Fille du plus célèbre général d’un empire conquérant, Kestrel n’a que deux choix devant elle : s’enrôler dans l’armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n’est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la « malédiction du vainqueur » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.
Elle ignore encore qu’elle est loin, bien loin, |
d’avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l’esclave, Arin, et comprend qu’il n’est pas qui il paraît… Mais ce qu’elle soupçonne n’est qu’une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.
Des sagas Young-Adult fleurissent un peu partout dans les rayons de nos librairies, et on a parfois l’impression d’avoir fait le tour. Pourtant, lorsque j’ai vu cette nouvelle sortie, j’ai eu une envie démesurée de la découvrir. L’objet-livre est un petit bijou à lui tout seul, et j’ai eu la joie de trouver dans ma boîte aux lettres un teasing tout aussi original ; de quoi m’intriguer pour de bon. Malgré tout ça, j’étais loin, très loin d’imaginer dans quelle aventure j’allais embarquer. The Curse m’a fichu une sacrée claque !
L’univers de Marie Rutkoski prend place dans un monde totalement inventé avec ses us et ses coutumes. Il y a encore une dizaine d’années, deux peuples vivaient chacun de leur côté : les Herranis et les Valoriens. Ces derniers, avides des possessions de leurs voisins, les ont renversés et se sont approprié tous leurs biens. Les Herranis, dépouillés de ce qu’ils possédaient, ont été réduits en esclavage et traités comme des moins que rien.
Kestrel est la fille d’un général influent. La seule chose à laquelle elle aspire lui est refusée : la liberté de faire ce qui lui chante. Son père voit en elle une excellente stratège et se montre soucieux de son avenir. Il lui offre donc deux choix : soit elle se marie, soit elle rejoint les forces militaires. La jeune fille – qui ne souhaite ni l’un ni l’autre – n’a pas vraiment le choix et sent que le délai accordé par son père file à toute vitesse. Un jour, alors qu’elle se promène au marché avec une amie, elle tombe sur une vente d’esclaves. Cédant à une impulsion, la jeune fille enchérit et achète ainsi Arin – appelé Forgeron – pour un prix bien plus élevé que sa valeur initiale. Bien malgré, Kestrel a succombé à la malédiction du vainqueur, et son sort en est jeté.
Le monde mis en place par Marie Rutkoski foisonne de détails intéressants. The Curse nous plonge dans une société qui peut faire penser aux guerres historiques que notre propre monde a pu traverser. Cela se traduit par la soif de conquête du peuple des Valoriens et par l’asservissement des Herranis.
Peu à peu, le voile se soulève pour dévoiler une civilisation avec sa propre culture et ses coutumes. C’est comme si je marchais aux côtés de Kestrel, comme si je vivais les choses et les ressentais avec elle. Lorsque l’on regarde son petit monde avec ses yeux, on n’y voit que faste, réceptions et frivolités. Une petite pointe d’angoisse demeure néanmoins : celle de ses engagements à venir. C’est l’ombre au tableau. Kestrel aimerait pouvoir se dérober et ainsi éviter l’armée ou le mariage, mais le compte à rebours a déjà commencé.
De l’autre côté du voile, il y a Arin, l’esclave qu’elle a acheté. Lui a une vision de son monde bien plus noire et empreinte de colère. Au milieu de la richesse, il ne voit que son peuple qui souffre et trime tous les jours. Il ne voit que le mépris avec lequel on traite les Herranis.
Ces deux visions s’entrechoquent et c’est là que ça devient intéressant. Un étonnant bras de fer s’amorce, et on ne sait pas qui en ressortira vainqueur. Est-ce que ce sera Kestrel ? Le visage d’une fille forte et indépendante, d'une fille sensible qui ne se sent pas toujours à son aise dans son rôle de fille de général. Ou alors est-ce que ce sera Arin ? Pétri de haine et de ressentiment, prêt à tout pour libérer les siens. Même au pire. Ce n’est pas gagné d’avance, surtout lorsque l’on apprend à connaître son ennemi, et que l’on finit par s’attacher à lui…
Cette dualité est le fil rouge du roman, et je n’ai pas pu m’empêcher d’admirer l’auteur pour la manière dont elle est parvenue à renverser le rapport de force. La relation entre Kestrel et Arin a quelque chose de captivant. Pas de coup de foudre ou de mièvreries en perspective. Ils sont tous les deux très autonomes et tiennent à cette indépendance. Un étrange affrontement se joue. Pas de violence physique, juste de l’adresse et de la stratégie. De leurs conflits et de leurs différences commence à naître quelque chose de vraiment beau. Une complicité dont ils ne semblent même pas avoir conscience.
