Dans le monde d'Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c'est tout ce qui s'étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres... tout ce qu'elle n'a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l'abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l'interdit et de s'aventurer à l'extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu'il ne peut être montré au grand jour.
Car si d'ordinaire, la laideur n'est pas un crime, il règne dans le village une terrible superstition. Autrefois se seraient affrontées une sorcière d'une grande laideur et une prêtresse d'une grande beauté : la première, victorieuse, aurait volé son apparence à |
la seconde. Depuis lors, toute petite fille laide née une certaine année est tuée sur-le-champ, sous peine de porter malheur aux habitants. Cette légende est même le thème d'une pièce de théâtre qui se joue chaque été. Izana y découvre pour la première fois, dans le rôle de la prêtresse, sa propre cousine. Née la même année qu'elle, Namino a été épargnée grâce à sa beauté extraordinaire...
Jusqu'où iriez-vous pour obtenir la beauté du diable, pour prendre le visage de votre choix ? À quel point l'apparence d'un être influence-t-elle son destin ? Dans une petite ville à l'atmosphère envoûtante, où des légendes séculaires restent terriblement vivaces, une adolescente marquée par le sort décide de briser les chaînes de son destin.
Jusqu'où iriez-vous pour obtenir la beauté du diable, pour prendre le visage de votre choix ? À quel point l'apparence d'un être influence-t-elle son destin ? Dans une petite ville à l'atmosphère envoûtante, où des légendes séculaires restent terriblement vivaces, une adolescente marquée par le sort décide de briser les chaînes de son destin.
Izana entre dans cette catégorie de livres qui m'a tapé dans l'œil au premier regard. J'ai vu la couverture, j'ai lu "légendes séculaires", j'ai su qu'il me le fallait, c'était comme une évidence !
Chigusa, veuve et ancienne infirmière, est appelée un jour dans la maison des Tsuki pour aider une jeune fille à accoucher. Sa surprise est notable lorsqu'elle découvre que la future mère n'est autre que Kazura, une va-nu-pieds repoussante qui ère dans le village. Son enfant s'avère est une véritable abomination, et sa laideur significative répond à une légende du village, qui met la vie de ce petit être gravement en danger. Pour la protéger du courroux des habitants, Chigusa décide de garder l'enfant et de l'élever sans rien dire à personne.
Si une petite fille laide voit le jour sous le signe du cheval de feu, tuez-la sur le champs, car elle apportera le malheur au village.
Izana grandit alors dans le secret, à l'abri des regards et des suspicions. Si pendant des années elle se satisfait de cette existence autarcique avec sa mère adoptive pour seule compagnie, elle commence à ressentir la curiosité d'aller voir ce qui se passe à l'extérieur. Mais ce qui l'attend risque de sceller son destin à jamais.
Pour information, ce roman est le préquel d'un manga connu sous le nom de Kasane.
En commençant Izana, j'avais des attentes. Je recherchais quelque chose de sensible, mais en même temps de fouillé psychologiquement. Je n'ai pas été déçue, ça non ! L'auteur nous propose une histoire très riche sur le plan culturel et chargée en émotions.
Pour Izana, la vie n'est pas simple. Pendant des années, elle a vécu isolée du reste du monde, sans se douter que son visage était synonyme de laideur. Son entrée dans le monde extérieur, avec les codes et les croyances qui le composent, est une douche froide pour elle qui n'aspire qu'à se sociabiliser.
L'intrigue en elle-même est très forte, et j'ai ressenti un lien solide qui se créait entre moi et l'héroïne. Sa souffrance et ses espoirs sont tout simplement humains, alors que le poids des traditions et des légendes qui bercent son village tendent à la diaboliser. Pour y faire face, Izana va devoir s'endurcir et laisser la haine et la rancœur s'emparer de son cœur.
J'ai beaucoup aimé la manière dont Daruma Matsuura mène son récit. On se laisse bercer par ce rythme paresseux et envoûtant, empreint d'une sensibilité que l'on ne rencontre pas partout. Du reste, l'histoire baigne dans une atmosphère typiquement japonaise, avec une manière de raconter - poétique et parfois un peu grandiloquente - qui rappelle les grands mythes de notre enfance.
Pour information, ce roman est le préquel d'un manga connu sous le nom de Kasane.
En commençant Izana, j'avais des attentes. Je recherchais quelque chose de sensible, mais en même temps de fouillé psychologiquement. Je n'ai pas été déçue, ça non ! L'auteur nous propose une histoire très riche sur le plan culturel et chargée en émotions.
Pour Izana, la vie n'est pas simple. Pendant des années, elle a vécu isolée du reste du monde, sans se douter que son visage était synonyme de laideur. Son entrée dans le monde extérieur, avec les codes et les croyances qui le composent, est une douche froide pour elle qui n'aspire qu'à se sociabiliser.
L'intrigue en elle-même est très forte, et j'ai ressenti un lien solide qui se créait entre moi et l'héroïne. Sa souffrance et ses espoirs sont tout simplement humains, alors que le poids des traditions et des légendes qui bercent son village tendent à la diaboliser. Pour y faire face, Izana va devoir s'endurcir et laisser la haine et la rancœur s'emparer de son cœur.
J'ai beaucoup aimé la manière dont Daruma Matsuura mène son récit. On se laisse bercer par ce rythme paresseux et envoûtant, empreint d'une sensibilité que l'on ne rencontre pas partout. Du reste, l'histoire baigne dans une atmosphère typiquement japonaise, avec une manière de raconter - poétique et parfois un peu grandiloquente - qui rappelle les grands mythes de notre enfance.
En résumé, Izana est une histoire bien mystérieuse qui se fait tour à tour triste et cruelle, et nous emporte en plein coeur du Japon dans un petit village où les légendes sont lois. Daruma Matsuura nous offre ici un récit teinté d'une émotion fragile, avec une héroïne fascinante qui grandit et s'affirme au fil des pages. |
REMERCIEMENTS
Très grand merci à Emily ainsi qu'à Lumen Editions pour leur confiance.