Infinity Drake (il préfère qu’on l’appelle Finn) est en vacances avec Al, son oncle scientifique, lorsqu’ils sont tous deux convoqués par le gouvernement. En 1983, un généticien a créé, par accident, une espèce de guêpe porteuse d’un virus mortel, capable de se reproduire seule. Ces guêpes, nommées les « Scarlatti », ont été jugées si dangereuses qu’elles ont toutes été détruites. Toutes, sauf une. Et cette survivante vient d’être relâchée dans la nature. Afin d’exterminer l’arme biologique la plus redoutable de l’histoire de l’humanité, l’oncle Al doit accomplir l’impossible. Il va devoir rétrécir à la taille de la guêpe une équipe de militaires armés jusqu’aux dents. Mais l’expérience tourne mal. Finn est rétréci, lui aussi. Il mesure à peine 9 millimètres ! Et pourtant, avec l’aide de ses
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trois compagnons d’infortune, il va devoir sauver le monde d’un monstre qui mesure à présent six fois sa taille… Une nouvelle série ÉNORME… avec un héros tout petit.
J’ai tout de suite été attirée par cette couverture aux couleurs pétantes. On devine tout de suite qu’il s’agit d’une lecture jeunesse, mais en réalité… Les aventures géantes d’Infinity Drake, c’est plus que ça ! J’ai plongé dans un univers à part, pour mon plus grand bonheur !
Infinity Drake – aussi appelé Finn – est un jeune orphelin qui vit avec sa grand-mère. Il est passionné par tout ce qui touche aux insectes et aime les épingler sur son tableau de chasse. Le jour où sa grand-mère doit partir en croisière, Finn est confié à son oncle, Al. Al, lui, est un brillant et excentrique scientifique.
Alors que Finn et Al se préparent à partir en vacances, les services secrets convoquent ce dernier pour une affaire des plus urgentes. Le fait est que le monde est en danger, car il y a de ça plusieurs années, un insecte très spécial a été créé : le Scarlatti. Semblable à une guêpe, mais quasiment indestructible, il est capable de se reproduire en 4 jours et apporte la variole dans son sillage. Un terroriste un poil mégalomane a décidé de le lâcher dans la nature. Ils ont 4 jours pour l’arrêter. 4 jours avant que les oeufs pondus par le Scarlatti éclosent, se transforment en nymphes, muent et soient en mesure de créer la pandémie. L’espèce humaine est en grand danger, et il n’y a que les idées farfelues de Al qui puisse la sauver. Entre intrigues et conflits en tout genre, le pauvre Finn va être impliqué bien malgré lui dans ce chaos indescriptible ! Il n’a aucune idée de là où il vient de poser le pied, car Al a une de ses idées lumineuses : faire rétrécir de quelques millimètres le groupe chargé de détruire le nid du Scarlatti.
Ce qui est bien avec ce roman, c’est que les événements se goupillent relativement vite. Les aventures de Finn et Al prennent sans tarder une tournure très excitante et je m’y croyais vraiment. On est rapidement embarqué dans cette quête qui prend des allures de film d’action. Au départ, j’ai été un peu confuse en lisant toutes les informations que l’on donnait aux héros. Ça faisait pas mal à digérer, d’autant plus qu’on a ce sentiment d’urgence qui imprègne chaque scène, du fait de l’échéance avant la catastrophe.
Puis il y a aussi le fait qu’on plonge dans un décor totalement différent. L’auteur nous fait voir le monde comme si nous ne mesurions que 9mm, ce qui reste assez… perturbant. Il y a une réelle recherche derrière tout ça, et énormément de connaissances. On fait la rencontre de toute sorte de bébêtes à six pattes (ou 8, hein), et moi qui aie une sainte horreur des insectes, je peux vous dire que c’est perturbant. Je me suis demandé jusqu’où l’auteur allait pousser les limites de son imagination, car c’était bien mené et divertissant comme tout.
Il n’y a aucun élément “fantastique” dans ce roman. N’allez pas vous imaginer que vous allez tomber dans un univers inventé de toute pièce où la magie a un rôle à jouer. Les aventures géantes d’Infinity Drake oscille entre aventure et science-fiction, tout en reposant sur des bases solides. J’ai été impressionnée par le côté technique du livre. La plume colle bien à l’ambiance générale. On sent tout de même que c’est un homme qui a écrit, car l’action et le danger sont au rendez-vous la plupart du temps. Par contre, il y a énormément d’onomatopées, de majuscules et de changement de typographie employés dans le but “d’illustrer” l’action et la rendre – je pense – encore plus crédible. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé, mais je pense que ça ne peut pas plaire à tout le monde.
À aucun moment on ne s’ennuie, et John MacNally est particulièrement doué lorsqu’il s’agit de retranscrire une scène d’action. Dans ces moments, il devient difficile de lâcher le livre tant les aventures sont happantes. J’arrivais à m’imaginer les décors que j’avais autour de moi, l’atmosphère était telle qu’on se voyait courir avec Finn et ses compagnons d’infortune.
On apprend rapidement à aimer les personnages et à s’attacher à eux. Petit plus pour Delta qui, sous des dehors d’indifférente, cache quelque chose qui mérite d’être découvert. Je ne vous en dis pas plus !
Une dernière chose qui m’a beaucoup plu également : l’auteur nous offre un large éventail de points de vue, ce qui rend le récit très riche et nous permet d’appréhender tout ce qui se passe en parallèle. Non seulement les personnages n’en sont que plus concrets, mais en plus, la situation n’en est que plus flippante.
En résumé, John MacNally frappe fort avec ce premier tome et nous en fait voir de toutes les couleurs. On se retrouve scotché face à la foisonnance des détails et au fait que rien n’est jamais laissé au hasard. Les personnages sont attachants, les points de vue nous régalent en détail et la plume nous embarque dans un univers miniature, que l’on prend trop souvent l’habitude d’ignorer. |
MA NOTE FINALE :