J’ai tout particulièrement adoré le personnage de Kestrel. Elle se montre extrêmement rusée et astucieuse ; quand tout semble perdu, elle parvient à entrevoir la porte dissimulée pour s'en sortir. C'est typiquement le genre d'héroïnes que j'apprécie : débrouillarde, forte et en même temps pas insensible. C’est ce qui manque dans le paysage young-adult, et Marie Rutkoski relève le défi haut la main, avec une plume qui ne manque pas de douceur et de poésie.
En résumé, c’est un petit coup de cœur en ce qui me concerne. J’ai trouvé avec The Curse quelque chose que je n’étais même pas venue chercher, quelque chose qui m’a alpaguée et bouleversée. J’ai découvert des personnages profondément humains, qui ne prennent pas toujours les bonnes décisions, mais qui m’ont touchée. J’ai aussi trouvé un univers abouti dans lequel mensonges, manipulations et jeux de pouvoir sont rois.
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REMERCIEMENTS
Un très grand merci à Emily et Lumen Editions pour leur confiance.
Fille du général le plus titré de l’Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors qu’elle réprouve l’esclavage, d’acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d’Arin. Pire encore, elle a eu la faiblesse de le laisser devenir son ami, de laisser la ville entière s’émouvoir de leur proximité. Elle n’a compris qu’au dernier moment son erreur, en découvrant l’impensable : espion aux ordres du peuple herrani oppressé depuis la conquête du pays par l’Empire, il était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir.
Tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie, a vu ses amis tomber |
autour d’elle, a dû supporter la douleur de cette terrible trahison, son éducation entière qui lui sou de tout faire pour se venger du jeune homme. Et quand il a fallu choisir, elle a choisi, à son tour, l’impensable : sacrifier son bonheur pour celui des herrani, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils du monarque. S’ouvre, à la cour, un terrible jeu d’échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis l’Empereur – un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d’autrui – jusqu’à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n’espèrent que sa chute.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, découvrez les jeux de pouvoir, les coups de bluff et les enjeux vertigineux de la partie de poker menteur que se livrent deux espions pris dans les nasses de deux causes ennemies !
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, découvrez les jeux de pouvoir, les coups de bluff et les enjeux vertigineux de la partie de poker menteur que se livrent deux espions pris dans les nasses de deux causes ennemies !
The Curse a été une de mes plus belles lectures de 2017. Outre sa couverture à tomber et la maison d’édition que j’affectionne tout particulièrement, j’avais fait la connaissance de Kestrel qui réunit à elle seule ce que j’aime le plus dans la littérature. Une héroïne forte, imparfaite, indépendante. Une héroïne à la fois égoïste et empathique, sensible et intraitable. Marie Rutkoski avait réussi le tour de force de m’immerger pleinement dans son histoire, à tel point que je tremblais rien qu’à l’idée de retrouver ses personnages et son univers. Sans parler de sa plume riche, généreuse et élégante. Un coup de cœur indéniable, qui n’a fait que se confirmer avec The Crime, pour mon plus grand bonheur !
À la fin du premier opus, les Herranis, esclaves des Valoriens, s’étaient révoltés pour de bon et revendiquaient leur indépendance. C’est maintenant chose faite grâce à Kestrel qui a passé un accord avec l’Empereur en devenant la promise de son fils. De son côté, bien décidé à protéger les siens, Arin est désormais gouverneur. Si ses fonctions le tiennent relativement éloigné de son ancienne maîtresse, il n’en demeure pas moins qu’elle hante toujours ses pensées. Mais le destin se veut farceur et leur route finit par se recroiser. Comment s’aimer, se pardonner et se comprendre alors que la cour de l’Empereur Valorien est le théâtre des pièges les plus diaboliques ?
Comme j’ai aimé cette suite ! Comme je l’ai aimée ! Après le coup de cœur du premier tome, je n’ai pas boudé mon plaisir avec The Crime, loin de là. L’histoire commence de manière assez calme, de façon à nous remettre dans le bain, mais il est très facile de se laisser emporter par la tension qui règne dans chaque scène.
La pauvre Kestrel subit une pression sociale telle qu’on se demande comment elle fait pour ne pas flancher. Son environnement n’a jamais été aussi hostile, la cour de l’Empereur est comme une grande étendue de sables mouvants sur lesquels notre héroïne cherche perpétuellement son équilibre. La vigilance est de mise, tout ce que Kestrel dit ou fait est analysé, décortiqué et utilisé contre elle afin de la tester et parfois pire : de la piéger. La moindre de ses faiblesses est traquée par l’Empereur.
