La vie a joué un très mauvais tour à Grace. Alors qu'elle commençait des études de médecine, son coeur l'a lâchée et elle a dû subir une transplantation cardiaque. L'organe qui bat désormais dans sa poitrine est en bonne santé, mais il lui est complètement étranger. Ne sachant plus qui elle est, Grace s'exile en Australie, chez sa tante, pour tenter de se retrouver, et donner une nouvelle direction à sa vie.
Arrivée dans le bush australien, sa voiture tombe en panne et Z, le garagiste local lui porte secours. Ténébreux, écorché, vif, il répare des voitures en menant une vie solitaire, se contentant de la compagnie de son chien. Grace comprend |
rapidement que Z n'est pas celui qu'il semble être. Il la fascine, l'attire irrévocablement ; comme elle, il a choisi le désert rouge d'Australie, ses espaces infinis et sa dureté, pour se réinventer. Au coeur de l'immensité australienne, Z et Grace vont-ils réussir à oublier leur passé ?
C’est d’abord la couverture et ses airs de The air he breathes qui m’a donné envie de me pencher sur cette histoire signée Battista Tarantini. J’ai un faible pour les héros bruts de décoffrage, façon ours mal léché, et j’étais impatiente de plonger dans une romance qui prend place au fin fond du désert australien.
Suite à une transplantation cardiaque, Grace a du mal à savoir qui elle est et ce qu’elle veut dans la vie. Soucieuse de se retrouver et d’apprendre à vivre avec ce cœur tout neuf, elle traverse le globe pour se rendre chez sa tante, dans une toute petite ville d’Australie. Alors qu’elle roule dans le désert cahin-caha, elle tombe en rade. Z, mécano maussade et bourru, frappe à la fenêtre de sa voiture…
Heroes (qui pour le coup porte très bien son nom) fait partie de ces romances que l’on apprécie pour une multitude de petites choses. D’abord, avec ces héros qui sont là pour marquer les esprits. Une héroïne qui entreprend une quête initiatique après avoir frôlé la mort, et un héros écorché vif dont on ne sait presque rien, pas même son prénom ! Tout cela dans un environnement peuplé de bestioles que j’aimerais ne jamais croiser dans mes toilettes et de nombreuses références aux héros de Marvel que l’on connaît tous.
Battista Tarantini ménage son effet en taisant la plupart des informations concernant Z. Ce grand gaillard a pourtant un passé intéressant que l’on découvre au moyen de flash-back qui retracent son adolescence. Si au début je ne voyais pas trop où l’auteur souhaitait en venir, j’ai fini par me prendre au jeu et même à les trouver plus intéressants que l’histoire en temps réel. Ces flash-back, c’est de l’adrénaline, du suspens et de la peur. On connaît le début, on connaît déjà la fin, mais on remonte lentement le fil afin de saisir le pourquoi du comment. Et c’est ce qui donne à Z toutes ces nuances.
On sent également la passion de l’auteur à l’égard des Comics qui se retrouvent tout au long de l’histoire et viennent lui donner tout son cachet. Je ne suis pas particulièrement fan du monde des super-héros, mais j’ai beaucoup apprécié ces parallèles et la place que cette passion tenait au sein du récit.
Seulement c’est trop tard. Je ne suis plus invisible. Je renais de mes cendres.
Je n’ai plus peur.
Je crois même que mon cœur est en train de développer son dernier pouvoir ; celui dont parlait Jenna le jour où elle m’a fait boire du champagne. Celui qui sommeillait en attendant que je maîtrise les autres.
Poum-poum. Poum-poum.
Oui, celui-là.
Ce que j’ai moins apprécié en revanche, c’est la romance entre Grace et Z qui n’a pas réussi à totalement me convaincre. Parfois, je la trouvais trop rapide, parfois trop lente. Alors que les rouages prenaient tout leur sens dans les flash-back, j’avais l’impression de piétiner dans la romance. Ça manquait de quelque chose pour me faire définitivement frissonner. J’aurais également bien aimé que Grace ait un tempérament plus fort, au vu de ses goûts en matière de littérature. À bien des reprises, je l’ai trouvée trop passive, alors qu’il y avait de quoi pousser une gueulante.
Le retournement de situation dans la deuxième partie du roman est plutôt bien joué. Je n’avais rien vu venir et c’est là que les flash-back prennent tout leur sens. Le passé et le présent – que l’on a suivi parallèlement une bonne partie de l’histoire – se percutent violemment pour donner un final haletant.
Le retournement de situation dans la deuxième partie du roman est plutôt bien joué. Je n’avais rien vu venir et c’est là que les flash-back prennent tout leur sens. Le passé et le présent – que l’on a suivi parallèlement une bonne partie de l’histoire – se percutent violemment pour donner un final haletant.
En résumé, Battista Tarantini nous offre ici une histoire d’amour qui repose sur des éléments particulièrement intéressants. Un cadre étouffant, des héros cabossés, des sentiments péniblement muselés, des super-héros jamais très loin et un final que l’on ne voit pas venir. C’est pour moi une agréable lecture qui nous réserve de chouettes surprises. |
REMERCIEMENTS
Merci à l'équipe d'Hugo Roman pour cette chouette romance !