À vingt-sept ans, Fauve est une jeune femme dynamique. Gérante d’un haras atypique niché dans la forêt landaise de Gascogne, elle y exerce avec passion le métier de chuchoteuse. Elle soigne des chevaux traumatisés, tout en donnant des cours d’équitation responsable aux enfants. C’est alors qu’une lettre de la mairie vient tout menacer : son terrain vient d’être acheté par une société immobilière qui veut l’expulser. Non, elle n’a pas tant donné pour tout perdre aussi bêtement ! Elle se rend directement au siège de cette société traîtresse… pour découvrir que l’homme à la tête du projet n’est autre qu’un odieux personnage, arrogant et coureur, qu’elle a déjà eu le malheur de rencontrer. Le voici, semble-t-il, décidé à détruire sa vie. Pour qui se prend-il ? Fauve ne se laissera pas faire ! Et la guerre est déclarée.
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Avec cette couverture pleine de peps et ce titre ultra accrocheur, il était évident que j'allais craquer ! J'avais envie d'une petite comédie romantique légère et sans prise de tête, et j'ai été servie ! Laëtitia Constant à un sens de l'humour corrosif et une plume très entraînante !
Fauve vit son rêve le plus cher : elle gère un haras en Gascogne et passe ses journées auprès des chevaux. Son travail, c'est toute sa vie, à tel point qu'elle est loin - très loin ! - des préoccupations des citadines de son âge. Sa vie amoureuse est un désert sans oasis et un jour, sa meilleure amie lui offre un séjour dépaysant au Maroc. Bien malgré elle, Fauve s'y rend et fait la rencontre de son voisin à l'hôtel qu'elle finira par appeler... Voisin ! Entre eux, l'attirance est inextinguible et la jeune fille est prête à craquer. Mais rien ne se passe comme prévu et à son retour dans son cocon familier, tout part en vrille.
Laetitia Constant a trouvé la recette parfaite pour attirer son lecteur : une large cuillerée d'humour, un soupçon de sarcasme, une rasade de personnages complètement frappés, une pincée de romance, le tout dans des cadres chaque fois différents et toujours intéressants.
J'ai par exemple adoré la partie qui se situe au Maroc. C'est bien imagé, on se croirait nous aussi en vacances, dans le désert et à dos de chameau. On retrouve cette magie que l'on ressent dans un pays étranger, avec l'impression qu'on peut tout y faire. Et on s'insurge également avec Fauve lorsque son voyage paradisiaque tourne en eau de boudin.
La suite est tout aussi intrigante. La situation qui attend Fauve n'est pas sans difficultés. La jeune fille va avoir besoin de tout son self-control pour s'en sortir sans trop de casse.
Fauve est évidemment le genre d'héroïnes auxquelles on s'attache d'instinct : caractérielle, mais fragile de bien des façons. Voisin, lui, est l'archétype du salopard en puissance. Coureur de jupons, moqueur et suffisant... difficile de faire plus antipathique. L'ennui, c'est qu'il était tellement insupportable que j'ai été incapable de tomber sous son charme. C'est trop bête !
Je suis en revanche très contente d'avoir fait la connaissance des personnages secondaires qui ne sont pas juste là pour faire les potiches, mais ont une réelle présence et utilité dans l'intrigue. Je pense tout particulièrement à la meilleure amie de Fauve qui casse la baraque et qui m'a fait rire avec les blagues de son cru.
La fin m'a laissée un arrière-goût de pas assez. J'aurais voulu m'attarder un peu plus longtemps et creuser davantage les évènements. Je suis vraiment restée sur ma faim, à tel point que je me suis demandée s'il ne manquait pas quelques pages dans mon exemplaire.
En résumé, Celle qui murmurait à l'oreille du mec en costard est une comédie romantique rafraîchissante qui file la pêche et se lit d'une traite. Les déconvenues de Fauve en feront rire plus d'un. Je suis néanmoins un peu déçue par la fin, car je pense que l'histoire aurait pu être conclue plus dignement. |
REMERCIEMENTS
Merci aux editions Pygmalion et à Mathilde pour cette lecture dépaysante !
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