« J’ouvre les yeux dans le noir. Le noir total. J’entends ma propre respiration, mais rien d’autre. Je soulève la tête – elle bute sur une surface solide, qui ne bouge pas d’un pouce. Il y a un mur juste devant mon visage. Non, pas un mur… un couvercle. »
Em se réveille dans les ténèbres, seule, entravée dans un espace confiné qui ressemble à un sarcophage. Elle sait que c’est le jour de son anniversaire mais… c’est tout. Elle ne se rappelle ni son nom, ni ce qu’elle a fait la veille, ni le visage de ses parents. Elle n’y comprend absolument rien. Lorsqu’elle parvient, à force de volonté, à se libérer de ce piège, elle |
découvre, autour d’elle, onze autres cercueils, dont certains occupants sont encore en vie. Une initiale et un nom de famille sont gravés sur chaque sarcophage. La jeune fille prend la tête du petit groupe – qui pensent tous avoir douze ans, mais qui en paraissent plutôt dix-sept – et découvre un labyrinthe de couloirs poussiéreux, constellés par endroits d’ossements. Se trouvent-ils sous terre ? Y a-t-il d’autres survivants ? Comment trouver eau et nourriture ? Et surtout : qui sont-ils, quels sont ces étranges symboles qui marquent leur front, comment se sont-ils donc retrouvés là ?
Depuis que sa splendide couverture a été dévoilée, ce livre me faisait vraiment envie. J’ai guetté ma boîte aux lettres tous les jours, dans l’espoir de pouvoir le tenir dans mes petites mimines et le dévorer sans tarder. Lorsque je l’ai commencé, je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à entrer à ce point en conflit avec moi-même. Ce roman est un concentré de sentiments contradictoires.
L’histoire commence par un éveil. Celui d’une jeune fille, Em, entravée dans une boîte et dans le noir le plus complet. Lorsqu’elle parvient à s’en extirper, elle constate qu’elle a été enfermée dans une sorte de sarcophage, et que le sien indique qu’elle s’appelle M.Savage. L’ennui, c’est qu’elle ne se souvient pas de son identité ni de ce qu’elle fait ici, dans cette pièce, entourée de cercueils eux aussi scellés. Elle sait juste qu’elle a douze ans – même si son corps laisse à penser qu’elle est presque adulte –, et qu’aujourd’hui, c’est son anniversaire. C’est le début d’une course haletante. Em va prendre la tête d’une troupe d’enfants comme elle et chercher la sortie de cet endroit angoissant qui semble receler de secrets en tout genre à chaque intersection.
Je pressens déjà qu’écrire cette chronique va être compliqué. Mon ressenti durant ma lecture a été fluctuant, jusqu’à devenir proprement dérangeant. Lorsque l’on regarde cette belle couverture, on pense immédiatement à un roman Young-Adult comme on en fait de plus en plus aujourd’hui. Et c’est ce à quoi je m’attendais en commençant Alive. Seulement ça ne s’est pas tout à fait passé comme je l’imaginais ; pour la simple et bonne raison que Scott Sigler ne fait rien comme tout le monde et n’hésite pas à plonger son lecteur dans la confusion la majeure partie du temps.
Dans un cadre des plus oppressants, les questionnements se bousculent et il n’y a aucun moment d’accalmie pour nous laisser souffler. J’ai été prise à la gorge dès les premières pages, et avec cette ambiance à faire froid dans le dos, je ne suis pas parvenue à me détacher de l’histoire pour vaquer à d’autres occupations. Alive est un page-turner, une fois que vous l’avez commencé, la curiosité l’emporte sur le reste.
Les personnages ont constitué l’une des plus grandes énigmes de l’histoire. Outre ce monde dont on saisit mal les limites, les protagonistes, eux, se montrent indéchiffrables et surtout imprévisibles. Ils se déchirent, se font mal et sont prêts à tenter toutes les extrémités pour parvenir à leurs fins. On assiste à des combats de loups. L'auteur s'approprie le système de meute, et même si ce n'est pas explicitement dit, j'ai grandement apprécié le clin d'œil.
