Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d'enfants. Il s'agit d'une ferme située au centre d'un labyrinthe peuplé de monstres d'acier terrifiants. Les ados n'ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu'ils font là. Ils n'ont qu'un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les "coureurs" parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu'il veut être coureur et résoudre l'énigme du labyrinthe.
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Voilà un livre qu'il me tardait de m'offrir depuis un moment. Mon achat a été assez précipité, puisque j'ai appris qu'une adaptation cinématographique allait sortir au cinéma courant du mois d'Octobre. Hors de question que je ne l'aie pas lu avant !
Thomas ne sait pas qui il est, ni d'où vient. Il n'a pas la moindre d'idée de la raison pour laquelle il a débarqué dans cet endroit étrange, occupé par des adolescents à la mine revêche. En dehors du Labyrinthe, personne ne se souvient de rien et c'est très troublant.
C'est dans une prairie, au coeur même des murs infranchissables, que les garçons vivent. Ils ont su créer une véritable petite société, sans oublier le but ultime : fuir cet endroit. C'est pourquoi chaque jour, une poignée de garçons s'enfonce dans les dédales du Labyrinthe afin de le cartographier, et pourquoi pas, trouver un moyen de quitter cet endroit.
Thomas va donc tenter de se faire une place dans cet endroit plein de secrets. Le Bloc leur réserve bien des surprises, et au-delà du danger qui gronde une fois la nuit tombée, c'est l'arrivée de Tereza qui va changer la donne.
Voilà dans les grandes lignes le résumé de ce livre. Dès les premières lignes, je dois avouer que j'ai été happée par l'histoire. On entre tout de suite dans le vif du sujet, et c'est d'autant plus troublant, car on ne sait rien, tout comme le héros. Il débarque dans un endroit inconnu où tout le monde parle d'une drôle de façon. Je me sentais aussi démunie que Thomas qui doit se faire à cette nouvelle existence où la survie est au centre de tout. Nous faire suivre un personnage amnésique était une bonne idée. Cependant un peu poussée à l'extrême, car on peinait à découvrir les choses. Personne ne veut rien lui dire sur le fonctionnement du Labyrinthe et à la longue c'est assez... frustrant.
Heureusement, une fois que l'on comprend comment les choses s'emboîtent, le livre se lit tout seul ! J'ai particulièrement aimé les moments où Thomas se retrouvait en dehors du Bloc, très tendus et stressants. Je n'ai eu à déplorer aucune longueur, ça se lit vite et le style est efficace et sans enjolivures.
J'avais peur de tomber dans le cliché à force de lire de la dystopie/science-fiction. Et Le Labyrinthe a chassé mes craintes. C'est un roman fort et bourré d'action qui a su tirer son épingle du jeu avec brio. J'en ressors conquise, même si je me demande sincèrement ce que l'auteur nous réserve pour le deuxième opus.
Pas de mélodrame ou de guimauve, ici, on a affaire à des garçons un peu bourrus qui vivent dans un monde de durs. Tout d'abord, je me suis sentie proche de Thomas, car je n'y comprenais pas grand-chose, comme lui. Je lui ai trouvé des airs de Harry Potter (plutôt quelconque, mais excellent dans tout ce qu'il entreprend). Non pas que ça m'a dérangé, au contraire.
Petit faible pour Chuck que j'ai trouvé trognon. C'est le genre de personnage a qui on a envie de pincer les joues en disant : "Gouzi gouzi gouzi !". En revanche, Tereza m'a laissée complètement de marbre. Je n'ai pas du tout réussir à l'intégrer, alors qu'elle est pourtant très proche de Thomas.
Les autres personnages sont très divers et nous touchent tous d'une façon ou d'une autre, allant du "très irritant" au "sympathique".
La plume est agréable au possible. Si agréable qu'on ne voit pas les pages défiler. La fin arrive trop rapidement, nous laissant totalement démunis. L'auteur sait jouer avec nos nerfs et use du suspens jusqu'au bout. Peut-être un peu trop bien d'ailleurs.
Et si la vie était pire hors du labyrinthe ? Thomas en était sûr, la sortie du Labyrinthe marquerait la fin de l’Épreuve. Mais à l'extérieur il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre.... et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière errent dans les villes en ruines. Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au coeur de cette Terre Brûlée, parviendra-t-il enfin à trouver la paix... et un peu d'amour ?
