Pour le commissaire Fredrik Beier, cette affaire s'annonçait comme une simple enquête de routine, dans sa vie monotone et procédurière : la disparition d'une jeune femme et de son fils, membres tous deux d'un groupe de fondamentalistes chrétiens, baptisé " La Lumière de Dieu ". A ce détail près qu'il s'agissait de la fille de Kari Lise Wetre, une femme politique charismatique et très en vue au sein du parti social-démocrate norvégien. Et que ladite " Lumière de dieu ", engagée dans une apparente vendetta religieuse, se révèle servir de paravent à de monstrueuses expérimentations sur des sujets humains, dans le cadre de recherches scientifiques visant à perpétuer la pureté de la race blanche. Scènes de massacre, mutilations, attentats. Commence alors la chasse à
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l'homme, avec l'intrusion d'un sniper sans visage déterminé à éliminer tous les témoins, toutes les traces. C'est ainsi que la modeste enquête de Fredrik Beier est devenue une affaire d'Etat. Elle menace à présent de lever le voile sur un tabou en Norvège : la collaboration avec l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Secondé de sa partenaire, l'étonnante Kafa Iqbal, Fredrik ne devra négliger aucune piste, aucun indice, dans cette plongée en eaux troubles, qui brouillera ses repères et fera vaciller ses dernières certitudes...
Vous connaissez mon intérêt pour cette collection, maintenant. Leurs titres m’en mettent chaque fois plein la vue et c’est un bonheur sans cesse renouvelé que de découvrir un nouvel ouvrage ainsi qu’un nouvel auteur. Avec Les adeptes, je m’essayais à un genre que je n’avais encore jamais eu le loisir d’expérimenter : celui du polar nordique. Quoi de mieux que de sortir un peu de sa zone de confort de temps à autre ?
En acceptant de travailler sur une affaire de disparition, Fredrik Beier était loin de s’attendre à pareil remue-ménage. La fille et le petit fils d’une politicienne norvégienne ont disparu, et le commissaire est chargé d’enquêter dessus. L’affaire s’annonçait facile et vite pliée, mais personne n’aurait pu prévoir que les disparus soient membres d’une organisation occulte, un rassemblement de fanatiques nazis déguisé derrière une apparence religieuse nommée « La Lumière de Dieu ». Secte, dérapages politiques et religieux, expérimentations douteuses, sauvagerie à l’état pur… Fredrik Beier a mis les pieds dans un engrenage duquel il n’est pas certain de ressortir indemne.
Je ne savais pas trop à quoi je m’attendais en commençant cette lecture. J’ai été très vite troublée par la complexité de l’intrigue. J’avais peur de me perdre parmi tous ces personnages aux noms à consonance nordique, je craignais de ne pas comprendre toutes les subtilités introduites par l’auteur. Et puis je ne sais trop comment, après une petite centaine de pages, j’ai totalement lâché prise et je me suis laissée gagner par la curiosité et surtout par l’horreur de cette histoire.
Ingar Johnsrud nous embarque dans ce récit complexe, oscillant entre l’implication de la Norvège durant la Seconde Guerre mondiale et l’enquête menée par Freidrik Beier. D’un côté, nous faisons des bonds dans le passé, où on y parle de pureté de la race et de controverse religieuse ; de l’autre, nous suivons Freidrik dans sa recherche de la vérité. Une vérité sombre, bestiale, qu’on préférerait presque ne pas connaître, tant elle est perturbante.
Je ne vous raconte pas mon état d’esprit tout au long de ma lecture. Mon âme sensible a été mise à mal avec ce scénario gore et sans pitié. Les adeptes, c’est de la violence, les dessous de terribles secrets et des chocs à répétition. Cet étalage d’horreurs en tout genre m’a beaucoup perturbée, et j’aurais aimé que l’auteur soit moins suggestif et ménage plus mon pauvre petit cœur. C’est pourquoi je ne destine pas ce roman à n’importe qui. En commençant cet ouvrage, préparez-vous aux scènes de tortures et de sauvagerie, c’est un conseil.
Côté personnages, ils sont bien travaillés, bien brossés, mais comme dans beaucoup de polars ou de thrillers, je n’ai pas ressenti de réel attachement à leur égard. Cependant, ils n’en demeurent pas moins intéressants à suivre.
Je suis ravie d’avoir pu découvrir la plume d’Ingar Johnsrud. Il manipule son intrigue tel un matador, attendant la situation propice pour nous asséner le coup final. En plus de faire appel à des thématiques très fortes, qui résonnent encore dans notre société actuelle, il nous entraîne au cœur d’une enquête qui laisse à bout de souffle.
En résumé, Les adeptes est l’un des titres les plus dérangeants que j’ai pu lire chez La Bête Noire. Un polar brutal qui donne des frissons et instaure le malaise. Ingar Johnsrud a décidé qu’il n’épargnerait pas ses lecteurs, en choisissant des thématiques brûlantes telles que le racisme, le nazisme, la politique et la guerre. Âmes sensibles, s’abstenir ! Ayez les nerfs fermement accrochés avant de vous lancer dans pareil roman… |
MA NOTE FINALE :
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
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REMERCIEMENTS
Je remercie Cécile ainsi que toute l’équipe de La Bête Noire pour leur confiance !