Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange message qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. À en croire le mystérieux expéditeur du mail, la classe entière participe à un “King’s Game”, un jeu du Roi auquel elle ne peut se soustraire. Jour après jour, à minuit pile, un nouveau défi s’affiche sur le téléphone portable des lycéens, qui finissent par découvrir la cruelle vérité : ils ont 24 heures pour exécuter les ordres du Roi, et la sanction en cas de désobéissance est la mort.
Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? La mort s’abat |
inéluctablement sur ses jeunes victimes, où qu’elles se trouvent et quoi qu’elles tentent pour s’échapper. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à démasquer le Roi avant qu’il ne soit trop tard?
Je pressens déjà qu’écrire cette chronique va être compliqué. King’s Game me faisait envie depuis un moment. Depuis que les éditions Lumen avaient annoncé sa sortie, en fait. Je ne lis pas beaucoup de romans baignant dans la culture japonaise, et l’intrigue, bien que froide, cruelle et sanglante, laissait présager que ça allait me plaire. Je ressors de cette lecture avec un sentiment indéfinissable. Je suis encore abasourdie, dans le bon, comme dans le mauvais sens.
Nous suivons Nobuaki (oui, le même nom que l’auteur. Ne cherchez pas), un jeune lycéen qui mène une existence banale. Dans sa classe de 32 élèves, tout se passe relativement bien. Il y a des amourettes, des amitiés, des conflits… tout ce qu’un ado lambda à l’habitude de vivre au quotidien. Un jour cependant, chaque étudiant de sa classe reçoit un texto. L’expéditeur se dit être “Le roi” et leur lance un défi. Dans un temps imparti, ceux qui sont désignés par le défi doivent l’exécuter. S’ils refusent, ils recevront un gage. Et le gage, c’est la mort. Au début, nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à prendre au sérieux ce jeu macabre, mais à mesure que les gages tombent, les élèves comprennent qu’ils sont prisonniers d’un inconnu qui s’amuse avec eux comme s’ils n’étaient que des marionnettes.
Je préviens tout de suite, ma chronique risque d’être à l’image de ma caboche lorsque je repense à ma lecture : fouillie, brouillon, contradictoire. J’ai aimé ce livre, et en même temps je n’ai pas aimé. Déjà, retenons que King’s Game fait partie de ces thrillers hautement addictif. Il m’a fait lever des sourcils dubitatifs un nombre incalculable de fois, mais à aucun moment je ne suis parvenue à lâcher ma lecture. En quelques heures, je me suis prise au jeu du roi, cherchant les indices et tentant de comprendre ce qui se tramait en coulisses. Ce livre joue parfaitement son rôle, il prend le lecteur à la gorge et aux tripes et ne nous lâche qu’une fois la dernière page tournée.
À plusieurs reprises, j’ai eu en tête les images de Battle Royal, le film japonais de Kinji Fukasaku, aujourd’hui très connu. C’est la même ambiance un peu malsaine, le même style surjoué… Et ça explique aussi pourquoi d’un autre côté, je me suis sentie extérieure et mitigée. Les réactions des personnages sont surfaites, et puis à d’autres moments inadéquates. Ce qui pourrait passer pour de la nuance à première vue sonne faux, et je pense que je l’ai perçu de cette façon parce que je ne suis pas habituée à la littérature japonaise et que c’est un aspect des personnages que l’on retrouve systématiquement dans leurs mangas, leurs animés ou encore dans leurs romans. Même si certains passages sont fort détaillés et explicites, une distance se créer, ce qui m’a empêchée de me sentir horrifiée pour de bon.
L’histoire en elle-même est un point fort. L’auteur maîtrise son intrigue et entretient le contexte macabre jusqu’à la fin. Il y a du sang, du gore, des passages extrêmement dérangeants, et une petite voix nous chuchote tout le long que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. On pourrait dire qu’il y a parfois de la surenchère, moi en tout cas, j’ai beaucoup aimé cet enchaînement d’actions et de défis toujours plus compliqués et inattendus.
