35 CANDIDATES. 1 COURONNE. LA COMPÉTITION DE LEUR VIE.
Trois cent ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illea, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne. Elles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette |
TOUT JEU COMPORTE DES RÈGLES, ET LES RÈGLES SONT FAITES POUR ÊTRE TRANSGRESSÉES.
La Sélection est un livre que je lorgnais depuis quelques temps. J'ai attendu d'avoir ma liseuse pour sauter le pas, et il a rendu mon voyage en train très (trop) court. Je ne vais pas faire de mystère, j'ai adoré ma lecture.
Dès les premières pages, j'ai senti une certaines ressemblance avec "Hunger Games". Beaucoup de livres de dystopie ont recours à ces espèces de castes qui représentent une toute nouvelle société, construite sur les cendres de ce que nous connaissons à l'heure actuelle. Ça ne m'a pas plus dérangé que ça, même si j'aurais aimé en apprendre plus encore sur ce monde moderne et totalement rebâti.
Nous suivons America, jeune fille issue de la caste des Cinq, qui vit une idylle auprès d'Aspen, un jeune homme qu'elle rêve d'épouser. Mais voilà, la mère d'America aspire à un grand avenir pour sa fille (plus grand qu'un mariage avec un simple Sept), et lorsque l'évènement tant attendu de la Sélection ouvre ses portes à toutes les jeunes filles d'Illéa, la mère d'America la pousse à s'inscrire. Contre toute attente, Aspen aussi, et la jeune fille est contrainte d'obéir, pensant passer à la trappe sachant que les demoiselles cherchant à faire partie de la famille royale sont très nombreuses.
Car oui, la Sélection consiste à présenter trente-cinq candidates tirées au sort au palais royal. Seule l'une d'entre-elle sera choisie par le prince Maxon afin de devenir sa femme. Toutes les filles d'Illéa se pâment d'être un jour reine, sauf America qui n'aspire qu'à une vie simple aux côtés de son premier amour.
Contre toute attente, la jeune fille fait partie des sélectionnées, et la mort dans l'âme, elle se rend au palais royal pour participer à cet évènement de télé-réalité suivi par des milliers de citoyens. Alors qu'elle s'attendait à être éliminée très rapidement, America prend conscience que Maxon n'est pas le prince guindé et ennuyeux qu'il laissait penser, et qu'au contraire, elle apprécie de plus en plus sa compagnie.
Voilà, je ne spoilerai pas davantage.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'America. Elle est vive, intelligente et arbore un caractère bien trempé. J'ai parfois souri face à certaines de ses répliques, et je l'ai trouvée très authentique, avec un coeur de femme fragile. Elle ne se laisse pas envahir par la haine et la compétition presque palpable que se portent les candidates entre-elles, et reste elle-même du début à la fin. Je me suis beaucoup retrouvée dans ce personnage un peu fougueux, et j'ai adoré suivre ses échanges avec Maxon. D'ailleurs, ce dernier est un jeune homme touchant, un peu timide mais très galant, avec des manières. Il semble être un garçon avec un grand coeur et une forte sensibilité. Il est peut-être le protagoniste le plus sincère, dans l'histoire. Leurs petits dialogues dans sa chambre ou dans le petit jardin m'ont totalement séduits, et j'ai été heureuse d'apprendre que ce cher Aspen était passé à la trappe (oui, les personnages qui retournent leur veste à la vitesse de l'éclair me plaisent moyen).
Ce premier tome avait des allures de Bachelor, et ça a mis à mal mon côté "féministe", même si America n'entrait pas d'emblée dans la compétition pour arracher un bout de Maxon à ses concurrentes.
Le principe qui consiste à faire que trente-cinq pies jacasses se battent pour un mec plein aux as m'a un peu dérangé, je l'avoue. J'ai moi-même un amour-propre très exacerbé, et je trouve ça un peu... rabaissant pour les femmes.
