Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable...
|
Le style de la couverture ne me plaît pas du tout, et Salim ressemble à une fille. C'est très subjectif, mais ce n'est pas une très belle couverture pour moi.
Camille est une adolescente de treize ans. Enfant surdouée, à l'aise avec les chiffres comme les lettres, elle cache ses grandes facilités pour mieux s'intégrer au sein de son école. Elle a été adoptée par un couple assez étroit d'esprit et guindé, qu'elle a beaucoup de mal à affectionner. Ce sentiment lui est rendu au centuple, car les Duciel sont tout sauf démonstratifs.
Salim, son meilleur ami, ne vit pas dans une propriété luxueuse comme elle, mais dans un HLM miteux, au milieu d'une famille nombreuse. Tous deux ont une vie diamétralement opposée, mais ça ne les empêche pas d'avoir noué une amitié des plus fortes.
Un jour, Camille réchappe de justesse à un accident de la route en faisant "le pas sur le côté". C'est le début d'une incroyable aventure. Elle s'aperçoit qu'elle est capable d'aller d'un monde à l'autre, un monde magique peuplé de drôles de créatures, dangereuses ou non. Durant ce bref voyage, elle se fait appeler Ewilan, assiste au combat entre une créature disgracieuse et un soldat en armure et fait l'acquisition d'une étrange pierre qu'elle est la seule à pouvoir toucher. Mais Camille est loin de savoir où elle a mis les pieds, car cet univers inédit abrite une guerre qui fait rage et elle l'apprendra à ses dépends.
En retournant dans le monde connu, elle s'ouvre à Salim et bien que dubitatif, celui-ci n'hésite pas à l'accompagner dans ses aventures. S'entourant d'un guerrier légendaire, d'un soldat baratineur mais loyal et d'une marchombre, ils entreprennent une quête. Une quête qui amènera Camille à en découvrir plus sur son passé, sa filiation et surtout... ses pouvoirs. Car elle est capable de dessiner et d'ainsi matérialiser un tas de choses par la force de la pensée et de sa créativité innée.
C'est franchement une belle histoire, bien construite et haletante. Il y a suffisamment d'action pour ne pas s'ennuyer et j'ai surtout été impressionnée par cette originalité, la singularité que l'auteur a su insuffler à toutes ces péripéties. La trame est très bien imaginée, parfaitement ficelée et on plonge avec plaisir au coeur de l'action.
Les événements restent assez simples, pas trop complexes, mais je pense que cela est surtout dû au fait que ce soit de la littérature jeunesse.
J'ai beaucoup plus apprécié la deuxième partie, celle où Camille et Salim retournent sur terre pour partir à la recherche d'un personnage clé dont je ne dirais rien. J'ai l'impression que c'est à ce moment que j'ai vraiment accroché à l'histoire, ce qui laisse à penser que le tome 2 saura d'autant plus me plaire.
Je ne peux pas sentir Camille. Son côté je-sais-tout, je-méprise-le-monde-entier m'a exaspéré. On a envie de la secouer et pourquoi pas de lui ficher deux/trois baffes pour lui remettre les idées en place. Je la trouve très suffisante, surtout vis-à-vis du pauvre Salim qui lui se montre fidèle en toute occasion. Il y a vraiment une hiérarchie entre eux, et Salim figure en bas de l'échelle, ce qui m'a déplu.
À côté de ça, les autres personnages sont tous attachants à leur façon. Bjorn m'a beaucoup fait rire. Son petit côté fanfaron m'a tiré plus d'un sourire ainsi que son innocence un brin enfantine. Chacun a son caractère bien à lui, et je regrette simplement que l'auteur ne se soit pas plus attardé sur Ellana qui, je le devine, sera intéressante à découvrir.
La plume est parfaite. Mais quand je dis parfaite, c'est vraiment parfaite. Il n'y a rien à lui reprocher, et Pierre Bottero démontre sa grande particularité : il maîtrise son univers sur le bout des doigts, en connaît les limites et nous dévoile ses coins et ses recoins par petits pans, sans empressement.
En résumé, c'est un superbe tome introductif qui nous est présenté. Une saga épique qui s'annonce plus que prometteuse et qui ouvre des perspectives intéressantes pour la suite. Si je n'ai pas mis plus, c'est essentiellement pour ce côté "enfantin" qui me dérangeait durant ma lecture. Mais on m'a promis que ça irait en s'arrangeant, alors je reste très positive ! |
LIRE UNE PASSION
ODYSSÉE LIVRESQUE
PLUMES DE RÊVE
VIOLETTE CULTURELLE
DU MÊME AUTEUR :
A comme Association
Les Mondes d'Ewilan
En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts’liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lit d’amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu’Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d’abord percer le secret du Dragon.
|
Ayant apprécié le premier opus, il me tardait de commencer ce deuxième tome. Mais comme je me restreins à un seul livre de fantasy par mois, l'attente était longue et je n'attendais qu'une chose : replonger dans l'univers de Gwendalavir et retrouver des personnages que j'avais apprécié durant ma lecture précédente. Pour finir, la plume de Mr Bottero est toujours aussi attractive et prenante et j'ai passé un excellent moment.
