À l’aube de son entrée en fac, Louna passe son été à assister sa mère, qui a fait du plus beau jour de votre vie sa spécialité et a embrassé la profession de wedding planner. Louna est au premier rang pour s’émouvoir avec les uns et partager le stress des autres, observer les vœux et les regards, les discours et les sourires. En fin de soirée, tandis que ses collègues et amis parient sur la longévité de chaque mariage, Louna soupire, absolument sûre d’une chose : l’amour, ce n’est pas pour elle. Ce n’est plus pour elle. Et si l’été lui donnait tort ?
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Le nom de Sarah Dessen ne m’était pas inconnu, mais l’occasion de lire un livre de cette auteure très populaire ne s’était pas encore présentée. Once and for all est un titre qui m’a attiré grâce à sa couverture ainsi que sa thématique principale : le milieu des wedding planners. N’y connaissant pas grand-chose et trouvant ce métier assez obscur, j’étais curieuse d’en savoir plus et de nouer avec la plume de Sarah Dessen.
À 17 ans, Louna passe son dernier été avant l’université pour prêter main-forte à sa mère et son associé, tous deux préparateurs de mariage. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, Louna nourrit un grand scepticisme vis-à-vis de l’amour. D’après elle, il est loin, très loin, de rimer avec « toujours ». Cette défiance à l’égard du mariage est essentiellement due à une épreuve qu’elle a traversée et dont elle peine à se remettre. Mais peut-être que cet été redistribuera les cartes ? Peut-être qu’à l’issue de cette expérience, le cœur de Louna se laissera apprivoiser ?
Ma lecture de ce roman a commencé de manière assez laborieuse. Pour une raison toute simple : le début est lent. Très lent. J’ignorais où l’auteure souhaitait amener son intrigue et j’avais du mal à maintenir ma concentration sur l’histoire plus de quelques minutes. Puis je ne sais pas quand les choses ont commencé à changer, mais il est arrivé un moment où les pages se sont mises à défiler sans que j’y pense et où Sarah Dessen a capté mon attention.
Once and for all est un roman qui joue sur les tons. À certains moments, les mots de l’auteur nous arrachent un petit sourire. À d’autres, l’ambiance est telle qu’on se sent triste, un peu désarmé. Sarah Dessen semble n’avoir aucun problème pour nous faire passer d’un état d’esprit à l’autre, jouant avec nos émotions et celles de ses personnages.
Les personnages, maintenant. Parlons-en. J’ai bien aimé l’héroïne, Louna. J’ai aimé sa sensibilité à fleur de peau et en même temps sa façon de se calfeutrer en elle-même, refusant de s’ouvrir, ce qui la rend difficile à atteindre. On la sent meurtrie, amère, encore heurtée par ce quelque chosequi a altéré sa vision de l’amour. On découvre également Ambrose, un jeune garçon amené à travailler pour la mère de Louna. Contrairement à cette dernière, je n’ai absolument pas accroché avec lui. Je l’ai trouvé ridicule, dans l’excès. Il est souvent délicat pour moi d’avoir des élans de sympathie pour les coureurs de jupons imbus d’eux-mêmes. Je l’ai trouvé trop… trop. C’est à peine s’il m’a semblé crédible.
En résumé, Once and for all est un chouette roman de l’été, qui aborde des thématiques intéressantes : le caractère sacré du mariage, le sens de la famille, la perte de l’être cher, l’espoir et la renaissance. Sous des dehors légers et douillets, Sarah Dessen nous livre une tranche de vie, un morceau de Louna, que l’on ne peut qu’apprécier à sa juste valeur. |
REMERCIEMENTS
Merci aux éditions Lumen pour cette lecture !
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