June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Originaire des quartiers pauvres, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. Issus de deux mondes complètement opposés, June et Day n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June va le traquer... Mais est-elle prête à découvrir la vérité ?
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J’aime les romans d’anticipation, alors je n’ai pas hésité longtemps avant de me plonger dans cet univers. Legend est un livre qui se lit relativement vite, tant le style est fluide et les événements s’enchaînent naturellement. J’ai passé un agréable moment.
J’ai tout de suite été attirée par la couverture et ses nuances dorées. Ce livre est très intrigant rien que par la simplicité de l’illustration. En revanche, même après lecture de ce premier tome, je ne m’explique toujours pas le titre (si quelqu’un a une réponse à ce sujet, je suis preneuse).
C’est l’histoire de deux jeunes gens, issus du même monde, mais vivant d’une façon radicalement opposée. D’abord il y a Day, un Robin des Bois des temps modernes, qui vit en marge de la société et qui vole pour vivre et faire vivre sa famille. Il est activement recherché par la République, car considéré comme le plus grand criminel de son temps. Ensuite, nous découvrons June, une jeune fille téméraire au caractère bien trempé. Elle sert la République avec déférence (tout comme son grand-frère) et est considérée comme un prodigue, un petit génie. Elle est donc amenée à faire de grandes choses, et ses résultats le prouvent, car elle est indéniablement la meilleure de toutes les recrues. Mais un jour, par un malheureux concours de circonstances, Day et June vont devoir s’affronter. Et si Day ne le sait pas encore, June pourrait vraiment être la raison de sa perte !
Legend est un livre qui commence lentement et l’histoire s’installe de façon assez classique. J’ai déjà vu des mondes similaires en dystopie. L’auteur nous dévoile un univers construit sur les cendres des États-Unis, où le corps militaire contrôle tout et tout le monde. Les privilégiés ne côtoient pas les pauvres s’amassant dans des bidonvilles, pauvres étant rongés par un virus qui les affaiblit et les tue jour après jour.
Souvent, en dystopie, j’ai tendance à vite me rebuffer face aux sociétés futuristes qui sont abordées. Et si au début ça n’était pas tellement flagrant, j’ai vraiment senti cette colère et ce sentiment d’injustice m’envahir vers la fin du roman. Car oui, la République est horrible et la liberté n’est qu’une vague idée qui n’existe pas vraiment. Les militaires endoctrinent et intriguent pour arriver à leurs fins.
Ce qui m’a vraiment plu dans ce roman, c’est la psychologie des personnages. Ils sont très émouvants à leur façon. Alors oui, aux premiers abords, June peut paraître agaçante et très haut perchée. Mais elle apprend tous les jours et derrière sa pseudo confiance en elle, il y a une vraie fragilité, une vulnérabilité qui la rend plus humaine. Toute sa vie, on l’a formatée pour qu’elle devienne une soldate de la République, et portée par son devoir, elle est prête à tout. Day va lui faire confiance, sans savoir qu’il est la cible de la jeune fille. C’est un garçon qui a un coeur énorme et qui ne manque pas de courage. La relation entre eux va se tisser d’une façon simple, car ces deux-là seront très rapidement attirés l’un par l’autre.
Si j’ai beaucoup aimé ces deux héros, j’ai par contre trouvé que l’âge ne collait pas du tout avec l’attitude. Même s’ils gravitent dans un monde de grands, ils se comportent de façon trop adulte et trop réfléchie, alors qu’ils ne sont âgés que de 15 ans. L’auteur n’aurait rien perdu à leur donner 3 ou 4 ans de plus, bien au contraire.
Les autres personnages sont très chouettes aussi. Metias, le frère de June, m’a tout de suite intriguée. J’ai trouvé son comportement très serein, proche de la sagesse. Tess est également une bonne surprise, tant pour son dévouement que sa bonté d’âme. D’autres personnes n’ont pas remporté mon suffrage, et je parle surtout du meilleur ami de Metias qui me sortait littéralement par les trous de nez !
La fin est addictive à souhait. Les révélations éclatent au grand jour et c’est à cet instant-là que j’ai eu du mal à décrocher de ma lecture. L’auteur a tout gardé pour le grand final, et même si j’ai la tête pleine de questions, une partie de ma curiosité a été assouvie, et dans les règles !
En résumé, je dirais que Legend est une histoire plaisante, même si elle ne transcende pas le genre. Les personnages sont attachants et humains, et ne nous laissent pas indifférents. Le style est fluide et l’intrigue riche en rebondissements ; tout ça nous permet de tourner les pages sans penser au temps qui passe. |
REMERCIEMENTS
Je remercie la maison d’édition pour cet envoi en service presse.