Aucune histoire ne mérite qu'on meure pour elle...
Imaginez que vous puissiez vous glisser dans la peau de votre héroïne préférée... Katniss, par exemple ! Le rêve, non ? Du moins, jusqu'à ce que vous vous rendiez compte que vous êtes incapable de tirer à l'arc ou de grimper aux arbres, et que vous n'avez pas le moindre instinct de survie. Mais pas de panique, vous pouvez toujours choisir de retourner à votre petite vie tranquille de fan, dans le monde réel. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de Violet, coincée dans son roman favori... |
Lire ce livre m’a pris un temps dingue. D’ordinaire, les romans estampillés PKJ ne font jamais long feu entre mes mains puisque je les dévore en moins de deux, mais ici, impossible. Je me suis accrochée à cette lecture en tentant d’y trouver de l’intérêt, malheureusement, c’est un petit flop. Malgré une idée de base originale et prometteuse, je suis passée à côté de Fandom.
Fandom, c’est l’histoire de Violet, grande lectrice et fan incontestable de l’œuvre dystopique La danse des pendus. Ce roman, écrit par Sally King, l’a fait vibrer et elle en connaît chaque détail et chaque scène à la perfection. Son amie Alice et son petit frère Nate sont également de très grands admirateurs et tous décident de se rendre à une conférence pour rencontrer les acteurs de l’adaptation cinématographique. Toute à sa joie de faire la rencontre de ses idoles, Violet ne se doute pas un instant de la catastrophe qui se prépare. Suite à un accident, elle et ses comparses se retrouvent piégés dans l’univers de La danse des pendus. Leur arrivée provoque des chambardements qui troublent le déroulement initial de l’histoire. Le seul moyen pour eux de s’en sortir est de remettre l’intrigue sur les rails et de permettre à tous les événements de se dérouler jusqu’à la fin. Rien de plus facile pour une fan absolue telle que Violet, n’est-ce pas ?
Qui n’a jamais rêvé de vivre dans son roman préféré ? Ce concept, tous les amoureux des livres y ont un jour pensé, et Anna Day a eu l’idée de le faire vivre sur papier. En lisant le résumé, j’étais séduite. Je voulais en savoir plus, j’étais prête à plonger avec Violet dans La danse des pendus. Hélas pour moi, rien ne s’est passé comme prévu.
L’idée de départ était, à mes yeux, fabuleuse. Imaginer une histoire dans une autre histoire, ce n’est pas facile et rien que d’y songer, ça donne le vertige. L’ennui, c’est que l’histoire de La danse des pendus est clichée, inintéressante, presque indigeste. Elle réunit à elle seule tous les stéréotypes des dystopies qui étaient à la mode il y a 5-6 ans de ça. Pour Anna Day, il semble que ce soit un parti pris puisqu’elle en joue et apporte également sa touche d’humour. Seulement, pour apprécier l’histoire, il faut au moins trouver un minimum d’intérêt à son intrigue… non ?
De l’humour, il y en a. Violet se retrouve du jour au lendemain contrainte de jouer le rôle de son héroïne préférée : Rose. Le modèle parfait pour une héroïne parfaite à qui tout réussit. Cliché, évidemment ; mais totalement assumé, ce que j’ai bien aimé. Parce que contrairement à Rose, Violet n’a pas l’étoffe d’une héroïne impeccable. Elle est maladroite, souffre de mauvaise haleine, vu qu’elle vit dans un monde où les brosses à dents ne se trouvent pas au supermarché du coin, et possède une condition physique qui frôle dangereusement le handicap. Cela rend ses aventures parfois inattendues et cocasses. Selon moi, c’est le point fort du récit, bien que je sois consciente que Violet en énervera plus d’un.
Le roman est desservi par son côté brouillon et très superficiel. Les personnages dans leur ensemble n’ont pas la moindre consistance ni le moindre charisme. Ils sont ectoplasmiques, on les oublie aussi vite qu’ils sont arrivés. L’univers en lui-même ne m’a pas parlé. On est sur une histoire qui verse dans la bonne vieille dystopie young-adult telle qu’on l’a goûtée dans Hunger Games ou Divergente, mais en moins bien. De fait : aucune nouveauté, pas de palpitations ni de surprise.
J’ai aussi été perturbée par quelques dissonances troublantes en terme de public visé. Fandom est clairement un livre destiné aux adolescents et plus, mais les allusions sexuelles et les grossièretés à la limite de l’acceptable m’ont paru inutiles. Ce roman n’avait pas besoin de ça pour parler à ses lecteurs, bien au contraire.
La fin aurait pu être intéressante, mais elle m’a laissée mi-figue mi-raisin. Sa résonnance est particulière et on peut apprécier les explications finales, car elles suggèrent bon nombre de choses. Toutefois, je n’ai pas adhéré à la manière dont tout ça s’est goupillé. C’était brouillon, hâté, comme si l’auteure s’était acharnée jusqu’au bout puis avait soudainement décidé de boucler le bazar sans trop y mettre les formes.
