qui la place bien au-dessus de ses camarades de classe. Pour cause, elle est en terminale ! Et comme si ça ne suffisait pas, elle entend les pensées de ceux qui l’entourent depuis qu’elle a 5 ans. Sophie le sait, elle n’est pas seulement précoce, mais à part. Et lorsqu’elle croise la route d’un dénommé Fitz, elle ne se doute pas un instant des découvertes qu’elle va faire. En réalité, elle fait partie du noble peuple des elfes, et ceux-ci la cherchent depuis des années. Tout ce qu’elle a connu jusqu’à présent n’est rien en comparaison de ce qui l’attend. Sophie va devoir tout quitter pour vivre parmi ses semblables et intégrer Foxfire, une école élitiste qui lui permettra d’apprivoiser l’étendue de ses pouvoirs.
J’ai toujours lu les critiques de ce livre en diagonale. Par peur de me faire spoiler ou de tomber sur un avis qui finirait invariablement par m’influencer. Et durant ma lecture, les réminiscences d’Harry Potter me sont revenues en tête. Par bien des aspects, Gardiens des Cités Perdues s’apparente à la célèbre saga de J.K Rowling. Mais avec un style qui n’appartient qu’à Shannon Messenger, une imagination singulière et une plume inimitable. Il s’agit là d’une simple impression qui flotte dans l’air. J’ai retrouvé des sensations perdues depuis des années, je me suis complètement sentie en phase avec cet univers merveilleux, ces personnages, cette trame.
Plonger dedans, c’était comme de repêcher quelques pans de mon âme d’enfant. Je me suis revue à onze ans, dévorant les romans comme si ma vie en dépendait, des étoiles dans les yeux. Et sans mentir, les étoiles, je les ai eues avec Sophie. Je n’ai pas cessé de m’émerveiller.
On s’attache sans tarder à l’héroïne. Son univers tout entier tombe en rideau et on finit par s’approprier ses appréhensions, son impression de ne rien maîtriser et de devenir victime de sa propre existence. Tout va très vite pour elle (et pour nous aussi, par extension). J’ai admiré sa combativité, son petit côté opiniâtre et surtout sa sensibilité. Sophie est vouée à de grandes choses, mais elle n’en demeure pas moins une adolescente fragile, en proie aux doutes. J’avais envie de la serrer dans mes bras pour ne plus la lâcher.
Quant aux autres personnages, ils sont nombreux. On peut craindre de perdre le fil, mais en fait, pas du tout. On les distingue sans mal grâce à leurs personnalités bigarrées, leur charisme et leurs répliques uniques. C’est à travers eux que Shannon Messenger véhicule des messages d’amour, de paix et de tolérance. Sans oublier la petite touche d’humour qui ne gâche rien.
La trame repose sur un certain nombre de valeurs qui rendent les personnages encore plus attachants. J'ai eu les larmes aux yeux en voyant la relation tumultueuse entre Sophie, Grady et Edaline. J'ai souri en assistant à ses crêpages de chignon avec Dex. Je me suis amusée de sa confusion en présence de Fitz. Oui, l’auteur nous dévoile sa conception de la famille, un noyau d'amis et d'alliés pour lequel on se prend d’affection. Sophie est décidément une héroïne bien entourée.
Dans ce premier tome, tout est pensé de manière originale. Lorsque j’ai lu les premiers chapitres, je vous assure que je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi riche et abouti. Gardiens des Cités Perdues commence de façon ordinaire, comme beaucoup de livres jeunesse. Mais Shannon Messenger, grand manitou de la fantasy, nous laisse baba et la mâchoire par terre ! Voyager aux côtés de Sophie, la voir grandir et évoluer, c’est un émerveillement permanent, une découverte sans fin et des mystères qui nous piègent pour ne plus nous lâcher. J'aurais voulu ne jamais quitter ce monde-là, continuer à tourner les pages indéfiniment et ne plus quitter ces personnages, cette famille, ces amis, ce monde.
En résumé, Gardiens des Cités Perdues est un très gros coup de cœur. Sophie et les autres me manquent déjà et je me languis de lire la suite pour en apprendre plus et continuer de m’extasier sur ce décor fabuleux. Shannon Messenger signe une saga fantastique et fouillée, qui oscille entre humour et tendresse, sans oublier l’action et le cadre enchanteur. Laissez-vous tenter par cet univers rafraichissant à gros potentiel.
