Eliott, 12 ans, est un garçon en apparence comme tous les autres. Jusqu au jour où il découvre un sablier magique qui lui permet de voyager dans un monde aussi merveilleux que dangereux : Oniria, le monde des rêves. Un monde où prennent vie les milliards de personnages, d'univers, et toutes les choses les plus folles et les plus effrayantes rêvées chaque nuit par les êtres humains. Collégien ordinaire le jour, Eliott devient la nuit, parmi les rêves et les cauchemars qui peuplent Oniria, un puissant Créateur, qui peut faire apparaître tout ce qu il souhaite par le simple et immense pouvoir de son imagination. En explorant Oniria pour sauver son père, plongé depuis
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plusieurs mois dans un mystérieux sommeil, Eliott est finalement confronté à son extraordinaire destin. Car Eliott est l'« Envoyé » : il doit sauver le Royaume des rêves, menacé par la sanglante révolution des cauchemars.
Je ne regrette à aucun moment d’avoir lu ce livre qui est un pur petit bijou qui m’a transporté loin. Très très loin…
Je trouve la couverture très sympathique. Elle fait jeunesse et attire tout de suite le regard. Il faut aussi saluer l’aspect 3D de la première couverture, ainsi que les illustrations que l’on trouve à l’intérieur de l’ouvrage et qui nous donnent une idée sur le monde d’Oniria. On sent qu’il y a tout un travail derrière pour que le rendu soit aussi attractif que le contenu.
Nous faisons la connaissance d’Eliott, un jeune garçon qui a perdu sa mère quelques années auparavant. Son père s’est remarié avec une femme frigide et détestable qui le tolère à peine. Il vit auprès d’elle, de sa grand-mère paternelle Mamilou et de ses demi-soeurs jumelles.
Lorsque l’histoire commence, le père d’Eliott est à l’hôpital, plongé dans un coma étrange que personne – pas même les médecins – n’arrive à expliquer. Sauf que Mamilou, elle, a une idée. Seulement elle n’en a jamais parlé à personne, car ses doutes ne s’étaient pas encore confirmés. Mais lorsque la situation devient plus que critique, elle décide de faire part de sa théorie à son petit fils, Eliott. D’après elle, le seul moyen de sauver son père, ce serait de se rendre à Oniria, le monde que tout le monde rejoint au moment de dormir.
Pour Eliott, c’est le début d’une grande aventure éprouvante, qui mêlera luttes, conflits politiques, magouilles et voyages mouvementés.
Je dois dire que j’ai été agréablement surprise par cette lecture. L’auteur nous offre là un roman très bien pensé dans ses moindres détails, où le rêve prend le pas sur le réel. Tout ce que l’on sait des rêves trouve une explication dans ce roman. Le tout est saupoudré d’une touche de merveilleux, ce qui m’a clairement fait retomber en enfance ! À chaque fois qu’Eliott revenait dans le monde réel, je n’avais qu’une envie : replonger à Oniria, retrouver tous les personnages abracadabrantesques issus de l’imagination des Mages.
Si l’histoire commence plutôt lentement, c’est avant tout pour poser les bases. Oniria est un monde qui, l’air de rien, est assez complexe. Avec sa propre législature, son propre mode de fonctionnement. Les personnages sont très variés et on a cette sensation qu’il n’y a pas de limite à l’imagination de l’auteur. Son inspiration est totalement débridée, mais en même temps elle ne s’éparpille à aucun moment, tout est parfaitement bien contrôlé. J’avais justement peur de l’aspect fouillis (car Oniria est un monde merveilleux où tout est possible), mais en fait pas du tout, l’auteur maîtrise son univers de A à Z. Et c’est diablement bien réussi !
Une plume très belle et aérienne. On a des descriptions comme je les aime, des personnages rocambolesques avec des caractères qu’ils s’approprient très bien et de l’aventure, beaucoup d’aventures ! L’auteur a cette particularité de raconter une histoire de façon à plaire autant à un enfant qu’à un adulte. Car il faut le dire, je suis retombée en enfance. Et j’enviais Eliott ! J’avais moi aussi envie d’être une Créatrice (les tracas politiques en moins).