La plume est sans doute ce qui m’a le plus dérangé. Comme je le disais plus haut, la façon dont Nobuaki Kanazawa a mis en place son intrigue est intéressante et novatrice, mais le style d’écriture est parfois tellement décousu, que je me suis surprise à revenir en arrière pour comprendre ce qu’il en était, comment j’avais pu en arriver là. Le héros se lance parfois dans de longues introspectives et parle même à voix haute alors qu’il est seul. Les personnages ne sont pas crédibles à mes yeux. Là encore, c’est peut-être un problème de culture, car ils ne répondent pas comme moi je l’aurais fait dans une situation pareille. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les mentalités japonaises, il risque d’y avoir quelques petites difficultés à ce niveau-là.
Un aspect de l’histoire m’a aussi titillé du début à la fin : la réaction des adultes. Les parents s’inquiètent à peine, ne se posent aucune question en voyant que les camarades de leurs enfants calanchent les uns après les autres. La police ? Elle se contente de ramasser les corps ; lorsque les élèves leur parlent du jeu du roi, ils chassent leurs paroles d’un geste de la main en disant qu’ils ont trop d’imagination. Pour moi, c’est LE truc hautement improbable. Qu’on soit japonais, français, portoricain ou mongol, personne ne réagirait de cette façon. Il y aurait eu une enquête approfondie, des interrogatoires, des surveillances… Et là, rien du tout.
N’allez pas vous imaginer que c’est une déception. Je ne suis pas mitigée pour de bon, parce que quelque part, ce livre a vraiment quelque chose, une petite étincelle qui attire et qui donne envie d’aller encore plus loin pour comprendre sur quoi repose toute l’intrigue. D’un autre côté, il y a énormément de points noirs, j’en ai conscience. C’est assez paradoxal. Globalement, c’est une histoire réellement prenante, qui fait passer son lecteur par tous les états nauséeux possibles. J’ai été très surprise à de nombreuses reprises. L’auteur trouve toujours le gage qui nous tire un haut-le-cœur et nous laisse baba.
En résumé, ce fut une lecture… étrange. Aimée ou pas aimée, je ne sais pas encore ; je vous dirai ça quand j’aurai lu la suite. King’s Game est une histoire très ancrée dans la culture japonaise, ce qui en rebutera certains, mais c’est aussi une intrigue bien ficelée, une ambiance glauque et des surprises à foison. |
MA NOTE FINALE :
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Sept mois ont passé depuis le King’s Game qui a décimé la classe de seconde de Nobuaki. Le jeune homme a déménagé, rejoint un lycée différent et s’est rapidement fait de nouveaux amis. Pourtant, chaque soir, à l’approche de minuit, il fixe avec angoisse son téléphone, redoutant l’arrivée d’un SMS du roi. L’être maléfique qui a provoqué la mort atroce de ses anciens camarades semble cependant s’être évanoui dans la nature. Nobuaki finit par croire que le cauchemar est définitivement derrière lui…
Mais un soir de juin, la spirale infernale reprend. Cette fois, l’horreur monte d’un cran: |
les défis et les sanctions, tous plus terribles les uns que les autres, se succèdent avec frénésie. Tous les camarades de classe de Nobuaki sont terrorisés, perdus, abasourdis face à la tragédie… sauf une. Que sait-elle du jeu du roi ? A-t-elle un lien avec l’expéditeur de ces terrifiants messages ? Si Nobuaki veut sauver ses amis et mettre un terme au jeu, il va lui falloir le découvrir, et vite !
Dans la saison 2 de King’s Game, une course contre la montre mortelle commence… Récit saisissant dont le suspense va crescendo, King’s Game Extreme ne vous laissera pas un instant de répit. Nuits blanches garanties !
Dans la saison 2 de King’s Game, une course contre la montre mortelle commence… Récit saisissant dont le suspense va crescendo, King’s Game Extreme ne vous laissera pas un instant de répit. Nuits blanches garanties !
King’s Game… La seule saga de Lumen qui me laisse perplexe, incapable de trancher si j’aime ce que je lis ou non. Le tome 1 m’a filé les frissons, me tenant éveillée pendant de longues heures pour en connaître le fin mot. Et si je n’étais pas totalement convaincue, j’ai tout de même tenu à poursuivre, même si j’attendais vraiment l’auteur au tournant. Verdict : ce deuxième opus est en dessous, mais soulève de nombreuses questions, ce qui promet pour la suite.