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Depuis qu’elle a quitté sa famille humaine pour aller vivre parmi les elfes et étudier à l’académie de Foxfire, Sophie n’a pas manqué d’attirer tous les regards sur elle… et son enlèvement n’a rien arrangé ! Le monde elfique, pour qui le mot « crime » était jusque-là quasi inconnu, est en émoi et la révolte gronde…
Pourtant, une découverte extraordinaire pourrait permettre de ramener le calme au sein des Cités perdues. Sophie tombe en effet nez à nez avec une alicorne, une créature fabuleuse que les elfes croyaient disparue, symbole pour eux d’un nouvel espoir. Mais la jeune Télépathe, chargée de s’occuper de l’animal, va |
Comme il me tardait de retourner dans le monde de Sophie Foster ! Après le gros coup de coeur du premier opus, j’attendais beaucoup de cette suite. Shannon Messenger ne m’a pas déçue ! Exil est un roman tout aussi fabuleux, avec un potentiel qui surpasse tous mes espoirs.
Retour auprès de notre héroïne, après une accalmie bien méritée. Sophie se remet peu à peu de son enlèvement, mais les derniers événements ont fait d’elle la cible de toutes les curiosités et de tous les ragots. Que ce soit à Foxfire ou au sein de la communauté elfique tout entière, l’adolescente intrigue.
Lors d’une sortie avec Sandor, son garde du corps gobelin, elle tombe sur une alicorne, un animal extraordinaire que l’on croyait presque disparu. Sophie et la créature semblent partager un lien que personne ne parvient à expliquer, et la jeune fille va avoir pour mission de l’éduquer en vue de la protéger et de faire perdurer l’espèce.
Et ce n’est pas tout, puisque le Cygne Noir est toujours là, tapi dans l’ombre, et cherche à nouer contact avec elle pour des raisons obscures. Sans compter que les facultés de Sophie sont mises à mal. Son entourage est impuissant, alors qui, sinon l’organisation secrète, peut lui venir en aide ? Vulnérable, la jeune fille n’a peut-être pas d’autre choix que de faire appel à ceux qui l’ont créée. Mais quel prix cela lui coûtera-t-il ?
Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour retomber amoureuse de cet univers. Premier chapitre et pouf, j’étais sous le charme ! Dans cette suite, nous sommes moins dans la découverte, et plus centrés sur l’action permanente, où les pics d’adrénaline se font sentir au moment le plus inattendus. Les énigmes entourent nos héros de toutes parts, il se passe beaucoup de choses dans un court laps de temps. Et même si Shannon Messenger nous offre quelques instants de répit par-ci par-là, durant lesquels on peut se laisser aller à la détente, il y a toujours cette inquiétude en arrière-plan, qui étend son ombre sur tous les personnages.
Dans le premier volet, on découvrait le monde des elfes sous son angle le plus flatteur. Des villes somptueuses, des coins luxuriants… bref, un véritable paradis sur Terre. L’auteur a choisi Exil pour nous présenter l’envers d’un décor que l’on n’avait fait qu’entrapercevoir jusqu’à maintenant : Exilium. Un endroit sombre, à faire froid dans le dos. Ce tome marque un tournant et laisse deviner un univers plus dur.
Sophie se retrouve confrontée à des dilemmes difficiles. Elle a énormément de choses à penser, et ses facultés s’étiolent sans qu’elle ne puisse se l’expliquer. L’adolescente a l’impression d’être abîmée, défaillante, et tout le monde s’en inquiète. Il y a une réelle recherche identitaire derrière ses tourments, un besoin de savoir qui elle est et son rôle dans cette histoire. J’ai aimé cette remise en question qui permet à notre héroïne de se recentrer sur elle-même. Malheureusement, à trop vouloir se recentrer, on finit par se refermer comme une huître. Si dans le premier tome, on avait affaire à une enfant avide d’apprendre, de comprendre, capable de s’émerveiller de tout, ici, Sophie m’a paru tristement lointaine, hors d’atteinte. Elle s’éteint peu à peu, se recroqueville pour épargner les gens qu’elle aime, ce qui est assez inquiétant pour une petite fille de 12 ans. Ça se traduit pas une très grande maturité, avec cette impression que plus on tourne les pages, plus Sophie perd ses illusions d’enfant.
Les autres personnages sont solaires, apportent un grand nombre de contrastes et de facettes à l’intrigue. Je suis un peu tombée amoureuse de Keefe, qui est fabuleux, plutôt farfelu, et désamorce les tensions avec quelques blagues de son cru. Tous sont là pour Sophie et la portent dans ces épreuves. Leurs relations se tissent pour devenir fortes, durables.