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Pour commencer, je tiens à remercier les éditions Hachette et tout particulièrement Matéïa pour cet envoi dans le cadre d’un partenariat.
Pour sauver son père, Eliott doit retrouver son double dans le monde fantastique d’Oniria. Eliott est parvenu à rencontrer le Marchand de Sable, dans son Palais de verre enchanteur et futuriste. Mais cette rencontre ne tient pas toutes ses promesses: le Marchand de Sable, aussi bienveillant et ingénieux soit-il, se révèle impuissant à aider Eliott. Il lance néanmoins le jeune Créateur et ses amis sur la piste d’un certain Jabus qui a choisi de mettre ses talents au service du mal. Jabus a disparu quelques mois auparavant, emportant avec lui de quoi faire des expériences terrifiantes… Il semble bien que le père d’Eliott soit celui sur lequel il
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s’acharne ! Mais où les trouver Jabus dans l’immensité d’Oniria ? Comme si cela ne suffisait pas, Eliott a une autre préoccupation en tête… Libérer Aanor, prisonnière de La Bête, qui veut l’épouser ! Toute l’équipe des rebelles le supplie de ne rien tenter : Eliott doit rester caché, c’est une
question de vie ou de mort. Mais Eliott est trop têtu pour renoncer, et ne peut abandonner Aanor à son triste sort…
question de vie ou de mort. Mais Eliott est trop têtu pour renoncer, et ne peut abandonner Aanor à son triste sort…
C'est avec délectation que je me suis replongée dans Oniria. J'avoue que cet univers m'avait manqué, me faisant retomber en enfance. Avec le Royaume des Rêves (le premier opus de la saga), le voyage s'était soldé par un coup de coeur. Ici, l'auteur a relevé le défi, car… le Disparu d'Oza-Gora est également un coup de coeur, et pas si loin que ça du coup de foudre ! J'ai préféré ce roman au premier et je pense que j'en espèrerai encore plus pour la suite !
Eliott est de retour à Oniria. Il prépare également son périple vers Oza-Gora, aux côtés de Katsia et du joyeux Farjo. Lorsqu'il y parvient enfin, le Marchand de Sable le met sur une piste intéressante concernant le sommeil étrange dont est victime le père du jeune garçon. Même si l'aide qu'il souhaitait recevoir n'est pas tout à fait celle espérée, Eliott ne se décourage pas et est prêt à tout pour arriver à ses fins.
En parallèle, la princesse d'Oniria, Aanor, est détenue captive par La Bête et promise à un destin funeste. Entre son désir de sauver son père et celui de porter secours à sa belle, Eliott ne sait plus où donner de la tête. Sans compter le fait que le mécontentement gronde du côté des cauchemars. Une guerre se profile…
Une suite que j'ai dévorée. J'aime ce genre de livres qui me donnent autant envie de le terminer que de le faire durer. Bien que tourné vers la jeunesse, ce roman peut également s'adresser à un public plus vieux, car l'auteur a choisi d'inclure un contexte politique bien établi, ce qui rend Oniria complexe et assez réaliste. J'ai aimé ce soin apporté aux détails, et c'est ce qui fait la différence.
Quel plaisir de retrouver nos joyeux lurons ! Farjo remporte tous les suffrages, encore une fois. Il est drôle, piquant… c'est le clown de la bande, sans pour autant qu'il soit lourdingue sur les bords. Heureusement ! J'ai trouvé Katsia plus effacée que dans le Royaume des Rêves, mais fidèle à elle-même : un peu sauvage, mal léchée, intransigeante et méfiante. Certes, les personnages d'Oniria sont voués à ne jamais évoluer, mais Katsia est un peu comme une gemme : suivant l'angle d'observation, elle dévoile des aspects différents de sa personnalité. Et j'aime les personnages aussi bigarrés.
