Lise et Ange. Ils étaient amoureux, avec la douceur et l’émerveillement qu’un premier amour peut apporter. 17 ans, il savait déjà. 18 ans, elle est partie. Il ne s’en est jamais vraiment remis. Elle ne l’a jamais vraiment oublié. Et puis elle est revenue. Pas pour lui. Mais maintenant qu’elle est là, elle le veut, lui. Il essaie vraiment, mais il a tellement souffert qu’il ne sait plus lui faire confiance… L’histoire de Lise et Ange est une histoire de la deuxième chance. Celle qu’elle lui demande et qu’il n’est pas sûr d’être en mesure de lui offrir.
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C’est la couverture qui m’a tapé dans l’œil en premier lieu. Même si le titre ne m’inspirait pas plus que ça (je ne suis pas fan des titres anglais chez les auteurs francophones), j’ai eu envie de franchir le pas, car Fleur Hana avait déjà fait parler d’elle sur la blogosphère. Ne sachant pas de quoi il retournait, j’avais très envie de me faire un avis sur cette auteur française.
Lise et Ange, Ange et Lise… Il y a une décennie de ça, ils étaient inséparables et fous amoureux. Leur histoire était puissante, de celle qu’on ne vit qu’une fois. Et puis un jour, Lise décide de partir afin de poursuivre les études dont elle a toujours rêvé. Elle laisse derrière elle un Ange dévasté par son départ, à deux doigts de tomber dans le gouffre. Des années plus tard, Lise revient et si elle appréhende le moment où elle recroisera Ange, elle est à des lieues de s’imaginer à quel point leur rupture l’a métamorphosé. Aujourd’hui père célibataire d’une adorable petite fille, Ange a souffert et reste encore profondément marqué. Lise est prête à tout pour reconquérir cet homme qu’elle n’a jamais réussi à oublier, mais Ange, lui, est-il prêt à lui ouvrir son cœur une deuxième fois ?
Dans Seconde chance, il est évident que Fleur Hana commence avec un sans fautes. Moi qui pensais être tombée sur une romance bien dramatique, j’ai eu droit à un bel échantillon de folie et d’euphorie. Il y a un petit quelque chose avec cette auteur qui fait qu’on l’identifie rapidement. Un petit grain de je ne sais quoi qui rend son histoire savoureuse et délectable. Lorsque l’on découvre le résumé, on s’attend à une intrigue relativement classique, et même si dans le fond, c’est le cas, sa particularité réside dans la richesse des personnages.
Comment pourrais-je vous décrire Lise ? Dans le genre décalé, elle se pose là. Lise, c’est typiquement le genre d’héroïne qui écartèle le lecteur. D’un côté, elle a fait souffrir Ange. Son départ a été une erreur teintée d’égoïsme, et personnellement, j’ai eu du mal à ne pas lui en vouloir. Quand on voit l’état dans lequel elle a laissé ce pauvre garçon, il est difficile de ne pas la détester un tout petit, petit peu. Et pourtant, je l’ai adorée. Je l’ai adorée parce qu’elle est atypique, sarcastique et frondeuse. Elle n’a jamais la langue dans sa poche et ses réflexions m’ont tellement fait rire que j’en ai été la première surprise. Lise, c’est le vent de fraîcheur qui se fait trop rare dans les romances. C’est le tourbillon qui nous en fait voir de toutes les couleurs.
Ange est d’une autre trempe. Plus effacé, moins grande gueule, on lui trouve immédiatement un côté attachant. À chaque fois que je pense à lui, je l’imagine avec de grands yeux malheureux de cocker abandonné. Les passages qui lui sont consacrés sont souvent très brefs, mais donnent envie d’en savoir davantage. Contrairement aux chapitres où Lise a la parole, ceux d’Ange sont très poétiques et tirent sur le drame et la mélancolie. J’ai aimé ce subtil contraste entre les deux personnages.
Je suis bien forcée d’évoquer Emma, la fille d’Ange. Elle est comme la grosse cerise sur le gâteau, celle qui donne tout son cachet à l’histoire. J’ai adoré cette gamine et surtout les dialogues qui la mettent en scène avec Lise. Ça vaut largement le coup d’œil ! Les autres personnages sont aussi très chouettes dans leur genre et on sent une certaine profondeur chez eux très appréciable.
En résumé, lire un livre de Fleur Hana pour la première fois, c’est un peu comme de découvrir un nouveau parfum de glace. Sa plume a une saveur toute particulière, un petit quelque chose qui permet de tout de suite de l’identifier. Et c’est ce qui m’a le plus séduite avec Follow me. Je m’attendais à une belle romance, de celles qui s’apprécient à leur juste valeur, mais je n’avais pas imaginé que ça puisse être plus que ça. Avec ce premier opus, Fleur Hana nous offre un savant mélange d’instants drôles (voire hilarants) et de moments plus préoccupants. J’ai eu la sensation d’intégrer une grande famille siphonnée du bocal, mais où l’amour et la joie de vivre transparaissent à chaque instant.
