Elder Tale est le jeu en ligne qui rassemble le plus grand nombre de joueurs dans un monde où la nature a repris ses droits. Mais lors de la sortie de sa douzième extension, tous ceux qui s’étaient connectés se retrouvent prisonniers du jeu. Ignorant comment ils sont arrivés là et s’ils pourront en sortir un jour, beaucoup perdent la volonté d’avancer. Mais Shiroe, un des joueurs les plus connus et les plus respectés du jeu refuse d’abandonner. Aidé de ses compagnons Akatsuki et Naotsugu, il va tenter de convaincre les « Aventuriers » de ne pas se laisser abattre et de bâtir une nouvelle société dans ce monde virtuel qui est maintenant le leur.
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J’ai reçu cette petite merveille avec des étoiles dans les yeux. L’objet-livre est splendide, truffé d’illustrations de scènes et de fiches personnage, c’est un vrai plaisir pour les mirettes ! Rien que pour cela, ça vaut le coup d’oeil, car on sent que la maison d’édition y a apporté beaucoup de soins, à l’image de la trame qui fait de Log Horizon un roman sensationnel.
Log Horizon, c’est l’histoire d’un jeu en ligne, Elder Tale, qui réunit depuis vingt-ans des centaines de milliers de joueurs, pour la plupart japonais. Ils contrôlent leur avatar derrière leur ordinateur en quelques clics de souris, et interagissent avec d’autres joueurs sans jamais les avoir vus. Sans que l’on sache vraiment pourquoi, la dimension de Elder Tale prend un virage totalement inattendu, suite à la douzième extension installée par les programmeurs du jeu. Les fans connectés à cet instant précis se retrouvent alors littéralement immergés dans le jeu. Leur corps physique prend la place de leur avatar, sans possibilité de s’échapper. Et mourir ? Ne comptez pas trop là-dessus pour fuir cette plateforme, vous revenez inlassablement dans ce jeu grandeur nature, même si on vous coupe la tête !
Shiroe joue à Elder Tale depuis de longues années. Enchanteur confirmé, il est une véritable légende du niveau 90 (le plus haut que l’on puisse atteindre), mais garde néanmoins la tête froide en toute occasion. Et ce n’est pas cet événement surprenant qui le fera sourciller, non, non ! Dans ce nouveau monde soumis à des lois encore imprécises, sans espoir de s’enfuir en se déconnectant, le jeune homme ne va pas perdre son sang-froid, à l’instar de son ami Naotsugu. Ensemble, ils vont faire de leur mieux pour avancer et se bâtir une vie meilleure.
Loh Horizon se subdivise en plusieurs parties, elles-mêmes subdivisées en quêtes que Shiroe devra mener à bien. Les embûches seront nombreuses, car même dans ce monde de MMORPG, certains n’agissent que dans leur propre intérêt, quitte à écraser les plus faibles. Le jeune homme croisera bien des personnages et nombreux seront les dangers qui se mettront en travers de sa route.
Je ne m’attendais pas à un univers aussi fourni, foisonnant de détails et surtout intéressant sous tous ses aspects. Des joueurs de la vie réelle qui se retrouvent catapultés dans un jeu vidéo, avouez que c’est très original. N’ayant jamais lu ce genre de roman, j’en attendais énormément. Je craignais d’être perdue avec tout le jargon propre à ce milieu (disons que je suis novice, voire même totalement inculte, soyons honnêtes). En vérité, c’est un roman très accessible où tout est expliqué avec habileté, de façon à ce que l’on comprenne les enjeux sans jamais avoir besoin de revenir en arrière. Moi qui ne suis pas très branchée jeu vidéo, je me suis prise au jeu et j’ai adoré suivre Shiroe et ses amis dans leurs multiples aventures. Pour moi, cette idée de mêler la littérature à l’effet MMORPG, c’était brillant et ça s’emboitait très bien.
J’avais l’impression de plonger dans ces dessins animés japonais, avec des personnages un peu caricaturaux par moment, mais un humour toujours contagieux. C’était à des lieues de ce que j’imaginais, mais ma foi, je ne savais tellement pas à quoi m’attendre que j’étais sans cesse bluffée par cet univers innovateur.
