Alexia est une adolescente comblée, bien qu’elle vive dans un pays menant une guerre contre son voisin depuis de longues années, le royaume d’Argalone. Quand arrivent ses seize ans, elle choisit de s’émanciper pour partir à la découverte du monde avec l’homme qu’elle aime. Mais un drame inattendu bouleverse tout. Désormais seule, elle doit faire face à la douleur et la colère qui la submergent Pour ne pas sombrer, elle choisit de s’engager dans l’armée. Bien que celle-ci soit exclusivement masculine, elle y est acceptée comme apprentie.
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Placée sous l’autorité d’un capitaine qui s’avère ne pas être ordinaire, elle se découvre elle-même certains dons. Ils lui seront très utiles pour participer à cette trop longue guerre, accomplir la vengeance qu’elle souhaite et, peut-être, cicatriser les blessures de son cœur.
Des amours maudites était un livre qui me faisait envie, en grande amatrice de fantasy. J’en suis ressortie avec la furieuse envie d’avoir le tome 2 sous la main.
Pour la couverture, je ne suis pas très fan du rendu, je trouve la musculature du jeune homme assez… étrange, ainsi que les visages vus de profil.
Je vous déconseille de lire le résumé, car il retire vraiment toute la surprise à l’histoire. Heureusement, je me suis refusée à le faire et j’ai plongé dans ce monde tête la première et sans harnais. Et finalement, j’ai passé un agréable moment.
Alexia est une adolescente qui vit dans un village aux côtés de ses parents et de son petit frère. Son père étant forgeron, c’est naturellement qu’elle met la main à la pâte à la forge et conçois des armes pour les soldats de son royaume.
C’est à l’âge de 16 ans qu’une jeune fille obtient le droit de s’émanciper. Alexia a donc le choix : rester dans son village ou partir. La jeune fille ne rêve que d’une chose, prendre le large pour visiter les contrées mystérieuses de son pays. Seulement elle n’en a pas vraiment le temps. Quelques jours après ses 16 ans, un terrible événement survient, menaçant l’équilibre de sa vie tout entière.
Alexia est donc contrainte de quitter son village la mort dans l’âme, et fait des pieds et des mains pour intégrer le corps militaire du royaume. Si aucune femme n’est acceptée parmi les soldats, elle a tout de même la chance d’être engagée comme apprentie auprès d’un capitaine. Alexia prouvera ainsi à tout le monde qu’elle est loin d’être une femme comme les autres et que ses ennemis n’ont qu’à bien se tenir.
Je dois dire que j’ai particulièrement apprécié ce message de féminisme habilement disséminé durant la lecture. À travers Alexia, l’auteur nous montre que l’on peut être une femme, et avoir sa place dans un domaine soi-disant réservé aux hommes. C’est une vision qui porte l’héroïne dans ses derniers retranchements, et j’ai vraiment aimé ça.
Ce livre se lit relativement vite. À l’origine je m’attendais à de la pure fantasy très poussée, mais la trame de base est assez classique, même si elle cache bien des surprises. J’ai ouvert grand la bouche à deux reprises. (ATTENTION SPOILER !!) La première lorsque le village d’Alexia est attaqué. Cette scène est criante de réalisme et m’a un peu retourné l’estomac. Je m’attendais à une issue comme celle-là pour pousser l’héroïne à partir, mais tout de même ! C’était merveilleusement bien décrit et surtout très déchirant. La deuxième, lorsqu’elle retrouve Maximilien. Et là je me suis dit “oh la la, Alexia, dans quel problème t’es-tu fourrée ?” (FIN DU SPOILER).
L’héroïne est une personne assez têtue et volontaire. Elle commet quelques bourdes, mais qui n’en fait pas ? Elle apprend toujours de ses erreurs, n’hésite pas à tenir tête à ses supérieurs lorsqu’elle estime avoir raison. J’aime beaucoup ce genre de personnages, car ils ont une véritable ligne de conduite et en dévient rarement.