Si America était arrivée au palais avec des envies de gagner, je l'aurais sûrement moins appréciée. Qu'elle soit persuadée de ne pas remporter sa place au palais et qu'elle soit déterminée à n'offrir que son amitié à Maxon m'a plu. Elle n'attendait pas grand chose de la Sélection, sans se douter qu'elle pouvait trouver l'amour au travers de cette compétition.
L'histoire est belle, bien rythmée et peut-être même un peu trop courte. J'étais déçue d'avoir déjà terminé le tome un, et je n'avais qu'une hâte : lire la suite.
La plume est très fine et fluide. Tous les éléments sont décrits avec brio. L'auteur a su mettre en avant nos valeurs de la vie quotidienne à travers divers personnages, tous très différents les uns des autres. Les transitions sont douces, les rares scènes d'action sont bien mises en avant. Bref, j'ai été transportée du début à la fin.
La Sélection de 35 candidates s'est réduite comme peau de chagrin, et désormais l'Élite restante n'est plus composée que de 6 prétendantes. L'enjeu pour ces jeunes filles ? Convaincre le Prince Maxon, le Roi et la Reine ses parents, qu'elles sont les mieux à même de monter sur le trône d'Illéa, cette petite monarchie régie par un strict système de castes et déchirée par deux factions de rebelles qui veulent la faire tomber.
Pour America Singer, la donne est encore plus compliquée : ses sentiments pour Maxon viennent se heurter à son amour d'enfance pour Aspen, garde royal qui hante les couloirs |
J'ai enchaîné le tome 2 directement après le tome 1. Contre toute attente, ce n'est pas un coup de coeur. C'était bien parti pour le devenir, j'ai été tout autant prise dans l'histoire, je l'ai encore lu en une fois, c'est dire ! Mais certaines choses m'ont chiffonnées. L'histoire en elle-même est toujours aussi intéressante, mais les évènements qui en ont découlé m'ont fortement refroidis.
Le premier tome avait des airs de conte de fée. Une jeune fille issue d'un milieu modeste qui se retrouve propulsée dans un monde de richesse et d'opulence, qui tombe doucement amoureuse d'un homme galant et soucieux de son bien être, c'est génial. J'aurais dû me douter que ça ne pouvait pas durer.
Pour résumer, nous retrouvons les Sélectionnées, mais cette fois-ci au nombre de six. Six, c'est rien du tout. Du coup, on apprend un peu plus à connaître les autres candidates, notamment Kriss et Céleste qui sont les rivales numéro un d'America.
Ce tome 2 est placé sous le sceau de la tension, du doute et des retournements de situation. Les personnages que je croyais connaître m'étonnent, d'autres restent assez fidèles à eux-même. J'entends par là Aspen qui poursuit America de ses assiduités, alors qu'il n'avait pas hésité à la pousser à s'inscrire. La pauvre America ne sait plus trop où donner de la tête, entre son amour naissant pour Maxon et les réminiscences de ses sentiments pour Aspen. Son côté un peu "je profite des deux garçons" m'a dérangé. D'un côté elle se montre éprise de Maxon, de l'autre elle n'hésite pas à passer des moments tendres et privilégiés avec Aspen.
Les girouettes, je n'aime pas trop ça.
En parlant de girouette, Maxon a prouvé qu'il avait la même faiblesse que beaucoup d'hommes. Être entourés de jolies filles plantureuses à de quoi faire tourner la tête, et lorsqu'America le surprend dans les bras d'une autre, pas une seule fois il ne pense à se remettre en question. Sa façon de la remettre à sa place en faisant passer son écart pour une chose normale m'a profondément déçue. Je le croyais honnête avec elle, alors qu'il n'hésite pas à prendre du bon temps ailleurs. D'ailleurs je n'ai pas compris la réaction d'America. Au lieu de se rebiffer et de tout plaquer (oui, désolée, pour le coup Maxon n'en vaut vraiment pas la peine), elle se met en tête de se battre pour lui. Pour moi, un mec comme ça ne mérite pas qu'on se démène.
