Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l'astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe. Pourtant, Rhoma, jeune étudiante Zodaï, est hantée par de terribles visions. Personne ne la croit mais l'impensable se produit brutalement : une des lunes du Cancer explose. Raz-de-marée, pluies de météorites, tout l'univers de la jeune fille est plongé dans le chaos. Aidée de son mentor, le flegmatique Mathias, et d'Hysan, l'excentrique émissaire du signe de la Balance, Rhoma se lance alors dans une course contre la montre au travers de la galaxie pour prévenir les autres civilisations
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Zodiaque m’avait tout l’air d’être un roman très prenant, avec un univers des plus singuliers. Alors lorsque j’ai été sélectionnée pour le chroniquer, j’étais en joie ! En définitive, j’ai été servie, entre actions et retournements de situation, j’ai à peine vu les pages tourner que j’approchais déjà de la fin. Le monde de Romina Russell ne ressemble à aucun autre.
Malheureusement, les derniers événements en date (la fusillade de Paris vendredi dernier) ont considérablement ralenti ma lecture, pourtant très prenante. D’autant plus que le thème principal portait sur la guerre et les tueries de masse. Cette lecture m’a plus touchée que d’habitude, car lorsque j’éteignais ma télévision pour lire, eh bien je me retrouvais avec une réplique des événements que nous vivions réellement. Compliqué, donc. En d’autres circonstances, j’aurais sans doute encore plus savouré cette histoire.
Zodiaque, c’est l’histoire de Rhoma, une jeune Acolyte (une étudiante) de 16 ans dont le rêve est de devenir Zodaï, une guerrière chargée de protéger la galaxie. Elle vit dans un système solaire totalement différent du nôtre qui renferme de nombreuses planètes. Chaque constellation porte le nom d’un des douze signes du zodiaque que nous connaissons tous (Bélier, Sagittaire, Balance… etc) et chaque “peuple” a sa personnalité et ses légendes urbaines. Rhoma, elle, est Cancer et vit sur une planète en majorité composée d’eau.
Un jour cependant, c’est la catastrophe. Elle fait une prédiction que personne ne prend au sérieux et qui finit par se réaliser, entraînant ainsi le trépas de millions de personnes. Sans trop savoir comment, Rhoma se retrouve propulsée au rang de Mère, en devenant la gardienne de sa constellation. Elle est jeune, inexpérimentée, et surtout terrifiée !
Et si elle est persuadée que ses prédictions comportent une grande part de vérité, elle est fermement décidée à le faire savoir et à prévenir tous les astres en danger. Accompagnée de Mathias, un Zodaï Cancer aussi séduisant que digne, et Hysan, un Balance au sourire de centaure, elle va parcourir la galaxie pour répandre la sombre nouvelle. Le danger rôde partout et le terrible Ochus l’attend au tournant !
D’abord je souhaiterais aborder la question de la mythologie. Romina Russell s’appuie sur des légendes bien à elle, des histoires fantastiques qui collent à la perfection à l’ambiance typiquement futuriste. Si Zodiaque s’inscrit dans la science-fiction, il y a tout de même une légère touche de fantasy là-dedans qui se traduit par une magie vraiment bien tournée. La galaxie est décrite avec beaucoup de réalisme, et si les débuts sont un peu laborieux à cause du vocabulaire très spécifique, on finit par se régaler et à s’approprier l’univers de l’auteur. Ça prend du temps, mais une fois que les bases sont abordées, on finit par se sentir comme un poisson dans l’eau.
Pour tout cela, je dis chapeau, car cette originalité est bien distillée. Le lecteur n’est pas noyé par toutes les informations, mais évolue dans l’histoire pas après pas. Chaque élément de la trame à son importance tandis que les pièces du puzzle prennent forme.
Concernant Rhoma et les personnages qui croisent son chemin, j’ai également pas mal de choses à dire. J’ai toujours un peu de mal à m’attacher aux héroïnes. Je ne sais pas vous dire pourquoi, c’est comme ça. Malheureusement, Rhoma n’a pas fait exception à la règle. Autant je salue son courage et sa détermination. Des personnages comme elle, on n’en croise pas dans tous les livres. À seulement 16 ans, Rhoma a un don pour absorber les coups et se relever à chaque fois. Les gens ont beau la décevoir ou la trahir, elle parvient toujours à puiser de la force en elle pour aller de l’avant. Elle est portée par sa ténacité et n’abandonne pour ainsi dire jamais.
