Une fois de plus, Riley Smith, 17 ans, se retrouve dans le rôle de la nouvelle du lycée dans une petite ville du Texas. La jeune fille vit seule avec son père, qui ramène souvent du travail à la maison... Le problème, c'est qu'il est croque-mort.
S'il ne se rend pas compte que ses défunts clients le suivent jusqu'à chez lui, Riley, elle, les voit, et peut même communiquer avec eux. Elle devient leur confidente, leur dernier contact avec le monde mortel, et les aide à passer dans l'au-delà. Mais Abby, une jeune fille portée disparue, n'est pas prête à partir : son corps n'a pas été retrouvé et Riley est la seule qui puisse dénoncer son meurtrier. Seulement, cette mission place la fille du croque-mort en haut de la liste des prochaines victimes |
du redoutable tueur en série... Et si son seul espoir résidait en Hayden, cet esprit fascinant qui ne ressemble à aucun autre, et qu'elle aimerait ne jamais voir repartir ?
C’est sa thématique qui m’a poussé à ouvrir La fille des deux mondes. Une bonne histoire de fantômes, c’est pile ce dont j’avais besoin en ce moment. Si je l’ai lu relativement vite, je suis ressortie avec un « M’ouais » à moitié convaincu. Je n’ai pas détesté le voyage, j’en ai même apprécié certains aspects, mais je ne suis pas certaine de lire la suite.
La fille des deux mondes est indéniablement un roman jeunesse. Les propos assez sombres sont contrebalancés par une héroïne jeune, vive, en pleins questionnements amoureux et existentiels. Il faut dire que le contexte n’est pas facile, on y parle d’alcoolisme, de la perte des êtres chers, d’un métier assez méconnu… tout cela enrobé dans les tribulations d’une adolescente qui se cherche, comme tout bon adolescent qui se respecte.
C’était bien la première fois que je découvrais la plume de cette autrice dont je connaissais les précédentes œuvres de nom. Son style est fluide, entraînant, le niveau de langage est pile ce qu’il faut pour parler à la jeunesse. Bref, tous les éléments sont réunis pour faire de La fille des deux mondes un roman efficace, qui fait le job.
Oui, mais.
Mais j’en attendais beaucoup plus.
Est-ce que je vieillis ? J’ai besoin d’enjeux plus grands, d’un fil rouge qui me tient en haleine. Ici j’avais déjà du mal à me situer dans la temporalité, mais surtout j’étais incapable de savoir où j’allais ni si j’allais même quelque part.
Mais les romances comme celles-ci, ça ne passe plus chez moi.
Les histoires d’amour qui débarquent avec leurs gros sabots, pliées en deux-deux – même pour un livre estampillé jeunesse, ce n’est plus vraiment ma came. J’ai besoin de frissons, d’incertitudes, d’un slow-burn digne de ce nom.
Mais j’avais déjà tout deviné.
Pas besoin d’être Captain Obvious pour comprendre ce qu’il en est d’Hayden. Les évidences s’agitent avec insistance sous le nez de l’héroïne qui est incapable de les saisir. De plus, l’histoire de termine dans la facilité, alors qu’elle aurait pu être plus courte encore si l’héroïne avait joué une de ses cartes de manière logique. Ça m’a laissé un arrière-goût un peu désagréable, comme si j’avais perdu un peu mon temps, quoi.
En résumé, La fille des deux mondes n’est définitivement pas un mauvais livre, il n’est juste pas fait pour moi. J’ai d’autres attentes, d’autres besoins en tant que lectrice. Ceci dit, ça reste un page-turner qui fait bien le job, un roman fantasmagorique qui plaira très certainement aux adolescent.e.s amoureux.ses de paranormal. |