Quand Tate Collins rencontre Miles Archer, elle sait que ce n'est pas le coup de foudre. Et pour cause, le beau pilote n'a de temps que pour les aventures sans lendemain. Ils ne peuvent pourtant pas nier leur attraction mutuelle, aussi immédiate que brûlante. Alors pourquoi ne pas se laisser séduire, quand le sexe est si bon? Pas d'attaches, simplement la passion... Leur arrangement semble parfait, tant que Tate accepte de respecter les deux règles de Miles :
Pas de question sur le passé, Ne pas espérer de futur. Cependant, ils vont vite comprendre que le coeur ne suit pas d'autres règles que les siennes. L'amour, même quand il n'est pas une évidence, sera-t-il plus fort que leurs promesses ? |
Colleen Hoover est une très bonne romancière, je ne taris pas d’éloges sur elle depuis que j’ai fait l’expérience de Maybe Someday. Cette nouvelle histoire, sans surprise, est une pépite supplémentaire à ajouter à ma liste de romances à relire à l’occasion. Et le meilleur dans tout ça, c’est que j’ai partagé cette merveilleuse lecture avec mon amie Justine, et heureusement, car cette histoire a de quoi faire réagir et qu'il me fallait un exutoire.
Tate est une jeune femme qui emménage chez son grand-frère. Elle fait la rencontre de Miles, un ami de ce dernier. Entre eux, l’alchimie ne tarde pas à se manifester. Le seul problème, c’est que Miles refuse de s’engager sur le long terme et il le fait savoir à Tate dès le début. Complètement sous son charme, la jeune fille accepte toutes ses conditions : pas de question sur le passé, ne rien espérer du futur. Mais quels secrets terribles Miles essaie-t-il de refouler ? Pourquoi la repousser alors que tout porte à croire qu’ils sont faits pour s’entendre ?
Sans ambages, je vais commencer par les points négatifs. Les seuls reproches que je formulerai concernent le livre en temps qu’objet. D’abord la couverture qui n'est pas à mon goût, car les personnages ne leur ressemblent absolument pas. Vous allez penser que je chipote, mais moi j’y accorde une grande importance. Je préfère de loin la couverture VO où la typo se retrouve au milieu de bulles d’eau, une bien belle métaphore avec une partie de l’intrigue. Ensuite, je n’adhère pas au résumé. Il insinue à tort que Miles est un coureur de jupons dans la formulation : « le beau pilote n’a de temps que pour les aventures sans lendemain ». Mais d’où peut-on affirmer une telle chose ? C’est complètement faux. Je n’aime pas ce genre de résumés, car il dénature l’idée que l’on peut se faire en commençant le livre.
Concernant tout le reste, je suis sous le charme ! Ugly love fait partie de ces bouquins que l’on peut lire en une fois sans voir le temps s'égrener. Les pages se tournent presque toutes seules, il n’y a aucun temps mort et chaque fois un nouveau retournement de situation, une nouvelle raison de s'accrocher, d'espérer. D’un côté nous avons le point de vue de Tate, de l’autre on relève progressivement le voile sur le passé de Miles, afin de comprendre ce qui le pousse à se montrer aussi réticent. C’est ce passé qui éclabousse le présent et rend leurs rapports si compliqués.
J’avoue avoir nettement préféré la narration de Tate que je trouvais plus prenante. Elle est lumineuse et on ne peut que l’adorer ! Sa manière de penser, de s'exprimer... Tout en elle est original et peu conventionnel. Elle est authentique dans son genre et nous offre une vision très riche de la situation.
Miles, c’est une autre affaire. On ne comprend pas toujours ses actes et ses réactions, il peut se montrer particulièrement ombrageux par moment, traînant derrière lui un bon paquet de spectres. Mais quels sont-ils ? Tout ce que vous devez savoir, c’est qu’une certaine Rachel y est mêlée, et que son souvenir l’empêche d’avancer. On l’apprend dans des rétrospectives ma foi, très bien amenées, avec une mise en place originale. Ces retours en arrière m’ont plu, mais sans plus. Je trouvais les passages avec Tate autrement plus passionnants. Et puis voir Miles épris d’une fille et un chapitre plus loin, sous le charme de Tate, ça avait quelque chose de… déplacé. D’autant plus que j'ai eu la désagréable impression que Miles essayait de reproduire ce qu'il avait vécu six ans auparavant. D'une manière différente, certes, mais avec ce même goût pour l'interdit et ce penchant pour le secret. Doublement déplacé. Carrément dérangeant. Mais bougrement efficace ! On s’accroche, on halète et on attend impatiemment de voir ce que l’auteur nous réserve.
L’histoire d’amour est une petite merveille. La règle est simple : pas d’attache et pas de futur ensemble. Tate dit oui à tout, mais il est évident dès le début qu’elle est follement amoureuse de Miles et qu'elle espère percer sa carapace. Comment débuter une relation sans avenir alors que l’on souhaite plus que tout un futur ensemble ? Tout commence avec des balbutiements adolescents, quelques papillons dans le ventre et des regards en coin, puis la machine est lancée, et on sait à l’avance que notre cœur va finir en petits morceaux.
Ce que j'aime avec Colleen Hoover, c'est que ses personnages sont toujours d'une très grande sincérité. Dès le début ils jouent cartes sur table et se disent les choses sans tourner autour du pot. C’est sa marque de fabrique : mettre en scène des couples qui ne reposent pas sur le mensonge ni les excès d’orgueil. L'amour qu’elle exploite ici n'est pas immaculé ni entaché. C'est de l'amour rudoyé, malmené et souvent brisé.
Pour terminer, je dirais que ma scène préférée est celle où on se retrouve du point de vue de Rachel, vers la fin. C’est un moment que j’ai trouvé déchirant, mais aussi d’une beauté à couper le souffle. Je m’attendais à être submergée par l’antipathie et la rancœur, au lieu de ça, j’y ai trouvé beaucoup d’affection et de résilience.
En résumé, la plume de Colleen Hoover a encore fait des ravages sur son passage. Ugly love est une lecture, qui, je le sens, va rester longtemps gravée dans ma mémoire. L’émotion est au rendez-vous et les secrets aussi. Il se pourrait même que cette magnifique histoire d’amour vous tire une ou deux larmichettes. Colleen Hoover est pour moi une valeur sûre. Ses romans reposent sur des bases simples, mais ils sont suffisamment addictifs pour nous entraîner dans une spirale de sentiments. |
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