Encore une fois, la plume de Shannon Messenger m’a captivée. Tout est pensé, calculé et mené à la baguette. Elle entretient les mystères, au point qu’ils en deviennent insupportables. Dans Exil, elle ne répond pas à toutes nos questions – loin de là –, mais les quelques indices disséminés sont amplement suffisants pour bâtir toutes sortes d’hypothèses grandiloquentes. Ce que je croyais être une petite saga enfantine est en réalité une trame complexe, maniée avec soin et ruse. Au travers de cette histoire bourrée d’action se cachent de grandes valeurs humaines telles que le sens de la famille et le poison de la culpabilité.
En résumé, avec Exil, Shannon Messenger me laisse rêveuse, curieuse, mais aussi meurtrie face aux épreuves que doivent traverser les héros. Au programme : de l’amitié, une pointe de sentiments, quelques accrocs, de gros problèmes en perspective, et un danger qui plane et qui peut venir de n’importe où. Une fois le livre refermé, on n’a qu’une envie, celle de retourner dans ce monde enchanteur auprès de Sophie, Dex, Keefe, Alden, Biana, Fitz et tous les autres. J’en redemande !
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Voilà plusieurs semaines que Sophie Foster n’a plus aucune nouvelle du Cygne Noir, l’organisation clandestine qui l’a créée. Si elle se sent abandonnée, la jeune Télépathe redoute surtout qu’un traître n’ait infiltré leurs rangs. Pourtant, elle a bien vite d’autres chats à fouetter : un mystérieux traqueur est découvert sur Silveny l’alicorne, Vertina, le miroir spectral de Jolie, refuse obstinément de révéler ce qu’elle sait, et le Conseil ordonne à Sophie de guérir Fintan, le Pyrokinésiste à l’esprit brisé, malgré l’immense menace qu’il représente…
Toujours accompagnée de Keefe, Dex, Fitz et Biana, la jeune fille est entraînée dans un tourbillon de révélations et de |
N’a-t-on jamais vu une saga qui fait autant l’unanimité au sein de la blogosphère ? Gardiens des Cités perdues… tout le monde s’accorde à dire que c’est une excellente série, pleine de rebondissements, d’intrigues et de valeurs. Parfois, on aime tellement un livre qu’on nourrit une certaine appréhension en commençant le suivant. Est-ce qu’il sera à la hauteur ? Depuis que je lis les titres de Shannon Messenger, cette crainte-là n’a plus lieu d'être. Je savais pertinemment que ça allait le faire avant même de l'avoir commencé. Si les deux premiers opus étaient bons, rien ne me préparait à autant aimer ce tome 3. Rien !
Attention, à partir de là, je vous déconseille de poursuivre votre lecture si vous n’avez pas lu les romans précédents. Pour éviter les spoilers, passez au paragraphe suivant.
Nous retrouvons Sophie Foster, deux semaines après les événements d’Exil. L’adolescente est parvenue à réparer l’esprit brisé d’Alden, et le Cygne Noir lui a donné quelques pistes concernant ses origines et ses pouvoirs. Évidemment, les problèmes n’ont pas fini de la tourmenter. Silveny, placée au Sanctuaire avec l’alicorne mâle semble être dans le collimateur de créatures imprévisibles, et le conseil a pris sa décision : ils souhaitent que Sophie guérisse l’esprit brisé de Fintan, le criminel pyrokinésiste, afin de comprendre quel ennemi tire les ficelles dans les coulisses. Non, Sophie n’est vraiment pas au bout de ses surprises.
J’ai refermé ce livre avec des sentiments diffus. Excitation, bien sûr (car je sens que le tome 4 va envoyer du lourd), mais également une certaine mélancolie, et même quelques craintes. Le Grand Brasier annonce la couleur dès le début. Plus sombre, plus sinistre, plus critique. Il n’y a plus de place pour les enfantillages, l’heure est grave.
Les ennemis sont là, tapis dans l’ombre, et étendent leur aura malfaisante dans chaque scène, comme une funeste promesse. Ils semblent nombreux, rusés et évoluent sous couvert d'anonymat. Et même lorsque l’on pense avoir déjoué leurs plans, Shannon Messenger en rajoute une couche, pour nous prouver qu'elle a toujours une surprise en stock.