Pour éviter les spoilers, je vous conseille de passer directement au prochain paragraphe. Dans King’s Game Extreme, c’est le retour du côté de Nobuaki, seul survivant au dernier jeu du roi de son lycée. Sa classe a été intégralement décimée, et le jeune homme a changé d’école, la mort dans l’âme, ses amis défunts comme fantômes. Ce qu’il sait pertinemment, c’est que le jeu du roi va reprendre, car c’est ce qu’il a choisi à la fin du premier tome. Bien des mois après son intégration, les tueries recommencent, et Nobuaki, qui s’était échiné à ne pas trop s’attacher à ses camarades de classe, se retrouve en plein dans les projecteurs. En plus, l’une des élèves est la seule à ne pas s’émouvoir de la situation, et elle risque d’être le pire cauchemar de la classe tout entière.
Bien, bien bien. Je pressens déjà qu’énoncer mes ressentis va être compliqué, car malgré toutes les choses négatives que j’ai à dire sur cette histoire, je ne suis pas parvenue à me détacher du livre avant de l’avoir terminé. J’ai dû le lire en 3-4 heures tellement j’étais dedans. Il est vrai que je craignais aussi une fin brouillonne comme celle du premier opus.
Parlons personnages, pour commencer. Il y a beaucoup à dire à ce sujet. Il est facile de s’imaginer à quel point une telle situation peut engendrer la folie collective. Nobuaki Kanazawa nous en donne un très bon aperçu. Dans cet opus, les élèves redoublent de violence et de paranoïa. Le lecteur assiste bel et bien à un phénomène d’hystérie qui s’étend à la classe tout entière. Les personnages en deviennent excessifs, et même très bizarres dans leur manière d’agir. La mort peut avoir différents effets sur eux : elle les amuse, les indiffère, ou engendre un sentiment de panique proche de la psychose. C’est franchement perturbant.
Nobuaki semble être le seul à garder les pieds sur terre. Il est héroïque, avec un sang-froid à toute épreuve, et n'hésite pas à se mettre en danger pour des gens qui – bien souvent – ne méritent pas son dévouement.
Natsuko, elle, se montre très manichéenne. On la découvre assez pot de colle au début, sirupeuse et extrêmement enjouée, puis de but en blanc et sans trop comprendre pourquoi, elle se transforme en abominable monstre. Je n'ai pas réussi à cerner ses motivations, à comprendre la finalité de ses agissements. Pour moi elle constitue une véritable énigme.
Ce qui me dérange, je crois, c'est que malgré tous mes efforts, les personnages m'ont laissée de marbre. Les morts ne m'ont fait ni chaud ni froid - sauf lorsqu'elles étaient particulièrement violentes et insoutenables. L'auteur a tendance à développer le vécu d'un personnage juste avant son décès, ce qui crée déjà une redondance dans le schéma ; ça m'a empêché de m'attacher tout à fait. Car finalement, ces gens-là sont presque des inconnus que je n’ai pas eu le temps d'apprivoiser et de comprendre.
Concernant les ordres du roi, eh bien je suis assez déçue. Dans le tome 1, l'auteur faisait peu à peu monter la tension, ici, j'ai juste eu l'impression d'avoir affaire à du réchauffé et de la surenchère inutile. Encore une fois, l’idée de départ est excellente, mais ça manque d’innovations. Il y a tellement de possibilités avec une intrigue comme celle-là ! Pour le coup, King’s Game a pris du plomb dans l’aile.
De plus, au risque de me répéter : que font la police, les professeurs, les médias, les parents...? Comment peut-on imaginer que ces tueries de masse restent dans le secret et ne fassent aucun remous ? Comment est-il possible que le jeu du roi ne soit pas pris au sérieux ? Que les parents laissent leur enfant disparaître pendant plusieurs jours sans même prendre des nouvelles ? Encore une fois, King's Game n'est pas une série qui s'ancre dans la réalité, et il faut y être préparé, sinon ça peut vraiment devenir un frein.
À ce stade de ma chronique, vous devez vraiment avoir l’impression que je désosse le roman sans pitié. Mais en fait, c’est ça qui est curieux : avec tous les points négatifs que j’ai soulevés, j’ai quand même trouvé le moyen d’accrocher à ma lecture. Et même de la trouver addictive. Sans doute l’ambiance glauque et morbide… La fin donne carrément envie de dégobiller. C'est un étalage de violence et de scènes sanguinolentes. Les ordres gagnent en intensité, et l’originalité va crescendo, je ne peux pas le nier. Âmes sensibles s'abstenir, l'auteur ne fait pas dans la dentelle !