Là où j’ai eu un peu de mal, c’est au niveau du triangle amoureux qui s’est très vite dessiné à l’horizon. Cela dit, il n’a pas beaucoup de place et j’en étais très soulagée sachant que j’ai beaucoup de mal avec ça. Mais arrivée à la dernière centaine de pages, j’ai commencé à grincer des dents. Tout le long de l’histoire, l’auteur nous laisse croire que Rhoma a fait son choix, mais ce n’est pas vraiment le cas. J’ai horreur des héroïnes qui ne savent pas choisir entre untel et untel et qui par conséquent font un peu avec le tout-venant (même si on ne peut pas lui retirer qu’elle culpabilise beaucoup). Je pense que c’est la seule remarque vraiment négative que j’aurai à faire à ce sujet.
Maintenant, passons à Hysan et Mathias qui sont, comme Rhoma le fait très justement remarquer, le jour et la nuit. Mathias est un ami loyal, un homme droit à l’esprit patriote. C’est un peu le roc de l’héroïne, la constance dans sa vie où tout fout le camp. Hysan est assez complexe et secret, on a du mal à comprendre ses motivations au début, mais il m’a rapidement inspiré de la sympathie. Très confiant et toujours sibyllin, il promet de nombreuses surprises et ses secrets sont toujours très intéressants à découvrir. Les deux garçons sont les protecteurs de Rhoma et même si l’entente entre eux n’est pas toujours là, ils vont vite devenir indispensables à la quête menée par la jeune fille.
Le sentiment prédominant dans ce roman, c’est l’injustice. Je me suis sentie si indignée face à certaines situations que j’aurais aimé entrer dans le livre pour distribuer des baffes. Rhoma n’est qu’une adolescente, face aux autres dignitaires elle n’est pas prise au sérieux et peine à se faire une place. Ses prémonitions, personne ne veut en entendre parler, ce ne sont que des balivernes ! La jeune fille encaisse, encaisse, encaisse, mais jamais elle ne renonce à ses desseins, quitte à se mettre en danger.
Et Zodiaque c’est aussi ça : l’adieu à l’enfance pour entrer dans l’âge des responsabilités. Rhoma va expérimenter les difficultés du monde des grands, celui où les coups bas et les alliances sont monnaie courante. Sachez que la fin m’a fait très mal, car l’auteur pousse la manoeuvre jusqu’au bout, nous laissant pantois et avec l’envie d’avoir la suite sur le champ.
En résumé, c’est une lecture fort sympathique, un univers inventé de A à Z qui laisse rêveur. Zodiaque a ses petits défauts, mais c’est tout de même un bon livre qui ne nous laisse pas beaucoup de répit. Encore merci aux Éditions Michel Lafon pour la découverte, je suis impatiente de lire le tome deux.
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Sur la planète du Cancer, comme dans toute la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe…
Abandonnée par le Zodiaque et déchue de son titre de Gardienne, Rhoma tente de se reconstruire dans la constellation du Capricorne. Mais une nouvelle menace apparaît dans les astres, Marad, un groupe terroriste qui s’apprêterait à frapper l’une des maisons zodiacales. Rhoma n’a plus le choix. Armée de tout son courage de Cancer et de la ruse de son ami |
PUISSENT LES ETOILES VOUS ÊTRE FAVORABLES
Comme je l’ai attendu, ce tome-ci. J’ai rongé mon frein loooongtemps, et en le recevant, j’étais joie ! C’est pourquoi je remercie Camille et les Éditions Michel Lafon pour leur confiance. Zodiaque est une série qui a gagné mon cœur l’an dernier. Son intrigue sort de l’ordinaire et les surprises que l’auteur garde en permanence dans sa manche laisse le lecteur sur les fesses. J’attendais beaucoup de cette suite, et Romina Russell a parfaitement réussi son coup. L’étoile vagabonde est meilleur, traité en fond, avec une histoire qui est en perpétuelle évolution. Je suis conquise.
Si vous souhaitez éviter les quelques spoilers du premier tome, je vous recommande de passer au paragraphe suivant.
À la fin du tome 1, nous laissions Rhoma en mauvaise posture. Déchue de son rôle de Gardienne, la jeune fille a vu le Cancer sombrer et tous ses repères disparaître. L’armada a échoué, Mathias a disparu pour de bon. En bref, il n’y a pas matière à faire la fête. Dans ce deuxième opus, notre héroïne a trouvé refuge chez les Capricorne auprès de son frère, de ses amis et d’Hysan. Elle qui pense trouver le temps de se reconstruire et se défaire de sa culpabilité, voilà que les problèmes ressurgissent. Et cette fois-ci, il semble qu’Ophiuchus ne soit pas la pire des menaces. Rhoma va devoir rassembler ses dernières forces pour tenir tête aux nouveaux ennemis qui attendent leur heure.