J’ai trouvé que la romance arrivait à point nommé, même si l’idée du triangle amoureux m’a un peu lassée. J’en ai lu beaucoup, jusqu’à présent, et c’est quelque chose qui se fait beaucoup trop à mon goût (ça me sort littéralement par les trous de nez, pour être honnête). Même si le retournement de situation était brillant, j’aurais voulu que l’héroïne sache un peu plus ce qu’elle voulait. Durant tout le roman, elle était forte et indépendante, et d’un coup elle se transforme en une petite chose fragile qui ne sait plus si elle aime plus l’un, ou plus l’autre.
Quant aux autres personnages, Tomas m’insupportait. Exiger d’Alexia qu’elle passe à autre chose alors qu’elle peine à faire son deuil au bout de 2 mois, c’est fort ! Je l’ai trouvé égoïste, très antipathique, voire détestable. Les gens avec ce genre de caractère, j’ai tendance à vite les condamner. Et avec le pauvre Tomas, ça n’a pas loupé.
Maxi, Hugo et les autres ne m’ont pas déplu. Les personnalités sont réalistes, et ils sont tous bien construits.
Une jolie plume, un style affirmé et une belle maitrise de l’histoire.
J’aurais par contre aimé un monde encore plus poussé, un roman un peu plus long. Même si les coutumes sont différentes de notre monde à nous, découvrir un nouveau bestiaire ou des paysages improbables aurait été sympathique.
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Je remercie chaudement les Éditions Artalys pour cet envoi en service presse.
Grâce à sa connaissance de la guerre et à ses dons de magicienne, Alexia a aidé ses compatriotes à chasser l’armée noire, mais l’enlèvement de Tomas par le prince Grahir a entaché cette belle victoire. Accompagnée du capitaine William, de Maxi et de trois autres de ses camarades, elle se lance à la recherche de Tomas dans le royaume ennemi, où la place de la femme est inexistante. Horrifiée de voir autant de cruauté et si peu de considération, elle doit tenir sa langue et contenir sa magie pour ne pas faire échouer sa mission. Heureusement, elle fera de belles rencontres qui l’aideront à supporter cette culture si différente de la sienne. Plongée dans ce monde dont elle
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Le premier tome de La guerrière d’Argalone m’avait plu pour le côté féministe qu’il sous-entendait. L’histoire était bien rythmée, avec un joli pic de stress sur la fin qui rendait les enjeux plus compliqués qu’ils ne l’étaient déjà. Ce deuxième tome est aussi bon que le premier et de nombreuses surprises attendent le lecteur, pour notre plus grand plaisir.
Nous sommes de nouveau immergés dans le monde d’Alexia. Tomas lui a été arraché et elle est fermement décidée à le retrouver, épaulée par ses compagnons de route. Son voyage va l’amener très loin, jusqu’à Dorduine où les femmes ne sont pas mieux traitées que les chiens. Sur le chemin qui la mènera à la cité, elle fera la connaissance des Amazites, ces femmes indépendantes qui vouent un ressentiment profond pour les hommes.
La jeune fille est prête à mener ses batailles, quitte à se sacrifier. Elle apprend que sa magie est particulièrement convoitée et fait d’elle une proie pour son ennemi, mais s’il le faut, elle s’engage à se sacrifier pour l’homme qu’elle aime. À côté de ça, sa relation avec Maxi se veut compliquée et semée d’embûches ; le garçon en apprend de plus en plus sur sa famille et devra lui aussi mener ses propres batailles.
Au début, j’ai un peu tâtonné, sans mentir. Je me souvenais d’Alexia, Maxi et Tomas, mais au-delà de ça… plus aucun souvenir de qui était qui. Il m’a fallu un petit moment avant de pouvoir resituer chaque personnage, et je pense qu’une petite piqûre de rappel n’aurait pas été de trop (moi et ma mémoire de poisson rouge !).