Bref, je vais arrêter sur ce sujet épineux, car ça m'a remonté. Qu'un livre ait autant d'impact sur moi, c'est rare. Ça montre que je suis vraiment à fond dans l'histoire.
En dehors de ça, le scoop de Marlee m'a laissé sur les fesses. Je me doutais qu'elle cachait quelque chose, mais j'étais à des lieues d'avoir mis le doigt dessus. Son histoire est touchante et redonne un peu d'espoir. Ce personnage m'a vraiment retourné, je la trouve adorable, cette Marlee.
On en apprend un peu plus sur cette petite monarchie qu'est Illéa et j'ai trouvé ça bien, car l'auteur a élargi l'histoire à autre chose qu'America. On peut ainsi découvrir sur quelles valeurs a été bâtie la principauté, et ce n'est pas vraiment joli. On en vient carrément à haïr Illéa pour ce qu'elle est, comparée aux autres sociétés beaucoup plus laxistes.
Il y a eu quelques scènes avec les rebelles, et bien que l'on n'en sache pas plus à ce sujet, je me prends à croire qu'il ne sont pas si mauvais qu'on le laisse à penser.
Je suis passée par un kaléidoscope de sentiments à travers ce livre. L'auteur a clairement un don pour me mettre les nerfs en pelote. J'ai détesté et aimé ses personnages, cette histoire, ces rebondissements. Ce n'est pas un coup de coeur car le trio amoureux m'a déplu au plus haut point. Je m'attendais à une histoire un peu "coeur mou", comme dans le premier tome, mais mes certitudes et mon côté "princesse et poney" a volé en éclat.
Marlee est pour moi l'un des personnages les plus authentiques. Je les trouvé vraiment touchante, elle ajoutait une touche de fraicheur dans le récit. Et ce que la famille royale lui a fait subir était... horrible. D'ailleurs en parlant de la famille royale, le roi me sort par les yeux. Son côté fourbe, calculateur et cruel oblige le lecteur à éprouver une forte animosité à son égard. C'est à se demander ce que le reine si prévenante et douce, peut bien lui trouver.
Les personnages de manière générale, sont tous très forts, et ils apportent un panel de ressentis divers à la lecture. Certains ne changent pas, égaux à eux-même, d'autres tels que Kriss se dévoilent et surprennent.
Une plume toujours aussi agréable et dépaysante. L'auteur parvient à faire passer des émotions avec une facilité incroyable. Car finalement, le style n'est pas très complexe et reste très simple. Pourtant, il m'a touché droit au coeur, ce qui n'est pas courant.
En résumé, ce n'était pas un coup de coeur. Mes idéaux ont été balayés, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être prise dans cette spirale de sentiments. Un livre fort, avec beaucoup de messages et de valeurs à faire passer.
Il est dur d'attendre la sortie du troisième tome afin de connaître le dénouement. Mais je serais la première acheteuse. |
Une seule candidate sera couronnée...
L'ultime volet très attendu de la trilogie de Kiera Cass, best-seller en France et à l'étranger! La Sélection a bouleversé la vie de trente-cinq jeunes filles à tout jamais. Pour les quatre encore en lice au Palais, les amitiés qu'elles ont nouées, les rivalités qui les opposent et les dangers qu'elles ont dû affronter vont les lier pour le restant de leurs jours. Car l'heure est désormais venue de désigner l'heureuse élue... America n'a jamais osé rêver être si près de la couronne, ni du coeur du prince Maxon. Mais, à mesure que la compétition approche de son |
Ce livre, j'ai longuement patienté avant sa sortie. Pré-commandé depuis... deux mois, je crois, je n'attendais qu'une chose : qu'il arrive enfin dans ma boite aux lettres. Lorsque je l'ai reçu, toutes mes lectures en cours s'en sont trouvées interrompues, car il y avait urgence. Je VOULAIS connaître le fin mot de cette compétition haletante, riche en coups bas et en émotions. Autant vous dire qu'il a rapidement été englouti, et a fait l'objet de nombreuses réactions lors de ma lecture commune avec Karo.
