Maïa Freeman, 17 ans.
Grade : Sous-lieutenant. Statut : Étroitement surveillée. Arme : L’Enfant Papillon. Le monde de Maïa s’écroule quand Dimitri, son mentor, est condamné à la torture par sa faute. Déterminée à le soustraire à sa destinée, elle décide de braver l’interdit absolu : elle va tenter de franchir les murs de la Cité. La seule chance de survie pour Dimitri réside à l’extérieur, dans ce monde désertique dont on est sans nouvelles depuis la Grande Épidémie. Traquée par sa hiérarchie, épaulée par un étrange tueur à gages et un jeune homme opprimé pour sa |
différence, Maïa entame alors une implacable course contre la montre. En ligne de mire : l’Enfant Papillon, un être légendaire qui détiendrait le moyen de sortir. Elle a un mois. Un mois pour sauver leurs vies et conquérir leur liberté.
Il faut dire que j’aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs, surtout grâce au Tremplin Black Moon. Jusqu’à présent, je n’ai pas été déçue avec Salmacis d’Emmanuelle de Jésus, ainsi que Boys Out ! par Rawia Arroum. Cette nouvelle dystopie/SF me bottait bien, et j’avais très envie de découvrir un nouveau monde post-apocalyptique. J’ai passé un bon moment auprès de Maïa et de ses compagnons de route, même si je suis restée un peu sur ma faim.
La couverture promet beaucoup d’action. Elle a des allures de bande-annonce pour film, et je peux vous assurer que c’est toujours le cas lorsqu’on se plonge dans l’histoire. Le résumé… eh bien comme toujours, je me suis retenue de le lire. Ou du moins j’ai jeté un oeil aux trois premières lignes, et j’étais conquise. Certes, ce synopsis est construit sur les mêmes bases qu’une dystopie habituelle, mais il a un petit côté “militaire” qui m’a tout de suite intriguée.
Maïa, jeune sous-lieutenante de 17 ans, vit dans la Cité, cet univers totalement isolé du reste du monde suite à un virus qui a décimé une grande partie de la population humaine. Elle nourrit un grand rêve : celui de quitter ces murs et découvrir le monde extérieur. Et cet espoir, le corps militaire qui dirige la Cité l’entretient. Il promet une libération qui finalement se fait désirer.
Lorsque son mentor et ami Dimitri est arrêté puis condamné au Châtiment, car soupçonné de trahison, la pauvre Maïa n’a pas le choix : elle doit trouver le moyen de le sauver et de quitter la Cité. Mais elle est placée sous étroite surveillance, et mener ses petites affaires sans se trahir risque d’être très compliqué. On ne lui a donné qu’une seule piste : elle doit trouver l’Enfant Papillon, le seul à être parvenu à sortir pour rejoindre l’Extérieur.
Heureusement, elle fera la connaissance de deux hommes atypiques qui aspirent à la même chose qu’elle, c’est à dire s’enfuir en laissant la Cité derrière eux. Et c’est ensemble qu’ils vont tenter de partir, tout en sauvant Dimitri avant qu’il ne subisse les pires tortures qui soient.
J’ai tout de suite été assez surprise par la noirceur qui subsistait tout au long de l’histoire. En plus d’avoir créé une société à part dont les rouages sont parfois complexes, Gabrielle Massat nous dévoile peu à peu les travers d’un univers où tous les habitants ne partent pas avec les mêmes chances, où l’Élite écrase ceux qui ont eu le malheur d’être touchés par le virus. On ressent très vite cette impression étouffante d’injustice. C’est cette ambiance teintée de violence qui m’a impressionnée, et surtout cette certitude que l’auteur connaît son univers sur le bout des doigts et a beaucoup planché dessus !
Si j’ai apprécié découvrir cette trame, j’ai cependant trouvé qu’à certains moments, elle trainait en longueur. Je me suis surprise à sauter involontairement certains passages et finalement, je m’apercevais que je ne perdais pas pour autant le fil, ce qui signifie que ce n’était pas tout à fait indispensable. Après, j’ai apprécié les flash-back qui permettaient de donner du relief aux personnages.
Maïa n’est pas mon personnage préféré. J’ai toujours quelques difficultés à apprécier les héroïnes, même si ici elle reste cohérente avec son jeune âge et la difficulté de sa mission. Certaines de ses attitudes, de ses réactions, démontrent bien qu’elle n’est qu’une adolescente évoluant dans un monde de grands. Et pour ça, bravo à l’auteur. Ce n’est pas toujours facile… Par contre, je n’ai pas très bien compris les rapports qu’elle entretenait avec sa famille. J’avais l’impression que sa mère et son frère gênaient plus qu’autre chose dans l’avancement de l’intrigue. Ce qui est dommage, car j’aurais bien aimé les connaître.
En revanche, Nate et Zéphyr sont des protagonistes très attachants. Ils sont nuancés et pleins de zones d’ombre… mais plus parlants que Maïa.
Pour finir, c’est un roman fort sympathique. La fin m’a laissée très frustrée, car j’attendais de voir ce qu’ils allaient trouver au-dehors, ce qu’ils allaient vivre… mais j’ai compris que l’auteur tenait à ce que l’histoire relatée reste entre les murs de la Cité. C’est un choix qui peut plaire, moi j’ai été un poil déçue, car je brûlais de connaître l’Extérieur. J’ai néanmoins pris plaisir à découvrir ce monde aux allures de film d’action. Malgré quelques petits détails dérangeants, j’ai passé un bon moment.
Une plume bien travaillée et un monde bien pensé. L’auteur sait où elle embarque son lecteur, elle connaît les moindres détails de sa trame et manie les actions avec brio. On décèle quelques longueurs, mais rien de vraiment dérangeant. Petite mention spéciale pour le compte à rebours qui sépare les chapitres. Ça rajoute une touche angoissante à l’histoire qui n’est pas négligeable.
En résumé, un roman original où la quête est haletante. Le lecteur se sent sur la corde raide tout le long du compte à rebours. C’était une lecture plus mature, où les actions se font dans l’urgence. Personnellement, ça m’a bien plu, malgré quelques petites choses qui m’ont laissée parfois extérieure au récit. |
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Un grand merci aux Éditions Hachette – et surtout à Betty – pour cet envoi dans le cadre de notre partenariat.