Le plus incongru, c'est qu'à certains moments, j'avais l'impression d'avoir affaire à des gamins dans une cour de récréation. C'était à celui qui commandera ses petits camarades. Le principe est enfantin, mais utilisé par de jeunes adultes de 17-18 ans, croyez-moi, ça fait froid dans le dos. On fait face à un décalage qui nous laisse sur le qui-vive. Parce que nous savons tous pertinemment que les enfants peuvent être cruels entre eux...
Venons-en à Em, maintenant. L’héroïne. Celle qui est dévorée par son ambition d’être la chef, à tout prix ; celle qui se retrouve en pleine quête identitaire. De toute ma vie de lectrice, je crois bien que c’est la première fois que je croise une personnalité comme la sienne dans un bouquin. Après avoir refermé Alive, je suis bien en peine de vous dire si je l’ai appréciée ou non. Elle est ambiguë et ses réflexions intimes ont plus d’une fois provoqué un malaise chez moi. C’était assez troublant. Moi qui aime bien décrypter les tempéraments et les aspirations des personnages, force est d'avouer qu'Em est particulièrement versatile et même antipathique par moment. Mais pas le genre d'antipathie exaspérante, plutôt celle qui donne envie de pousser plus loin ses investigations. J'avais cette certitude que si j'arrivais à la comprendre, l’histoire concoctée par Scott Sigler prendrait tout son sens. Pour être plus explicite, je dirais qu’Em est aussi insolite que la trame en elle-même. Et vous pouvez me croire, ce n'est pas peu dire ! L'héroïne même est ahurie par ses propres réactions. Elle se découvre à mesure que les pages défilent. Je n'avais jamais rencontré pareil cas de figure dans mes lectures antérieures.
Scott Sigler est le maître incontesté du cliffhanger. Chaque fin de chapitre se termine par un suspens inassouvi qui pousse à aller plus loin, jusqu'à la fin. Il ravive notre intérêt sans arrêt, sans répit. Sa plume est inhabituelle, c’est le seul mot qui convient. Il a un franc-parler qui fait du bien, il ne passe pas par des pirouettes et des phrases à rallonge : il va droit au but, toujours (sauf quand il s'agit de laisser le lecteur mariner dans son jus, évidemment). Ma seule petite déception, ce sont les longueurs concernant les descriptions. J’ai conscience qu’elles sont très importantes pour bien visualiser les lieux et comprendre les enjeux, mais par moment elles m’ont plus embrouillée qu’autre chose.
Si vous savez à quel point je me suis torturé l'esprit en tentant de découvrir ce qui se cachait derrière ce thriller... J'ai pensé à tout, je me suis inventé les possibilités les plus rocambolesques. Seulement j'étais loin - très loin - du compte ! Les surprises sont entières, inattendues, choquantes.
Et puis le temps des révélations arrivé, je suis restée bouche bée, cramponnée à mon livre. C'était tellement colossal, tellement révoltant, que je n'ai pas saisi tout de suite ce que ces vérités impliquaient. Il faut un temps pour tout emmagasiner, tout accepter, et lorsque c'est fait, on est assailli par un sentiment de libération (même si l’auteur n’a pas encore abattu toutes ses cartes). Je vous défie de découvrir ce qui se trame avant que Scott Sigler l'ait décidé. Il est doué lorsqu'il s'agit de d'embrouiller et de faire tourner en rond. Le concept est original et défie toute logique. Vous ne verrez ça nulle part ailleurs !
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Grand grand merci à Emily et aux Éditions Lumen pour cette lecture.
Si c’est la guerre qu’ils veulent, ils l’auront. Ils auraient dû réfléchir avant de s’attaquer à nous.
Échappés de leurs cercueils, M. Savage, surnommée Em, et ses compagnons ont parcouru des kilomètres de couloirs envahis d’ossements, affronté la faim et la soif, combattu un redoutable ennemi, les Adultes, avant de pouvoir enfin se sortir du piège dont ils étaient prisonniers. Mais arrivés sur Omeyocan, le monde qui leur est destiné, les jeunes survivants déchantent vite… Pour protéger et nourrir son peuple, à présent constitué de centaines d’enfants, Em va devoir |
explorer une cité dévastée, perdue au cœur d’une jungle habitée par de terribles créatures et, semble-t-il, d’autres êtres humains. Mais le danger qui guette la troupe ne vient pas seulement de l’extérieur. À mesure que le passé rattrape les adolescents, des clans se forment, des luttes intestines menacent la cohésion du groupe, l’adorateur d’un dieu assoiffé de sang est même prêt à tout pour renverser la jeune Savage…
Jusqu’où Em ira-t-elle pour conserver sa place de chef ? Entre la survie de tous et le pouvoir, que choisira-t-elle ?
