Chaque nuit, l’héritier du royaume s’échappe discrètement du palais pour vagabonder dans la citadelle. À quinze ans, Angelo utilise son imagination pour invoquer la magie et partir à l’aventure. Il se considère comme un prince rebelle, mais sa double vie n’est pas le seul secret qui le menace. Les Filles de la Lune veillent. Une prophétie annonce le retour d’une magie disparue depuis des millénaires : un mystérieux pouvoir caché dans l’âme de deux enfants. Ces Élus ne doivent pas se rencontrer sous peine de réveiller le Souffle des Dieux… pour le meilleur et pour le pire.
|
Le Souffle des Dieux est une saga de fantasy en cinq tomes. Saga qui m’appelle depuis plusieurs mois, maintenant. J’admets que je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’avais déjà lu des critiques très enthousiastes à propos de ce premier tome. Je suis difficile lorsqu’il s’agit de fantasy j’ai tendance à avoir un peu la dent dure, mais avec La Magie Perdue, Vincent Portugal m’a embarquée sans que je m’y attende. Un véritable plongeon dans un monde fascinant, avec une forme de magie originale, une mythologie captivante et un décor somptueux… Bref, ce livre a frôlé le coup de cœur !
C’est l’histoire d’Angelo, prince du Royaume Végétal et futur roi. Entre les responsabilités, les protocoles et son apprentissage, le jeune garçon a bien souvent besoin de souffler. Rêveur et insouciant par nature, Angelo attend le soir pour devenir Allegro. Il se mêle au peuple et sort boire du Nectar’Miel avec son meilleur ami, Rébus, qui lui, ignore sa véritable identité. Et malgré ses escapades nocturnes, Angelo n’échappe pas aux leçons qu’on lui prodigue et aux ronds de jambe. Dans un monde où la paix est plus fragile que jamais, où la magie fait partie du quotidien, l’adolescent va découvrir bon nombre de secrets qui lui ont été cachés et qui pourraient changer la face de son monde.
Ah, j’aurai beau tournicoter mon résumé dans tous les sens, jamais je n’arriverai à rendre justice à cette œuvre. La Magie des Dieux, c’est un tout petit livre qui ne dépasse pas les 300 pages. Mais au travers de ces 300 pages, le lecteur est immergé dans un monde aux inspirations catalanes déjà complet et dépaysant. Le moindre détail a son histoire, chaque croyance commence par une légende captivante. Et même si ce premier tome nous permet surtout de prendre la température et d’apprivoiser les coutumes et les intrigues, on ne trouve jamais le temps de se lasser.
La plume entêtante et musicale de Vincent Portugal nous en met plein les mirettes. À tel point qu’il en devient difficile de décrocher sans avoir tourné la dernière page. Dans chaque mot soigneusement choisi, il y a beaucoup de douceur et de poésie. Sans parler de toutes les recherches et les plans que les intrigues et sous-intrigues ont dû demander.
Souvent en fantasy, on sent diverses influences qui peuvent nous faire penser à telle ou telle œuvre. Force est d’admettre que l’univers du Souffle des Dieux ne ressemble à aucun autre. Cette originalité n’appartient qu’à l’auteur et à lui seul.
La magie est insufflée dans chaque ligne et toujours de manière inhabituelle. Il émane d’elle une originalité un brin lyrique qui m’a séduite dès le début. L'auteur rend même les petites choses sans importance dignes d'intérêt en allant jusqu'à tisser des histoires sur des détails auxquels on ne fait pas toujours attention. Il a même imaginé une façon originale de naître et de mourir (mais p’chut, je ne dirais rien !). C’est vraiment tout ce que j'aime en fantasy, ce qui me donne envie de faire un plongeon carpé ouvert dans ces royaumes imprégnés de mystères et de secret. L’attente avant de tenir le tome 2 va être longue…
Je parle beaucoup de l’univers, mais les personnages ne sont pas en reste. Angelo est tout à fait crédible avec ses quinze ans. Quand les personnages sont trop jeunes, j’ai bien souvent du mal à m’attacher à eux ; toujours est-il que ça n’a pas été un problème ici. J’ai aimé le tempérament du héros, ses désirs de liberté qui ne concordent pas à ce que l’on attend de lui. Il fait des bourdes, a parfois la langue qui fourche… Bref, ce n’est pas un héros invincible qui a déjà tout compris de la vie. Il lui reste beaucoup à apprendre, mais ses maladresses le rendent tellement attachant !