J’étais vraiment aux anges de m’immerger à nouveau dans les constellations du Zodiaque. Même si, honte à moi, mes souvenirs du tome précédent étaient confus. Heureusement – et c'est là que j'étais bien contente que cette lecture soit commune –, Adeline, du blog Aliybooks, m'a fait un rapide topo. Ça m’a gentiment remis sur les rails. Pour ma défense, l’univers créé par Romina Russell a ses complexités. C’est truffé de petits détails qui ont leur importance et qui permettent de comprendre le fonctionnement du monde. Après une petite centaine de pages passée à tâtonner, j’étais de nouveau opérationnelle.
C'est une Rhoma heurtée que l'on retrouve. Blessée par tout ce qui s'est passé, persuadée d'en être la cause directe, elle se montre excessivement prudente et marche sur des œufs en permanence. Elle est tiraillée par son désir de ne plus faire de vague et son sens moral qui la pousse à agir pour que ce qui s'est passé en Cancer ne se reproduise plus jamais. Hélas, avec tout ce qu'elle a déjà traversé, elle reste peu sûre d'elle, incertaine. Rhoma est une héroïne qui se cherche encore. Le rôle de Gardienne était trop grand pour elle, mais le costume qu’on lui demande d’enfiler dans L’étoile vagabonde, lui, la dépasse complètement. Malgré tout, c'est une adolescente dévouée qui a tendance à se flageller quand les malheurs surviennent et qu'elle n'a pas su s'imposer.
Là où je suis un peu fâchée, c’est concernant la romance. Rappelez-vous, dans le tome 1, je fulminais à cause de cet énième scénario de triangle amoureux. Dans cette suite, le souvenir de Mathias flotte en permanence entre Rhoma et Hysan. Je vais être sincère, cette redondance a fini par m'exaspérer. La jeune fille culpabilise tout le temps. Elle ne parvient toujours pas à faire son choix et louche sur les deux garçons comme s’il s’agissait de parts de cake. J'avais juste envie de la secouer en lui disant : « Fais ton choix, qu'on en parle plus ! ». Elle est déjà hésitante quant à la démarche à suivre pour sauver le Zodiaque, mais si en plus sa vie sentimentale se retrouve soumise à un dilemme... Non, vraiment, ce n'est pas ma tasse de thé. Rhoma est pleine de qualités, c’est indéniable, mais elle est nulle en amour. Vraiment, vraiment nulle. Ce qui est assez frustrant pour le lecteur, car on a la sensation de patiner, ou mieux : de faire du surplace. Et dans tout ça, c’est Hysan qui en bave.
Dans le premier opus, Hysan ne m’avait pas tellement plu – contrairement à une bonne partie de la blogo féminine –. Eh bien ici, je révise sérieusement mon jugement. Vers la fin, le jeune homme m’a vraiment bluffée par sa justesse et sa maturité. C’est un garçon touchant dans son genre, même si aux premiers abords, il semble inaccessible. Il dégage une impression de… de classe internationale, en fait ; donnant l’impression que lorsqu’il entre en scène, Rhoma et les autres ne risquent plus rien. Je l’admire également pour sa patience légendaire, mais aussi pour son caractère droit et toujours sincère. Je ne suis pas sûre que Rhoma réalise la chance qu’elle a…
Dans cette suite, les enjeux sont plus vastes et plus nuancés. Ce n'est pas seulement les Maisons qui sont en danger, mais tout le système galactique. À l'instar de Rhoma, on se demande sous quel angle il est judicieux de prendre le problème à bras le corps. Parce que l'air de rien, c'est assez mal parti, et leurs chances de s'en sortir sont maigres.
Le grand méchant du premier tome nous offre un sacré retournement de situation ! Notre cher Ophiuchus n’est plus la vedette, et laisse sa place à une organisation qui fait froid dans le dos : le Marad. Difficile de savoir où le danger frappera en premier, mais heureusement, Rhoma ne sera pas seule pour mener sa quête à bien.
C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur le Zodiaque et sur les caractéristiques de chacune des Maisons. Le livre est truffé de légendes folkloriques, de découvertes historiques, mais aussi de secrets bien gardés. Celui des Ascendants est fascinant. L’idée est intelligente et offre un nouveau souffle à l’intrigue, sans parler des nombreuses perspectives.
Romina Russell semble être une fervente amatrice du bouquet final qui rase tout sur son passage, et nos certitudes avec. Le roman est intense à chaque instant, mais la fin consume le lecteur d'une insatiable frustration. Attendre la suite va être une véritable épreuve !