Dans cette suite, Sophie n'a plus vraiment le coeur à rire. Même les boutades irrésistibles de Keefe retombent comme des soufflets. Rien ne semble pouvoir la dérider ou la tenir loin de ses préoccupations premières. Sophie, à qui les choses réussissaient assez jusqu’à présent, se retrouve dans une situation instable. Et ses bourdes mettent en péril le fragile équilibre du monde des elfes.
Notre héroïne a pris la mauvaise habitude de faire cavalier seul et de repousser l'aide de ses alliés en cherchant à les protéger, ce qui lui porte souvent préjudice. Son côté solitaire m'a un peu chagriné, car beaucoup de questions pourraient trouver leurs réponses si elle s'y prenait différemment. Sophie a plus de responsabilités que n'importe qui. À 13 ans, c'est beaucoup, beaucoup trop. On a de cesse de vouloir la protéger.
Même si retourner à Foxfire a quelque chose de familier, il n’empêche que la noirceur de la trame prend à la gorge. Beaucoup d’intrigues s’enchevêtrent pour ne former qu’un seul et unique fil conducteur. Certains personnages semblent dissimuler des secrets, le mystère s'épaissit jusqu'à nous immerger totalement.
L'auteur nous offre une situation à double tranchant. Jusqu'à présent, les Cités perdues incarnaient la perfection, la société elfique semblait être parfaitement réglée, de manière juste et irréprochable. Plus on avance, plus on décèle les failles dans le système. Le Conseil, par exemple, se désintéresse de la plupart des affaires, persuadé que, dans sa tour d'ivoire, rien ne peut l’atteinte ou le mettre en danger. Ce tome 3 marque un véritable tournant et nous fait voir cette société avec des yeux beaucoup plus critiques.
La magie est toujours là, sous ses formes les plus terribles et les plus belles. Encore une fois, je me suis émerveillée face aux prodigieuses capacités psychiques de Sophie. Son esprit est comme un ordinateur ultra-performant. La façon dont elle s’emploie à aider les autres est décrite avec beaucoup de sensibilité et de lyrisme. L'auteur fragmente l'esprit, elle en fait une science, quelque chose de palpable, de tangible. Des choses complètement abstraites paraissent totalement vraisemblables.
Concernant les personnages, ils constituent le nerf de l’histoire tout entière. On peut dire que Sophie n’a jamais été aussi bien entourée. Fitz, Keefe, Dex, Biana, Gradie, Edaline et tous les autres… je les aime vraiment ! Ils donnent du relief à Sophie, et les relations gagnent encore plus en profondeur et en émotion.
J’apprécie particulièrement le duo Fitz-Sophie, qui avait été bien mis à mal dans Exil. J'ai l'impression que les moments qu’elle passe avec le garçon sont les seuls où elle s'autorise à être une simple adolescente. Quant à Keefe, c’est confirmé, je suis tombée sous son charme. Son humour détend l’atmosphère à merveille, et son tempérament impétueux et aventurier laisse rêveur. Malheureusement, Sophie ne le met pas suffisamment en valeur et s’agace de ses clowneries. J’ai moins accroché avec Dex, par contre, car il fait de l'amitié une compétition.
J’ai pu constater beaucoup de non-dits autour des potentielles romances. Shannon Messenger se montre pudique et n'avance dans ce sens que sur la pointe des pieds. À ce stade, on ne peut que formuler des hypothèses, car Sophie est la reine de la fuite dès qu'il s'agit des trois garçons. Elle évite tout sujet un peu trop sensible sur les sentiments des uns et des autres. Cet étrange carré amoureux, je ne le comprends pas vraiment. Je trouve qu'il renforce encore plus le côté Marie Sue de Sophie. C'est vraiment la seule chose qui me déçoit dans cette saga : les rapports entre l’héroïne et les garçons sont très ambigus, peu définis. J'ignore ce que l'auteur prévoit dans ce sens, mais ça promet un combat de coqs.
Jusqu'à maintenant, je n'avais ressenti de haine viscérale pour personne en particulier. Mais durant ma lecture du Grand Brasier, j'ai senti des accès de rage m'ensevelir toute entière. Sophie souffre énormément dans cette suite, et la façon dont certaines personnes la traitent m'a révoltée ! Je vous laisse le plaisir de découvrir les « charmants » personnages en question.
