Qui a dit que la vie était un conte de fées ? Lorsqu'on est trahie par sa meilleure amie, difficile d'y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s'enfuir dans la nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseaux social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse peut-elle s'en sortir avec pour seules armes : sa répartie et son téléphone ? Oserez-vous croquer cette pomme d'amour et découvrir le coeur des princes de votre entourage ?
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J’ai craqué pour la couverture, j’ai craqué quand j’ai compris qu’il s’agissait d’un conte revisité… Bref, j’ai craqué ! Révélé par la plateforme Wattpad, Ne m’appelez pas Blanche-Neige a connu son petit succès sur la toile avant d’être édité.
C’est l’histoire de Blanche. Sa vie est tout ce qu’il y a de plus normal puisqu’elle vit en coloc avec sa meilleure amie et va en cours, comme tous les jeunes adultes de son âge. Bon, il est vrai que son père crèche chez elle, et ça, c’est assez incongru. Le jour où elle découvre que ce dernier entretient une liaison avec sa meilleure amie, ce sont toutes ses certitudes qui vacillent. Sur un coup de tête, Blanche décide de prendre ses cliques et ses claques, le temps de reprendre ses esprits. C’est en plein cœur de Paris qu’elle va faire la connaissance d’un groupe d’amis, qui risquent bien de changer sa vie pour toujours.
Un soupçon de Blanche-Neige, une pincée de nouvelles technologies et un zeste de romance… voilà, vous avez une idée du roman de Gally Lauteur. Je suis rentrée assez facilement dans l’histoire que j’ai surtout vue comme un jeu entre l’auteur et le lecteur. L’intrigue est saupoudrée de références au célèbre conte des Frères Grimm, et c’était très amusant d’essayer de les trouver et de faire les rapprochements soi-même.
Gally Lauteur mélange habilement le conte populaire à notre vie moderne. Elle créer un réseau social – semblable à Facebook en plus… intuitif, je dirais – et fait tourner toute l’intrigue autour de ça. C’est original, c’est frais et c’est amusant.
Il y a eu des moments où je ne savais pas trop sur quel ton prendre l’histoire. Certaines scènes sont un peu surréalistes, un peu trop belles pour être vrai, mais la vérité, c’est que Ne m’appelez pas Blanche-Neige est avant tout un roman à prendre au second degré. Il n’est pas là pour pousser à la réflexion, mais pour divertir. Ça se croque à pleines dents, et pas besoin de se poser trente-six mille questions. Personnellement, j’ai un faible pour les intrigues beaucoup plus poussées sur le plan émotionnel. Et même si j’ai trouvé le tout un peu superficiel, j’ai passé un moment agréable.
Durant toute la lecture, on est en équilibre entre une histoire d’amour un peu chaste (digne des contes de fées, me direz-vous) et une forme de magie inexplicable. Un peu comme les prestidigitateurs qui refusent de dévoiler leurs tours de passe-passe. Finalement, on n’a pas besoin de savoir comment certaines choses sont possibles, on a juste envie d’y croire et de se laisser porter jusqu’à la dernière page.
Les personnages sont sympathiques à suivre et deviennent vite comme une petite famille. Tous ceux qui gravitent autour de Blanche ont leurs petits secrets qu’on va se faire un plaisir de découvrir chapitre après chapitre. Ils ont tous un petit charme, mais j’avoue avoir eu un gros faible pour Jay qui met un point d’honneur à toujours aller à contre-courant. Une chose est certaine, c’est que chacun à sa place dans l’histoire de Blanche-Neige, et que découvrir leur rôle a été un de mes passe-temps favoris.
En résumé, Ne m’appelez pas Blanche-Neige, c’est le genre d’histoire d’amour qui fait sourire et met de bonne humeur. C’est léger, mignon et agrémenté d’une petite touche de magie pas désagréable du tout. Même si l’intrigue est prévisible et que l’on reste sur quelque chose de superficiel, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre plaisir à chercher les similitudes avec le conte des Frères Grimm, sans parler du fait que j’ai beaucoup accroché avec les personnages.
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