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REMERCIEMENTS
Un très grand merci à Déborah et aux éditions Hugo Roman pour cette lecture rafraîchissante !
Au moment où Margaux revient dans le Sud et devient la nouvelle voisine d’Anthony, elle a dans ses bagages un cœur brisé et une amitié qu’elle a elle-même piétinée.
Elle a besoin d’une épaule, il lui propose son soutien. Elle lui propose son amitié, il a besoin de plus. En chamboulant leurs repères, leur rencontre pourrait tout changer… et leur offrir une nouvelle chance. |
Le premier tome de Follow me m’avait totalement conquise. Fleur Hana, accompagnée de sa plume pleine de peps, proposait un roman pilote qui donnait le ton, avec un humour frais et simple. J’étais très heureuse de retrouver des personnages que j’affectionnais déjà beaucoup.
Dans Seconde chance, le tout premier roman de la saga, nous faisions la connaissance de Lise, d’Ange, ainsi que des amis de ce dernier. Infirmiers de profession, ils vivent tous en colocation. Avec Nouvelle chance, c’est un personnage secondaire qui est mis en lumière : Anthony. Sa vie n’a pas été facile et il a beaucoup souffert. Cela dit, s’il y a une chose de sûre, c’est que c’est un affamé d’amour et de tendresse. Alors le jour où il croise le chemin de Margaux, il se dit que c’est sa bonne étoile qui lui envoie un signe. Margaux est tout ce qu’il a toujours cherché chez une fille. Hélas, elle sort d’une rupture douloureuse dont elle peine à se remettre, et n’a pas dans l’idée de se remettre en couple dans l’immédiat. Très vite, Anthony s’avère être une oreille attentive ainsi qu’une épaule sur laquelle elle peut s’épancher. Entre eux, il y a une étincelle, tout le monde le voit. Mais les embuches qui les attendent sont nombreuses et difficiles à franchir.
Ce serait mentir que de prétendre que je ne partais pas avec quelques appréhensions. Après m’être follement divertie aux côtés de Lise et Emma, je ne savais pas très bien comment les autres personnages allaient réussir à me toucher. La vérité, c’est que ce deuxième opus est très différent du premier. Là où Fleur Hana mettait l’accent sur l’humour et les tranches de rire, il ne reste plus grand-chose. Elle joue ici sur d’autres registres : celui d’un drame qui ne se départit pas de sa douceur.
Car c’est le maître mot de cette suite : la douceur. Il y en a partout. D’abord à travers le personnage d’Anthony qui ne peut que nous émouvoir. Sa détresse, ses désirs et ses espoirs m’ont vraiment touchée en plein cœur. Il a une façon incroyable de s’investir et de donner de lui-même dans tout ce qu’il entreprend. Anthony, c’est le personnage gentil par excellence. De bien des façons, il m’a rappelé Ange et sa sensibilité à fleur de peau.
En revanche, j’ai eu plus de difficulté à apprivoiser Margaux. Anthony a une très belle façon de la voir. À travers ses yeux, c’est une jeune fille formidable, très émotive et délicate que l’on découvre. Hélas, une fois que l’on se retrouvait de son point de vue, je ne sais pas très bien comment, mais elle finissait par m’insupporter. J’ai trouvé qu’elle passait son temps à se lamenter sur son sort. J’ai nettement préféré la voir à travers le regard énamouré et conquis d’Anthony.
Leur histoire est une évidence semée d’obstacles. On souffre avec ces personnages qui tentent tant bien que mal de s’extirper des fantômes de leur passé. La frustration est là, on a bien envie d’intervenir de temps en temps pour dissiper les malentendus ou tout simplement les secouer un peu.
Et c’est avec plaisir que l’on retrouve des personnages déjà croisés auparavant. J’ai savouré les interventions de Lise ainsi que celles – trop peu nombreuses à mon goût – de l’adorable Emma. Les liens qui les unissent sont plus solides que jamais. Ils sont comme une grande famille de cœur, et on a presque l’impression d’en faire un peu partie, nous aussi.
En résumé, si Nouvelle chance n’est pas aussi bon que le premier opus, il a au moins le mérite d’être bourré d’émotion et d’authenticité. On se prend d’affection pour Anthony, ce héros sensible et un peu vulnérable, ainsi que pour le duo tendre et complice qu’il forme avec Margaux. J’ai malheureusement eu plus de mal avec cette dernière, trop autocentrée et pleurnicheuse à mon goût. J’ai bien hâte de poursuivre la trilogie qui, je l’espère, se terminera par trois happy ends !
