Que cela soit au travail ou dans sa vie personnelle, Laure est une gentille fille : dévouée, attentionnée, presque bonne poire. Elle est prête à tout pour faire plaisir aux autres, y compris à s'oublier. Cependant, lorsqu'elle découvre qu'elle est victime de la pire trahison possible de la part de ceux qu'elle aime le plus, deux choix s'offrent à elle : pleurer sur son sort ou laisser exprimer sa colère. Les gentilles jeunes filles ne choisissent pas la seconde option, elles ne décident pas de se venger et
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elles ne demandent pas à un très mauvais garçon de les aider. Mais si elles le faisaient, jusqu'où seraient-elles prêtes à aller ?
Qui dit qu’on ne juge pas un livre d’après sa couverture ? Eh bien pour ne rien changer à mes habitudes, j’ai foncé sur Make me bad parce que je suis tombée amoureuse du visuel. Et j’ai commencé ma lecture en plongeant tête la première dans l’inconnu, pour en ressortir lessivée et à bout de souffle. Résultat ? Cette histoire a mis mes nerfs à rude épreuve !
À première vue, Laure a tout pour être heureuse. Un boulot sympa, des amies géniales, une vie confortable et surtout Matt, son premier amour, avec qui elle est en couple depuis 5 ans. Bon, il est vrai qu’elle peine à tenir tête à sa boss et qu’il lui arrive de rentrer très tard auprès de Matt, mais tout ne peut pas être parfait, pas vrai ? Sauf qu’un soir, alors que Laure termine plus tôt et s’apprête à surprendre son compagnon, elle le trouve au lit avec… sa sœur. Et là, c’est toute sa vie qui se délite. 5 années passées dans le mensonge et plus qu’une idée en tête : comment leur faire payer ? Laure est déterminée, elle en a assez d’être la bonne poire et plutôt que de confronter ces traitres sur le moment, elle décide de mettre en place un plan machiavélique pour se venger. Et comme elle ne peut pas s’en charger toute seule, elle en parle à la personne qui a le moins de scrupules à sa connaissance : Alex, le « meilleur ami » de Matt. L’heure est venue de prendre sa revanche.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé d'avoir envie de dire des choses, mais de vous mordre la langue parce que ce n'était pas politiquement correct ? Est-ce que vous avez déjà été à deux doigts de déballer tout ce que vous aviez sur le coeur, quitte à blesser les personnes qui vous aiment le plus, mais de finalement vous raviser au dernier moment ? Eh bien, laissez tomber vos scrupules, Elle Seveno l’a fait !
Je ne sais pas à quoi je m’attendais en commençant ce roman, mais certainement pas à ça ! Make me bad porte parfaitement son nom, le titre parle de lui-même. L’histoire tourne autour de la vengeance de Laure. Alex va la façonner et faire d’elle une guerrière des temps modernes, de celles qui ne se laissent marcher sur les pieds sous aucun prétexte.
Ça partait mal, pourtant. Parce qu’il faut dire ce qui est, Laure c’est un peu la gentillesse incarnée. Celle qui se tait pour ne pas froisser les sentiments des autres, celle qui s’oublie et sourit en toute occasion. Elle prend des claques, accumule les déceptions, mais elle reste toujours cette gentille potiche dont on se sert allègrement. Sauf que là, ça suffit. Après plus de 20 années de frustration accumulées, Laure en a sa claque, et elle a décidé de ne plus se faire avoir !
Est-ce que c'est mal de vouloir blesser quelqu'un qui nous trahit ? Peu importe, cette histoire n’a fait que réveiller mes instincts sadiques. Combien de fois n’ai-je pas esquissé un sourire diabolique en assistant à ce plan de grande envergure ? C’est mal – c’est très mal, même ! –, mais qu’est-ce que c’est bon !
Alexandre est d’une autre trempe. C’est à lui qu’incombe la tâche complexe de faire de Laure une grande méchante en puissance. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’attendait que ça, et il est bien décidé à alimenter le diablotin qui sommeille en elle. Je n’ai pas toujours compris ce qui l’animait, et je dois avouer que j’ai eu quelques difficultés à m’attacher à lui. J’imagine que c’est voulu, l’auteur a volontairement choisi de le rendre détestable. Outre le fait que sa relation avec Laure soit magnétique, Alex est avant tout un homme malsain, voire franchement mauvais. Quel est son leitmotiv, dans tout ça ? Même si Elle Seveno nous propose quelques pistes dans ce premier opus, je n’ai pas la moindre idée de ses réelles motivations, en dehors du fait qu’il est très attiré par l’héroïne.
En cherchant à la désinhiber et à faire émerger la « vraie » Laure, j'ai eu l'impression qu'il essayait de la changer pour qu'elle devienne comme lui : égoïste et méchante. Et parfois, leur collaboration va loin, beaucoup trop loin, et on se demande s’ils auront assez de force pour s’arrêter avant la collision finale.
Entre Laure et Alex, tous les signes sont là. S’ils le voulaient, ils pourraient vivre une histoire d’amour exceptionnelle. L’ennui c’est qu’il y a trop d’éléments en balance qui rendent tout cela impossible, notamment les sombres secrets d’Alex et les désirs revanchards de Laure de plus en plus envahissants. De fait, leur relation repose essentiellement sur les machinations et le mensonge. Un joyeux méli-mélo, en somme.