Le danger est partout. Difficile de déterminer qui sont les ennemis et les personnes bien intentionnées. Kestrel doit composer avec ce petit monde et réussir à sortir son épingle du jeu sans faire de casse, tout en protégeant ceux qu'elle aime.
Tous ces enjeux politiques ne nous laissent pas une minute de répit. Associez ça à l’histoire d’amour avortée de Kestrel et Arin, et vous avez une idée de mon degré de frustration. Ce n’est ni plus ni moins qu’une souffrance de tous les instants. Pourtant, l'alchimie entre eux n’a jamais été plus palpable.J'en ai eu des papillons dans le ventre. Cet amour interdit n'a fait qu'exacerber mon intérêt pour l'histoire.
Actes manqués, quiproquos, erreurs de timing… c’est une frustration constante que nous fait subir Marie Rutkoski. Je n’avais qu’une hâte, qu’un désir : voir Arin et Kestrel enfin réunis. Que les malentendus s’estompent, que le bras de fer se termine, que la vérité éclate. Mais c’est sans compter le sadisme de l’auteur qui ne semble pas décidée à accéder à mes attentes !
L’univers est bien construit, l’intrigue renversante ; mais ce sont les personnages qui donnent tout son cachet à histoire. Et les retrouver m’a fait l’effet de revoir de vieux amis laissés en très mauvaise posture (et c’est peu de le dire !). Dans The Crime, Arin est extrêmement intuitif, bien que trop imprudent par moment. Son tempérament impulsif lui joue parfois des tours et on sert souvent les dents en espérant qu'il passe entre les mailles du filet. Pour ne rien arranger, il commence à douter de tout, à commencer par lui-même. Il n’est plus sûr d’avoir toute sa tête. Pourtant, dès que l'on constate qu'il suit la bonne voie, il finit par faire demi-tour et à abandonner, alors qu'il effleure la vérité du bout des doigts. De quoi s’arracher les cheveux, vraiment…
Kestrel… Kestrel ! D'une sensibilité éblouissante, elle n’a fait que me rappeler à quel point j’aime les héroïnes de sa trempe. Son intelligence n'a fait que me surprendre. Toutefois, elle n'en tire aucun orgueil (contrairement au premier tome) et sa vulnérabilité ne fait que la rendre plus attachante encore. Elle peut aussi bien éveiller la compassion que l'admiration.
Toujours aussi stratège, Kestrel doit mettre à profit des trésors de diplomatie et de ruse pour garder la tête hors de l’eau. Ses actes la mettent en danger et sa vulnérabilité ne rend le récit que plus prenant encore. J’avais la sensation d’être sur une corde tendue au-dessus du vide la majorité du temps. Au moindre faux pas, à la moindre distraction, Kestrel peut basculer.
Le mot déchirement semble avoir été spécialement inventé pour décrire les dernières pages du roman. Rien ne se passe comme on l'espère, chaque scène ne fait qu’ajouter un peu plus à notre frustration. La toile d'araignée qui se forme autour de l'intrigue s'avère plus complexe encore, regorgeant de dangers et d'imprévus. Les nouvelles informations qui viennent conclure The Crime apportent de nouveaux enjeux. Je sens que le tome 3 risque d'être à la fois la cerise sur le gâteau et le bouquet final !
En résumé, The Crime est une suite qui m’a bluffée de toutes les façons possibles et imaginables. Marie Rutkoski tient toutes ses promesses et nous plonge dans une aventure palpitante. Ses personnages sont abîmés et leur relation se construit autour d’une succession de mensonges et d'actes manqués qui ne manquent pas de nous frustrer. Je suis terriblement impatiente de connaître la conclusion de cette incroyable épopée.
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REMERCIEMENTS
Un grand merci à l'équipe Lumen pour cette lecture renversante.
La guerre a éclaté. Arin se retrouve au centre des affrontements, avec l’Orient comme allié et, pour ennemi, l’Empire qui l’avait réduit en esclavage. Il est enfin parvenu à fermer son esprit au souvenir obsédant de Kestrel, même s’il ne parvient pas tout à fait à l’effacer de sa mémoire. Mais sa décision est prise : il n’a plus que faire de celle qui, le croit-il, soutient l’Empereur envers et contre tout, malgré les innocents massacrés, malgré le danger qui menace Arin et les siens…
Mais la vérité est tout autre. C’est loin au nord, dans un des nombreux camps de travail |
impériaux, que dépérit peu à peu Kestrel, fiancée déchue de l’héritier de l’Empire. Droguée – une façon de s’assurer de son obéissance –, elle risque de perdre un peu plus chaque jour, comme les prisonniers qui l’entourent, tout souvenir de sa vie passée. Déjà, plus au sud, les combats font rage, et les vies d’Arin et de Kestrel se retrouvent prises entre le marteau et l’enclume…
Pour elle comme pour lui, l’heure est venue de jouer cartes sur table. Mais quand les enjeux sont aussi élevés, est-il vraiment possible de remporter la mise ? Dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, découvrez les jeux de pouvoir, les coups de bluff et les enjeux vertigineux de la partie de poker menteur à laquelle se livrent deux espions pris dans les nasses de deux causes ennemies !