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Si je ne me trompe pas, le deuxième volet de L’Épreuve sort dans une dizaine de jours au cinéma. Il était donc normal que je me plonge dedans avant d’aller le voir, comme d’habitude. Ayant surkiffé Le Labyrinthe, j’attendais beaucoup de ce roman. Et les avis divergeaient déjà à ce moment-là. Certains trouvaient que le premier était le meilleur de la trilogie et que la saga allait en décroissant, d’autres pensaient que La Terre Brûlée restait le meilleur des trois. En bref, des opinions divergentes, il me tardait donc de me faire ma propre idée sur la question. Alors aujourd’hui je peux le dire, j’ai nettement préféré Le Labyrinthe, même si La Terre Brûlée est un bon livre.
Thomas et les autres blocards sont parvenus à sortir du Labyrinthe. Les choses semblent être en bonne voie, ils viennent de réchapper à une mort certaine, tout en déjouant les pièges prévus par le WICKED. Ils sont heureux et soulagés. Sauf qu’il s’agit d’une nouvelle duperie. En réalité, l’Épreuve ne fait que commencer !
Une fois de plus baladés comme des bleus, les blocards vont devoir entreprendre un voyage sur la Terre Brûlée, tout en évitant les chausses-trappes inventées par le WICKED et les fondus, c’est-à-dire les individus infectés par le virus de la Braise. Une nouvelle aventure commence, secouée de dangers parfois invisibles et inattendus. Le monde entier ploie sous la menace de cette infamie, les corps s’amoncèlent, le chaos règne à tous les coins de rue. Qui en réchappera ? Qui succombera ?
Je dois dire que ce tome m’a inspiré un sentiment jusqu’ici inconnu dans cette saga : la trouille. J’ai littéralement eu la trouille en le lisant (surtout la nuit). Il y a cette impression de danger constant qui ne nous lâche pas jusqu’à la fin. Cette sensation que l’auteur ne compte pas nous ménager. Il parvient à installer une noirceur assez pesante sur tout le déroulement de l’Épreuve, créant ainsi un climat oppressant, où tout peut arriver.
On retrouve également les énigmes et les questions qui ne nous quittent à aucun moment. On en vient à élaborer les hypothèses les plus folles qui soient, car plus on avance, plus les mystères se multiplient. Personnellement, j’emmagasinais sans savoir quelle information prendre en compte en priorité. Tout nous semble important, mais impossible de faire les rapprochements à ce stade. Et pour ça, James Dashner est particulièrement fort. Il alimente les secrets avec de nouveaux éléments, créant parfois une ambivalence qui rend fou. Je suis très impatiente d’avoir le fin mot de cette histoire, car je n’en peux plus avec toutes ces questions !!
J’étais contente de retrouver Thomas. J’ai souvent lu qu’il agaçait beaucoup de lecteurs, mais personnellement je l’ai toujours beaucoup apprécié. Il est assez simple aux premiers abords, mais cache des capacités superbes qui font de lui un héros sympathique. Son amitié avec les autres blocards tient surtout de la franche camaraderie, ils sont parfois un peu bourrus entre eux, et ça s’apprécie. Minho est quelqu’un de plus… nerveux, dirons-nous. Parfois, j’ai trouvé ses réactions un peu outrancières, même s’il reste attachant dans son genre. Newt a un tempérament plus posé, mais aussi plus discret. Il est moins présent dans La Terre Brûlée, donc je n’ai pas d’avis vraiment tranché sur lui. On apprend à découvrir et à redécouvrir certains personnages. Et quand je dis ça je pense surtout à Teresa. Je m’étais fait spoiler à son sujet, mais je ne m’attendais PAS DU TOUT à de tels… rebondissements. Autrement, j’ai adoré Barbara et son franc-parler. J’espère vite la revoir dans le tome 3.
James Dashner est doué… très, très doué ! Il parvient à mettre en place un univers apocalyptique insoupçonné, dans un contexte où on se pose des dizaines de questions. Si ce deuxième tome ne répond pas à toutes nos interrogations, il apporte une certaine lumière sur des protagonistes, et surtout sur le passé de Thomas. Avec une finesse remarquable, l’auteur nous laisse voir un héros qui évolue, apprend de ses erreurs, et ne se laisse jamais décourager par la perspective du danger. Et même si la saga s’inscrit dans le young-adult, il ne met pas de gants et nous présente la noirceur des événements sans fard. Si j’ai une petite remarque à faire, ce serait pour dire que certains passages sont un peu trop longs à mon goût et cassent parfois le rythme de l’histoire.
En résumé, un deuxième opus addictif à souhait et un héros que j’aime de plus en plus. J’ai voyagé sur la Terre Brûlée en compagnie de Thomas et des blocards, j’ai frémi lors des moments les plus critiques et j’ai croisé les doigts pour qu’ils remportent cette nouvelle Épreuve. Pari réussi, en ce qui me concerne. Si j’ai moins apprécié La Terre Brûlée, j’ai cependant passé un moment exquis !
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