Et Eliott se montre tel qu'il est, c'est-à-dire un véritable héros, un preux chevalier, un ami fidèle. Il a plus confiance en lui et apprend à maîtriser ses pouvoirs de Créateur. Ici, il est face à de nombreux dilemmes, et bien qu'il ne prenne pas toujours les décisions les plus sages, il essaie de faire au mieux. Sachant qu'il est jeune, mais en même temps très décidé, je me suis sentie encore plus proche de lui.
Dans ce deuxième tome, nous découvrons un nouvel aspect du monde des rêves. L'auteur nous embarque à Oza-Gora, là où vit le Marchand de Sable. Je salue l'imagination qu'elle a déployée pour engendrer tous ces détails concernant le fonctionnement des rêves, ainsi que sur le rôle des Oza-Goriens. On se retrouve transportés et envoûtés, avec cette envie que jamais l'histoire ne prenne fin. de plus, la “magie” de Créateur dont est doté Eliott est super bien exploitée. J'aurais adoré avoir les mêmes capacités. J'en abuserais tout le temps, ah ah !
L'auteur a une plume généreuse. Elle donne tout ce qu'elle a, elle y met son coeur, et le résultat est juste énorme. Par contre, j'ai été un peu perturbée par les répétitions de prénom. Mais ce n'est pas grand-chose !
En résumé, encore un coup de coeur, eh oui ! Un roman délicieux et intense qui vous amènera très très loin. On va de révélations en révélations, et je sens que cette saga va se terminer en apothéose. Eliott est un héros qui a su me convaincre, sans parler des autres personnages tous très attachants et bien construits. |
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Merci, merci, merci aux éditions Hachette, et tout particulièrement à Betty pour cet envoi en service-presse.
La guerre fait rage entre le Royaume des Reves et la Nouvelle Republique Cauchemar, mettant Oniria a feu et a sang. Par ricochet, l'imagination des Terriens s'en trouve tetanisee.
Eliott, Katsia et leurs amis essaient tant bien que mal de mener leur mission au milieu de ce chaos. Mais mensonges et trahison ebranlent bientot leurs convictions les plus profondes. Le groupe des rebelles parviendra-t-il a conserver l'unite dont il a besoin pour sauver le pere d'Eliott et ramener la paix a Oniria ? |
Halala, Oniria… l’une de mes sagas chouchou dans cette maison d’édition, un univers à couper le souffle, bourré d’humour et d’enjeux de grande envergure… Les livres-objets sont toujours très soignés et pleins d’illustrations à l’intérieur. Si j’aimais beaucoup les couvertures des deux premiers tomes, celle-ci les surpasse largement et retranscrit à la perfection l’ambiance préoccupante qui s’est abattue sur Oniria. Autant vous dire que La guerre des Cauchemars a frôlé le coup de foudre. Bien que plus court, ce troisième opus révèle des surprises de taille où tout s’accélère et prend un tournant que je n’aurais jamais imaginé.
Attendez-vous à quelques spoilers sur les tomes précédents. Si vous souhaitez éviter cela, passez directement au paragraphe suivant !
Eliott est toujours fermement décidé à libérer le Mage de son père et à le tirer de son coma sur la Terre. Sur les conseils de Mamilou, il a commencé à s’entraîner intensivement afin de maîtriser à la perfection ses dons de Créateur. Et comment y arriver sans Jov’ ? Le bon vieux roi est là pour lui prêter main-forte. En parallèle, la guerre entre les Rêves et Cauchemars est déjà bien entamée. La Bête gagne du terrain et semble avoir un coup d’avance sur la CRAMO. Mais la reine Dithilde n’a pas dit son dernier mot et compte bien répliquer, même s’il faut, pour cela, piétiner deux ou trois lois immuables.
Comme Oniria m’avait manqué ! Je ne m’en suis aperçue qu’en commençant cette lecture. Retrouver les personnages, les règles bien pensées et tous les défis qui les attendent, ça m’a galvanisé ! Si j’aimais déjà beaucoup le fait que l’auteur ait amorcé des intrigues politiques dans son univers, rendant la situation délicieusement complexe et inextricable, je dois dire qu’ici j’ai été servie ! Ce tome-là est plus sombre. C’est un virage des plus serrés qui nous amène à un enchaînement d’actions aussi imprévisibles que surprenantes. Honnêtement, je me suis régalée du début à la fin. Aucun temps mort, assez de révélations pour se délecter des nouveautés et surtout des retournements de situation qui laissent sans voix… et qui font même un peu monter les larmes aux yeux, parfois.