Enfin, je m’arrêterai sur la plume tout simplement splendide. Elle véhicule une myriade d’émotions et de sentiments. À certains moments, je me suis même surprise à retenir mon souffle. Chaque fin de chapitre génère un pic de stress insupportable. Et dans la centaine de pages restantes, Shannon Messenger nous met face à une ÉNORME révélation qui bouscule absolument toutes nos certitudes. J'admets que je ne m'y attendais pas du tout. J'étais aussi abasourdie que Sophie en enchâssant progressivement les pièces du puzzle.
En résumé, Le Grand Brasier est un très gros coup de cœur. Plus élaboré, plus poussé, plus noir que jamais, Shannon Messenger repousse toujours plus loin les limites de son univers, sans la moindre fausse note. À force de grimper crescendo, je me demande sérieusement comment tout cela va se terminer. Dans le sang et les larmes ? Ou dans une joie candide et communicative ? Le mystère est entier. Je sens qu’il reste encore beaucoup de choses à découvrir, et j’en salive d’avance. |
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Let the Sky Fall
Finis les cours à Foxfire et les messages énigmatiques envoyés par le Cygne Noir, Sophie rejoint enfin la mystérieuse organisation clandestine qui lui a fait voir le jour ! Accompagnée de Fitz, Biana, Keefe et Dex, elle quitte les Cités perdues pour Florence, où se trouve le premier indice qui la mènera jusqu’au repaire du Cygne Noir. Là-bas, la jeune fille espère en apprendre plus sur elle-même, mais aussi sur les Invisibles, le groupe de rebelles qui cherche à déstabiliser le monde des elfes.
Pour comprendre l’étrange épidémie qui décime les gnomes, préparer l’évasion de Prentice, prisonnier d’Exil, et affronter la menace grandissante que représentent les |
Ce tome 4, quel bonheur ! C’est le premier mot qui me vient ! Le tome 3 était encore bien frais dans mon esprit, et j’étais prête à me lancer dans la grande aventure, avec dans l’idée que ça allait déménager, car tous les quelques repères de Sophie avaient volé en éclats dans le volet précédent.
Attention, gros spoilers sur ce qui s’est passé auparavant. Pour éviter cela, je vous conseille de vous rendre au paragraphe suivant !
Dans le Grand Brasier, Sophie en a beaucoup bavé avec le Conseil. Ce dernier a complètement tourné la carte, perdant presque pied avec les notions de ce qui est bien ou mal, et les décisions qui en ont découlé se sont révélées lourdes de conséquences. Moi qui me languissais de retrouver les bancs de Foxf… ah, pardon, au temps pour moi. Il y a eu du gros gros changement, et Sophie – accompagnée de ses meilleurs amis – a fait son choix : elle va rejoindre le Cygne Noir afin de stopper les plans des Invisibles. Elle n’est plus la bienvenue au sein des Cités perdues, alors autant se rendre utile auprès de ceux qui s’investissent réellement. Au programme : de l’entraînement, de la stratégie, des séjours dans des lieux pas très recommandables, et surtout... l’évasion de Prentice à préparer, toujours enfermé à Exil, l’esprit brisé. Seule Sophie est en mesure de le faire revenir à lui-même et d’ainsi espérer mettre des bâtons dans les roues des Invisibles. La petite clique va devoir redoubler de prudence et faire appel à tout son courage et sa volonté pour affronter ce qui l’attend.
656 pages de pur bonheur ! Lorsque j’ai tenu le livre dans mes mains la première fois, j’ai souri béatement, parce que je savais que ces 656 pages allaient passer comme une lettre à la poste. Et ça n’a pas manqué ! J’ai dé-vo-ré cette suite, je l’ai engloutie comme une affamée. Le seul petit défaut que je formulerai dans cette chronique, c’est que l’action tarde un peu à arriver au départ, le temps de remettre tous les éléments dans leur contexte.
Rappelez-vous, à la fin du 3e opus, je m’inquiétais, car le niveau de l’intrigue était quand même très élevé. Je craignais qu’à force de m’émerveiller devant les histoires de Sophie et des autres, la magie disparaisse. C’était sans compter le génie de Shannon Messenger et son imagination florissante.
Les Invisibles nous offre une véritable plongée dans les grands fonds, loin des strass et des paillettes que l’on pouvait admirer dans le tout premier tome. Même si, à première vue, les elfes s’apparentent à des êtres parfaits en tout point, qui vivent une vie parfaite dans un monde parfait, le voile finit par se lever pour nous montrer une réalité un peu moins reluisante. Non, la société des elfes n'est pas juste sur tout les points et les inégalités existent, même si les plus privilégiés sont persuadés du contraire. Les vérités éclatent et je me suis aperçue que ce que je voyais comme une société utopique, merveilleuse et sans défaut, reposait sur des fondations bien moins glorieuses. Tout cela contribue à rendre cette suite plus sombre. Shannon Messenger nous retire tout doucement nos œillères pour nous montrer l’envers du décor.