Jusqu’où Em ira-t-elle pour conserver sa place de chef ? Entre la survie de tous et le pouvoir, que choisira-t-elle ?
Le premier tome de Scott Sigler m’avait fait forte impression. Le mystère collait à la peau et on oscillait entre malaise et curiosité. Après les explications finales, j’étais curieuse de savoir ce que l’auteur nous réservait par la suite. J’avais le sentiment qu’il gardait encore de nombreuses cartes dans sa manche. De fait, j’attendais quelque chose d’assez sensationnel, riche en tension et en émotion. Je ne me suis pas trompée. J’y ai même trouvé plus – beaucoup plus ! – que prévu…
À partir d’ici, la chronique comportera des spoilers très importants. Si vous n’avez pas lu Alive, je vous déconseille fortement de poursuivre.
Em et ses compagnons ont finalement réussi à rejoindre Omeyocan, laissant les Adultes en orbite. Ils sont décidés à se construire une vie bien méritée sur cette nouvelle planète qui ne semble attendre qu’eux. Seulement les choses se gâtent très rapidement. Les réserves s’épuisent, les conflits internes se révèlent au grand jour et des dangers règnent en maître sur la planète. Le compte à rebours a commencé. S’ils veulent survivre, ils vont devoir s’organiser, coopérer et livrer une lutte acharnée. La pauvre Em est de plus en plus sous pression et sa position de chef va la propulser en premier plan dans cette aventure uniquement guidée par l’instinct de survie.
Commençons déjà par ce qui fâche : les mauvais points. Pour être honnête il n’y en a qu’un seul, très vite occulté par toutes les qualités que nous offre cette aventure ahurissante. J’ai malheureusement trouvé que l’histoire commençait trop lentement. Il m’a été difficile de m’immerger au début, et comme Em et les autres, j’ai dû patienter un petit moment avant de m’habituer aux lieux, à l’atmosphère – bien différente du terrifiant huis clos de Alive – et aux nouveaux enjeux. Après une petite centaine de pages, la magie a commencé à opérer et j’ai vraiment pu me régaler.
Car c’est le premier mot qui me vient en tête, Alight est un régal. Scott Sigler tape haut et fort, il nous prouve de bout en bout qu’il a pensé à tout, que rien n’est acquis et que tout peut encore basculer. Il serait vain de vous décrire l’étendue de tout ce que le roman m’a évoqué, mais je suis passée par un caléidoscope d’émotions à l’état brut. Je me suis surprise à haïr certains personnages, à en aimer d’autres, certaines scènes étaient un supplice, ni plus ni moins, et d’autres me filaient la chair de poule.
Loin des clichés de Young-Adult, Scott Sigler brime ses personnages, il les met face à leurs doutes, leurs hésitations et leurs pires cauchemars. Combien de fois ai-je été contrainte de refermer le livre, simplement pour respirer quelques minutes et échapper à toute la pression générée par cette histoire ? Ce n’est pas très compliqué : Alight, c’est 568 pages sur la corde raide.
Parlons personnages, maintenant. Dans Alive, j’avais eu un mal fou à cerner Em. Elle-même se connaissait peu, et certaines de ses propres réactions la choquaient. Difficile de comprendre un personnage qui ne se comprend pas… Dans Alight, les choses ont sensiblement évolué. La vérité, c’est qu’Em n'est pas là pour qu'on l'aime ou qu'on la déteste. Elle est là, c'est tout. Efficace et parfois dure, même envers ses plus proches amis, elle tente de rester digne et de ne pas se laisser submerger par la situation de plus en plus critique. Scott Sigler n'essaie pas de nous la rendre sympathique, car Em n’est pas une personne constante. Elle est complexe et peut paraître désagréable et imbue d'elle-même. Le plus étrange, c’est que je me suis beaucoup attachée à elle dans cet opus, et ses élans, qui auparavant ne m’inspiraient pas confiance, prennent peu à peu tout leur sens. Em est une héroïne comme on n’en fait plus, tout simplement. Elle a un grand cœur, même si elle peine à l’exprimer, et elle est indécise et pas infaillible. Contrairement au premier tome, elle se remet régulièrement en question, commence à douter d'elle, de ses capacités et de sa place de leader.