La fin, quant à elle, est grandiose, et je félicite l'auteur pour ce choix loin d’être facile. Durant des centaines de pages, Alex s'est échiné à faire de Laure une machine de guerre animée par la vengeance, mais il se pourrait que les choses lui échappent, et ça, c'est particulièrement jouissif.
En résumé, je me demande encore comme un livre aussi malsain peut être addictif à ce point. Make me bad c’est une romance intense qui laisse une impression forte dans son sillage. L’histoire d’une jeune fille bien sous tous rapports, qui se retrouve à fomenter un plan fourbe pour assouvir sa vengeance. L’histoire d’un homme sans aucun sens moral, prêt à tout pour l’aider à atteindre ses objectifs. Une méchanceté permanente qui sert une intrigue diabolique. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais j’espère être aux premières loges pour découvrir la suite et fin de Make me bad.
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La vengeance sera-t-elle plus forte que leur amour ? Après avoir découvert que Matt la trompait avec sa sœur, la douce et gentille Laure a décidé de se venger. Avec l'aide du ténébreux Alex, elle a réussi à faire payer sa trahison à son ex. Elle compte maintenant s'en prendre à sa sœur Léa et l'anéantir. Il est donc temps que son complice prenne Léa dans ses filets. Mais le plan de Laure compte-t-il plus que son amour naissant pour Alex ? De son côté, Alex se trouve face à un dilemme : doit-il tenir sa parole pour permettre à Laure
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d'accomplir son plan ou y renoncer pour lui prouver qu'il l'aime ?
Le tome 1 m’avait laissée sur les fesses, j’en étais arrivée à un point où je m’arrachais les cheveux, où le livre était devenu si intense qu’il fallait que je le pose de temps en temps pour reprendre mon souffle. J’ai toujours eu un gros faible pour la romance, mais depuis que j’ai lu le premier opus, j’ai découvert une autre façon de l’aimer : en la détestant un peu par moment. C’est pourquoi j’en attendais beaucoup de cette suite.
Laure a obtenu sa vengeance et a bousillé la vie de Matt. Celle-ci lui a laissé un goût amer et n’a fait que la conforter dans son choix de ne plus se laisser malmener par ses proches. Et pour cause, son plan est loin d’être terminé, car après Matt, elle compte s’attaquer à quelqu’un de plus proche encore : Léa, sa sœur. Pour appliquer la suite de ce projet machiavélique, elle va devoir faire appel à Alex. Mais ce dernier voit sa belle lui échapper et se noyer dans ses désirs bravaches. Plus le temps passe, et plus il découvre une partie de lui prête à l’aimer sans condition. Hélas, cet amour semble incompatible avec les desseins de Laure, qui consistent à faire le plus de ravages possible autour d’elle.
Ce deuxième opus donne la part belle à Alex qui se retrouve sur une corde raide. D’un côté, il s’est engagé à aider Laure et à la suivre jusqu’au bout dans ses projets de destruction, de l’autre, il l’aime et sent bien que s’il l’aide à se venger, il risque de la perdre. Il oscille donc entre plusieurs états d’esprit, et en tant que lectrice, ça m’a complètement retourné la tête ! Je me demandais régulièrement comment cette histoire et son imbroglio de problèmes allaient bien pouvoir se régler.
On passe un cran au-dessus, côté tension. Si dans le tome précédent je trouvais que Elle Seveno abordait des sujets brûlants, sujets à polémiques et difficilement acceptables, ici, elle en rajoute une couche supplémentaire. Ce n’est plus Matt – le fameux copain infidèle – qui est dans le collimateur de Laure, mais Léa, sa propre sœur. Et dès que ça touche à la famille, j’ai tendance à m’attendre au pire. Je ne pensais pas que c’était possible, mais j’ai encore plus haï cette horrible sœur, je me suis sentie tellement en colère pour Laure face à cette famille qui balaye ses problèmes, ses peines et ses blessures d’un simple revers de main !
Laure m’a bluffée. De femme soumise et silencieuse, elle commence à s’affirmer. La larve disgracieuse se transforme peu à peu en papillon assoiffé de liberté. Sa façon de faire le ménage dans sa vie est loin d’être ordinaire, elle fait beaucoup d’erreurs, mais c’est aussi ce qui la forge et qui fait d’elle ce qu’elle est. J’ai apprécié cette héroïne pour sa capacité à rebondir, à s’affirmer dans la vie et à réclamer son indépendance.
Même si le tome 2 est plus consacré à Alex, ce dernier nous donne toujours un peu de fil à retordre. Plus morcelé, fragile et incertain, il m’a paru bien plus accessible que dans le tome 1. Il garde toujours cette petite part de mystère concernant ses décisions, mais partage généreusement ses hésitations et ses dilemmes. Ceci dit, j’ai été un peu déçue d’apprendre pourquoi il haïssait tant Matt. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup moins facile.
En résumé, Make me bad est une romance que je recommande. Je suis passée de la colère à l’attendrissement, j’ai serré les dents plus d’une fois et me suis régulièrement arraché les cheveux face à toutes les embûches qui attendent nos héros. Cette saga flirte dangereusement avec les limites de l’acceptable et de la décence, et elle jette le politiquement correct à la poubelle. Idéal quand on veut casser la routine !
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REMERCIEMENTS
Merci à Stéphanie et à La Condamine pour cette lecture.