J’ai malheureusement trouvé les explications finales ampoulées, cousues de fil blanc. C'est comme si l'auteur avait trouvé cette excuse au dernier moment et l'avait enrobée derrière un tas de termes biologiques. Ces explications m'ont donc plus embrouillée qu'autre chose, et je ne pense pas avoir compris le fin mot de l'histoire... C'est dommage, parce que ces révélations, je les attendais depuis plus de 300 pages !
En résumé, King's Game Extreme n’est pas le thriller psychologique de l’année, les personnages ne sont pas très fouillés et l'auteur prend beaucoup de raccourcis, mais ce qui est étrange, c'est qu'il se lit à toute vitesse et on ne peut pas s'empêcher de vouloir enquiller sur la suite. Évidemment je continue l'aventure, car j'ai très envie d’approfondir un peu plus cet univers à suspens. Paraît-il que Origin, le tome 0 de la saga, vaut le détour ! Je ne peux donc pas m'arrêter en si bon chemin !
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MA NOTE FINALE :
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Passionnée par les histoires d’épouvante, une jeune fille décide d’enquêter sur le jeu du roi qui vient de décimer une trentaine d’élèves du lycée de Tamaoka. Au cours de ses recherches, elle se retrouve dans une autre école en ruines, où elle découvre un carnet rédigé quelques mois auparavant par une certaine Natsuko Honda…
Car un an plus tôt, la machiavélique Natsuko de King’s Game Extreme est encore une lycéenne innocente, follement amoureuse de son partenaire d’athlétisme, Kentarô. Mais le jeu du roi va s’abattre sur sa classe et, pour sauver son petit ami, la jeune fille sera prête à |
tout… même à vendre son âme.
Avec King’s Game Spiral, remontez le temps et découvrez la descente aux enfers de la première héroïne féminine du plus maléfique des jeux !
Avec King’s Game Spiral, remontez le temps et découvrez la descente aux enfers de la première héroïne féminine du plus maléfique des jeux !
Alala, King’s Game, c’est toujours compliqué à chroniquer, parce que cette saga me met dans un état bien particulier, entre perplexité et addiction. Une combinaison étrange, mais qui étonnamment, ne tarit pas mon envie d’en découvrir toujours plus et de pousser plus loin ma curiosité concernant le jeu du roi. Les deux premiers tomes m’ont laissé un arrière-goût mi-figue mi-raisin, mais étonnamment, j’ai bien accroché au concept que je trouvais très original. Dans cette suite, la tension est palpable et sans surprise, elle m’a entraînée jusqu’à la toute fin.
Spiral n’est pas la suite du tome 2, comme on pourrait le croire, mais se déroule plus tôt. Nous faisons la rencontre d’une adolescente, Hatsuki, attirée par l’histoire macabre de King’s Game et du parcours de Nobuaki, le héros découvert dans les deux premiers opus. Elle se met dans la tête de mener sa propre enquête, ce qui la conduit invariablement sur les traces de Natsuko, à l’époque où elle et sa classe étaient soumises au jeu du roi. Ce roman retrace son parcours et permet de comprendre ce qui a progressivement transformé cette innocente jeune fille, que l’on découvre fourbe et perfide dans King’s Game Extreme.
Pour ceux qui débarqueraient comme des fleurs sur cette chronique, je rappelle que King’s Game est un jeu lugubre qui touche tous les élèves d’une même classe. Chaque soir à minuit, ceux-ci reçoivent un message d’un numéro inconnu qui leur donne un ordre. Si l’ordre n’est pas exécuté sous 24h, les concernés reçoivent un gage. En termes plus crus : ils canent ! Réjouissant, n’est-il pas ?
À mon sens, ce tome est bien meilleur, car il nous permet de voir l’horreur du jeu à travers les yeux de Natsuko. Cette jeune fille douce, aimante et adorable, se voit contrainte de faire des choses affreuses pour sauver sa peau et celle de son amoureux, Kentarô. On est bien loin de la psychopathe qui faisait froid dans le dos. Au contraire, Natsuko se montre pleine de bonnes intentions et soucieuse de venir en aide à ses amis.
Mais à mesure qu’elle se retrouve confrontée à la violence et la mort, elle commence à changer, sensiblement. Ce jeu révèle en elle une facette que personne – pas même elle – n’était en mesure de deviner. Et je dois bien avouer que c’est assez fascinant de déceler les petits détails troublants qui laissent à penser qu’au fond, Natsuko n’est pas tout à fait un ange tombé du Ciel.