On va dire ce qui est : je prône l’égalité homme/femme. Ma lecture a donc été très plaisante sur bien des points. Ce côté féministe qu’on pouvait entrapercevoir dans Des amours maudites est encore plus fort ici ! L’auteur fait voyager son lecteur et à chaque nouvelle aventure, on se rend compte que la vie à Argalone n’était pas si difficile que ça pour Alexia, en comparaison à ce qui l’attend sur le territoire de Dorduine. Là-bas, les hommes ne considèrent pas les femmes et peuvent disposer d’elles comme ça leur chante. Ces passages-là sont assez éprouvants et m’ont vraiment mis en rage (ce qui est une bonne chose, puisque j’ai réagi). Ici, on se penche sur une société pas bien différente de certaines civilisations encore d’actualité dans notre monde ! Et faire ce parallèle, c’est intéressant et ça donne matière à réflexion.
Ce monde de Fantasy est bourré de surprises. J’ai apprécié cette idée des Amazites, ces femmes fortes et volontaires qui se suffisent à elles-mêmes. C’est un de mes passages préférés, car on découvrait une civilisation différente, en marge de la société. Et le petit clin d’oeil aux amazones, pas mal trouvé. On découvre également des territoires originaux et imprégnés de magie, pour notre plus grand plaisir.
D’ailleurs, en parlant de magie, les pouvoirs d’Alexia s’imposent de plus en plus dans l’histoire, tandis que les mystères s’épaississent sur beaucoup de choses. Heureusement, l’auteur a cette manie de nous réserver beaucoup de surprises et de révélations. Vers la fin du livre, je n’arrivais pas à refermer la bouche. Un bon point pour tous ces rebondissements.
Concernant les personnages, Alexia est toujours aussi impétueuse et déterminée, mais c’est ce que j’aime, même si je n’affectionne pas du tout le côté “triangle amoureux”. Cependant, on découvre une héroïne un peu plus fragile ici. Elle a perdu Tomas et se sent un peu perdue. Elle recherche un réconfort (bien mérité) dans les mauvais bras, ceux de Maxi.
Parlons-en, de ce gaillard ! Si dans Des amours maudites c’est Tomas qui me sortait par les yeux, ici, c’est Maxi qui a perdu toute ma sympathie. Autant je comprends certaines de ses réactions, autant sa manie de sortir d’une pièce à tout bout de champ m’insupportait. Il se montre exagérément théâtral, et je n’ai pas beaucoup aimé.
En dehors de ça, le groupe qui accompagne Alexia jusqu’à Dorduine a tout d’une équipe de choc. On sent une réelle cohésion et une belle entente entre les personnages. Leurs caractères, leur complicité (James et Kevin m’ont particulière amusée)… tout ça contribue à les rendre crédibles et attachants.
La plume est agréable, fluide, avec du caractère. J’ai trouvé que l’auteur avait peaufiné son monde pour le rendre plus vaste, même si je pense qu’il y a matière à pousser plus loin encore (c’est de la Fantasy, il n’y a aucune limite ni restriction en Fantasy). En revanche j’ai retrouvé encore quelques coquilles et répétitions qui ont un peu ralenti ma lecture, c’est dommage.
REMERCIEMENTS
Je remercie les Éditions Artalys pour cet envoi dans le cadre de notre partenariat.
Alexia a sauvé Tomas des griffes du Grahir et s’est réfugiée à Spéro grâce à ses pouvoirs magiques. Elle y retrouve monsieur Hary, Kévin, Fallia et Léona. Mais le prince William et ses compagnons sont restés aux mains de l’ennemi.
Le royaume d’Argalone est ainsi privé de son prince héritier. Cependant, Spéro se trouve sur le territoire de Dorduine, si bien qu’Alexia et ses amis ne sont pas en sécurité. Après avoir échappé à un encerclement de l’armée noire, ils s’efforcent de regagner leur pays. Des dangers |
mortels les attendent, ainsi qu’une rencontre inattendue qui va tout changer. Et c'est plus forte, mais non moins terrifiée, qu’Alexia se lance dans son dernier combat contre Grahir.
