Daniel, 18 ans, est fils de coréens immigrés à New York. Il passe un entretien pour entrer dans la prestigieuse Université de Yale. Natasha vient de la Jamaïque. Sa famille, immigrée illégalement aux États-Unis, est sous le coup d'une procédure d'expulsion et devra quitter le pays le soir même. L'adolescente tente par tous les moyens de trouver une solution.Sous l'effet d'un enchainement d'évènements dus au hasard (ou au destin ?), Daniel et Natasha se rencontrent et vont vivre, le temps d'une journée, une belle histoire d'amour. Une histoire à laquelle viennent se mêler le jeu des coïncidences, la menace de l'exil et le poids des différences culturelles.
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Nicola Yoon est une auteur que j’ai eu le plaisir de découvrir avec Everything Everything, une lecture aussi addictive que rafraichissante. Ouvrir un de ses livres, c’est la certitude de passer les prochaines heures alpagué à sa plume, complètement conquis par son univers le temps de quelques heures. Et avec ce deuxième titre, Nicola Yoon fait mouche. Encore ! J’ai passé un merveilleux moment avec The Sun is also a star.
Dans cette histoire, on suit deux personnages que tout oppose. D’abord Natasha, une adolescente d’origine jamaïcaine. Lorsqu’elle avait huit ans, elle est partie vivre aux États-Unis. Malheureusement, sa situation et celle de sa famille sont très précaires et le couperet tombe : ils doivent quitter le territoire le soir-même. Pour Natasha, dont toute la vie et les souvenirs se trouvent aux États-Unis, la nouvelle est très dure à encaisser. De l’autre côté, on suit Daniel. Ses parents sont d’origine sud-coréenne et il est né sur le sol américain. Le jeune homme se prépare à un rendez-vous pour intégrer une prestigieuse université. Rien ne prédestinait Daniel et Natasha à se rencontrer ce jour-là. Et pourtant, le temps de 24h, ils vont vivre l’aventure la plus étourdissante de leur vie.
The Sun is also a star a un petit quelque chose de magique. Un petit quelque chose qui le distingue des autres romans. Un petit quelque chose qui le rend unique en son genre. D’abord dans le choix des protagonistes principaux. Deux profils, deux caractères, deux éducations. Ils sont un peu comme les deux faces d’une même pièce. Natasha est le pragmatisme personnifié. Amère de la vie, révoltée et désespérée, elle ne croit plus en grand-chose et ne jure que par les faits. Pour Daniel, c’est bien le contraire. Si lui non plus n’a pas l’impression d’avoir le choix dans la vie, il se permet tout de même de rêver d’autre chose, de spéculer sur la vie en général et de croire. Et puis un jour, comme ça, par hasard, les vies de Daniel et Natasha se télescopent. Et ça fait de nombreuses étincelles !
Je dois dire que ce sont les paroles de Daniel qui m’ont le plus touchée. Parce que je me suis aperçue qu’au fond de moi, je pensais exactement comme lui :
Nous avons de beaux et puissants cerveaux. Nous inventons des trucs qui volent. Qui volent ! Nous composons des poèmes. Tu détestes sans doute la poésie, mais il est difficile de contester la beauté pure de « Irai-je te comparer au jour d’été ? Tu es plus tendre et bien plus tempéré ». Nous sommes capables de mener des vies extraordinaires. D’écrire une grande histoire. Pourquoi s’installer dans une routine ? Pourquoi se limiter à ce qui est réaliste ? Pourquoi faire un travail terre à terre ? Nous venons au monde pour rêver et pour accomplir les choses dont nous rêvons.
On peut appréhender ce livre de multiples façons différentes. Sous des dehors simples et divertissant, il délivre beaucoup de messages et je suis certaine de ne pas en avoir fait le tour en une seule lecture. C'est un roman qui nous présente l'humain, tout simplement. L'humain sous son jour le plus avantageux, mais aussi le plus cruel ou le plus malheureux. C'est un livre qui nous parle de la vie, de la famille, du patrimoine, des petits moments de bonheur simple qu'il faut savourer, de l'importance de se souvenir et de pardonner, sur les rêves que l'on poursuit, les rêves dont on se nourrit et des murs que l'on place dans notre conscience par peur de souffrir. Il serait complètement insensé de définir The Sun is also a star avec un seul mot. Parce que ce livre ne fait que parler de la vie dans sa plus pure essence.
On prend conscience de toutes ces choses au fur et à mesure de la lecture. Et c’est sûrement pour ça que ça n'a pas été un coup de cœur immédiat. Ça s'est fait petit à petit. Progressivement. Mais Nicola Yoon, aussi lentement qu’assurément, est parvenue à mettre dans le mille.