Ce choix chronologique était intéressant. Surtout, il empêchait la redondance du jeu du roi, ce que j’ai grandement apprécié. L’intrigue semble donc plus élaborée, les ordres plus variés. En bref, l’histoire s’étoffe et gagne en nuances.
Pour la troisième fois consécutive, le lecteur est confronté à la décadence pure et dure. Plus le jeu progresse et plus l’ordre, la cohésion et l’amitié disparaissent. Les élèves se transforment en monstres, les uns après les autres. Le désir de survivre surpasse le reste. Ils sont prêts à tuer, à se mutiler ou à se séparer de tout ce qui leur est cher... Tout ça pour vivre et échapper aux ordres du roi.
Dans cette version, encore plus que dans les autres, on a la sensation qu'exécuter un ordre ne fait que repousser l'inévitable. On sait qui va vivre ou mourir sachant que le tome 2 se déroule après les événements du tome 3, mais on ne peut s'empêcher d'espérer pour quelques personnages. Certains trouveront qu’il n’y a pas le suspens des tomes précédents, puisqu’avant même de commencer l’histoire, on en connaît l’issue ; moi j’ai simplement trouvé que King’s Game Spiral faisait un bon complément à la série, mettant en lumière quelques zones d’ombre du tome précédent.
Alors oui, je suis toujours un peu perplexe face aux réactions de certains personnages. Ça m’empêche de m’attacher à eux, et le fait qu’ils tombent comme des mouches les uns après les autres m’a laissé insensible. Ils surréagissent et se comportent souvent d’une drôle de manière. C'est à se demander si tuer ses camarades de classe ne rend pas les participants sociopathes quasi instantanément. Mais depuis le temps, j’ai appris à appréhender cette histoire différemment, et ça ne me fait presque plus tiquer.
En résumé, ce tome 3 est un tome réussi et dynamique. Il constitue un véritable divertissement puisqu’il se mange aussi vite qu’un manga. C'est aussi la métamorphose subtile de Natsuko, cette lycéenne pleine de joie de vivre, entourée d'un amoureux et d'amis, qui sombre peu à peu dans une spirale destructrice. J’attends la suite avec impatience, pour le coup.
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MA NOTE FINALE :
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
REMERCIEMENTS
Je remercie Emily ainsi que les éditions Lumen pour cet envoi.
La fin du King’s Game approche ! Cette fois, le défi diabolique lancé tous les soirs à minuit n’est plus seulement réservé à une poignée de malheureux, mais s’adresse aux lycéens du pays tout entier… Le reste de la nation suit les événements à la télévision, où défilent les messages abjects du roi.
Lorsque le premier ordre tombe – tous les lycéens de la préfecture de Hiroshima sont sommés sous peine de mort de rejoindre en moins de 24 heures la région voisine d’Okayama –, trois amis décident de s’y plier. Mais pour Tomohisa, Shûichi et Yuka, qui |
croient à une simple plaisanterie, c’est surtout l’occasion de sécher les cours. Jusqu’à ce que la terrible sanction s’abatte sur les réfractaires… La menace est claire : des dizaines de milliers d’adolescents sont bel et bien en danger de mort ! Nos jeunes héros sauront-ils résoudre l’énigme du jeu du roi afin de parvenir à survivre et à empêcher les massacres ? Dans ce nouvel opus de King’s Game, l’enjeu monte encore d’un cran. Cette fois, c’est une véritable apocalypse qui s’annonce !
Retour au Japon, avec le fameux jeu du roi. Comme vous le savez maintenant, cette saga est pour moi une véritable prise de risque et me sort chaque fois de ma zone de confort. J’aime de plus en plus les Light Novels, et celle-ci, en plus d’être originale, ne manque pas d’action. Je l'ai lue avec ma super copine de boudoir : Lire une passion !