A contrario, les elfes ont une manière de parler des humains très juste. Ils portent un regard objectif sur notre société, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat est plutôt triste. De façon détournée, Shannon Messenger dénonce et tient un discours plein de sagesse sur sa façon de voir notre monde, dans sa plus cruelle vérité.
Bon, n’allez pas croire que Les Invisibles n’est qu’un enchaînement de scènes dépressives et tristes à en pleurer. Au contraire, derrière toute cette grisaille se cache la beauté simple et authentique de l’amitié. Retrouver tous ces personnages si attachants, qui s’aiment chacun à leur manière… il y a de quoi me tirer une petite larmiche émue. Je ne m'attendais pas non plus à autant rire en lisant certains passages. Notamment la scène avec Monsieur Calin, qui est décidément ma préférée d'entre toutes. Je me suis gaussée comme une baleine pendant plusieurs minutes !
Je me suis réconciliée avec Sophie, c’est officiel. Notre héroïne a fini par tirer des leçons de ses erreurs (notamment concernant sa manie de tout faire toute seule, sans demander de l’aide à quiconque). Elle apprend peu à peu à lâcher du lest et à accepter d'être soutenue par ses amis et ses alliés. Et puis elle a un coeur énorme ! Elle donne sans compter et se montre dévouée, loyale et protectrice.
Keefe, maintenant. Comment dire ? Lui qui était mon chouchou absolu depuis le tome 2, m'a complément fait fondre. Son masque de pitre s’étiole doucement pour laisser place à un garçon pétri de doutes et surtout en pleine recherche identitaire. Les révélations du tome 3 l’ont poussé à remettre beaucoup de choses en question. Sa fragilité m’a littéralement transpercé le cœur, sniff !
Je ne pensais pas avoir assez de place dans mon coeur pour aimer autant de personnages. Même les nouveaux me touchent profondément et finissent par gagner leur place. Ils traversent tous cette période noire et dangereuse en se serrant les coudes, et leur détresse ne m'a pas laissée indifférente. Je pense tout particulièrement à Calla, la gnomide que j'ai adoré presque instantanément, tant elle est attachante et attentionnée. Elle est mon coup de cœur de ce tome 4.
Pour ne pas changer, je suis impressionnée par la qualité de cet univers et les révélations toujours plus inattendues servies par l’auteur. Les Invisibles sont des êtres machiavéliques qui semblent toujours avoir un coup d'avance, et même si en temps que lectrice, j’aime bien envisager certaines hypothèses, je dois admettre que Shannon Messenger est très douée pour brouiller les pistes ou bousculer toutes nos certitudes en quelques mots.
L'action et le suspens ne manquent pas, de manière à toujours nous tenir en haleine. Un véritable feu d’artifice. Et je ne parle pas de la fin, qui m’a juste donné l’impression que le livre était beaucoup trop court. À chaque fois, je me répétais : « Allez, un dernier petit chapitre, puis au lit ». Hélas, les chapitres en question sont courts et on tendance à se clore avec d'intolérables cliffhangers. Du coup, même si le livre est assez épais, il se dévore vitesse grand V !
La fin est une succession de montagnes russes. À peine pensais-je avoir traversé le plus difficile qu'une nouvelle chute vertigineuse se profilait. Je m'attendais à un final doux, teinté d'optimisme comme sait si bien le faire Shannon Messenger, mais l'inquiétude reste tout de même à son apogée. Il reste encore un sacré paquet de mystères à élucider.
En résumé, Les Invisibles est passé à deux doigts du coup de cœur. Malgré un début un peu lent, j’ai plongé tête la première dans cette suite aussi cruelle qu’addictive. Shannon Messenger tient ses promesses et a su créer une saga qui ne s’essouffle à aucun moment, j’en suis encore sidérée. Les enjeux se complexifient et la fin a piétiné mon petit cœur tout mou. J’attends avec grande impatience la suite qui, je l’espère, sortira rapidement.
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Après un passage mouvementé par Exillium, l’école réservée aux bannis, Sophie et ses amis sont de retour à l’académie Foxfire, où la jeune Télépathe n’est pas la seule, cette fois, à bénéficier de la protection d’un garde du corps. Car certains masques sont tombés : les nouveaux membres du Cygne Noir, ainsi que leurs familles, sont plus que jamais en danger… D’autant que les Invisibles, ces rebelles qui menacent les Cités perdues, multiplient les attaques.