Les personnages sont toujours aussi attachants. Si Eliott reste le personnage principal, Katsia, elle, est beaucoup plus centrale. Elle ne m’évoquait pas grand-chose auparavant, mais ici c’était impossible de ne pas l’aimer. D’habitude indomptable et incisive, elle nous montre un nouveau visage, une nouvelle facette. Celle d’une jeune fille désabusée, en colère et surtout désespérée. Sa lassitude m’a complètement charmée, et il se trouve que je l’adore, même si ses choix ne sont pas toujours les bons, même si ses réactions manquent de réflexion approfondie par moment. Non, vraiment, c’est une bonne surprise !
Eliott grandit, s’endurcit et finalement se montre de plus en plus préoccupé par tout ce qui arrive. L’envie de sauver son père est là, mais les responsabilités qui l’attendent sont très lourdes et il se rend compte du travail colossal que cela demande. Heureusement, la jolie princesse Aanor est toujours dans le coin, et le bonhomme ne s’en plaint pas ! D’autant plus que dans ce conflit qui secoue le monde des Rêves et des Cauchemars, le garçon, ainsi que ses compagnons de galère, ne se reconnaissent dans aucun camp !
Puis il y a les autres : Fargo, égal à lui même, toujours aussi déluré et trognon, Til, Mamilou, les jumelles ou encore Jov’. Des protagonistes hauts en couleur dont je pourrais parler très longtemps, et qui méritent d’être compris.
Si avant je classais ce roman dans la jeunesse et uniquement la jeunesse, je commence à réviser mon jugement. Oniria est truffé de petits détails intéressants dont la mécanique peut paraître très simple aux premiers abords, mais finit par gagner en profondeur. C’est un univers imaginé dans ses moindres détails, l’auteur pense à tout et fait des liens entre différents éléments de façon habile et surtout très bien imaginée. Je pense même que lorsque l’on est un peu plus vieux, on peut déceler des choses qu’un oeil plus jeune ne verra pas. C’est indéniablement une saga que vous devez avoir dans votre bibliothèque !
L’auteur a une plume vraiment agréable et aérienne. Son imagination ne connaît aucune frontière. Le lecteur se retrouve pris au piège dans cet univers aussi beau que nébuleux, dans une ambiance qui s’assombrit de page en page. Et la fin… Mazette, cette fin ! Parlons-en ! J’ai grincé des dents, tapé du pied, agrippé mon livre… Bref, je n’étais pas contente du tout et surtout (surtout !) très, très triste. Le choix de B.F Parry est certes dur, mais surtout nécessaire, car les événements qui secouent Oniria ne sont pas sans conséquence. Nous sommes très loin de l’univers sucré du premier tome. Tout bascule et même les règles les plus inaltérables finissent par s’étioler. C’est peut-être la fin pour de bon qui sait ? En tout cas, vous pouvez être certain que j’attends avec grande impatience la conclusion de cette magnifique saga. Je remercie vivement B.F Parry de nous faire rêver – et surtout pleurer – comme cela.
En résumé, un troisième opus encore meilleur que les deux premiers (c’est possible, ça ? Apparemment oui, B.F Parry l’a fait !). Un univers toujours aussi enchanteur, mais qui commence à connaître les affres de la guerre ainsi que ses conséquences néfastes. Je suis passé par un maelstrom d’émotions et j’ai adoré vivre ça, même si la fin m’a presque tiré les larmes. Vite, vite, j’attends la suite !
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Je remercie les éditions Hachette et surtout Cécile pour cette lecture.