Nous retrouvons Camille et Salim, de retour en Gwendalavir après avoir essayé - en vain - de convaincre Mathieu (alias Akiro) de partir avec eux. Ils rentrent donc bredouilles et retrouvent leur compagnons de voyage avec plaisir. Leur quête ? Réveiller les Figés au nez et à la barbe du gardien, afin de mettre toutes les chances de leur côté dans la guerre.
Durant leurs aventures, ils croiseront la route de multiples créatures telles que les goules, tigres à dents de sabre et autres bébêtes pas très amicales. Ils découvrent aussi des lieux réellement paradisiaques comme jamais on en a vu sur terre. Bref, un véritable dépaysement pour le lecteur.
En quelques mois, j'avais oublié beaucoup de subtilités et j'ai été soulagée de voir qu'on avait droit à un topo introductif de quelques pages qui résumait le tome 1 afin de nous replonger dans le bain. Ce qui n'était pas du luxe, car même si j'avais bien aimé D'un monde à l'autre, je ne me souvenais plus de beaucoup de détails.
Et quel plaisir de revenir dans l'univers de l'auteur ! J'ai trouvé qu'il mettait plus l'accent sur l'action et sur l'évolution des relations entre les personnages. L'heure n'est plus à l'introduction et Camille, accompagnée de ses amis, est réellement impliquée dans sa quête. Je craignais le cliffhanger insoutenable juste avant le dénouement, mais en fait non, à mon plus grand soulagement. Nous avons là une véritable fin de tome. Je me sentais très frustrée par les derniers mots échangés entre Camille et Salim, j'en voulais beaucoup plus pour finir. Mais j'étais tout de même heureuse de cette fin et de ce qu'elle impliquait.
En bref, c'est une bonne lecture qui promet un bon moment d'évasion. Je me suis un peu plus attachée à ce monde, même si le style et l'histoire restent encore fermement ancrés dans la jeunesse.
Dans le premier tome, nous faisions la connaissance de Bjorn, Edwin, Ellana, maître Duom... etc. J'avais un peu de difficultés à vraiment les cerner car ils entraient dans la vie de Camille très rapidement et la suivaient dans son voyage initiatique tout aussi rapidement. Ici, Pierre Bottero prend le temps de s'attarder sur leurs relations, sur les liens amicaux (et autres) qui les lient peu à peu. J'ai aimé suivre cette évolution et j'avoue que ma préférence va à Edwin et Ellana qui m'ont beaucoup intriguée.
Les amitiés improbables qui se créent sont très chouettes à découvrir également. Et Salim, toujours égal à lui-même, a été un de mes coups de coeur de ce tome. Si Camille m'agaçait prodigieusement dans le tome 1, je dois avouer qu'elle s'assagit un peu ici, ce qui n'était pas pour me déplaire. Elle est moins "je-sais-tout" et plus dans la découverte, comme le lecteur. Même si je n'ai pas réussi à m'attacher à elle comme aux autres personnages de la bande, c'était déjà mieux en ce qui me concerne.
Si je dois émettre une critique, c'est le manque de profondeur de la psychologie des personnages. J'avais l'impression à certains moments d'être uniquement la spectatrice et non de vivre leurs tourments de l'intérieur.
Toujours aussi belle et captivante. Monsieur Bottero sait manier les mots à la perfection et fait jaillir les images dans notre esprit avec une facilité surprenante. C'est une plume bien travaillée mais aussi très naturelle. Et j'ai adoré les descriptions des cités, c'était très poétique et extrêmement réaliste. Bref, sur ce point il n'y a vraiment rien à reprocher.
En résumé, un deuxième tome au-dessus du premier, tant par la richesse des descriptions que par la qualité des péripéties. Je me répète sûrement, mais j'aurais mille fois plus apprécié cette histoire si j'avais été plus jeune. Mais même avec mes années de plus, j'ai passé un très bon moment, riche en émotions et en frustration (j'avais très envie d'avoir le tome 3 sous la main).
|
LIRE UNE PASSION
ODYSSÉE LIVRESQUE
PLUMES DE RÊVE
VIOLETTE CULTURELLE
DU MÊME AUTEUR :
A comme Association
Les Mondes d'Ewilan
Les Sentinelles libérées, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite du légendaire Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l’autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d’Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. A leur retour avec lui, la troupe embarque pour les îles Alines où les parents d’Ewilan sont détenus par la traîtresse Eléa Ril’ Morienval. Mais des pirates les pourchassent. Ewilan parviendra-t-elle à mener sa quête jusqu’au bout ?
|
Depuis le temps que mon amie Ophélie – du blog Violette Culturelle – me parlait de cette saga… (depuis le collège, en fait !). J’ai fait la grossière erreur de ne pas l’écouter, à l’époque. Et aujourd’hui j’en suis là, je termine la première trilogie de Bottero. J’ai refermé ce livre le sourire aux lèvres. Mon moment de lecture était plus qu’agréable !