On fait également la rencontre d’un grand nombre d’autres personnages dont les parcours se révèlent tout aussi intéressants. Ils vous surprendront, vous toucheront et vous donnerons aussi envie de vous arracher les cheveux. Ils ont tous un rôle à jouer, ce qui rend l’histoire délicieusement tortueuse, à l’issue incertaine.
En résumé, ce premier tome n’est pas passé loin du coup de cœur et promet une suite fantastique. C’est un retour aux sources avec de la fantasy recherchée, fouillée, aboutie. Vincent Portugal m'a rappelé pourquoi ce genre littéraire était mon préféré, grâce à sa plume et ses aventures sans pareilles. |
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Le temps d’une nuit de rage, les phénix se réveillent pour libérer la magie des Astres. Ils traquent les héritiers d’un dieu disparu pour dévorer leur pouvoir millénaire.
Les deux Élus agissent avec prudence. Ils partagent une magie puissante mais indomptable. Doivent-ils y renoncer avant de commettre l’irréparable ? Leur seul espoir est de trouver leurs Talismans Totems sur une île peuplée de djinns malicieux. Ces génies pourraient les guider à condition de surmonter une série d’épreuves initiatiques… et de déjouer les pièges qui les attendent. |
Lorsque Vincent Portugal m’a proposé de lire son deuxième opus dans le cadre d’un nouveau partenariat, j’ai sauté de joie. Rappelez-vous, le tome 1 a frôlé le coup de cœur et la force du récit m’avait alpaguée jusqu’à la toute fin. C’est pourquoi j’étais très pressée de le commencer, et je me suis lancée dans la suite des aventures d’Angelo lors de l’inauguration du Boudoir avec mon amie Justine du blog Lire une passion.
Attention, le paragraphe qui suit contient quelques spoilers ! N’allez pas plus loin si vous n’avez pas encore lu le premier opus !
Dans Le chant des Djinns, nous ne suivons plus Angelo, mais Amira, la princesse Noire qui s’est révélée être bien plus que cela. En effet, elle est la deuxième élue et partage un pouvoir terrible et ancien avec Angelo. Sa rencontre avec le jeune homme a tout remis en perspective. Désormais, elle n’est plus l’infirme aveugle qu’elle a toujours été, et sa guérison miraculeuse la porte sur le devant de la scène, car elle est désormais la légitime héritière du Royaume Calorique. Mais qui dit héritière dit aussi manigances et complots. Amira porte en elle des idées qui dérangent, et son rôle d’élue fait d’elle la cible d’êtres malintentionnés. Heureusement, la princesse n’est pas seule dans cette histoire, et c’est avec Angelo qu’elle va partir en quête de son Djinn Totem…
J’ai très vite retrouvé la force intense de l’univers créé par Vincent Portugal. Dans cette suite, nous nous éloignons du Royaume Végétal et de sa culture typiquement catalane pour découvrir la Cour Calorique. Déjà, première surprise ! Je ne m’attendais pas à me retrouver du point de vue d’Amira, alors que le tome 1 était essentiellement centré sur Angelo. C’était une chouette découverte, car Amira est une héroïne très agréable à suivre.
