Son leitmotiv ? Ne jamais révéler ses faiblesses. Et pour atteindre son but, Sonia ne se ménage pas. Que personne ne connaisse son vrai visage lui convient parfaitement. Même ses plus proches amies voient en elle une fille légère, frivole et décomplexée. Il n’y a que dans ses photos que le secret affleure la surface…
Lorsque les fantômes de son passé ressurgissent, menaçant de détruire ses remparts, elle panique. Mais, c’est sans compter le hasard qui va mettre sur son chemin le seul être capable de la percer à jour. Hanté lui aussi, Axel parviendra-t-il à combattre ses propres démons pour la sauver ? |
Je n'ai pas aimé : tout se déroule dans un laps de temps trop court
Jusqu’à maintenant, je suivais Georgia Caldera de loin, me contentant de baver sur ses romans sans jamais franchir le cap. Aujourd’hui, c’est chose faite, mon baptême d’auteur est passé et… je suis complètement tourneboulée. Voilà 24h que j’ai terminé ce roman, et il continue de me hanter. Hors de question est un coup de cœur, avec une thématique forte et des qualités qui m’ont touchée personnellement.
Sous des airs volages et insouciants, la jeune Sonia cache bien des secrets. Un passé compliqué et lourd qu’elle garde pour elle, laissant ses proches dans l’ignorance. C’était avant de croiser Axel dans un Starbuks, un homme qui l’intrigue dès le premier regard. Par la force des choses, Axel et Sonia sont amenés à se revoir et à se découvrir. Chacun se retranche derrière des barrières, s’empêchant, quelque part, de vivre la vie pleinement. Mais une fois ensemble, parviendront-ils à surmonter les fantômes du passé ? À moins que ces fantômes ne les rattrapent trop rapidement…
N’allez pas croire que Hors de question fait partie de ces romans fleur bleue, dégoulinant de clichés et de mélodrame. Oooooh non. C’est même tout le contraire. Si aux premiers abords on peut s’attendre à une romance contemporaine comme on en lit beaucoup, eh bien Georgia Caldera nous fait rapidement comprendre qu’il n’en est rien. Hors de question, c’est une histoire d’amour parfois oppressante, qui nous plonge dans une addictive effervescence.
D’abord, nous avons Sonia. Issue d’une famille plus qu’aisée, elle mène une vie à l’abri du besoin. Elle se fait volontairement passer pour la pin-up racoleuse de service auprès de ses amies et de sa famille. Mais ce mensonge qu’elle entretient jour après jour est un leurre qu’elle a appris à perfectionner durant cinq longues années. En vérité, agir de la sorte est le seul moyen qu’elle a trouvé pour se protéger. De quoi ? Je ne vous le dirai pas, ah ah !
Axel est… Axel a… Pfff, je n’ai même pas les mots pour décrire ce personnage, c’est un comble ! Disons qu’il est tout sauf ordinaire. Un physique atypique, un tempérament de feu, un caractère de roquet… J’ai littéralement fondu comme un fromage sur un grill. À l’instar de Sonia, il est tout en nuances - une véritable bombe à retardement - et nous offre un saisissant mélange de force/vulnérabilité qui le rend extrêmement magnétique. C’est un homme amer, désabusé, qui n’a pas une très haute opinion de lui-même. En plus, il ne mâche pas ses mots et lâche les vérités que personne n’ose jamais dire. Adieu le mec parfait sous tout rapport !
Qu'est-ce que c'est agréable de laisser de côté les playboys paquetés aux as ! Alex se déprécie beaucoup, c'est vrai, mais il est authentique, comme un diamant brut. Il ne se cache pas derrière des fringues hors de prix, ne fait pas étalage de ce qu’il possède comme un arriviste et ne s’encombre jamais de ce que les autres pourraient penser de lui. Pour moi, c’est le personnage le plus captivant de l’histoire.
Georgia Caldera a l’art de bousculer les stéréotypes. Elle balance à la poubelle les clichés du genre, et confronte des êtres complexes, qui se jaugent, se défient et se cherchent. Tous deux observateurs et intuitifs, ils se percent progressivement à jour, et le lecteur découvre peu à peu ces terribles vérités. Il n’y a aucune surenchère sur le côté dramatique, même si les sujets qui sont abordés sont graves.
Le seul petit bémol pour moi : tout se passe le temps de quelques jours, ce qui, à mes yeux, est une base assez fragile pour construire une relation solide. Dans un sens j’ai vraiment cru en la sincérité des personnages, de l’autre tout est trop rapide. Je pense que j'aurais été moins perturbée avec de petites ellipses de quelques jours ou semaines.
Là où vraiment je suis restée sur mon derrière, c’est avec la fin. Je n’étais pas au courant que l’histoire allait se dérouler sur deux tomes, alors imaginez mon désarroi en assistant à la scène de clôture. Dans les dernières pages, je ne cessais de me répéter : « non, ça ne peut pas se terminer de cette façon, c’est impossible, naooooooon !!! *hurlement dramatique intérieur* ». Eh bien en fait si, Georgia Caldera l’a fait ! Elle nous a concocté une fin affreusement sadique, qui donne envie de se taper la tête contre les murs. Cette fin est cruelle et nous laisse le loisir d’imaginer le pire pour nos protagonistes. C'est aussi l'occasion de fulminer contre certains personnages. Haine, quand tu nous tiens... Alors je vais guetter la sortie du tome 2, vous pouvez en être sûrs !