Au sein de la Sélection, il n'en reste plus que quatre ! Quatre jeunes femmes pleines d'atouts et de charmes qui se disputent la couronne et le coeur de Maxon. America, un peu dépassée par la tournure que prennent les événements, a vu Maxon se détourner d'elle, au profit d'autres demoiselles plus convaincantes. Tiraillée entre son amour et sa fierté, elle sort le grand jeu, dans l'espoir d'attirer l'attention du jeune homme et de mériter une place dans sa vie.
À côté de ça, elle doit supporter la cruauté perpétuelle du roi qui ne fait que la mettre au défi de lui prouver sa loyauté. Viennent se rajouter des événements bouleversants qui l'obligeront à se montrer forte, alors que Maxon se montre toujours plus indécis.
Il n'y a pas grand chose à dire concernant l'histoire, puisqu'il s'agit de la suite et fin de la saga. L'histoire est toujours très mièvre et dégoulinante de bons sentiments, mais je dois dire qu'encore une fois, je me suis prise au jeu de cette Sélection.
Point important : la population et les rebelles tiennent une bonne place dans l'intrigue. On entraperçoit une dimension politique dans ce dernier tome qui manquait dans les autres. America intrigue et se démène pour sauver Illéa, quitte à se mettre en danger pour cela. Car le peuple va mal, étouffé et opprimé par Clarkson, le roi tyrannique de ses dames. La rébellion est en marche, et rien ne semble pouvoir arrêter le processus.
On est très vite happé dans les chapitres qui défilent à grande vitesse. Les scènes sont empruntes de gravité, mais certaines se montrent surprenantes et j'avoue avoir esquissé plus d'un sourire en lisant les moments que passait America avec les autres concurrentes. Car contre toute attente, le moment est bientôt venu pour Maxon d'arrêter son choix, et les langues commencent à se délier tandis que les rancoeurs s'apaisent.
Bien sûr, il y a des couacs. Ce qui m'a empêché d'accorder un coup de foudre à ce livre que j'ai pourtant adoré. La fin m'a beaucoup déçue. Les scènes finales présageaient quelque chose d'époustouflant et de jouissif, à la place, ça m'a laissé un arrière goût de potentiel inexploité. L'auteur exacerbe nos sentiments à tel point que, le dénouement arrivé, on se retrouve avec des scènes juste "racontées" et pas vécues par le lecteur, alors que l'on rêvait depuis deux tomes d'assister au moment en question (ceux qui auront lu le livre sauront de quoi je parle). C'était trop facile, l'avenir d'Illéa est plié en deux coups de cuillère à pot, alors que ça promettait d'être plus poussé et exploité. Vraiment dommage, donc.
Je suis un peu confuse, car parmi les candidates, celles que je ne pouvais pas piffrer me sont apparues attachantes et amusantes, tandis que celles que j'aimais bien à l'origine... bah j'avais envie de leur tordre le cou. La fin approche, et donc les caractères ressortent, certaines montrent leur vrai visage et pour une dont je tairai le nom, c'est une excellente surprise.
Malheureusement, je croyais qu'on en avait terminé avec Maxon-le-tombeur, Maxon-le-beau-parleur, sachez qu'il n'en est rien. Certains moments qui le mettaient en scène m'ont vraiment énervé. Il n'a pas du tout évolué, est resté égal à lui-même. Il garde certaines filles sous le coude, juste "au cas où" et je trouve ça dégoûtant. Le pire du pire, c'est qu'America n'ose pas trop se rebiffer de son comportement de goujat et passe l'éponge sur toutes les belles paroles qu'il sert à... Kriss, par exemple.