Lire ce livre m’a pris un temps dingue. D’ordinaire, les romans estampillés PKJ ne font jamais long feu entre mes mains puisque je les dévore en moins de deux, mais ici, impossible. Je me suis accrochée à cette lecture en tentant d’y trouver de l’intérêt, malheureusement, c’est un petit flop. Malgré une idée de base originale et prometteuse, je suis passée à côté de Fandom.
Fandom, c’est l’histoire de Violet, grande lectrice et fan incontestable de l’œuvre dystopique La danse des pendus. Ce roman, écrit par Sally King, l’a fait vibrer et elle en connaît chaque détail et chaque scène à la perfection. Son amie Alice et son petit frère Nate sont également de très grands admirateurs et tous décident de se rendre à une conférence pour rencontrer les acteurs de l’adaptation cinématographique. Toute à sa joie de faire la rencontre de ses idoles, Violet ne se doute pas un instant de la catastrophe qui se prépare. Suite à un accident, elle et ses comparses se retrouvent piégés dans l’univers de La danse des pendus. Leur arrivée provoque des chambardements qui troublent le déroulement initial de l’histoire. Le seul moyen pour eux de s’en sortir est de remettre l’intrigue sur les rails et de permettre à tous les événements de se dérouler jusqu’à la fin. Rien de plus facile pour une fan absolue telle que Violet, n’est-ce pas ?
Qui n’a jamais rêvé de vivre dans son roman préféré ? Ce concept, tous les amoureux des livres y ont un jour pensé, et Anna Day a eu l’idée de le faire vivre sur papier. En lisant le résumé, j’étais séduite. Je voulais en savoir plus, j’étais prête à plonger avec Violet dans La danse des pendus. Hélas pour moi, rien ne s’est passé comme prévu.
L’idée de départ était, à mes yeux, fabuleuse. Imaginer une histoire dans une autre histoire, ce n’est pas facile et rien que d’y songer, ça donne le vertige. L’ennui, c’est que l’histoire de La danse des pendus est clichée, inintéressante, presque indigeste. Elle réunit à elle seule tous les stéréotypes des dystopies qui étaient à la mode il y a 5-6 ans de ça. Pour Anna Day, il semble que ce soit un parti pris puisqu’elle en joue et apporte également sa touche d’humour. Seulement, pour apprécier l’histoire, il faut au moins trouver un minimum d’intérêt à son intrigue… non ?
De l’humour, il y en a. Violet se retrouve du jour au lendemain contrainte de jouer le rôle de son héroïne préférée : Rose. Le modèle parfait pour une héroïne parfaite à qui tout réussit. Cliché, évidemment ; mais totalement assumé, ce que j’ai bien aimé. Parce que contrairement à Rose, Violet n’a pas l’étoffe d’une héroïne impeccable. Elle est maladroite, souffre de mauvaise haleine, vu qu’elle vit dans un monde où les brosses à dents ne se trouvent pas au supermarché du coin, et possède une condition physique qui frôle dangereusement le handicap. Cela rend ses aventures parfois inattendues et cocasses. Selon moi, c’est le point fort du récit, bien que je sois consciente que Violet en énervera plus d’un.
Le roman est desservi par son côté brouillon et très superficiel. Les personnages dans leur ensemble n’ont pas la moindre consistance ni le moindre charisme. Ils sont ectoplasmiques, on les oublie aussi vite qu’ils sont arrivés. L’univers en lui-même ne m’a pas parlé. On est sur une histoire qui verse dans la bonne vieille dystopie young-adult telle qu’on l’a goûtée dans Hunger Games ou Divergente, mais en moins bien. De fait : aucune nouveauté, pas de palpitations ni de surprise.
J’ai aussi été perturbée par quelques dissonances troublantes en terme de public visé. Fandom est clairement un livre destiné aux adolescents et plus, mais les allusions sexuelles et les grossièretés à la limite de l’acceptable m’ont paru inutiles. Ce roman n’avait pas besoin de ça pour parler à ses lecteurs, bien au contraire.
La fin aurait pu être intéressante, mais elle m’a laissée mi-figue mi-raisin. Sa résonnance est particulière et on peut apprécier les explications finales, car elles suggèrent bon nombre de choses. Toutefois, je n’ai pas adhéré à la manière dont tout ça s’est goupillé. C’était brouillon, hâté, comme si l’auteure s’était acharnée jusqu’au bout puis avait soudainement décidé de boucler le bazar sans trop y mettre les formes.
En résumé, Fandom est une histoire qui peut partager ses lecteurs. D’un côté, on a une intrigue initiale qui envoie du lourd et qui promet de merveilleuses aventures pour tous les amoureux de dystopie. De l’autre, le récit et ses personnages ne tiennent par toutes leurs promesses. Portés par une plume trop souvent maladroite, ils ne sont pas parvenus à se frayer un chemin jusqu’à mon cœur.
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REMERCIEMENTS
Merci à Babelio et les éditions PKJ pour leur patience et leur confiance.