En résumé, L’étoile vagabonde est une excellente suite, aboutie et incandescente. Je ne regrette pas un instant d’avoir embarqué avec Rhoma et Hysan à bord du ‘Noxe. J’en veux encore, et encore. Romina Russell signe un vrai coup de maître, car au lieu d’être transitif, cet opus ne manque pas d’action et de révélations. |
Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour l’imprévu, et encore moins pour une catastrophe…
Rhoma a ramené la paix dans l’espace grâce à sa victoire sur le groupe dissident du Marad. Mais le maître, son éminence grise, n’a pas été vaincu. Dans l’ombre, il continue d’œuvrer à la destruction du Zodiaque. La jeune fille s’embarque alors dans un nouveau voyage à travers la galaxie pour le traquer avant qu’il commette l’irréparable. Cette quête cache un deuxième objectif qui fait battre le cœur de |
Puissent les étoiles vous être favorables
J’attendais patiemment cette suite et j’étais dans tous mes états lorsque je l’ai reçue. Romina Russell m’en avait fait voir de toutes les couleurs avec le tome précédent, et j’étais très curieuse de replonger dans cet univers, malgré mes souvenirs un peu confus.
Dans Lune Noire, nous retrouvons Rhoma qui a trouvé refuge au Scorpion et qui lutte pour défendre le Zodiaque de la présence menaçante du Maître. Accompagnée de ses amis, elle est bien décidée à apporter la lumière sur ses origines et arrêter le Marad. Mais les choses sont loin d’être aussi simples puisque de nouveaux éléments viennent se mêler au nœud du problème, et si elle veut parvenir à ses fins, Rhoma va devoir user de finesse et de courage.
À chaque fois que je commence un nouveau tome de Zodiaque, je suis un peu déroutée. Il faut dire que le roman est tellement dense qu’il est difficile de ne pas perdre pied au début. Romina Russell ne nous accompagne pas suffisamment et nous laisse nager en eaux troubles sans faire de piqûres de rappel. Du coup j’ai tâtonné le temps de retrouver mes marques. Il s’écoule un an entre chaque tome, ce qui nous laisse le temps d’oublier nombre de détails indispensables à la compréhension du roman. Une fois que j’aurai terminé la saga, je pense que je me ferai plaisir en relisant chaque tome à la suite.
Dans ce troisième opus, l’auteur ne fait pas dans la dentelle. Je suis passée par tellement de sentiments différents et contradictoires ! La première partie est particulièrement calme et lente. Mais passée la moitié, il se produit un déclic qui remet tout en perspective et laisse le lecteur comme deux ronds de flan. Les choses s’enchaînent avec un dynamisme fou ! L’auteur envoie la sauce, l’action explose de tous côtés, et même quand on pense qu’il n’y en a plus, il y en a encore ! On ne sait plus où donner de la tête ni à qui se fier. L’ennemi peut se cacher n’importe où.
Les personnages ne sont pas en reste non plus. Rhoma n’est pas l’archétype de l’héroïne sans peur, loin de là. Elle a ses peurs, ses inquiétudes, ses indécisions. Pourtant, au travers de ces 3 tomes, on sent une évolution très appréciable. Plus réfléchie, moins passive, elle s’affirme et saisit ses problèmes à bras le corps. Ça se ressent dans de petites choses, à commencer par sa décision de choisir entre ses deux prétendants. Enfin ! Terminé le triangle amoureux sans fin qui me faisait tant grincer des dents ! Cette fois-ci, Rhoma semble plus sûre d’elle. Elle a fait du chemin depuis le premier opus, elle a grandi.
Lune Noire a dépassé toutes mes attentes. Ça m’a fait l’effet d’être au cœur d’un tourbillon (et pour le coup, le choix de la couverture est parfaitement approprié). On se retrouve balloté dans tous les sens, soumis à l’attraction qu’exerce le récit sur nous, esclaves de l’imagination de Romina Russell. Sans parler des décors extraordinaires, de l’intrigue d’une complexité et d’une abondance rares. L’auteur est parvenu une fois de plus à exploiter son histoire d’une manière incroyable, nous laissant démunis, à bout de souffle et hagards. Des retournements de situation en veux-tu en voilà, des événements auxquels on ne s’attend pas et une fin renversante, qui sonne comme un glas. Plus rien ne sera jamais pareil, c’est une certitude.
En résumé, Lune Noire est un excellent tome de transition. Même si j’ai trouvé la première partie du roman trop lente et un peu difficile à appréhender, j’ai été happée dans cette suite inventive. Romina Russell fait des prouesses grâce à une imagination fertile et une plume immersive. L’intrigue est dense, mais chaque pion est posé de manière méthodique. Une histoire qui n’a pas son pareil pour nous faire vibrer avec elle.
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