Tandis que la tension monte avec les ogres, forçant les elfes à accepter des changements drastiques de leurs modes de vie, notre petite |
Un tome 4 qui se termine en apothéose, une intrigue extrêmement dense et riche… la saga de Gardiens des Cités Perdues n’a de cesse de se renouveler en permanence. Commencer un des romans de Shannon Messenger, c’est chaque fois l’assurance de s’éclater, de ressortir émue et au bord des larmes.
Pour ne pas être spoilé des tomes précédents, je vous conseille de passer au paragraphe suivant ! Retour auprès de Sophie qui a connu son lot d’émotions. Encore une fois, elle a réussi à échapper au pire in extremis, mais c’était sans compter Keefe qui a rejoint des rangs des Invisibles, à la surprise générale. La pauvre Sophie doit maintenant faire face à bon nombre de menaces, alors qu’elle et ses amis ne sont pas plus avancés. Quels sont les desseins des Invisibles ? La tension grimpe et le danger rôde de tous côtés. Sophie va devoir faire montre d’adresse et de ressources pour échapper à tous les malheurs qui l’attendent à chaque tournant.
Le tome 4 de la saga était explosif, si bien que je me demandais comment il était possible de faire aussi bien par la suite. Et pourtant, Shannon Messenger n’a pas dit son dernier mot, car on monte encore d’un cran, pour nager en pleine nébuleuse. Ce 5e opus est placé sous le signe du mystère. Sophie tente de comprendre le plan des Invisibles, et il semble que ces derniers aient bon nombre de secrets insoupçonnés. Le monde des elfes, des gnomes, des ogres, des trolls, des gobelins et de tous les autres ne s’est jamais aussi mal porté.
Je ne le dirai jamais assez, mais replonger dans cette saga sans savoir ce que l’on va y trouver est un plaisir sans nom. Dans un premier temps, j’avais peur d’être perdue, mais comme pour chacun des tomes précédents, l’auteur nous guide pas à pas en nous faisant des rappels bienvenus. Il est tellement facile de se perdre dans ce monde riche et unique en son genre !
Mes certitudes avaient complètement été balayées dans le tome précédent, mais dans cette suite, je ne savais plus du tout de quel côté le coup allait être porté. Il y a tellement d’insécurité, tellement de non-dits et d’énigmes que chaque scène est marquée par un sentiment d’urgence. Et ce sentiment d’urgence se traduit par une incapacité à lâcher le roman. J’avais toutes les peines du monde à le reposer pour reprendre mon souffle, et je n’ai pas vu ces 665 pages passer. Mieux encore : je n’aurais pas dit non à 600 de plus !
À mesure que l’intrigue s’épaissit, les personnages grandissent et gagnent en charisme. Sophie me fait toujours autant de peine. À peine peut-elle s’adonner à des moments calmes et normaux pour une jeune fille de son âge que de nouveaux problèmes pointent le bout de leur nez ! C’était également un plaisir de retrouver Fitz, Biana, Dex et toute la bande.
Concernant Keefe, il tient une place de choix. Sachant qu’il s’agit de mon grand chouchou, j’avais la trouille qu’il me déçoive, que ses décisions compromettent l’équilibre des Cités Perdues déjà bien mis en péril. Pourtant, Keefe reste Keefe, c’est un de mes personnages préférés, tous romans confondus. Malgré ses maladresses, ses bévues et son tempérament casse-cou, on ne peut que l’adorer et prier intérieurement pour qu’il s’en sorte.
Shannon Messenger a eu l’intelligence de ne jamais rester sur ses acquis tout au long de la série, et elle nous le prouve encore aujourd’hui. L’action est là, les rares moments d’accalmie aussi. Tout tourne autour d’un mystère persistant que l’on brûle de comprendre. J’ai passé les trois quarts du temps à chercher les moindres petits indices disséminés çà et là, et j’ai malheureusement fait chou blanc.
La tension monte crescendo, pour nous offrir un final qui m’a laissée sans voix. Shannon Messenger nous lacère le cœur. Plus ça va, plus les aventures de Sophie se font sombres et mélancoliques. J’espère au moins avoir droit à un happy end avec l’ultime tome, car l’auteur n’a pas ménagé un instant mon pauvre petit cœur.
