Olivia Kaspen, manipulatrice hors pair, est habituée à satisfaire le moindre de ses caprices. À une exception près, puisque le seul homme qu’elle a jamais aimé, Caleb Drake, lui a échappé.
Quand elle le rencontre par hasard, trois ans après leur rupture, l’homme qu’elle retrouve est amnésique. Olivia voit là une occasion de renouer avec son premier amour. Toutefois un obstacle de taille se dresse sur son chemin : la belle Leah, la nouvelle petite amie de Caleb. Pour le récupérer, Olivia devra tromper l’ennemi autant que l’ancien amant. Mais est-elle réellement prête à tout pour arriver à ses fins ? |
Ce n’est pas la première fois qu’une romance de Pygmalion me retourne le cerveau. J’avais déjà rencontré un sentiment similaire avec L’enjeu d’Angela Behelle, un roman placé sous le signe de l’anticonformisme, qui m’avait clairement poussée dans mes derniers retranchements. Avec L’opportuniste, le sentiment était moins fort, mais pas moins percutant. Je ne m’y attendais pas du tout, car j’avais lu Never Never de la même auteur, écrit en collaboration avec Colleen Hoover, et je pensais être tombée sur une romance très douce, tendre et légère. À la place, j’ai plongé dans l’esprit tortueux d’Olivia.
Olivia Kaspen est une jeune femme loin d’être ordinaire. Un caractère bien trempé et une fâcheuse tendance à faire des caprices, voilà ce qui la caractérise. Mais si elle a un grand regret dans la vie, c’est celui d’avoir perdu Caleb Drake, son premier amour dont elle s’est séparée trois ans plus tôt. Pourtant, un jour, leurs chemins se recroisent, et Olivia découvre que Caleb a perdu la mémoire. En d’autres termes, il ne se souvient plus de leur relation aussi chaotique que passionnelle. Olivia y voit alors comme un signe. Le destin lui offre une deuxième chance, celle de ramener Caleb dans ses filets, quitte à lui mentir et le manipuler.
Ce roman réunit à lui tout seul ce qui me fait peur dans l’amour. Jusqu’où peut-on pousser les frontières et les obstacles pour séduire quelqu’un ? Olivia, elle, va les repousser, ces frontières, et de toutes les manières possibles. Bien décidée à obtenir ce qu’elle veut, elle est prête à tout. Caleb l’obsède, elle le désire plus que tout, parce qu’elle sait qu’il est fait pour elle.
C’est là que ça commence à devenir étrange, parce qu’Olivia n’a rien d’un cliché, elle est même tout le contraire. Dans le genre anti-héroïne, ça se pose là. Au premier abord, elle semble froide, calculatrice, rusée, terriblement égoïste… mais il y a une fêlure en elle qui s’élargit au fur et à mesure que l’on avance dans le récit. Une fêlure qui finit par se transformer en plaie béante. Et je peux vous dire qu’on est sur du lourd. Du très lourd.
J’ai été très partagée concernant Olivia. Ce qu’elle faisait allait clairement à l’encontre de mes principes. Mais elle, elle n’en a rien à faire, et ça confine parfois à la névrose. Du coup, j’avais envie qu’elle parvienne à ses fins, mais je souhaitais également que la vie lui donne une bonne leçon. C’est très étrange d’être à la fois derrière un héros et contre lui. C’est bien la première fois que ça m’arrive.
La relation entre Olivia et Caleb n’a rien d’une petite promenade de santé. Elle peut se faire tour à tour belle, sensuelle et bouleversante, avant de s’effilocher sous nos yeux. Il y a eu un passage en particulier – quelque chose que Caleb fait – qui m’a définitivement vaccinée, je crois. Arrivée à ce stade, je me suis dit qu’on n’était pas du tout chez les bisounours et que cette romance essayait de me mettre les nerfs en biseau. C’est typiquement le genre de relation passionnelle qui fait ressortir le meilleur des personnages, mais aussi le pire.
Ma seule espérance maintenant, c’est d’espérer que la maison d’édition publiera la suite de la saga, cette fois-ci du point de vue de Leah. Parce que la fin m’est clairement restée en travers de la gorge. La morale de l’histoire est déchirante, elle fait mal, et je crois que je suis encore dans le déni à l’heure actuelle.
En résumé, L’opportuniste mêle passé et présent pour nous conter une histoire d’amour déviante, dans laquelle les protagonistes se mentent et se manipulent sans scrupule. J’ai dévoré ces 294 pages en moins d’une journée tant l’histoire était captivante, et j’en suis ressortie à la fois estomaquée et émotionnellement à plat. |
REMERCIEMENTS
Merci aux éditions Pygmalion pour l'envoi de ce roman !
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Never Never
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