De plus, la plume est tellement bien rodée, tellement expérimentée, que l’on remarque à peine la vitesse à laquelle les pages se tournent. Moi qui aime souvent beaucoup les dialogues, je me suis surprise à rechercher plus avidement les récits qui nous expliquent avec une grande adresse les rouages de cet univers. Ces récits rythment l’histoire, la rendent plus vaste, plus fascinante. C’était l’occasion de mieux comprendre toutes ces subtilités.
Shiroe est le héros de l’histoire (un peu antihéros au début, mais il évolue si vite…). Mon avis le concernant a fait les montagnes russes. Solitaire, plutôt asocial et même souvent effacé par rapport à Naotsugu, il n’en demeure pas moins très intéressant sur le fond. J’ai adoré creuser sa personnalité au fur et à mesure que l’histoire s’épaississait, car quand on gratte un peu la carapace qui le recouvre, on s’aperçoit qu’il est altruiste, brillant et déterminé. Il nous surprend sans arrêt et se remet souvent en question. Ce qui m’a un peu dérangé (et ce sera sans doute la seule remarque négative que j’aurais à faire dans cette chronique), c’est que j’avais la sensation qu’il ne réagissait pas de façon assez naturelle face à ce qui lui arrivait. Un humain lambda paniquerait, angoisserait à l’idée d’avoir laissé derrière lui sa famille, son travail… bref, sa vie. Shiroe est anormalement stoïque et ne se retourne que rarement sur ce qu’il a perdu dans le vrai monde. Je l’ai trouvé tellement au-dessus de tout que je n’avais pas l’impression d’avoir affaire à une personne normale.
Heureusement, il se laisse progressivement apprivoiser et nous dévoile un visage pour le moins inattendu. Il n’est pas le plus beau, pas celui que l’on remarque tout de suite, mais il dégage quelque chose de peu commun qui n’a rien à voir avec son expérience dans le jeu ou son statut d’Enchanteur. Il cache des ressources extraordinaires en lui et c’est avant tout pour cela que j’ai dévoré la toute dernière partie du roman. Car c’est là qu’il nous montre l’étendue de son potentiel. Je n’en dirai pas plus à ce sujet, mais avec cette fin plutôt bien goupillée, j’ai frôlé le coup de coeur !
Nous découvrons aussi Naotsugu, grand amateur de petites culottes, qui m’a beaucoup amusée avec son humour chevronné et sa bonne humeur qui laisse bien souvent échapper la vapeur dans les moments tendus. Il est le parfait antagoniste de Shiroe, mais aussi le meilleur de ses amis. Akatsuki accompagne elle aussi Shiroe et Naotsugu dans ses quêtes et se montre particulièrement dévouée à leur cause (malgré ses… quelques divergences d’opinions avec Naotsugu).
Il y a de nombreux autres personnages: Marielle, les jumeaux, Nyanta… J’ai eu plus de mal avec Henrietta et son obsession (un poil malsaine) pour Akatsuki, mais ce n’est vraiment qu’un détail, car ils apportent tous une dimension nouvelle à Log Horizon et font de ce nouveau monde quelque chose d’à la fois burlesque, épique et ahurissant.
En résumé, c’est une excellente surprise et un très gros coup de pouce ! Log Horizon est un véritable délice qui se savoure jusqu'à la fin. Tout est mis en place de façon méticuleuse, jusqu’à un dénouement qu’on n’aurait jamais cru possible. J’en ressors impressionnée par la diversité de ce monde, ainsi que toutes les valeurs que l’histoire véhicule. J’en redemande !
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REMERCIEMENTS
Un très grand merci aux Éditions Ofelbe, et tout particulièrement à Guillaume, pour cet envoi et pour leur gentillesse.
Plusieurs mois se sont écoulés depuis que Shiroe s’est retrouvé piégé à l’intérieur du jeu Elder Tale. Refusant de s’apitoyer sur son sort, il a convaincu les Aventuriers de bâtir une nouvelle société dans ce monde virtuel dans lequel ils s’acclimatent peu à peu.
C’est alors que survient une invitation de la part du dirigeant des Continentaux, qui souhaite établir des liens avec la ville d’Akiba. Shiroe et ses amis se rendent au Palais des Glaces éternelles pour le rencontrer, inconscients du danger qui les guette et de la menace qui plane sur les plus faibles des Aventuriers partis en camp d’entraînement. |
Le premier tome de Log Horizon a été mon baptême des Light Novels. Il m’avait tout bonnement conquise, et j’étais impatiente de lire la suite, pour retrouver Shiroe et tous les autres. Dans cette suite, Mamare Touno fait les choses un peu différemment, mais ça ne m’a pas empêchée de me délecter !
Dans Premiers pas dans un autre monde, nous laissions Shiroe, Akatsuki et Naotsugu après la création de leur guilde, Log Horizon. Notre héros nous avait éblouis en déployant sa ruse et son tact, donnant ainsi un nouvel essor à la ville d’Akiba. Depuis, quelques mois sont passés, les joueurs sont toujours coincés dans le jeu, et doivent s’organiser. Shiroe reçoit une invitation des Continentaux, ces PNJ que chacun pensait dénués de personnalité et de libre arbitre. C’est alors que le groupe se scinde en deux. D’un côté, Shiroe, Crusty et Akatsuki répondent favorablement à l’invitation et partent pour le Palais des glaces éternelles ; de l’autre, Nyanta, Marielle, Tohya, Minori et bien d’autres se rendent au bord de la mer pour entraîner les plus bas niveaux, afin qu’ils puissent survivre dans cette jungle qu’est Elder Tale.
Impossible de commencer cette chronique sans parler du livre en temps qu’objet. Je suis toujours sidérée par la profusion de détails, de dessins et de compléments qu’offre l’ouvrage. Le roman précédent m'avait laissé des souvenirs tenaces, mais je craignais tout de même d’être un peu perdue – il s’en est passé des choses dans ma vie, depuis ma lecture du tome 1. Heureusement, je n’ai eu aucun mal à replonger dans Elder Tale grâce aux annexes au début et à la fin du livre.
L’ambiance ici est différente. Si dans le premier volet, on était plus dans la découverte, Mamare Touno passe un cran au-dessus avec Le couronnement du roi gobelin. Pas le temps de lambiner, on passe aux choses sérieuses. J’ai vite constaté que mon intérêt fluctuait en fonction de la narration. J’ai particulièrement aimé les passages au camp d’entraînement, où les incertitudes de nos débutants sont palpables. Ceux-ci partent à l’assaut d’un donjon et essuient des difficultés qui les laissent relativement affaiblis. Ésseulés, ils n’ont pas d’autre choix que de s’accrocher pour s’améliorer et monter en niveau. On est loin du premier tome et de ses joueurs expérimentés à qui tout réussit.
Hélas, j’ai eu un peu plus de mal à suivre les scènes chez les Continentaux, où le rythme est plus lent et plus paresseux. On y parle politique, bals et autres ronds de jambe ; autant dire que ces passages sont aux antipodes des aventures vécues par Tohya, Minori et les autres jeunes joueurs.
La seconde partie marque le moment où j’ai commencé à me régaler pour de bon. Plus d’action et de rebondissements, c’est comme si on venait de grimper une montagne pour la descendre ensuite joyeusement en luge. La lecture se fait plus entraînante et plus addictive.
Le récit nous propose un nouveau chemin, bien différent de ce que l’on a connu. Bien sûr, le côté jeu vidéo est toujours bien présent, et j’avoue que c’est ce que j’aime le plus dans cette saga. Sans surprise, je me suis régalée en assistant aux bonnes bagarres et aux stratégies mises en place sur le terrain. L'auteur s'attarde sur le jeu et ses subtilités, et on sent que c’est maîtrisé, on a presque l’impression d’être derrière son téléviseur, en train d’appuyer sur les boutons d’une manette de console. Elder Tale, ce jeu vidéo grandeur nature, possède ses spécificités et se révèle toujours plus passionnant.
La force de ce livre, c'est la facilité avec laquelle on peut s'imaginer les lieux, les scènes et les personnages. Grâce au récit déjà, qui n'est pas départi d'une plume habile, mais également grâce aux dessins qui illustrent très bien certains moments forts de l'histoire.
En résumé, Le couronnement du roi gobelin est une lecture originale. Je me réjouis d’avoir découvert cette saga, car je ne me lasse pas d’Elder Tale et de ses particularités. Log Horizon a ses complexités, mais une fois passées les quelques longueurs de ce tome 2, on se régale. L’intrigue se tisse lentement, mais sûrement. J’attends impatiemment de lire la suite.