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REMERCIEMENTS
Je remercie les éditions Hugo Roman pour leur confiance.
» Peut-être même que je vais te demander de m’épouser. Tu m’épouserais ? »
Le souci de Sofiane, c’est que personne ne le prend jamais au sérieux. Le souci d’Audrey, c’est qu’elle prend toujours tout trop au sérieux. Ou peut-être qu’en réalité, c’est juste une image. C’est parfois plus simple d’ignorer ce que la vie place sur votre chemin… Jusqu’à vous retrouver face à une dernière chance. Leur dernière chance. |
Et voilà, une saga qui se termine en apothéose ! J’avais un peu peur au départ. Après ma superbe découverte du tome 1, le soufflé était malheureusement retombé puisque je ne retrouvais plus le côté « unique » que dégageait la plume de l’auteur. Mais avec ce final, Fleur Hana remonte considérablement le niveau et nous offre une conclusion passionnante !
Jusqu’à présent, nous avons fait la connaissance de Lise et Ange, Anthony et Margaux. Il est temps maintenant de se pencher sur Sofiane et Audrey. Ces deux-là sont comme chiens et chats. Amis depuis qu’Audrey a rejoint leur cabinet – et par la même, leur coloc’ – ils se tirent dans les pattes dès que l’occasion se présente. Il faut bien admettre qu’ils sont comme le jour et la nuit. Audrey si parfaite en tous points, si raisonnable et douce. Sofiane, le boute-en-train de la bande, le grand enfant fana de jeux de vidéos… Et pourtant, en creusant un peu, on s’aperçoit que ce dernier est fou amoureux de sa colocataire depuis le premier jour. En creusant encore plus loin, on découvre qu’Audrey souffre d’une peur panique qu’elle s’applique à dissimuler sous une couche de vernis bien lisse. Et quand le marrant Sofiane percute la modérée Audrey, ça fait des étincelles !
Pour qu’un roman nous marque, il faut qu’il fasse la différence. Et cette différence s’appelle Sofiane ! Prenez un bonhomme tatoué au crâne rasé, geek sur les bords et toujours le mot pour rire. Ajoutez à cela un penchant pour taquiner les gens, une sensibilité cachée derrière une généreuse couche d’humour. Secouez le tout très fort et vous obtenez ce personnage formidable. Parce que oui, Sofiane est tout simplement formidable ! Son sens de l’humour se fait tour à tour caustique, sarcastique et innocent. Il peut donner l’impression d’avoir 10 ans par moment. Il met l’ambiance, mais en même temps il a un caractère bien à lui qui ne le rend pas naïf pour autant. Sofiane, ça se sent, est un personnage que Fleur Hana aime de tout son cœur. Et elle nous le fait aimer à notre tour.
Avec Audrey, les choses sont plus mesurées. Le contraste est même déconcertant. Parfaite de jour comme de nuit, Audrey a une propension à la rigidité. Sofiane la déstabilise complètement avec son côté désordonné et fou-fou. Pourtant, ils sont amis. Meilleurs amis, même. Et dès que l’occasion se présente, ils se chamaillent comme des gosses.
Fleur Hana a réussi l’exploit d’associer deux personnages que tout oppose aux premiers abords. Dans les tomes précédents, on observait leurs échanges de loin, et c’est intéressant de découvrir ce qui se passe réellement dans les coulisses. Plus profond et plus élaboré, ce duo nous réserve bon nombre de surprises.
Dans la deuxième partie, la romance est un peu mise de côté, au profit d’un sujet auquel je ne m’attendais pas du tout. Et chapeau à l’auteur de l’avoir abordé avec autant de tact et de sensibilité. Je pense que ça apporte un côté plus dramatique, mais pas moins passionnant. La thématique ne fait qu’ajouter davantage de nuances au personnage d’Audrey, pas toujours facile à cerner en temps normal.
En résumé, Dernière chance est un troisième et dernier opus largement à la hauteur. Je suis un peu tombée amoureuse de Sofiane le temps de 377 pages. J’ai adoré sa joie de vivre et son énergie. J’ai parfois hurlé de rire en lisant ses punchlines tout doit sorties du cerveau déjanté de Fleur Hana. Audrey est également un personnage qui mérite d’être apprivoisé. L’histoire d’amour est un vrai régal, et les thématiques plus sérieuses sont suffisamment originales pour nous maintenir en haleine jusqu’au grand final. Mon tome préféré en revanche reste le 1er qui, à mes yeux, est tout simplement indétrônable. En commençant Follow me, ce n’est pas seulement une nouvelle histoire que j’ai découverte, mais aussi une nouvelle plume. Une plume authentique et sensible, qui part souvent dans tous les sens, mais qui nous charme avec son peps et ses pitreries.
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REMERCIEMENTS
Immense merci à Déborah et Hugo Roman pour leur confiance.