J’ai découvert cette saga il y a un petit moment, déjà, et je souhaitais mettre un point d’honneur à la terminer dans les règles. Voilà qui est chose faite ! Mine de rien, j’avais oublié un certain nombre de choses, mais il était plaisant de retrouver Alexia, Tomas, Maxi et les autres. À présent que je connais la saga dans son entièreté, je peux le dire : La guerrière d’Argalone, c’est une série pas désagréable du tout.
Nous retrouvons nos héros deux jours après les événements qui clôturaient le deuxième opus. Dans Un combat difficile, l’auteur a choisi de monter un cran au-dessus puisqu’on n’a jamais été aussi proches du dénouement. Alexia a sauvé Tomas in extremis et s’est réfugiée à Spéro. Ce n’est pas pour autant qu’elle et ses amis sont en sécurité, car Spéro est située dans une région dangereuse. La jeune fille a bien compris les enjeux : elle ne pourra être tranquille que lorsque le Prince William sera à nouveau en sécurité, et quand Grahir sera tombé. De nombreuses aventures l’attendent dans ce troisième et dernier tome ; et pas sûr qu’ils s’en sortent tous indemnes.
Comme je le disais, Un combat difficile est placé sous le signe de la tension. Dans cet univers de fantasy qui n’appartient qu’à Frédérique Arnould, nous repartons sur les routes aux côtés d’Alexia qui, ma foi, a beaucoup grandi depuis ses débuts dans son petit village à Argalone. On fait face à une jeune fille réfléchie et plus déterminée que jamais. Dans les tomes précédents, je la trouvais assez tête brûlée, n’hésitant pas à braver les dangers de manière inconsidérée. Ici, elle a mûri et réfléchit avant d’agir. J’aime beaucoup sentir les évolutions de personnage d’un tome à l’autre.
En ce qui concerne les prétendants de la belle Alexia, rappelez-vous : dans le premier tome, j’avais Tomas dans le nez ; le deuxième, c’était Maxi qui m’avait prodigieusement agacée avec ses manières d’enfant gâté. Il fallait bien que dans ce dernier opus, j’en tienne un pour taper l’autre ! Cette fois-ci, Tomas n’est pas remonté dans mes suffrages. Je trouve qu’il se comporte très mal, quitte à parfois tomber dans le ridicule. Mais c’est aussi l’occasion de pousser un peu sa psychologie pour en tester ses limites.
En dehors de ça, La guerrière d’Argalone, c’est aussi un univers imaginaire où règnent la magie, les mystères, et même une mythologie. Frédérique Arnould a eu la bonne idée de mettre l’accent sur ses aspects de l’intrigue, ce que j’ai apprécié. On retrouve toujours cette transmission du féminisme que j’admirais tant dans les opus précédents. Il y a quelques maladresses, c’est vrai, mais c’est comme si le monde gagnait en complexité au fil des tomes, à mesure que l’on apprivoise l’histoire.
Néanmoins, je regrette un peu que certaines pistes n’aient pas été plus exploitées, comme celle de la gémellité. En fait, c’était comme si cet élément de l’intrigue avait été abandonné en cours de route. C’est du moins le sentiment qui m’est resté en tête.
La fin, maintenant. C’est la seule déception franche que je formulerai dans cette chronique. Je crois que je m’attendais à quelque chose de différent, en fait ; un bouquet final plus abouti, moins expédié. Après toutes ces aventures, on est bien curieux de savoir ce qu’il advient de nos personnages par la suite. Frédérique Arnould a fait un autre choix. Un choix qui m’a laissé sur ma faim, avec un arrière-goût d’inachevé.
En résumé, ce serait mentir que de dire que cette saga est unique en son genre. De la fantasy, on en trouve à la pelle aujourd’hui, et La guerrière d’Argalone ne sort pas vraiment des plates-bandes. Mais on peut aimer cette saga pour son côté humain, son féminisme, ses retournements de situation et ses personnages qui nous mettent dans tous nos états.
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REMERCIEMENTS
Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture.