Pour Aveline, tout commence par une vision, un pressentiment effroyable concernant le sort du peuple humain qui l’a élevée depuis ses sept ans. Sa famille adoptive a été massacrée par d’ignobles monstres ailés venus de Barath – un territoire défendu aux humains dénués de pouvoirs magiques. Ignorant le danger, les interdits et la peur, Aveline va tenter de franchir seule la frontière qui sépare Astaril de Barath afin de venger les êtres qu’elle aimait. Mais au-delà de cette colère qui la tenaille, la jeune femme va rapidement devoir faire face à une vérité qui dépassera tout ce qu’elle aura pu imaginer. Elle apprendra qu’elle est à la genèse d’une rivalité opposant les deux peuples les plus puissants que le monde ait jamais porté…
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Guidée par un magicien grincheux, un elfe mystérieux et un lycahan aussi attirant que redoutable, Aveline va devoir renouer avec son passé et endosser l’improbable prophétie qui, depuis plusieurs décennies, anime secrètement le cœur de tous les habitants de Barath.
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J’avais vu des avis très intéressants concernant ce livre. Il semblait faire l’unanimité auprès de tous, ce qui m’a d’autant plus convaincu de me pencher dessus. En commençant, j’étais loin, très loin d’imaginer où je mettais les pieds. J’ai commencé ma lecture complètement paumée, puis intriguée, pour finir par ouvrir la bouche grand comme ça. Cœur de Lycahan est un roman qui se déguste savamment, qui s’apprécie sur la longueur. D’ailleurs, il s’apprécie tellement qu’on n’a pas la moindre envie de le terminer une fois entamé.
Aveline vit de terribles instants lorsque sa famille ainsi que les autres habitants de sa ville sont froidement assassinés. Portée par une vengeance qui la dévore de l’intérieur, elle entreprend un voyage vers Barath, afin de faire justice elle-même. Son but ? Que les assassins payent, ni plus ni moins. Hélas, elle est loin de s’imaginer ce qui l’attend à Barath. Ses aventures lui apporteront des réponses sur sa propre identité, car la jeune fille est au cœur même d’une prophétie, avec pour principaux protagonistes les lycahans. Qui sont-ils ? Et qui est-elle réellement ? Aveline est peut-être la genèse d’une nouvelle ère, mais ça, elle l’ignore encore.
Si vous voulez tout savoir, les premières pages ont été laborieuses. Outre la plume « à tomber », j’ai eu quelques difficultés à entrer dans l’histoire, car on est propulsé en plein milieu de l’action sans y avoir été préparé. Heureusement, tout se met en place rapidement, et la sensation de désorientation s’estompe bien vite ! J’ai tout de suite senti que je mettais les pieds dans un monde abouti, à la mythologie dépaysante et imaginée de toute pièce. Amélie Cresson a un sens du détail qui force le respect. Et puis l’histoire gagne de plus en plus en addictivité, en finesse… Elle se bonifie, ce que je n’aurais pas cru possible sachant que l’on commence sur les chapeaux de roue. L’imagination de l’auteur n’a aucune frontière, elle va toujours plus loin dans ses idées, et moi j’ai embarqué sans même réfléchir.
L’intrigue en elle-même est… pfiou, je n’ai plus les mots, c’est un comble ! Ceux qui me connaissent savent que je suis lassée des prophéties et que je grince souvent des dents quand j’en vois une. C’est assez surprenant, car ici, j’ai accepté la prophétie relativement facilement, tellement elle était entourée d’éléments bluffant.
J’avais une vision très personnelle des lycahans (ça ne vous fait pas penser à des loups-garous ailés, vous ?), et finalement ils sont issus d’une légende très plaisante qui ne ressemble à aucune autre. Je suis restée de nombreuses fois baba face à la profusion de mystères et de révélations. J’avais l’impression d’être une personne privilégiée à qui Amélie Cresson chuchotait tous les secrets d’un univers oublié. Parce que c’est le cas, l’intrigue est tellement bien ficelée, le monde tellement bien abordé, qu’il est facile de s’imaginer tout cela possible. Je n’ai pas souvent ressenti ça dans mes lectures de Fantasy, et c’était assez grisant que de se dire qu’ici, rien n’était impossible.
Le personnage d’Aveline est également un des gros points forts de ce roman. J’ai adoré cette image de femme forte dont la vengeance est alimentée par une colère dévorante. Le lecteur ne peut s’empêcher de faire preuve d’empathie face à tout ce qu’elle a vécu et tout ce qui lui reste à traverser. Ce n’est pas une héroïne invincible, elle doit encore apprendre et heureusement ! Elle évolue, grandit à travers toutes les embuches rencontrées… Quant à ceux qui croisent son chemin, ils sont tous étonnants, chacun à sa façon. Personnalités souvent explosives et marquantes, ils laissent une empreinte dans l’histoire, qu’ils soient bons ou mauvais. Je les ai trouvés bien construits !
L’écriture d’Amélie Cresson est juste ce qu’il faut : imaginative, pleine d’adresse et bien souvent poétique. Impressionnant ! En quelques lignes elle parvient à nous scotcher sur place, et le travail fait sur cette saga semble être colossal. Là où j’ai eu plus de mal, c’est au niveau de la découpe des chapitres. Après en avoir parlé directement avec l’auteur, j’ai compris pourquoi ça avait été nécessaire, mais il n’empêche que je ne suis pas amatrice des chapitres trop longs, surtout lorsque la police d’écriture est minuscule. La lecture est moins fluide et même si l’histoire est enchanteresse, on a l’impression de ne pas avancer du tout vu que le livre est un sacré pavé. Ça n’est pas la faute de l’auteur, loin de là, mais ça me semblait important d’en faire mention.
En résumé, j’ai mis la main sur un petit bijou ! Un roman charmant, qui véhicule des messages poignants d’amour, de fraternité, de courage. Une héroïne en perpétuelle évolution, un tome introductif et bien plus encore… Renaissance est un voyage initiatique qui n’en finit pas de nous surprendre, une épopée hallucinante qui mérite de se faire connaître. Le seul petit point négatif pour moi concerne la mise en page et les coquilles restantes qui ne sont pas imputables à l’auteur. Hormis cela, j’en redemande et j’attends la sortie du tome 2 impatiemment.
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