Gwendolyn est une adolescente comme les autres. Même s'il lui arrive de voir des fantômes dans les couloirs de son lycée. Et que certains membres de sa famille peuvent voyager dans le temps. Mais aucune famille n'est parfaite ! D'ailleurs, Gwendolyn ne se sent pas vraiment concernée. C'est sa cousine qui est censée développer cette capacité. Sauf qu'un jour, Gwen est prise de vertiges et s'évanouit. Quand elle revient à elle, tout semble bizarrement vieux autour d'elle. Comme si elle avait débarquer dans un autre siècle.
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Cela faisait déjà quelque temps que ce titre me faisait de l’œil. Il y a déjà plusieurs années, j’avais vu le film intitulé Rouge Rubis sans savoir qu’il s’agissait de l’adaptation d’un roman. J’étais donc très contente de pouvoir découvrir cette histoire (depuis le temps, j’avais oublié une partie de l’intrigue), et je ne m’attendais pas à autant rire et surtout à autant apprécier ce titre !
Vue de l’extérieure, Gwendolyn est typiquement le genre d’adolescente que l’on pourrait qualifier de banale. Mais dès que ça concerne sa famille et ses ancêtres, c’est une autre paire de manches. Non seulement la jeune fille voit des esprits que personne ne semble percevoir, mais en plus, sa famille est la plus spéciale et la plus tarabiscotée qui soit. Car Gwendolyn est issue d’une lignée de voyageurs dans le temps. Sa cousine, Charlotte, est d’après des calculs complexes, la prochaine à développer ce pouvoir et elle a été préparée à ce rôle toute sa vie. Tout le monde s’attend à ce qu’elle développe ce gène si particulier, et pourtant, à la surprise générale, c’est Gwendolyn qui montre tous les signes. La jeune fille va alors découvrir ce qu’on lui a caché tout ce temps, et faire ses premiers pas dans un tas de petits secrets qu’il n’est pas toujours bon de déterrer.
J’ai lu ce premier tome d’une traite, incapable d’en décrocher, totalement subjuguée par l’histoire de Kerstin Gier. Je ne sais pas tellement à quoi je m’attendais, mais certainement pas à une intrigue aussi originale qu’addictive. Je me suis très vite aperçue que, sous des dehors simples et légers, Rouge Rubis est un roman construit avec minutie et application. Tout est là pour intriguer : des mystères à foison, des héros extrêmement attachants et des rebondissements inattendus. L’auteur a créé une aventure formidable qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout.
Gwendolyn constitue l’un des gros points forts de ce premier opus. Je l’ai trouvée toute en justesse, jamais dans l’excès. Elle est amenée à faire des choses extraordinaires, et pourtant, elle a des préoccupations parfaitement ordinaires. C’est une adolescente de 16 ans, grande amatrice de films à l’eau de rose. Elle pense comme une adolescente, réagit comme telle, ce qui fait d’elle une héroïne très actuelle, moderne et bougrement attachante. Je n’ai pas cessé de rire face à ses réflexions saugrenues. Gwendolyn, c’est le genre de personne qu’on aimerait avoir pour amie.
En parlant d’amie, que dire de la meilleure de toutes, Leslie ? S’il y en a bien une avec laquelle je me suis payé des tranches de rires, c’est bien elle. Beaucoup plus en retrait que d’autres, elle marque néanmoins les esprits avec ses répliques très piquantes et son caractère pétillant. Il y en a bien d’autres, des personnages croustillants, mais Gideon sort très vite du lot, et j’admets être un peu tombé sous son charme. Bref, un véritable éventail de personnalités qui ne demandent qu’à être découvertes, et parfois même exécrées !
Ce premier tome introduit à merveille ce qui, j’en suis certaine, sera une excellente saga. Comment s’ennuyer lorsqu’à tout moment, l’héroïne peut se téléporter sans le vouloir à une époque aléatoire ? Il y a du rythme, du peps, ça bouge dans tous les sens et on finit suspendu aux lèvres des personnages pour apprendre toujours plus, pour emmagasiner le maximum d’informations. J’ai découvert une forme de « magie » tout bonnement géniale, à mi-chemin entre le passé et le présent.
En résumé, j’ai plongé tête la première dans cette atmosphère un peu mystique où les secrets de famille se mêlent à l’Histoire pour créer une aventure ébouriffante. Je me suis passionnée pour cette intrigue, et j’ai surtout beaucoup rigolé (ce qui est assez rare, en fin de compte). Kerstin Gier a su inventer un univers plein de fougue, d’entrain et de fraîcheur, et je ne doute pas un instant que le tome 2 sera à la hauteur, sinon meilleur.
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INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
REMERCIEMENTS
Merci à Myriam ainsi qu’au Livre de Poche pour cette lecture.
Longtemps, Gwendolyn a pensé être une lycéenne comme les autres. Jusqu’au jour où la réalité l’a rattrapée. Non, elle n’est pas comme tout le monde, oui, elle appartient aux Veilleurs du temps, elle doit voyager à travers les âges, fermer un Cercle auquel elle ne comprend rien, partir à la recherche d’autres Veilleurs dans le passé, et affronter un comte du XVIIIe siècle… prétendument immortel. Pourtant Gwendolyn ne souhaite qu’une chose : que son (beau) Gideon l’embrasse pour de bon. Est-ce trop demander ?
