Will rêvait de devenir chevalier, comme son père. Mais c’est un tout autre destin qui lui est réservé : le voici apprenti auprès de Halt, un rôdeur aux pouvoirs extraordinaires, défenseur du royaume. L’apprentissage de l’art du combat s’avère difficile mais passionnant. Il ne va d’ailleurs pas tarder à servir car Will et Halt ont pour mission d’empêcher l’assassinat du roi, menacé par Morgarath et ses créatures diaboliques.
|
Cela fait des années qu’une de mes amies me supplie de commencer cette saga qu’elle aime d’amour. J’ai repoussé, encore et encore, et puis un jour où j’étais plus disposée à ouvrir le premier roman d’une saga en douze tomes (oui, quand même), eh bien j’ai tenté. Et disons le franchement : L’apprenti d’Araluen m’a agréablement étonnée.
Cette saga s’inscrit dans la lignée des fantasies médiévales telles qu’on les connaît bien. Et des histoires de ce style, j’en ai lu toute mon adolescence, si bien que j’en reconnais vite les codes. En commençant ce premier tome, j’ai eu peur. Peur de ne pas être surprise. Peur de m’ennuyer. Peur de tout voir venir à des kilomètres. Eh bien pas du tout ! Et je dirais même que j’ai eu tort de traîner les pieds aussi longtemps avant de le lire, car L’ordre des rôdeurs est drôle, raffraichissant et inventif.
De prime abord, je trouvais l’histoire et le style un peu trop classiques, pour ne pas dire empruntés. Puis peu à peu, je me suis laissée prendre au jeu, je me suis surprise à tourner les pages sans m’en rendre compte, et à sourire devant des répliques franchement délicieuses. Ce roman a du charme. C’est son gros point fort. On se laisse guider, séduire, alpaguer. Tout ça, c’est grâce à plein de petits détails originaux, notamment le fait qu’un héros n’a pas besoin d’être grand, musculeux comme un bœuf ou posséder un destrier de concours pour être le héros.
J’ai également apprécié que tout ne soit pas évident pour les apprentis. Ils doivent affronter de nombreux dangers et apprendre de leurs nombreuses erreurs. Ici, aucune facilité scénaristique. Être doué ne fait pas tout, et l’auteur nous le prouve tout le long.
Si je devais émettre une déception, c’est le fait que le genre féminin est sous-représenté dans ce roman. Pour le coup, ça aussi, c’est propre à la fantasy classique, et ça manque cruellement.
Halt ne ratait pas une occasion de l’interroger ou d’évaluer ses connaissances afin de vérifier ses progrès. Le garçon savait qu’il valait mieux réfléchir avant de répondre. Halt préférait la précision à la précipitation.
— Un peu plus d’une heure ?
Il vit le Rôdeur froncer les sourcils et se rappela que Halt n’aimait pas que l’on réponde à une question par une autre question.
— Est-ce une question ou une affirmation ?
Will secoua la tête ; il s’en voulait.
— Un peu plus d’une heure, affirma-t-il d’un ton plus assuré.
— C’est exact, acquiesça le Rôdeur, en se tournant vers le vieux fermier. Pierre le Salé, je veux que tu portes un message au Baron Arald.
— Le Baron Arald ? demanda le paysan d’un ton angoissé.
Halt fronça à nouveau les sourcils.
— Tu vois ce que tu as fait , dit-il à Will. A cause de toi, il répond à une question par une autre question !
En résumé, L’ordre des rôdeurs démarre d’une base assez simple et voit peu à peu de multiples intrigues se tisser et prendre une ampleur insoupçonnée. J’ai été charmée par cette fantasy accessible, idéale pour les jeunes lecteurs et pour ceux qui recherchent quelque chose de léger. Cette histoire est une belle réussite, on se prend de passion pour les aventures que vivent les personnages, et pour les personnages eux-mêmes (bourrés d’humour et de dérision).
|
UN AUTRE AVIS ?