Belle aime les livres, elle est intelligente… et prisonnière du château de la Bête. Pourtant, elle s’y sent à présent chez elle et s’est liée d’amitié avec les habitants. Quand elle découvre Nevermore, un livre enchanté, Belle se retrouve aspirée dans un monde de charme et d’intrigue.
La vie de Belle entre les pages de Nevermore est trépidante. Conversations passionnantes sur fond de luxe parisien avec des personnages pleins de mystère… et même une rencontre qu’elle n’aurait jamais crue possible. Que demander de plus ? À Nevermore, Belle peut avoir tout ce qu’elle a toujours désiré. Mais un doute subsiste : que deviennent ses amis au château de la Bête ? Belle peut-elle vraiment faire confiance à ses nouveaux |
compagnons ? Ce monde est-il seulement réel ? Belle devra percer la vérité à jour si elle ne veut pas s’y perdre à jamais.
La Belle et la Bête est sorti en film il y a quelques mois, faisant grand bruit. Je suis un peu passé outre l’enthousiasme que ce film a généré, et j’ai attendu que le soufflé retombe un peu avant de m’y intéresser. C’est également le cas pour ce roman qui est sorti à la même période. Finalement, je n’ai pas été déçue, car j’ai retrouvé un peu de cette magie que j’affectionne beaucoup.
Belle est enfermée dans le château de la Bête. Elle a du mal à comprendre son geôlier aux humeurs changeantes. Pourtant, le jour où il lui fait découvrir son immense bibliothèque, la jeune femme n’en croit pas ses yeux. Pour une adoratrice de livres comme elle, c’est un cadeau inestimable. En furetant ici et là, elle va tomber sur un ouvrage intitulé Nevermore. Un livre magique, une porte insoupçonnée pour une invitée qui n’en est pas vraiment une. Mais Belle devrait se méfier, car ce livre ne se trouve pas sur son chemin par hasard.
Jennifer Donnelly a fait le choix risqué de reprendre ce conte pour le remanier à sa sauce. Sans l’altérer, elle y a ajouté une petite touche de magie supplémentaire qui fera rêver tous les lecteurs assidus : les livres ! Ces livres que l’on aime tant sont au cœur de l’histoire et ponctuent le récit d’une très jolie manière.
Le roman n’est pas toujours centré sur l’épopée de Belle. L’auteur introduit de nouveaux éléments, notamment la dualité entre la Mort et l’Amour qui est très bien représentée. Plus que de simples concepts, ce sont des personnages à part entière qui ont aussi un rôle à jouer. Lancée dans une partie d’échecs sans merci, la Mort souhaite assister à la déchéance de la Bête, tandis que l’Amour pense qu’il reste une lueur d’espoir, que la Bête a aussi droit à sa rédemption.
Entre les pérégrinations de Belle et ce bras de fer qui se joue en coulisses, le lecteur n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. Les pages défilent et le récit se fait tour à tour tendre et enchanteur.
Ma seule petite déception concerne les personnages et leur psychologie. J’aurais aimé qu’ils soient plus fouillés, moins manichéens. C’est malheureusement le propre des contes, mais j’imagine que je recherchais quelque chose comme L’histoire de la Bête, que j’avais adoré. Car il était truffé de messages profonds et bien cachés. Ici, Belle s’éloigne un peu de l’image de la jeune fille déterminée et forte que je m’en faisais. Au même titre que la Bête m’a paru bien trop sympathique pour une… bête. J’aurais aimé sentir le combat qui se jouait en lui, ce tiraillement entre le bien et le mal, l’amour et la haine.
En résumé, La Belle et la Bête, histoire éternelle est une réécriture que l’on peut choisir de voir comme complément du conte originel version Disney. Ce roman fait l’effet d’être une appartée, une jolie parenthèse, dans une histoire que l’on connaît déjà bien et qui a pu faire rêver les petits comme les grands. Un roman doux et enchanteur, parfait pour se détendre et passer un moment agréable. |
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
REMERCIEMENTS
Je remercie Myriam et les éditions Hachette pour cette lecture.