Amira, c’est le genre de personne qu’on ne peut s’empêcher d’adorer sur-le-champ. Avant l’intervention d’Angelo, sa vie n’était pas bien stimulante, son handicap faisait d’elle une princesse un peu raillée et mise de côté. Désormais, elle n’a pas d’autre choix que d’embrasser ses nouvelles responsabilités. Et même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, Amira reste intègre et défend ses idées jusqu’au bout. Elle est jeune, mais pas immature pour autant. Riche, mais pas frivole du tout.
Elle est aussi aux antipodes d’Angelo qui, vu de l’extérieur, se montre sous un jour différent. Ça ne m’avait pas tellement sauté aux yeux dans La Magie Perdue, mais Angelo traverse une véritable crise intérieure, ici. Quand Amira tente d’arrondir les angles, Angelo, lui, se charge de mettre de l’huile sur le feu. Ce qui rend le duo assez imprévisible et pas toujours très efficace. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’histoire. Ce ne serait pas drôle si c’était trop simple…
La magie, maintenant… L’élément qui apporte le plus de charme à l’histoire. J’en avais déjà parlé dans ma chronique du tome 1 : la magie est partout. Et sa poésie imprègne l’univers à chaque instant. J’ai adoré retrouver ces codes dans le deuxième opus. Vincent Portugal donne un second souffle à cette magie, pour chaque fois nous en mettre plein les mirettes. On ne peut que s’extasier face à autant de merveilles.
Le monde n’est pas en reste et les rebondissements non plus. Les héros n’ont pas le temps de souffler avec ces cascades d’éléments qui arrivent de toutes parts. On ne s’ennuie à aucun moment, l’intrigue est en perpétuelle évolution. C’est à se demander si l’univers de Vincent Portugal présente de quelconques limites, car j’ai la sensation que tout est possible et que tout ce que je croyais immuable peut être remis en question en un claquement de doigts.
Je m’attarderai peu sur la plume de Vincent Portugal qui, selon moi, n’a rien à envier aux grands auteurs de fantasy. Il a mis en place un univers extrêmement complet et abouti à tout les niveaux. Ce livre, ce n’est pas seulement de la magie et quelques aventures posées ici et là, c’est une société avec tout ce qui la compose : la politique, les finances, les conflits, les intérêts… Et au lieu de rendre cela rébarbatif, Le Souffle des dieux embarque le lecteur (je ne sais pas trop comment), au point que celui-ci ne parvient plus à lâcher le livre.
En résumé, Le Souffle des dieux, c’est une saga complexe, recherchée et enchanteresse. L’histoire se lit terriblement vite (beaucoup trop vite !). Le personnage d’Amira, bien mis à l’honneur, est particulièrement attachant et ajoute à l’intrigue une touche de douceur typiquement féminine. C’est une histoire qui ne s’oublie pas et qui recèle de petits détails merveilleux. Encore une fois, j’ai frôlé le coup de cœur !
|
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
En résumé, malgré le fait que le manque d'Angelo se soit fait ressentir chez moi, il n'en est pas moins que la plume de Vincent Portugal nous fait voyager au-delà des contrées. Il a des idées foisonnantes, des inventions plutôt très intéressantes et la psychologie des personnages est bel et bien présente, sans pour autant être trop étudiée, pour ne pas nous assommer. Il me tarde donc de lire la suite, et il est certain que cette série fait partie de mes préférées.
Du haut de sa tour du Palais Suspendu, Misha étudie ses grimoires et réchauffe ses alambics.
L’alchimiste du roi est un créateur talentueux. Il invente des sortilèges et murmure des poèmes pour transformer la magie en outils insolites. Son quotidien est bouleversé par la capture de trois rebelles des îles Liberté qui luttent pour leur indépendance. Pourquoi la princesse Séléna s’est-elle livrée à ses ennemis ? L’alchimiste soupçonne la prisonnière de profiter de sa captivité pour leur tendre un |
piège. La belle étrangère prétend que son navire contient des trésors dignes des légendes, l’héritage d’un antique peuple des mers.
Ses ruses et ses manigances se teintent de mystère, de magie, et d’une alchimie fabuleuse qui pourrait changer le destin du royaume.
Ses ruses et ses manigances se teintent de mystère, de magie, et d’une alchimie fabuleuse qui pourrait changer le destin du royaume.
J’ai eu la chance de lire cette nouvelle histoire en avant-première, lors d’une lecture-test. Voilà plusieurs années que j’ai un faible pour la plume de cet auteur, dont j’ai découvert l’univers au détour d’un Salon. Dès que j’ai reçu la novella, je n’ai pas pu attendre très longtemps, je me suis jetée dessus le plus vite possible. Une chose est certaine : Fabuleux Nectar n’a fait que me rappeler ce que j’aime tant dans la fantasy !
Misha, alchimiste de renom, vient d’obtenir les faveurs du roi et travaille personnellement pour lui. Il invente des outils ingénieux empreints de magie afin de contribuer à l’effort de guerre. Alors qu’il goûte tout juste aux petits plaisirs d’une existence privilégiée, la princesse Séléna, qui lutte pour que les siens obtiennent leur indépendance, est capturée en mer. Misha est intimement persuadé qu’elle dissimule de sombres desseins susceptibles de mettre l’équilibre du royaume en péril. Et si la jeune femme semble cacher son lot de secrets, les cales de son navire, elles, pourraient bien cacher son lot de trésors…
Fabuleux Nectar… avec cette histoire, Vincent Portugal n’a fait que confirmer ce que je savais déjà : ma lecture a été un véritable coup de foudre ! La richesse de cet univers est stupéfiante. La plume est pleine de douceur et de poésie, pour une intrigue originale et des personnages tout en nuances.
Car oui, ce qui fait de Fabuleux Nectar une fabuleuse lecture, c’est avant tout son intrigue, construite de manière à ce que l’on y croie de toutes nos forces. La magie foisonne et imprègne le moindre petit détail. Je me suis laissée porter avec une facilité déconcertante. Quelqu’un d’autre aurait sûrement construit ce récit en misant sur sa densité, mais avec la plume de Vincent Portugal, les mots coulent tout seuls et la légèreté est de mise.
Le récit est rythmé par les stratégies, les ruses et les manigances. La politique tient une place de choix, mais toujours de manière à nous attirer un peu plus dans les filets de l’intrigue. À mesure que l’on avance, Vincent Portugal abat de nouvelles cartes, à tel point que l’on se tient coi, soufflé par l’ingéniosité avec laquelle chaque élément trouve sa place.
Les concepts manichéens sont laissés de côté, chaque personnage possède sa part d’ombre et de lumière. Misha en est le parfait exemple. Dans les premiers chapitres, je ne supportais pas qui il était ni ce qu’il représentait. À la dernière page, j’étais définitivement tombée sous son charme. C’est un personnage nature avec ses complexités et ses dualités. On ne peut que s’identifier à lui. Dans un autre registre, le roi Alexander est lui aussi un savant mélange de bien et de mal, tout comme la princesse Séléna qui nous en fait voir de toutes les couleurs avec ses mystérieuses tractations...
En résumé, Fabuleux Nectar n’est pas juste une bonne lecture. Ce n’est pas non plus un coup de cœur. Non, non, non. C’est un énorme coup de foudre ! Une de mes plus belles lectures de l’année, assurément. Malgré son format court, l’histoire se suffit amplement à elle-même et nous entraîne dans une spirale infernale faite de complots et de machinations. Oh, il est vrai qu’on rêverait de rester un peu plus longtemps aux côtés de Misha, mais le récit est teinté d’une telle simplicité, mêlée à une élégance toute particulière, qu’on finit reput et aux anges. Vincent Portugal tire les ficelles avec un talent qui n’appartient qu’à lui et se place définitivement dans la liste des jeunes auteurs à suivre de très près.
|
REMERCIEMENTS
Merci beaucoup à Vincent Portugal pour ce superbe moment de lecture et surtout pour sa confiance.