Pour elle comme pour lui, l’heure est venue de jouer cartes sur table. Mais quand les enjeux sont aussi élevés, est-il vraiment possible de remporter la mise ? Dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, découvrez les jeux de pouvoir, les coups de bluff et les enjeux vertigineux de la partie de poker menteur à laquelle se livrent deux espions pris dans les nasses de deux causes ennemies !
The Curse fait partie de ces romans qui se distinguent à merveille et savent détonner du paysage young-adult actuel. Marie Rutkoski m’a plus d’une fois sciée en deux durant les deux tomes précédents, et je n’en attendais pas moins pour la suite…
Dans The Crime, nous avions laissé Kestrel dans une position des plus délicates. Après avoir tenté de faire machine arrière en avouant la vérité à Arin, son père a intercepté sa missive et mis en lumière sa trahison. Destituée, Kestrel est envoyée dans la toundra, un camp de travail où les prisonniers sont drogués et surexploités comme des bêtes de somme. De son côté, inconscient des nombreux sacrifices de la jeune fille, Arin noie son chagrin dans les stratégies militaires, bien décidé à faire plier l’empereur et tout le peuple valorien.
Retourner au cœur de cet univers a été un véritable plaisir. Je ne cache pas que j’ai tenté de le faire durer le plus longtemps possible, triste à l’idée d’approcher de la fin. Et cette fin… Marie Rutkoski ne l’a pas faite à moitié. Préparez-vous à une tension sans cesse renouvelée, à des coups bas, des mensonges, des questions et des retournements de situation qui arrivent là où on ne les attend pas. Parce que The Curse, c’est avant tout une saga qui réunit à elle seule un nombre incalculable de qualités.
Contrairement aux autres tomes, j’ai eu le sentiment que The kiss se découpait en plusieurs parties distinctes. Bien des sujets sont abordés, et tous gravitent d’une manière ou d’une autre autour de Kestrel et Arin. Mais contrairement aux opus précédents, les frustrations sont différentes, l’attente – toujours aussi forte – n’en finit pas de consumer le lecteur.
The Crime m’avait laissée démunie avec ses actes manqués et les plans inaboutis entre Kestrel et Arin. Ces deux-là sont faits l’un pour l’autre, c’est une certitude, mais ils semblent être les seuls à ne pas la remarquer. On se surprend à espérer que les malentendus disparaissent et qu’ils puissent enfin faire équipe, mais le chemin est long. Très très long. L’auteur adore jouer avec nous comme le chat joue avec la souris. Et même si le fond est le même, la forme, elle, est bien différente. De nouvelles embuches se dressent entre nos deux protagonistes, ajoutant un peu plus à notre frustration.
La plus grande force de cette histoire réside dans ses personnages, vecteurs d’émotions à l’état brut. Plus que jamais, j'ai admiré la combativité de Kestrel. Elle est toujours aussi indomptable, toujours aussi imprévisible... si pas plus ! Pourtant, on la découvre ici en détresse, ce qui ne la rend que plus attachante. Elle fait immanquablement partie de mes héroïnes de roman préférées, car elle est avant tout définie par son intelligence, sa vivacité d’esprit et son mordant. Quant à Arin, il est d’une telle sensibilité que les mots me manquent. C’est sans nul doute le héros dont je me suis sentie la plus proche.
Ce tome est le tome de la reconnexion – de la reconstruction aussi –, et Marie Rutkoski ne fait pas dans la demi-mesure. Tout est amplifié à mesure que l’on s’approche du point final. Même quand on pense avoir fait le tour, elle nous régale d’un nouveau plot twist, de quoi nous en faire voir de toutes les couleurs.
En résumé, The Curse est une saga coup de cœur que je me plairai à relire, encore et encore. De la fantasy saupoudrée d’une touche d’Histoire, des personnages exceptionnels, une intrigue qui nous fait vibrer, des émotions qui se mêlent étroitement aux stratégies, aux manigances et aux plans les plus machiavéliques. Marie Rutkoski est parvenue avec brio à apporter sa pierre à l’édifice de la littérature young-adult, sans jamais tomber dans le cliché ou la surenchère. Vraiment, ne passez pas à côté de cette merveille, foncez !
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REMERCIEMENTS
Merci à l'équipe Lumen pour cette formidable découverte.