Sa position est plus instable qu’on ne le croit dans Alight. On est aux premières loges pour découvrir la dynamique de groupe. Pour Em qui est aux commandes de tout ce petit monde, les choses se compliquent. Entre les mutineries, le danger du dehors, la menace invisible des Adultes et la survie pure et dure… Rien n'est rose sur Omeyocan et l’équilibre du groupe est sans cesse en péril. Comment garder en vie trois cents enfants et adolescents ? Em n’a pas terminé de cogiter à ce sujet…
Concernant les autres personnages, j’ai beaucoup aimé Bishop (ses airs de grand colosse timide sont parfaitement attendrissants) ainsi que Spingate. Par contre, j’ai eu un énorme problème avec Aramowski.
Aramowski... le simple fait qu'il soit là et qu'il ouvre la bouche me donnait envie de lui arracher la langue. Ce personnage est tout bonnement insupportable ! À chaque fois qu'il intervenait dans l'histoire, je mettais au point tous les sévices qu'il serait bon de lui faire subir. Au lieu de contribuer à la survie du groupe, il engendre de nouveaux problèmes et rend la situation plus corsée de jour en jour. Le pire, c'est qu'il s'en gargarise et invoque sa religion, toujours sa religion.
La palette de personnalités n'est pas là par hasard. Chaque personnage représente un mode de pensée, un rouage de notre communauté. Le groupe mené par Em est une microsociété qui cherche à se construire, à s'établir et à se défendre. On y trouve des frictions, des insurrections et des idées qui divergent les unes des autres. Le travail de Scott Sigler est impressionnant, sur ce coup-là.
En résumé, Alight est une suite bluffante qui a frôlé le coup de cœur de très près. Malgré un début un peu trop lent à mon goût, ce roman présente des qualités très appréciables. Les amitiés se nouent et se dénouent, les interrogations se pressent sur nos lèvres, et Scott Sigler ne laisse absolument rien filtrer, pour notre plus grande frustration. Au niveau de l’intrigue, on a affaire à un véritable page-turner, et le côté humain n’est pas en reste non plus. Vous aurez sans doute envie de pleurer, d’assassiner et torturer quelques personnages au passage… mais vous aurez surtout une envie folle de découvrir le troisième et dernier opus de The Generations.
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Je remercie infiniment les éditions Lumen pour leur confiance.
« Aujourd’hui, nous ne sommes ni des Sauterels, ni des hommes. Nous sommes le peuple d’Omeyocan et nous nous battrons ensemble jusqu’au bout. »
Depuis près d’un an, Em et les siens œuvrent main dans la main avec leurs anciens ennemis, les Sauterels, pour faire d’Omeyocan un monde meilleur, le leur. Mais la tâche est loin d’être de tout repos et les menaces qui planent sur eux s’accumulent. À commencer par ces trois immenses appareils qui se rapprochent dangereusement de leurs terres et semblent nourrir des intentions bien peu pacifiques à leur encontre… Sur le pied de guerre, Em et ses |
camarades scrutent le ciel, prêts à défendre leur territoire, mais le danger pourrait tout aussi bien venir des profondeurs… Réfugiés dans d’anciens tunnels, certains rebelles passent à l’attaque, bien décidés à mettre fin à l’alliance passée entre leurs compatriotes et les hommes.
Alors que les siens sont cernés de toutes parts et que les périls se multiplient, la jeune chef s’interroge. Pourquoi tant de peuples différents font-ils route vers Omeyocan ? La réponse à cette question pourrait bien leur être vitale, d’autant qu’une étrange épidémie de violence se répand et commence à créer des tensions au sein même de la population.
Et si Aramovski, l’ancien rival d’Em, avait raison ? Et si le Dieu du Sang existait vraiment… Oubliez toutes vos certitudes ! Scott Sigler conclut sa trilogie sans nous laisser aucun répit et nous emmène, entre ciel et terre, à la recherche de la dernière pièce manquante du puzzle.