En résumé, Hors de question est une romance dans l’air du temps. Mon cœur de midinette en a pris pour son grade. Saltos arrières, cabrioles et tout le tralala. J’ai été complètement conquise par la sensibilité et la sensualité qui se dégageaient du récit. Je ne m'attendais pas non plus à autant de poésie. L'auteur nous livre son histoire à la manière d'une artiste et nous embarque dans une histoire d’amour formidable, avec une fin cruelle au possible. |
Une attitude un brin brutale, un caractère des plus ombrageux, une façon de parler bien à lui, mais incroyablement fascinant… Malgré le fiasco de la soirée de gala, Axel est tout cela, et bien plus encore.
Une seule chose est certaine pour Sonia : elle doit le retrouver. Dans quel but ? Ont-ils toujours un avenir ensemble ? Rien n’est moins sûr… Et pourtant, c’est ainsi, les papillons refusent de mourir |
Je n'ai pas aimé : -
Je vous déconseille de poursuivre si vous n’avez pas lu le tome précédent, car je risque de spoiler. Nous avions laissé notre couple dans une situation déchirante. Sonia a appris une vérité sur Axel de la pire manière possible, se retrouvant ainsi entre lui et sa famille. Les choses ont totalement dégénéré, et il se pourrait qu’il ne subsiste plus grand-chose de leur histoire. Ces deux-là ont beaucoup évolué, mais le pire est à venir. Les démons ressurgissent, les blessures se déchirent à nouveau, béantes, et leur combat continue. Arriveront-ils à s’ouvrir l’un à l’autre, à passer au-dessus de leurs handicaps émotionnels pour vivre l’histoire d’amour qu’ils méritent ?
Georgia Caldera a eu le bon goût de nous remettre dans l'ambiance du dernier chapitre de Hors de question dès le début. Revivre cette scène, d’un point de vue radicalement différent de celui d’Axel, c'était de la torture, sans rire. Lorsque j’ai vu à quel point les choses se goupillaient mal, j’ai eu envie de pleurer. Mais j’étais loin d’imaginer que l’auteur nous réservait encore bon nombre de surprises de son cru.
Une bonne partie du livre repose sur la frustration. Et quelle frustration ! J'étais une boule de nerfs dès la 20ème page, c’est vous dire. Le récit nous offre de l’espoir et nous le retire l’instant suivant, donnant lieu à des émotions très diverses qui prennent littéralement aux tripes et nous forcent à tourner frénétiquement les pages. Les personnages se censurent, ils se renferment, ils explosent… c’est un raz-de-marée de sentiments, un tsunami d’émotions à l’état brut.
Dans le tome 2, on constate très vite que le duo a encore beaucoup de problèmes à régler. Chacun a ses secrets, ses traumatismes qu’il garde enfoui en lui, et cette souffrance m’a fait me sentir en communion avec eux. J’étais tellement dans l’empathie que j’en oubliais qu’ils n’étaient que fictifs, j’avais envie de prendre leurs souffrances pour les écrabouiller moi-même.
Ce qui m’a le plus entraînée, c’est de voir à quel point ce couple est atypique. Au premier coup d’œil, ils sont complètement dépareillés : Sonia, la jeune fille séduisante au langage châtiée, tirée à quatre épingles et en apparence très sûre d’elle ; et Axel, grossier et un peu voyou sur les bords, qui passe à l’attaque dès qu’il se sent menacé. On pourrait croire qu’ils n’ont rien à faire ensemble, que tout les oppose, à commencer par leur parcours respectif, leur mentalité et leur éducation… Alors qu’en réalité, ils sont très semblables. Leur histoire d’amour dépasse l’entendement, elle bouscule les préjugés, casse les clichés et se révèle finalement sincère, puissante et très, très sensuelle.
La sensualité… c’est quelque chose qui était abordé avec beaucoup de pudeur, dans le premier opus. Ici, vous vous doutez bien qu’on passe un cran au-dessus. Il y a énormément d’attirance et de tension sexuelle qui se dégage de leur relation. Une relation fragile qui peut basculer à tout moment d’un côté ou de l’autre. Et c’est ça qui est fascinant dans Hors de contrôle, les revirements arrivent quand on les attend le moins. Alors le lecteur, pauvre victime ballotée par les humeurs de l’auteur, subit chaque déconfiture et respire à nouveau dès que l’accalmie s’installe. On vibre avec Sonia et Axel, ni plus ni moins.
En résumé, à ce jour je n’ai qu’une envie : reprendre la romance depuis le début et la relire pour retrouver ces personnages authentiques, vivants, presque palpables. Je me suis sentie complètement en phase avec Sonia et Axel. Leurs réactions, je les comprenais, je les vivais avec eux. Je suis bien contente d’avoir patiemment attendu la suite, car elle valait largement le coup. Grâce à des émotions brutales, primitives, instables, mais terriblement réalistes, Georgia Caldera nous dépeint une histoire sans le faste ni les mensonges. Je pense que cette histoire d’amour restera longtemps gravée en moi. Très, très longtemps !
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