Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... Les entraînants vite dans un projet un leu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
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Ça faisait un bout de temps que je lorgnais ce livre. Il m'appelait, mais j'étais chaque fois freinée par ce côté mélanco que je craignais de voir ressurgir en moi. Je savais qu'une telle histoire allait m'émouvoir, et j'attendais juste le moment d'être "prête" à me lancer dedans. Je suis passée du rire au larmes, donc pas de surprise de ce côté là.
Hazel est atteinte d'un cancer des poumons et se bat pour en réchapper. À la demande de sa famille inquiète de son enfermement, elle se rend à un groupe de soutien qu'elle subit plus qu'autre chose. Mais un jour, alors qu'elle s'ennuie ferme à une énième réunion, un garçon fait son apparition. Augustus est en rémission et Hazel lui tape tout de suite dans l'oeil, malgré ses traits rendus bouffis par les médicaments et sa mine fatiguée. Ensemble ils vont apprendre à vivre comme les adolescents qu'ils sont.
Le roman tourne autour d'un auteur, et poussé par une même passion, Augustus et Hazel vont se rendre jusqu'à Amsterdam pour obtenir les réponses à leurs questions. Même si l'idée initiale se révèlera infructueuse, leur relation va gagner en profondeur, et bien que Hazel "bloque" sur sa maladie, elle va apprendre que la vie vaut le coup d'être vécue.
Ici, le cancer n'est pas au centre de tout. Il est abordé tantôt avec ironie, tantôt avec pudeur. Le combat contre cette pathologie envahira la dernière moitié du livre, mais l'amour émergera au milieu de tout ce fatras. Leur relation sera fragile, timide et poignante. Je me suis étonnée à rire devant certaines répliques, à grimacer tristement face à d'autres. On est vite emporté par cette spirale de ressentis abordés d'une façon douce et innocente.
Ce que j'ai vraiment aimé, c'est le fait qu'on ne s'attarde pas sur tous les détails pénibles de la maladie. En fait, on assiste à une espèce de renaissance où Hazel rattrape le temps perdu, où elle vit comme une fille de son âge. Car la maladie présente bien des aspects obligeant les enfants à grandir trop vite. Mais lorsqu'elle est en présence d'Augustus, Hazel se transforme en une adolescente, malgré ses lunettes à oxygène et sa bonbonne qu'elle trimballe dans son sillage.
Il y a une certaine pudeur dans les sentiments évoqués. La colère, la joie, le deuil… l’auteur ne s’y attarde pas, mais pas besoin de mots grandiloquents pour les ressentir avec force.
Ce livre est aussi une bonne claque dans la figure, pour nous qui sommes bien portants. Ça nous permet d’appréhender la maladie d’une façon différente, de nuancer l’idée de la mort, et de faire un point sur notre propre vie. Je pense que d’une certaine façon, cette histoire, bien que fictive, m’aura appris à voir la vie comme un cadeau.
Hazel est une personne très renfermée, que ce soit avec ses proches ou bien en présence d'inconnus. Elle a appris à cacher ses plus infimes pensées profondes et ne se dévoile que rarement. J'ai aimé son côté dérisoire et un peu piquant par moment. Son cancer l'a rendu très amère, mais elle n'en demeure pas moins pleine d'humour.
Le mini coup de foudre avec Augustus est instantané. Leur relation est simple, fragile et naturelle. Il n’y a pas de faux semblants, les personnages n’essaient pas de se plaire mutuellement, ils sont ce qu’ils sont et entretiennent leur relation avec une fraîcheur qu’on ne voit que chez ceux amenés à voir leur santé se dégrader.
Hazel qui a appris à vivre dans la prudence accepte de prendre le train-Augustus en marche, et décide de croquer la vie à pleines dents. Car l'effet Augustus est immédiat et rythme bien l'histoire. Il nous prend à imaginer un avenir pour ces deux-là. Même si au fond, on sait bien que le temps qu'il le reste n'est pas énorme.
Hazel et Augustus se ressemblent énormément. Ils détestent inspirer de la pitié et se gaussent d'à-peu près les mêmes choses. Leur rapprochement n'est donc pas une surprise et c'est un plaisir de les voir tenir l'un à l'autre.
J'ai bien aimé les autres personnages, notamment Isaac qui était vraiment touchant, que ce soit dans sa relation amoureuse ou dans sa détresse. Ça nous permettait de découvrir plusieurs capacités de résilience chez les jeunes atteints de cancer, ce qui rajoutait de la richesse au livre en lui-même.
En résumé, un livre poignant et réaliste, qui m'a arraché quelques larmes. J'ai aimé ce côté pudique et respectueux de l'intimité du personnage principal, et j'en suis ressortie un peu triste, bien que l'histoire ne laisse aucune illusion quant au tournant funeste que risquaient de prendre les choses. |
MA NOTE FINALE :
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