Alors que les siens sont cernés de toutes parts et que les périls se multiplient, la jeune chef s’interroge. Pourquoi tant de peuples différents font-ils route vers Omeyocan ? La réponse à cette question pourrait bien leur être vitale, d’autant qu’une étrange épidémie de violence se répand et commence à créer des tensions au sein même de la population.
Et si Aramovski, l’ancien rival d’Em, avait raison ? Et si le Dieu du Sang existait vraiment… Oubliez toutes vos certitudes ! Scott Sigler conclut sa trilogie sans nous laisser aucun répit et nous emmène, entre ciel et terre, à la recherche de la dernière pièce manquante du puzzle.
The Generations a cette particularité de ne ressembler à aucune autre saga du genre. Le tome 1 m’avait laissé avec une étrange impression. Le huis clos angoissant m’avait pris en tenaille tout le long, à tel point que j’avais été incapable de m’en détacher. J’en avais pris plein les yeux avec le 2e opus, appréciant tout particulièrement la manière dont s’érigeait la microsociété créée par Em. L’auteur savait jouer sur tous les fronts, nous guidant de surprise en surprise en misant sur notre crédulité. Un travail de génie, en somme ! Je ne cache pas que la barre était très haute et j’attendais énormément de cet ultime opus. Verdict ? Je n’ai pas été déçue. Je désirais quelque chose de bien particulier avec cette lecture, je suis ressortie avec plus… beaucoup plus que ce que j’étais venue chercher !
Em doit faire face à de nouvelles menaces, de nouveaux dangers. Alors qu’elle fait tout son possible pour tenir les Sauterels rebelles à l’écart et maintenir une paix durable avec les autochtones d’Omeyocan, de nombreux rebondissements mettent le fragile équilibre de son peuple à rude épreuve. Une guerre sans merci est à leur porte et les mystères de toutes les civilisations sont sur le point d’éclater.
De bien des façons, The Generations me fait penser à Red Rising, une de mes sagas préférées. L’intrigue n’a rien en commun, mais le mode de construction est sensiblement le même. Scott Sigler et Pierce Brown ont ce don étonnant de créer un univers poussé à l’extrême et de nous y entraîner sans le moindre mal. The Generations, c’est de la littérature Young-Adult comme j’en attends. C’est une histoire puissante, qui peut se faire tour à tour traitre et cruelle. Tout au long de ma lecture, mon cœur a fait des loopings et des cabrioles, je suis passée par un imbroglio de sentiments intenses. C’est une certitude : Scott Sigler maîtrise ce que l’on appelle l’ascenseur émotionnel !
Pourtant, j’ai eu un peu peur en début de lecture. L’histoire commence assez lentement, le temps que l’on se remémore les événements précédents, et il m’a bien fallu une centaine de pages avant de reprendre mes marques et en tirer un réel plaisir. Une fois cette étape passée, j’ai tout oublié autour de moi. J’en ai oublié de manger. De dormir. Tout ce qui m’importait, c’était de percer les mystères qui entouraient cette fabuleuse saga.
Et des mystères, il faut dire que l’auteur en gardait beaucoup sous le coude. J’en ai eu des palpitations tant les émotions devenaient fortes. J’avais l’impression de me retrouver au cœur du bouquet final d’un feu d’artifice. Les vérités explosent de tout côté, à tel point qu’on ne sait plus où donner de la tête. Scott Sigler est parvenu à me prendre dans ses filets, c’était infernal.
Ce qui fait de Alone une si grande réussite, c’est également le panel de personnages qui nous est offert. Ils sont tout simplement vrais. Concrets. Tangibles. Presque vivants. L’auteur leur impose le pire, il les oblige à prendre des décisions lourdes de conséquences qui ont bien souvent un effet domino tout bonnement diabolique. Leurs personnalités sont extrêmement fouillées et approfondies, et c’est tout ce que j’aime.
En résumé, ce troisième tome de The Generations n’aurait pas pu mieux conclure cette saga magistrale. Scott Sigler m’a retourné le cerveau avec ces aventures qui sortent de l’ordinaire. Si ce n’est pas un coup de cœur, c’est néanmoins un roman coup de poing qui m’a fait voir trente-six chandelles et m’a propulsée dans un méli-mélo d’émotions, où l’art de la guerre côtoie assidûment les mystères de l’univers.
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REMERCIEMENTS
Un grand merci à l'équipe Lumen de m'avoir permis de lire cet ultime opus !
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