Le royaume d’Adarlan, d’où toute magie a été bannie, est gouverné d’une main ferme par un roi tyrannique. Keleana, membre de la secte des Assassins et opposée au pouvoir du roi, est emprisonnée dans les mines de sel d’Endovier depuis plus d’un an. Pour gagner sa liberté, Keleana doit représenter le prince Dorian dans un tournoi à mort dont l’unique survivant devra servir le roi pendant 4 ans. Mais les concurrents, l’un après l’autre, sont éliminés de façon mystérieuse et Keleana sent son tour venir.
Manifestement, d’obscures forces magiques ressurgissent dans l’ombre de la cité et la jeune Assassineuse va devoir leur faire face… |
Heureusement, elle pourra compter sur l’aide de deux hommes : son entraîneur, le beau capitaine Chaol, et le prince Dorian en personne, qui sont tous deux tombés amoureux d’elle. Et dont les charmes ne la laissent pas indifférente…
Cette saga, je lorgnais dessus depuis un bout de temps, je lisais avec envie les chroniques d’autres blogueurs, je m’extasiais sur les couvertures… Bref, il moisissait dans ma wish-list, le pauvre. Quand je l’ai commencé, j’avoue que je trépignais d’impatience. Et ouf ! je n’ai pas été déçue. Les premières pages à peine entamées, le livre a commencé à littéralement m’envoûter. Mon intérêt est allé crescendo jusqu’au bouquet final !
Pour la petite histoire, Keleana est l’Assassineuse d’Adarlan, connue dans tout le royaume pour ses prouesses et son talent à tuer sans jamais se dévoiler. Lorsque nous faisons sa connaissance, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même et a passé une année dans les mines d’Endovier. Qu’elle soit toujours vivante relève du miracle. Un jour, c’est le fils du roi d’Adarlan en personne qui l’extirpe de sa condition. Il lui explique qu’un tournoi va bientôt avoir lieu, et désire faire d’elle son champion. Le marché est simple : si elle remporte le tournoi, à terme, elle pourra à nouveau jouïr d’une liberté pleine et entière. Même si la simple idée de servir le roi d’Adarlan la débecte, Keleana accepte. Hélas, elle est à des années-lumière de se douter de ce qui l’attend à la Cour. Heureusement, elle pourra compter sur deux hommes qui cherchent à gagner son affection, ainsi que sur une aide onirique inattendue. Pour survivre à la cour et à sa condition de champion, Keleana va devoir se battre et placer sa confiance dans les bonnes personnes.
Ne tortillons pas, j’ai apprécié quasi instantanément. Sarah J. Maas piège le lecteur dans ses filets dès le début, avec une intrigue des plus accrocheuses et un rythme particulièrement bon. Je me rends compte qu’à aucun moment je ne me suis ennuyée. J’avais du mal à me détacher du livre pour aller travailler, mais en même temps je souhaitais faire durer le plaisir le plus longtemps possible.
Je n’aurais pas autant aimé si Keleana avait été différente. Sarah J. Mass nous dépeint une héroïne avec du mordant, qui élabore sans cesse des stratégies pour sauver sa peau. J'ai aimé son côté calculateur et rusé, sa combativité et son instinct de survie. Elle est également tout en nuances, éblouit le lecteur et le surprend. Elle sait aussi émouvoir et attendrir. Je l'ai trouvé belle dans sa simplicité, fascinante dans sa complexité. À ses côtés,, impossible de s'ennuyer. Elle dégage quelque chose de bien particulier qui fait que l'on s'attache dès les premiers instants. N’oublions pas aussi son petit caractère, cette pointe d’orgueil qui fait qu’elle n'aime pas du tout perdre…
Les personnages sont le point fort du récit. Ils insufflent une âme à l’histoire, lui donne des couleurs. Même si Keleana se retrouve confrontée à l’hypocrisie et à la dangerosité de la Cour, elle peut compter sur Dorian, le prince d’Adarlan, et Chaol, le capitaine de la garde, assigné à la protection, la surveillance et l’entraînement de notre héroïne. Ils sont aussi les deux prétendants de cette dernière. Et là je peux le dire : je ne suis pas parvenue à détester le triangle amoureux, même si mon choix était déjà fait depuis longtemps !
Dorian, c’est le prince séduisant, à qui tout réussit. Il est charmeur et plein d’attraits, l’archétype même du Casanova de la fantasy ! Ça ne l’a pas fait pour moi, je l’avoue. Certes, il cache une réelle profondeur derrière ses clins d’œil et ses sourires de façades, mais il est totalement éclipsé par Chaol, mon gros béguin. Chaol est toujours sur la réserve. Il est aussi loyal que timide et semble mal à l’aise avec les sentiments, lui qui évolue dans un milieu dur où les émotions ne tiennent pas beaucoup de place. Je l’ai trouvé tout bonnement fascinant. L’évolution de sa relation avec Keleana est tellement mignonne ! Entre méfiance et désir de protection, leurs rapports sont souvent en dents de scie, mais il y a toujours un moment où on sourit en les voyant échanger et se taquiner. Bref, vous l’avez compris, j’ai fait mon choix !
Il flotte un non dit, une espèce de tabou, autour de ce triangle amoureux. On sait très bien que Keleana sera amenée à faire un choix, mais elle n'y pense jamais et ne semble même pas avoir conscience de la complexité de la situation avec Dorian et Chaol. Sauf que le lecteur, lui, le perçoit très bien. Et l'attente n'en est que plus frustrante.
On croise aussi la route d’autres personnages. Nehemia, par exemple, m’a tout de suite interpellée. J'ai été séduite par cette princesse atypique qui se tamponne des ronds de jambe et ne supporte pas la monotonie de la Cour.
Peu à peu, la trame gagne considérablement en tension. Les événements s’accélèrent et l’impression de découverte laisse place à un danger permanent qui rôde dans les corridors du palais. Le final, lui, est tout simplement explosif, avec cette impression qu’on ne sait plus où regarder. On s’aperçoit que même si Keleana est la plus grande Assassineuse de son temps, elle n’en reste pas moins vulnérable face aux magouilles et aux stratégies de la Cour. Sarah J. Maas termine ce tome 1 en laissant entrevoir l’ampleur de cette mécanique, doublée d’une petite touche de mystère et de questionnements. Je sens que Keleana va avoir toutes les peines du monde à sauver sa peau, dans le tome 2 !
En résumé, Keleana l’Assassineuse est un premier tome impétueux, qui nous maintient sur la corde raide du début à la fin. Ce roman rassemble tous les ingrédients qui font la fantasy telle que je l’aime : des héros attachants, une mécanique bien élaborée, des manigances qui n’apparaissent qu’à point nommé, un fond de magie subtilement distillé… Pour moi, cette saga est à découvrir d’urgence !
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INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
REMERCIEMENTS
Je remercie les éditions Le livre de poche, ainsi qu’Aurélie, pour cet envoi.