En plus de suivre Natasha et Daniel, on attrape ici et là quelques bribes d'histoires, des tranches de vie de personnes qui croisent leur route. Parfois tristes ou pleines d'espoir, ces tranches de vie ont fait vibrer la corde sensible en moi. Le plus surprenant, c’est qu’elles finissent par influencer le devenir du duo. Et pas toujours de la façon qu’on s’imagine.
The Sun is also a star, c’est aussi l'une des romances les plus douces que j'ai pu lire jusqu'à présent. Elle se laisse lire. On se surprend à baisser la garde devant les mots de Nicola Yoon. J’ai surtout apprécié de découvrir un couple mixte. Parce que là encore, ça soulève énormément de questions.
On prend conscience de toutes ces choses au fur et à mesure de la lecture. Et c’est sûrement pour ça que ça n'a pas été un coup de cœur immédiat. Ça s'est fait petit à petit. Progressivement. Mais Nicola Yoon, aussi lentement qu’assurément, est parvenue à mettre dans le mille.
En plus de suivre Natasha et Daniel, on attrape ici et là quelques bribes d'histoires, des tranches de vie de personnes qui croisent leur route. Parfois tristes ou pleines d'espoir, ces tranches de vie ont fait vibrer la corde sensible en moi. Le plus surprenant, c’est qu’elles finissent par influencer le devenir du duo. Et pas toujours de la façon qu’on s’imagine.
The Sun is also a star, c’est aussi l'une des romances les plus douces que j'ai pu lire jusqu'à présent. Elle se laisse lire. On se surprend à baisser la garde devant les mots de Nicola Yoon. J’ai surtout apprécié de découvrir un couple mixte. Parce que là encore, ça soulève énormément de questions.
Il y a une expression japonaise que j’aime bien : koi no yokan. Cela ne signifie pas « l’amour au premier regard », mais plutôt « l’amour au deuxième regard ». C’est l’impression lorsque l’on rencontre une personne, qu’on va tomber amoureux d’elle. Peut-être qu’on ne l’aime pas aussitôt, mais c’est inévitable qu’on l’aimera.
Je suis presque certain d’éprouver ça en ce moment. Le seul léger problème (possiblement insurmontable), c’est que je suis presque certain que ce n’est pas le cas de Natasha.
J'ai aimé découvrir et apprivoiser ces cultures qui tout à coup s'entrechoquent les unes aux autres. Ces cultures qui tentent de demeurer intacte dans une société qui a tendance à les brasser. On se rend vraiment compte à quel point l'immigration engendre des conflits intimes chez les gens. Ces immigrés qui sont malgré tout très attachés à leurs racines, qui font des enfants sur le sol américain et qui tentent de garder cette identité bien à eux, malgré les éléments extérieurs qui poussent leurs descendants à emprunter d'autres chemins. C'est un sujet qui m'a toujours passionnée, et le retrouver dans un roman aussi beau, ça n'a fait que confirmer mon coup de cœur.
En définitive, les messages que cherche à transmettre Nicola Yoon sont clairs. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de penser. Chacun à sa propre histoire, sa manière de voir la vie et d'appréhender l'avenir. J'ai aimé qu’elle ne nous montre pas LE chemin à suivre, mais juste tous les petits ruisseaux qui tracent leurs sillons et cherchent à se faire une place, malgré les embûches et les imprévus qu'ils rencontrent sur leur route.
Arrivée à la fin, je n’osais croire que ça puisse se terminer comme ça après l’ascenseur émotionnel que j’avais vécu auprès de Daniel et Natasha. J’étais subjuguée et suspendue à la plume de l'auteur pour connaître le fin mot de l'histoire. Et je n’ai pas été déçue ! Ça non !
En définitive, les messages que cherche à transmettre Nicola Yoon sont clairs. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de penser. Chacun à sa propre histoire, sa manière de voir la vie et d'appréhender l'avenir. J'ai aimé qu’elle ne nous montre pas LE chemin à suivre, mais juste tous les petits ruisseaux qui tracent leurs sillons et cherchent à se faire une place, malgré les embûches et les imprévus qu'ils rencontrent sur leur route.
Arrivée à la fin, je n’osais croire que ça puisse se terminer comme ça après l’ascenseur émotionnel que j’avais vécu auprès de Daniel et Natasha. J’étais subjuguée et suspendue à la plume de l'auteur pour connaître le fin mot de l'histoire. Et je n’ai pas été déçue ! Ça non !
En résumé, The sun is also a star est une histoire qui se termine sans bruit, mais qui a l’effet d’un coup de poing. Je suis tombée sous le charme de Daniel, le poète optimiste et rêveur, et de la pragmatique Natasha, qui ne jure que par les faits tangibles. Nicola Yoon est une merveilleuse auteur qui a de la magie au bout de la plume. Un très beau coup de cœur pour une très belle histoire. |
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
DE LA MÊME AUTEUR :
Everything Everything
Everything Everything
REMERCIEMENTS
Très grand merci aux éditions Bayard pour ce merveilleux moment.