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La découverte du premier tome a été exaltante ; une excellente surprise, moi qui m’attendais à quelque chose de prémâché ou de vaguement cliché. Kerstin Gier avait réussi à m’alpaguer grâce à un humour décapant et une intrigue finement mise en place. À peine Rouge Rubis était-il terminé que je n’avais qu’une envie : retrouver Gwen et sa répartie cinglante.
Bleu Saphir prend place juste après les événements du premier opus. Gwen et Gideon ont toujours pour mission de collecter le sang des anciens voyageurs dans le temps afin de fermer le cercle et de permettre aux desseins du Comte de Saint Germain de se réaliser. Pourtant, la jeune fille n’est pas plus avancée, puisqu’elle n’a aucune idée du pourquoi du comment de cette mission, et elle commence à nourrir quelques réserves. Lucie et Paul, toujours en fuite, instillent le doute dans son esprit, et manquant d’informations essentielles, Gwen remet en cause les désirs des veilleurs. Pour complexifier un peu plus les choses, sa relation avec Gideon traverse un bon paquet de turbulences. Entre rapprochement et froideur, ces deux-là ont du mal à se trouver.
Que dire de cette suite, si ce n’est qu’elle est aussi addictive, drôle et surprenante que Rouge Rubis ? Je n’ai eu aucun mal à entrer dans l’histoire et à me mettre dans la peau de Gwen. Il faut dire que cette dernière est sacrément attachante, et la suivre est un véritable délice. Dans le premier opus, elle m’avait déjà régalée avec son sens inné de la répartie. Ici, ça n’a pas beaucoup changé, et je n’en attendais pas moins d’elle.
Pourtant, les choses s’avèrent plus compliquées que prévu. Gwen est en pleine nébuleuse, et les veilleurs n’arrangent pas vraiment ses affaires. Ce regroupement misogyne continue de l’infantiliser, allant jusqu’à faire preuve de défiance, voire de mépris à son égard. J’ai eu pas mal d’accès de colère en la voyant aussi malmenée sans qu’elle réagisse avec sa gouaille habituelle. Elle a un très fort caractère, mais garde tout en dedans, prenant sur elle alors qu’à sa place, j’aurais certainement distribué des claques. Sa cousine Charlotte profite de sa position pour la rabaisser allègrement, et il semblerait que Gwen n’ait pas beaucoup de supporters, surtout en la personne de Gideon.
Gideon… parlons-en ! Autant je l’adorais dans Rouge Rubis (j’avais même eu quelques papillons dans le ventre), autant il m’a beaucoup déçue ici. Certes, je ne m’attendais pas à ce qu’il se comporte en chevalier servant, mais je n’ai pas du tout aimé sa façon de se positionner vis-à-vis de Gwen. Il souffle le chaud et le froid, c’est insupportable ! Beaucoup de lecteurs apprécieront ce jeu du chat et la souris, cette série de montagnes russes et cette façon que le jeune homme a de battre froid à Gwen. Ça n’a pas été mon cas.
Concernant l’histoire en elle-même, ma seule déception concerne la façon dont tout s’enchaîne dans un laps de temps très court : quelques jours seulement sont passés depuis que le gène de Gwen s’est manifesté. Qu’il se soit écoulé plusieurs semaines (voire plusieurs mois) m’aurait semblé plus logique.
Du reste, j’ai accroché sans problème et me suis passionnée pour les aventures de Gwen ! Tout s’enchaîne à cent à l’heure. À peine a-t-on le temps de respirer un peu qu’il se passe quelque chose qui remet tout en perspective. On ne sait plus qui croire, et tout comme Gwen, on brûle d’en apprendre plus, toujours plus ! Kerstin Gier nous embarque dans des voyages dans le temps toujours plus bluffants, avec des intrigues complexes qui se tissent autour d’une héroïne indécise.
En résumé, Bleu Saphir m’a fait passé un joli moment de lecture. Même si j’ai cru m’arracher les cheveux à cause de certains personnages, je suis de nouveau tombée sous le charme de Gwen, cette héroïne qui n’a pas froid aux yeux et cherche à s’affirmer dans un monde plein de cachotteries. Kerstin Gier m’a, une fois de plus, transportée dans son histoire, me laissant à bout de souffle, avec l’envie de connaître le fin mot de cette saga.
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LE BOUDOIR DE LETTY ET JUSTINE
En résumé, c’est un second opus que j’ai adoré. Je ne comprends toujours pas pourquoi je l’ai laissé traîner aussi longtemps dans ma PAL… Gwendolyn prend de plus en plus confiance en elle. Elle veut comprendre tout ce qui se trame, tous ces secrets qu'on lui cachent, et pourquoi il est si important de retrouver tous les Veilleurs. L’intrigue prend de plus en plus d'ampleur et j’ai hâte de voir ce que l'auteure nous réserve encore !
REMERCIEMENTS
Merci à Myriam et aux éditions Le Livre de Poche pour cette agréable lecture.