En résumé, Projet Polaris marque le tournant décisif qu’est en train de prendre la série. Gardiens des Cités Perdues est une saga qui a fait ses preuves, avec une auteur qui nous en met plein les mirettes. La qualité est là, l’univers de Shannon Messenger est une valeur sûre, le genre de roman qui – au même titre qu’Harry Potter – mérite de figurer dans toutes les bibliothèques des petits et des grands.
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Nocturna… Dans l’esprit de Sophie, embrumé par le chagrin et le deuil, ce nom brille comme un astre. À lui seul, il incarne tous les espoirs et toutes les craintes de la jeune fille. Car c’est là que se trouve sans doute sa famille humaine, enlevée par les Invisibles, là que l’attendent les réponses à toutes ses questions. Mais s’y rendre relève du tour de force – Sophie et ses amis sont donc bientôt contraints de revoir leur stratégie, quitte à pactiser avec plusieurs de leurs ennemis.
Dès cet instant, le compte à rebours est lancé : pour sa famille disparue, comme pour le reste du monde, il n’y a plus une minute à perdre. Rongée par l’incertitude et la peur, Sophie va |
Et si la clé de l’énigme se cachait dans le passé ?
WOUAHOU ! C’est le seul mot qui m’est venu à l’esprit en refermant ce 6e opus, avec l’impression d’avoir été malmenée dans le tambour d’une machine à laver. Pourtant, je ne devrais pas être surprise après avoir terminé les 5 premiers tomes, tous rondement bien menés et saisissants au possible. Mais Shannon Messenger a ce don merveilleux qui consiste à nous en mettre plein les yeux, tout en nous maintenant suspendu à un fil le temps de 762 pages (rien que ça !).
Nous retrouvons Sophie et ses alliés après les révélations saisissantes de Projet Polaris. Tout est sens dessus dessous (pour changer) et notre jeune elfe préférée doit faire des choix difficiles et avancer ses pions de manière judicieuse pour espérer faire tomber les Invisibles. Heureusement, elle n’est pas seule et peut compter sur le Cygne Noir ainsi que sur ses fidèles amis. Dans le seul but d’arriver à leurs fins, il se pourrait que de grands sacrifices soient nécessaires, de quoi mettre notre petite troupe plus en danger qu’elle ne l’est déjà…
J’ai terminé Nocturna il y a déjà plusieurs semaines, mais écrire cette chronique ne fait que raviver les forts sentiments que l’histoire a su éveiller en moi. Ce 6e tome est indescriptible. Il s’y passe un nombre incalculable de choses, de la plus mignonne à la plus choquante. Sans parler du déluge de révélations que nous sert Shannon Messenger, quand ce n’est pas de nouvelles questions qui sont soulevées dans la foulée. Cette série a de quoi rendre fou. On en veut plus, toujours plus, et les pages défilent à une vitesse incroyable.
La plus grande force de cette histoire réside dans ces personnages. Commencer un nouveau tome de Gardiens des cités perdus, c’est reprendre contact avec des amis chers à notre cœur, c’est intégrer un groupe soudé et partir à l’aventure sans une once d’hésitation. On les aime, nos petits elfes : Keefe, Biana, Fitz et tous les autres. Voilà plusieurs tomes qu’on les voit grandir, s’affirmer. D’autres se dévoilent davantage et certains arrivent même en cours de route, se greffant à la perfection à l’univers, comme les nouvelles pièces cruciales d’un puzzle géant.
Là où Shannon Messenger est également très douée, c’est dans sa manière de toujours nous tenir en haleine. Même si Nocturna fait office de transition, il n’en reste pas moins que les révélations nous pleuvent dessus à rythme régulier et que l’on se retrouve plus d’une fois sur les fesses, scié de voir à quel point les retournements de situation font basculer des éléments que l’on pensait immuables, acquis. On est sans arrêt sur des sables mouvants, tout en gardant cette constante qui est Sophie et tous les autres.
En résumé, à mes yeux, Gardiens des cités perdues fait partie des sagas jeunesse les plus remarquables qui se font actuellement, et Nocturna ne fait que le confirmer. Ce 6e tome nous déchire les tripes, nous charme, nous fait frissonner tout en nous faisant rire. Il véhicule de magnifiques valeurs comme le sacrifice, les convictions, l’écologie, la tolérance ou encore l’importance de l’amitié et de l’amour. On passe par un charivari d’émotions le temps de 762 pages qui se tournent en un éclair. Je ronge mon frein en attendant la suite, maintenant !
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