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Très grand merci à Guillaume et aux éditions Ofelbe pour cette belle lecture !
Afin de fêter le traité entre l'Union des Villes libres d'Eastal et les Aventuriers d'Akiba, un gigantesque festival est organisé. Malheureusement, la ville possède de nombreux ennemis prêts à tout pour faire de ce moment de fête un désastre. De plus, le Conseil de la Table ronde rencontre encore des difficultés, ce qui va pousser Shiroe à se lancer dans la plus grande et la plus dangereuse expédition montée par des Aventuriers depuis la Catastrophe, alors même qu'un nouveau danger rôde dans Akiba.
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Log Horizon a jusqu’ici été une chouette découverte. Il est rare de tomber sur des univers aussi aboutis, dans lesquels l’auteur s’attarde en profondeur sur les questions sociétales et sur l’agencement d’un univers dans sa généralité. J’ai toujours apprécié cette complexité qui, sans être indigeste, est franchement intéressante et mérite d’être découverte. Le tome 1 n’était pas passé loin du coup de cœur, le tome 2 m’avait convaincue, malgré les longueurs qui persistaient. Alors qu’en est-il de ce troisième opus ?
Nous retrouvons nos héros après toutes leurs péripéties. L’heure est à la fête, car pour célébrer un accord, un festival est organisé. Shiroe et ses amis pensent que les plus grosses difficultés sont derrière eux, mais c’est sans compter de mystérieux ennemis qui souhaitent tourner les festivités en eau de boudin… Shiroe, Akatsuki et les autres ne le savent pas encore, mais le pire est sans doute à venir.
Dans ce Light Novel qu’est Log Horizon, il faut savoir que chaque tome réunit 2 romans japonais. Quelque part, c’est une bonne chose, car si j’avais lu la première partie sous sa forme indépendante, j’aurais sans doute arrêté de suivre la saga. Il y a une seule raison à cela : le rythme de l’histoire.
Je fais partie de ces lecteurs avides d’en apprendre toujours plus sur l’univers qu’ils intègrent. J’aime qu’un auteur ait le sens du détail, je suis sensible à certaines choses que certains jugeront accessoires. Mais l’ennui avec cette première partie de Les enfants perdus de l’aube, c’est que l’auteur a voulu beaucoup trop en faire. Il y a tellement de détails, tellement de descriptions, que mon intérêt a fini par s’émousser. Il n’y a pour ainsi dire pas beaucoup d’action, les choses se succèdent sans grand dynamisme. J’ai dû m’accrocher pour poursuivre.
Dans un sens, j’ai bien fait, car la deuxième partie a rattrapé ma déception du début. On s’attarde sur un personnage que j’ai toujours beaucoup aimé pour son caractère indomptable et son côté insaisissable : Akatsuki.
Cette deuxième partie marque un véritable tournant dans le roman, et j’ai recouvré ma bonne humeur. Il y a de tout, pour notre plus grand bonheur : de l’action, du suspens et surtout beaucoup d’émotions. J’ai pu découvrir de nouveaux aspects d’Akatsuki qui m’a touchée plus que je ne l’aurais cru. Sa personnalité a été finement travaillée et ses combats intérieurs sont très intéressants à creuser. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui aimeraient le lire, mais ce personnage est très bien nuancé. Jusqu’à maintenant, on l’avait vue forte – quoiqu’un peu troublée par moment –, mais ici, c’est une Akatsuki moins distante, plus fragile, que l’on apprend à connaître.
En dehors de ça, le roman se renouvelle grâce à l’apparition de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux. J’ai toujours cette impression d’être loin d’avoir fait le tour de cet univers riche et foisonnant. J’espère que le tome 4 continuera sur cette lignée et nous proposera des défis tout aussi épiques.
En résumé, malgré une première partie qui s’apparente à un long fleuve bien trop tranquille, Les enfants perdus de l’aube est un récit intéressant, sauvé par sa deuxième partie plus profonde et dynamique. Certains passages étaient très laborieux, mais on sauve les meubles grâce à une Akatsuki à la hauteur, des révélations à la pelle et une intrigue intense, qui nous tient en haleine. J’attends de voir la suite, en espérant que les longueurs disparaissent et que l’on s’attarde exclusivement sur l’essentiel.
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Merci à Guillaume et aux éditions Ofelbe pour cette lecture.
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