Sans parler du fait qu'il redevient subitement un petit garçon fautif devant son père. La queue entre les jambes, il ne moufte même pas lorsqu'America est limite insultée devant lui. Non seulement il est dragueur et infidèle, mais en plus il est lâche. Bref, je n'avais même plus envie de le voir avec America, car pour moi il ne la mérite pas du tout.
Aspen a été la bonne surprise de ce troisième opus. Insupportable dans le tome 2, il se montre plus discret et bienveillant ici. Sa relation avec America qui était limite malsaine auparavant, m'a beaucoup plue et je me suis prise d'affection pour lui (quand je vous disais que certains personnages pouvait nous surprendre).
En résumé, je reste triste de quitter ces personnages après une si belle aventure. Mais en même temps, c'est une bonne histoire que je ne regrette pas d'avoir lu. Mon côté un peu fleur bleue s'est trouvé piétiné, mais ça ne m'a pas empêché de trouver l'héroïne forte et attachante à sa façon. Si vous aimez les romances mêlées à la dystopie, alors jetez-vous sur cette saga !
|
VOIR AUSSI LES CHRONIQUES DE
LECTUREAVIE
LIRE UNE PASSION
PLUMES DE RÊVE
UNE ENVOLÉE DE PASSIONS
35 CANDIDATS. 1 PRINCESSE. UNE NOUVELLE SÉLECTION.
Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection. À dix-huit ans, la Princesse Eadlyn se sent prête à devenir reine. Elle l'est beaucoup moins à trouver un mari, au point que cette idée ne l'a même jamais effleurée. Quand elle consent finalement à ce que ses parents lui organisent |
Un nouveau tome que j’attendais avec beaucoup d’impatience, en particulier pour retrouver la fougueuse America ! Je fais partie de ceux qui estimaient qu’une suite n’était pas nécessaire, même si j’affectionne énormément cet univers et que l’idée de revivre une Sélection me plaisait. Mon verdict ? Je maintiens qu’on aurait pu se passer d’une suite, même si j’ai passé un bon moment et que j’ai dévoré ce livre en à peine deux jours.
Nous retrouvons America et Maxon, si ce n’est que deux décennies sont passées et qu’ils ont eu quatre enfants : Eadlyn, Osten, Kaden et Ahren. Eadlyn est la seule fille de la fratrie, et la première née. Ce qui signifie qu’elle est amenée à succéder son père dans ses fonctions.
Même si le système des castes s’est effondré, il est difficile pour Iléa de faire table rase du passé et des soulèvements se préparent. Pour calmer le mécontentement de leur peuple, le couple royal a alors une idée… pourquoi ne pas leur offrir une nouvelle Sélection ? Pour Eadlyn, il en est hors de question de participer à cette mascarade, malheureusement, elle n’a pas le choix et va devoir accueillir 35 jeunes hommes au palais, même si l’envie de se marier ne fait pas partie de ses priorités.
J’étais très impatiente de retourner à Iléa. On retrouve notre couple favori avec un petit coup de vieux, cependant. Maxon croule sous les responsabilités, et America le soutient comme elle peut. Seulement là où j’ai été un peu désarçonnée, c’est en voyant cette nouvelle attitude dont ils faisaient preuve. America a toujours été caractérielle et forte. Ici, je ne la reconnaissais plus, elle s’est totalement assagie. Pour Maxon, ça ne m’a pas autant frappé. Malgré tout, j’aime ces personnages et c’était un plaisir de voir ce qu’ils sont devenus.
Et là, la question que je me suis posée tout le long de ma lecture, c’est comment ils ont pu engendrer une personne comme Eadlyn ? Autant Osten, Ahren et Kaden sont des fils adorables et attachants, autant je ne m’explique pas qu’ils aient pu élever Eadlyn de cette manière.