La situation d'Eliott semble désespérée. L'équipe des rebelles a volé en éclats, Katsia est passée dans le camp ennemi et l'esprit du jeune terrien est coincé à Oniria. Le seul endroit où il est encore en sécurité est Oza-Gora. Mais la ville du Sable est à son tour menacée par la folle ambition de La Bête et de ses cauchemars. Le sort d'Eliott est plus que jamais lié à celui du monde des rêves : pour se sauver, il n'a pas d'autre choix que de sauver Oza-Gora.
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J’écris cet avis 2 ans après avoir chroniqué le tout premier tome de la série (jour pour jour !). C’est donc un grand moment d’émotion. Oniria est, comme qui dirait, ma saga chouchoute. Chaque plongée dans cet univers est un émerveillement, un moment bien trop court à mon goût dont je savoure chaque ligne de chaque page. J’étais plus qu’impatiente de connaître le fin mot de cette histoire et B.F Parry – que j’ai eu la chance de rencontrer à Montreuil – m’a prouvé qu’elle avait encore beaucoup de secrets et d’aventures à partager !
Je vous déconseille de poursuivre si vous n’avez pas encore lu – que dis-je, dévoré ! – les tomes précédents, sous peine d’être spoilé.
Dans le tome 3, nous avions laissé Eliott face à une situation délicate et très critique. L’affrontement final est imminent, La Bête semble bien préparée, et Katsia a changé de camp après avoir tué Farjo. Le père d’Eliott est toujours endormi et se trouve entre les griffes de La Bête. Bref, ça ne pourrait pas être pire. Coincé à Oniria depuis le vol de son sablier, Eliott n’a pas d’autre choix que de se battre aux côtés de ses alliés. Côté monde terrestre, Mamilou se voit contrainte d’agir dans l’intérêt de son fils et son petit-fils. Pour préserver un vieux secret, elle commet un acte que personne n’aurait pu prévoir. C’est sans compter les plans de la reine Dithilde qui projette de tuer le père d’Eliott pour mettre définitivement La Bête hors d’état de nuire.
Oui, oui, oui, il s’en est passé, des choses, et il s’en passe toujours ! Rien ne vaut les retrouvailles avec cet univers que j’affectionne tant, et où j’aimerais bien passer quelques vacances. J’avais peur d’avoir oublié certaines choses (après tout, j’avais lu le tome 3 il y a plus d’un an), mais j’ai été surprise de constater que tout était resté inchangé. La perte de Farjo était toujours aussi vivace, l’amour que je portais à certains personnages n’avait pas varié d’un iota, et la méfiance que je ressentais à l’égard de Katsia s’était décuplée.
Avec Le Réveil des Fées, on passe un cran au-dessus. Moi qui pensais avoir tout vu, j’étais loin de m’imaginer que B.F Parry allait encore nous malmener et nous balloter en tout sens. Des surprises, des moments d’égarement, des retournements de situation là où on ne les voit jamais arriver… c’est une série de montagnes russes qui nous attend !
Jusqu’à présent, la saga ne faisait que s’assombrir de tome en tome. Dans cette suite, on ne sait jamais ce qui peut nous tomber sur le coin du nez. La menace est partout, que ce soit à Oniria ou dans le monde terrestre. L’auteur nous a prouvé plus d’une fois qu’elle pouvait faire tout basculer d’une simple pichenette, et c’est exactement ce qui se passe ici. À mesure que l'on avance, les scènes se tintent de gravité, d'une certaine mélancolie même.
Toutes les intrigues s'emmêlent. On passe du monde terrestre à Oniria, en passant par Oza-Gora et un passé plein d’aveux. J’ai particulièrement apprécié les flash-back qui nous permettent de comprendre La Bête et ce qui l'a amenée à devenir le pire cauchemar qu'Oniria ait connu.
Côté secrets, j’en avais deviné certains, mais j'ai été surprise par d'autres. B.F Parry nous dévoile aussi des informations propices à nous réjouir et à nous soulager. En écrivant cela, je pense à un chapitre en particulier qui m'a presque fait danser de joie. Tout en le lisant, j'avais un sourire ahuri plaqué sur le visage. Non, je n’en dirai pas plus, même sous la torture !