Dans ce tome 4, tout s’accélère. Le jeu du roi ne se cantonne plus à une seule classe de lycéen. Désormais, c’est tous les lycéens du Japon que cela concerne, et les autorités sont sur le qui-vive. Cette fois-ci, nous suivons tout particulièrement Tomohisa et ses amis, qui se retrouvent plongés malgré eux dans cette situation cauchemardesque. L’issue du jeu est incertaine, mais ils sont prêts à tout pour sauver leur peau…
Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour sentir l'excitation et le stress monter. Le Japon est en situation d'urgence et c’est la panique… Il y a deux écoles : ceux qui y croient dur comme fer et qui obéissent aveuglement aux ordres du roi, puis il y a ceux qui sont plus suspicieux, qui s’imaginent que c’est une blague de mauvais goût, et donc qui s'exposent sans le savoir au châtiment. Mais c’est confirmé, le jeu du roi est revenu, plus tordu et malsain que jamais !
C’est une aventure bien plus effrayante – mais pas moins sanglante – que nous relate l’auteur, car le cadre en lui-même est différent. En arrière-plan, les fantômes de Nobuaki et de Natsuko sont évoqués et ajoutent un poids supplémentaire à la catastrophe sur le point de survenir.
Rappelez-vous, je reprochais aux tomes précédents de ne pas suffisamment s’inscrire dans la réalité. La police et les parents ne s’inquiétaient pas ou trop peu, la mort était banalisée. Heureusement, dans cet opus, l’auteur rend tout cela beaucoup plus concret, car tout le Japon est touché, et les autorités ne peuvent plus fermer les yeux sur ce qui se prépare. Quand on voit que les grandes instances sont impliquées et complètement dépassées, qu’elles aident les jeunes à survivre du mieux qu’elles peuvent, on se dit que le jeu a vraiment commencé, et que ça va être un carnage… Le tout est beaucoup plus crédible, et qui dit plus crédible dit plus horrifiant ! Que feriez-vous dans pareille situation ? Prisonnier d’un jeu cruel, obligé de participer, au risque de mourir sans sommation. C’est cauchemardesque !
Alors c’est vrai, on a encore le droit à des réactions surréalistes de la part des personnages, mais ça reste une trame intéressante et surtout très accrocheuse. L’horreur est partout, on se sent sur la corde raide en permanence. J’ai ressenti les événements comme si j’y étais, je n’ai pas pu m’empêcher de me projeter.
Plus on s’enfonce dans la noirceur du jeu, et plus les ordres sont implacables. Terminés les petits gages sous forme de bisous ou d’enfantillages, place à l’aventure grandeur nature. Et les ordres à grande échelle sont encore plus impressionnants et bien trouvés. La seule chose que je regrette, c’est qu’il y en a trop peu. Contrairement aux tomes précédents, chaque jour est décortiqué presque heure par heure, et je me suis surprise à attendre impatiemment d’arriver au soir suivant, pour entendre le nouvel ordre.
Concernant les personnages, je crois que c’est une chose à laquelle je ne me ferai jamais. Le schéma est souvent redondant d’un tome à l’autre. Il y a ceux qui tournent carrément la carte et sont prêts à tuer pour ne pas être tués, puis il y a les héroïques, les gentils, ceux qui s’exécutent, mais qui se brisent en petits morceaux à chaque fois. Ça donne un scénario que l’on finit par pressentir longtemps à l’avance. Les personnages sont alambiqués et souvent prévisibles.
En résumé, Apocalypse porte remarquablement bien son nom. Dans une ambiance à glacer le sang, on suit le jeune Tomohisa et ses amis dans une aventure sans cesse renouvelée, qui ne semble pas décidée à s’essouffler. Bien que la surenchère typiquement japonaise constitue un frein pour moi, King’s Game demeure un thriller horrifique affreusement addictif et impossible à lâcher. Croyez-moi lorsque je vous dis que le jeu du roi est loin d’avoir tiré sa révérence…
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MA NOTE FINALE :
LE BOUDOIR DE LETTY ET JUSTINE
C'est un tome qui m'a beaucoup plu, malgré quelques faiblesses, et qui reste celui que j'ai, pour le moment, préféré dans la série. La menace nationale ajoute encore plus de suspense dans cette série, qu'on commence à connaître. Le roi voit grand, et veut faire participer toute une population, au risque que celle-ci ne meurt petit à petit. Certes, quelques points m'ont gênée lors de ma lecture, ce qui ne m'a pas empêchée, une nouvelle fois, de dévorer ce tome 4. Il me tarde de lire la suite, et surtout, j'espère enfin avoir toutes ces réponses aux questions que j'ai encore.
REMERCIEMENTS
Merci aux éditions Lumen et à Emily pour leur confiance !