Camille, accompagnée de ses compagnons, est parvenue à réveiller les Figés au prix de grands efforts. On pourrait croire que tout est terminé et que le combat pour préserver l’harmonie sur Gwendalavir s’achève. En réalité, c’est une tout autre quête qui attend nos joyeux lurons. Parmi les Figés, il y a Eléa Ril’ Morienval, la Sentinelle ayant trahi les parents de Camille. Cette dernière, bien décidée à les retrouver, compte lui extorquer des renseignements à ce sujet. C’est un nouveau combat et de nouvelles épreuves qui s’annoncent.
Pierre Bottero était un auteur qui avait le don de nous immerger sans fioritures dans un univers haut en couleur. Indubitablement. La fin du deuxième tome était encore bien ancrée dans mon esprit – même si j’ai attendu plusieurs mois avant de me lancer dans ce troisième opus – et je dois dire que cette suite à quelque chose d’unique et se marie à la perfection avec les aventures précédentes de Camille.
Ce qui fait la force de cette saga, c’est la vitesse à laquelle le lecteur peut s’approprier les lieux et les personnages. Tout est dépeint avec justesse et poésie, il n’y a aucune scène superflue. La plume est juste sublime et les petites choses que l’on pourrait reprocher à l’auteur sont bien insignifiantes comparées à tout ça !
Les personnages, que l’on a eu le temps d’apprivoiser durant deux tomes, n’en finissent pas de nous surprendre. Les joutes verbales entre Salim et Bjorn, la relation qui se tisse discrètement entre Ellana et Edwin, la bonhomie de Maniel… on se prend d’affection pour eux et le réalisme de cette troupe hétéroclite me laisse admirative.Bottero a insufflé une âme à chacun des personnages, les rendant inoubliables. On ne peut pas s’empêcher de les aimer et de trembler pour eux. Conclure cette saga et les quitter (même si je sais que le voyage n’est pas tout à fait terminé), c’est assez difficile.
Celle que je ne peux toujours pas voir en peinture, c’est Camille. Mazette, si elle était devant moi, elle prendrait une de ces claques… C’est rare qu’un personnage dit « gentil » éveille autant de sentiments négatifs chez moi. Elle m’agace dès qu’elle ouvre la bouche. Je n’aime pas du tout sa façon de s’adresser à Salim qui, lui, se plie en quatre pour lui être agréable. Elle est un peu la petite merveille aux yeux du groupe, et elle en joue énormément. Elle se donne des airs, elle est hautaine et agaçante au possible. Heureusement, mon impression négative est vite oubliée quand on regarde le roman dans sa généralité. Mais bon, elle m’énerve, quoi.
Si au début j’ai eu des difficultés à me remettre dans le bain, mon coeur a fait une embardée lorsque j’ai compris que Camille, Salim et Bjorn se rendaient sur Terre pour aller chercher Mathieu. Tentative n°2. Je me souviens que dans le tome 1, c’était mon passage préféré, et ici, j’ai vraiment adoré ce retour dans la vie “réelle”, celle que nous connaissons. Bjorn me faisait penser à un petit chiot perdu, c’était vraiment drôle.
Un autre point m’a aussi beaucoup plu. L’auteur nous a bien expliqué dans les tomes précédents comment le Dessin fonctionnait en Gwendalavir. Ici, on découvre une nouvelle facette de cette magie, et j’ai trouvé sa façon de l’exploiter très originale. Le Dessin est un art qui laisse la place à une multitude de possibilités, mais Bottero avait encore des secrets dans sa botte. Très franchement, j’en ressors ravie. Encore plus en voyant les clins d'oeil à la légende arthurienne. Là, j'ai littéralement fondu !
J’ai frôlé le coup de coeur, mais la fin s’est goupillée un poil trop vite, pour moi. Certes, les épreuves que le groupe va devoir vivre seront très pénibles, mais je m’attendais à quelque chose de plus… difficile et plus nuancé. J’ai conscience cependant qu’il s’agit de la première trilogie et qu’elle reste essentiellement axée sur la jeunesse. Donc je le pardonne volontiers à l’auteur.
En résumé, une conclusion qui ne laisse pas indifférent et un au revoir à des personnages extrêmement vivants et attachants. L’univers de Pierre Bottero est enchanteur et se démarque de beaucoup de romans du même genre. C’est une saga qui marque, qui émeut et qui fait rire. On se retrouve pour Les Mondes d’Ewilan, maintenant ! |
LIRE UNE PASSION
PLUMES DE RÊVE
VIOLETTE CULTURELLE
DU MÊME AUTEUR :
A comme Association
Les Mondes d'Ewilan
|