La fille d’un sénateur fatiguée d’incarner la perfection. Le capitaine de l’équipe de foot qui a quelque chose à cacher. Un garçon déçu de voir son amour d’été lui tourner le dos. Une joueuse de Clarinette prête à tout pour s’intégrer. Un orphelin rebelle qui veut donner une leçon à quelqu’un. Un type qui veut qu’on le voie, lui, et pas sa religion.
Diana, Frankie, Tad, Cass, Z et Rashid ne pouvaient être plus différents. Quand des bombes explosent dans leur lycée, ils se retrouvent confinés ensemble. Le cauchemar ne fait que commencer. Car le poseur de bombes est parmi eux. Et une nouvelle bombe menace d’exploser. |
Le résumé de ce titre n’était pas sans rappeler 54 minutes de Marieke Nijkamp. Le thème me parlait, j’avais déjà lu Need de la même auteure, alors j’ai foncé sans réfléchir. L’effet « wouahou ! » s’est longtemps fait attendre, et je suis ressortie de ma lecture avec un « m’ouais » peu convaincu.
Time Bomb, c’est l’histoire de 6 adolescents piégés dans un lycée, lui-même en proie à des bombes qui explosent de tout côté. Ces jeunes sont issus de milieux différents, mais seul l’un d’entre eux est le poseur de bombes. Pourtant, quand on s’attarde sur le profil de chacun, on constate très vite que tous auraient une raison de faire exploser le lycée. Mais qui est le réel coupable ?
Je le dis d’entrée de jeu, l’entrain avec lequel j’ai commencé cette lecture a disparu passé quelques pages. Time Bomb n’a pas répondu à mes attentes, alors qu’il en avait pourtant le potentiel. Cela vient essentiellement du fait que les chapitres étaient courts, avec une alternance de points de vue qui ne permet pas de traiter chaque personnage en profondeur. J’ai eu l’impression de passer dans les vécus de chacun avec la vitesse et la furtivité d’une étoile filante. Tout était expédié en deux-deux, à tel point que je ne me suis attachée à personne et que rien n’a su m’émouvoir.
Les personnages ne brillent pas pour leur authenticité. Je les ai trouvés superficiels, stéréotypés, voire carrément caricaturaux par moment. Il n’y avait pas de demi-mesure, leurs réactions étaient extrêmes, démesurées, souvent injustifiées.
Le seul point positif que j’ai trouvé à ma lecture est qu’il aborde des sujets actuels qui touchent – hélas – de nombreux adolescents au quotidien. Le racisme, la dépression, le suicide, les amalgames, l’homophobie et le harcèlement sont au cœur de l’histoire et trouveront très certainement écho en beaucoup de lecteurs.
En lisant plusieurs avis à propos de Time Bomb, je me suis rendu compte qu’une chose revenait quasi systématiquement : le côté prévisible de l’intrigue. Apparemment, nombreux sont ceux à avoir démasqué le poseur de bombes au bout de vingt pages à peine. Je devais être à côté de mes pompes durant cette lecture parce que je n’ai pas soupçonné la bonne personne tout de suite. Il m’a fallu approcher de la fin pour comprendre, mais ça ne m’a pas fait tiltsur-le-champ. Toujours est-il que même si j’ai trouvé ça assez tiré par les cheveux, j’ai tout de même cherché un bon moment le coupable avant de le trouver. Ce qui n’est, manifestement, pas le cas de tout le monde.
En résumé, Time Bomb n’est pas la lecture de l’année et le bilan reste plutôt mitigé. Ce roman souffre d’un manque flagrant de nuances, ainsi que d’une absence d’approfondissement ; pourtant, qu’est-ce que j’aurais aimé apprivoiser les personnages de Joelle Charbonneau ! Une histoire qui s’oublie vite après lecture et une plume qui ne va pas au fond des choses, ce qui m’a empêché de m’identifier, et donc de vivre les choses intensément. |
LE BOUDOIR DE LETTY ET JUSTINE
Si au début, j’étais un peu lassée qu’elle axe trop sur le fait que tous sont coupables, j’ai finalement passé un très bon moment ! C’était addictif, un poil angoissant et intéressant, même si j’ai deviné assez tôt qui était le poseur de bombes. Un sujet important à comprendre pour réussir à l’appréhender, ou du moins à essayer de comprendre.
REMERCIEMENTS
Je remercie les éditions Milan pour cet envoi et pour leur confiance.
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