Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...
Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre. L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire. L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant. Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous... |
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Je n'ai pas aimé : -
C’est l’histoire de trois jeunes gens, heurtés par la vie. Tout d’abord, il y a Fern. Une jeune fille au physique ingrat, mais passionnée de lecture à l’eau de rose et d’écriture. Au lycée et depuis toujours, elle a le béguin. Et ce béguin s’appelle Ambrose Young. Ambrose est l’archétype même du beau gosse au charme ravageur. Lutteur star du lycée, toutes les filles se pâment devant lui, Fern y compris. Mais elle n’est pas dupe, pour lui, elle est transparente.
Et même si elle sait très bien que ça n’arrivera jamais, elle décide d’écrire des lettres d’amour à Ambrose en se faisant passer pour Rita, la petite amie de ce dernier. C’est le seul moyen pour elle de vivre ses fantasmes, même si le retour de bâton peut très vite arriver.
Enfin, il y a Bailey, le cousin de Fern. Atteint de myopathie, il évolue en fauteuil roulant et prend la vie comme elle vient. Et si ses jours sont comptés, le jeune homme a décidé de ne pas se laisser démoraliser.
Après le lycée et suite aux attentats du 11 Septembre, Ambrose décide de partir se battre en Irak en intégrant l’armée avec ses amis. Et lorsqu’il en revient, il n’est pas le seul à être métamorphosé. Fern va recroiser sa route, ainsi que Bailey.
Nos faces cachées n’est pas seulement une histoire d’amour. C’est une histoire sur la vie, sur la mort, sur le deuil, sur la souffrance et les petits bonheurs simples. C’est un hymne à l’amour, mais pas que. C’est un combat, mais pas que. Amy Harmon nous offre un concentré d’émotions qui balaient nos préjugés d’une simple pichenette. Et elle ne va pas au plus simple, car elle a créé des personnages torturés qui ont choisi de voir la vie sous des angles différents. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils me bouleversent à ce point-là. Et je me suis rendu compte que je les aimais tous lorsque la fin est arrivée, qu’il a fallu les quitter et que les larmes me sont montées aux yeux. Car oui, j’ai pleuré, et pas vraiment de joie (sans vouloir spoiler qui que ce soit).
Celui qui m’a le plus touchée, c’est Bailey. Non pas parce qu’il souffre d’un handicap, mais parce qu’il a une personnalité unique en son genre. Il fait partie de ces gens qui côtoient la mort à chaque instant et qui sait que l’échéance n’est pas si loin que ça. C’est pourquoi il porte un regard fascinant sur le monde. J’ai trouvé qu’il était le plus fort de tous. Il a un don pour dire ce que tout le monde tait, à force de sarcasmes et de plaisanteries qui font bien souvent sourire. Une véritable bouffée d’air frais, empreinte d’une petite brise mélancolique par moment.
Ambrose, c’est un peu plus compliqué. Entre ce qu’il dégage et ce qu’il pense, il y a une différence. C’est un personnage profond et sensible. Son côté patriote et son désir de bien faire les choses font de lui quelqu’un d’admirable. Il n’est pas le héros invincible que tout le monde voit, il a aussi ses démons à combattre. Et il souffre tellement que le lecteur n’a qu’une envie : partager son fardeau.
Je me suis sentie très proche de Fern, car je suis un peu comme elle. Fleur bleue, elle voit toujours le bien en tout le monde et fait preuve d’un optimisme à toute épreuve. Et quand elle aime, elle ne le fait pas à moitié. Fern aime de manière inconditionnelle et n’hésite pas à donner de sa personne. La relation qu’elle entretient avec Bailey est magnifique.
Je ne tiens pas à en dire trop, car la beauté de cette histoire réside dans ce que les événements nous inspirent. Ce que j’ai surtout aimé, c’est que derrière les scènes les plus noires se cachait un rayon de soleil. Nos faces cachées nous apprend à ne pas nous fier à ce que l’on a sous les yeux. Un Adonis hors d’atteinte, une jeune fille qui n’entre pas dans les cases de beauté classique, un adolescent en fauteuil roulant… Faut-il se fier uniquement à l’enveloppe charnelle ? Aux limites du corps ? Et si les rôles étaient inversés ? Si ce qui était disgracieux se révélait finalement d’une beauté à couper le souffle ?
Dans ce roman, le lecteur peut réellement voir les personnages tels qu’ils sont. Voilà pourquoi une fois le livre terminé, je me suis permis de verser quelques larmes, car si c’est une belle leçon de vie, ça reste néanmoins douloureux. Sans le savoir, je me suis énormément attachée aux personnages, j’ai fini par oublier qu’ils étaient fictifs.
En résumé, Amy Harmon bouscule les clichés et nous prouve que la beauté est dans l’oeil de celui qui regarde. Plus qu’une romance, Nos faces cachées célèbre la vie de multiples façons différentes, avec un charme brut. Cette histoire va me marquer très longtemps je pense, et laissera une empreinte indélébile dans mon petit coeur sensible. |