L’action est au rendez-vous à chaque instant, mais les personnages ne sont pas en reste non plus. Mamilou, d’abord, pour qui j’ai ressenti de grands élans d’affection. Toujours en arrière-plan dans les opus précédents, elle se retrouve sur le devant de la scène dans Le Réveil des Fées. On ne va pas se mentir, Mamilou nous a tous bien baladés, et elle nous cache des secrets bien croustillants !
Il y a aussi Katsia, qui m'a fait penser à une bombe à retardement. Impossible de savoir sur quel pied danser avec elle, et c’est ce que j’ai adoré. Depuis le début on sent chez elle une frustration, un besoin d’avancer, un désir pressant d’évoluer, d’apprendre. Oniria est comme une prison à ses yeux. Les projets de la Bête ne la laissent pas indifférente, et elle semble avoir fait son choix. Mais le plus intéressant, c’est que Katsia entre toujours en conflit avec elle-même, ce qui la rend incontrôlable et totalement imprévisible.
Quant à Eliott, si je devais le décrire dans ce dernier opus je dirais : à bout de nerfs. Et c'est là que la couverture prend tout son sens, car je l'imaginais vraiment avec ce regard empli d'une sourde colère, cette tension dans la mâchoire et cet air déterminé. Eliott est face à une crise. Il a assisté à des choses terribles, il doit composer avec des révélations qui remettent toute sa vie en question, et pour couronner le tout, on attend de lui qu'il sauve Oniria du chaos... Pour un garçon de 12 ans, ça commence à faire un peu beaucoup ! Eliott est THE héros à la dérive.
Plus d'une fois, j'ai eu envie d'entrer dans le livre pour prodiguer (ou hurler) mes conseils à tous ces personnages. La richesse des points de vue nous offre une vision très détaillée de la situation, et parfois on aimerait intervenir, prendre les personnages par la main et leur dire quoi faire. Il n’y a rien de plus frustrant que de les voir faire exactement le contraire de ce que l’on attend d’eux !
Je me suis demandé à plusieurs reprises comment l'auteur allait parvenir à détricoter tous les noeuds de l'intrigue qu'elle avait soigneusement créés durant 4 tomes. Toutes ces intrigues et sous-intrigues, tous ces personnages sur la corde raide… et pourtant elle l’a fait. Elle a su poser un point final et définitif à sa saga. Dans l’ensemble, je dirais que cette fin m’a surprise en tout point. Elle m’a fait mal aussi, je dois l’avouer. B.F Parry n’a pas fait dans la facilité, mais je pense que certaines décisions étaient nécessaires, même si elles nous font ouvrir des yeux grands comme des soucoupes. Ça n’était pas facile de quitter cet univers que j'ai appris à apprivoiser, à comprendre et à aimer.
En résumé, j’ai renoué une dernière fois avec Oniria. J'ai tremblé, je me suis émerveillée, et j'ai surtout beaucoup souri. Parce que malgré les coups durs, le danger et le destin tortueux, Oniria reste une saga qui chante l’espoir et qui regroupe un panel de personnages délurés, fantasques et attachants au possible. B.F Parry signe là une saga exceptionnelle. L’univers très complet est travaillé dans les moindres détails, l’intrigue abracadabrante nous en met plein les yeux.
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LE BOUDOIR DE LETTY ET JUSTINE
En fait, B.F Parry aurait dû prévoir un lot de mouchoirs avec chaque livre. En plus d'être en pleine tension, on pleure. Beaucoup. Parce que c'est la fin. Parce que c'est triste. Parce qu'on ne veut pas que ça se termine. Parce que le choix final d'un personnage nous fait mal au cœur. Parce qu'Oniria est bel et bien fini. Et parce que cette série est un coup de cœur monumental. Autant l'univers que les tomes séparés. Parce que l'auteure a réussi à me faire rêver, à me demander presque si tout ceci n'existait pas vraiment.
REMERCIEMENTS
Merci à Marie et aux éditions Hachette pour cette lecture et pour leur confiance.
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