Je pense que Kiera Cass a choisi volontairement une héroïne détestable pour mieux nous la faire aimer par la suite. Mais je vous assure… j’ai vraiment essayé de l’aimer, de m’attacher, de la comprendre… C’était impossible. Et je crois que j’ai rarement lu un livre où le héros m’insupporte à ce point. Car Eadlyn est une personne égocentrique, hautaine et méprisante. Certes, elle prend son rôle de future reine très à coeur, mais n’a cure d’écraser froidement certaines personnes au passage. Elle pense être adulée par son peuple, mais elle est tellement enfermée dans sa petite bulle de rêves qu’en sortant au-dehors, elle prend conscience du mécontentement ambiant. Ses états d’âme m’ont laissée imperturbable, je ne me suis pas sentie proche d’elle et son attitude vis-à-vis des prétendants… Wouah ! J’étais vraiment scotchée, et pas dans le bon sens du terme. Je pourrais vous en parler pendant encore des lustres, mais le tableau que j’en brosserais risque d’être plus que négatif. On sent que c’est un personnage profond, complexe et multifacettes, mais il n’empêche qu’à certains moments, je l’ai trouvée plus que mauvaise.
C’était un pari très risqué de la part de l’auteur. Et pour moi ce personnage a été trop poussé à l’extrême. On peut faire en sorte qu’elle soit agaçante pour ensuite le voir évoluer et apprendre de ses erreurs… Je pense pouvoir affectionner un personnage comme ça. Mais ici, c’était vraiment too much. À tel point que je lui souhaitais le pire tout au long de ma lecture, c’est dire ! Malgré ça, j’ai bon espoir de la trouver moins insupportable dans le tome suivant, car la fin semble avoir eu l’effet d’un électrochoc sur elle. Une fin qui, je le précise, m’a énormément plu (je me suis délectée en lisant la lettre d’Ahren adressée à Eadlyn).
Les autres personnages sont – en comparaison – des êtres parfaitement délicieux. J’ai déjà mes petites préférences pour les prétendants (Kile, Henry et Erik !), même si je ne me suis pas sentie à fond comme dans les trois premiers tomes. Car pour moi, Eadlyn ne mérite aucun de ces garçons, du coup qu’elle choisisse l’un ou l’autre… eh bien, ça ne me fait ni chaud ni froid.
Bon, n’allez pas croire que j’ai détesté ce livre parce que c’est faux. Je suis un peu mitigée, mais il ne faut pas oublier que je l’ai dévoré en deux jours, ce qui signifie qu’il y a bien un “petit quelque chose” qui fait qu’on ne parvient pas à le lâcher. Car oui, tous les ingrédients sont là pour nous donner envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Des ingrédients que l’on retrouve dans les romans précédents et qui nous tiennent en haleine. On découvre la Sélection sous un point de vue différent. L’auteur nous embarque de l’autre côté du miroir et c’est franchement intéressant. On se rend compte que du côté de la famille royale, ce n’est pas toujours tout rose, bien au contraire.
C’est un roman qui reste frais et dépaysant. Ce n’était certainement pas utile de repartir sur une nouvelle histoire après les trois premiers tomes (qui se suffisaient très bien), mais je compte poursuivre avec les opus suivants, car j’ai tout de même envie de connaître la suite.
En résumé, L’Héritière est pour moi le tome de trop. Une suite pas vraiment nécessaire, même si j’ai pris plaisir à retrouver cet univers et ces personnages que j’affectionnais. Découvrir les coulisses d’une nouvelle Sélection, c’était très excitant ! Malheureusement, je déplore une héroïne difficile à apprécier qui entache un petit peu l’idée que je me faisais de la fille de Maxon et America.
|
Il ne doit en rester qu'un.
Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection. Sa mère à l'article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l'amour et du pouvoir, détestée par une partie de l'opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants. |
Le tome 4 de La Sélection n’avait pas su me séduire, mais je ne me voyais pas arrêter la série en si bon chemin alors qu’il ne me restait plus qu’un dernier tome à lire. Il s’est passé deux ans et je dois avouer que je ne m’attendais… à rien. Je savais que Kiera Cass avait fait une erreur en poursuivant la saga après une trilogie haute en couleur, de fait, je ne me faisais guère d’illusions concernant la suite et fin des aventures d’Eadlyn. Résultat : pas de surprise, La couronne est un flop complet.
Nous retrouvons Eadlyn en prise avec une situation compliquée. Son jumeau est parti en France pour épouser la femme qu’il aime, lui laissant une lettre des plus acides, America est toujours dans un état critique après son attaque et Maxon se révèle incapable de remplir ses fonctions de roi. Eadlyn est seule pour faire face et rendre des comptes à un peuple qui n’a aucune confiance en elle. Sans parler de la Sélection qui se poursuit. Il lui faut faire un choix et il ne lui reste plus beaucoup de prétendants.
Ça me fend le cœur d’écrire une chronique aussi négative, parce que La Sélection est une série que j’affectionne beaucoup à la base. C’est elle qui m’a poussée à ouvrir mon blog, car j’avais envie de partager mes impressions et en parler avec des lecteurs qui avaient ressenti le même bouleversement que moi. Seulement, on est loin de l’effervescence du début. J’ai perdu toutes mes illusions avec L’héritière et j’ai définitivement abandonné l’idée de finir en beauté avec La couronne.
Pourtant, ça aurait pu fonctionner en sachant que j’ai toujours eu un faible pour la plume simple et fluide de Kiera Cass. Mais l’absence d’intrigue solide a eu raison de mon optimisme. On sent les intentions très louables d’Eadlyn, mais tout ce qui gravite autour d’elle est sans réelle consistance, ce qui rend l’histoire d’une banalité affligeante. Le récit finit par en devenir fade, les rebondissements qui arrivent d’on ne sait où m’ont laissée perplexe. Et ne parlons pas des dialogues creux et des personnages dénués de charisme. Je me suis ennuyée durant 336 pages et j’ai eu le sentiment de perdre mon temps. Littéralement.
J’avais déjà dit auparavant que le tome 4 était pour moi le tome de trop. Eh bien avec cet ultime opus, je reste sur mes positions. Kiera Cass aurait mieux fait de s’arrêter à une trilogie, plutôt que de chercher à étirer inutilement une saga qui avait du panache et qui envoyait du lourd. Car ces deux tomes n’apportent rien en substance.
D’autant plus qu’il s’est écoulé deux ans entre ma lecture du tome 4 et celle du tome 5. J’ai à peine pu resituer qui était qui, car je ne gardais aucun souvenir des événements précédents (notamment entre Eadlyn et ses prétendants, c’est dire si c’était pas marquant !).
Si j’ai lu ce tome 5, c’est parce que malgré mon manque croissant d’intérêt pour l’histoire d’Eadlyn, j’avais tout de même envie de ressentir quelques papillons dans le ventre, de la voir trouver l’amour et choisir son potentiel époux. Mais là encore, j’ai complètement déchanté. Les prétendants sont mous, ectoplasmiques et inintéressants. J’ai passé la majorité du livre à m’emmêler les pinceaux et à me demander si j’avais même fait leur connaissance dans le tome précédent. Quant au choix final, il m’a laissée indifférente. Ce qui est pire que tout, je crois.
Arrivée au trois quarts du livre, Kiera Cass nous offre un rebondissement intéressant, mais il est introduit maladroitement et réglé tout aussi gauchement. Ça n’a fait qu’ajouter un peu plus à ma déception déjà cuisante.
J’ai beau me creuser la soupière et dégager les points positifs de cette histoire, mais je n’y arrive pas. La seule chose qui m’a soulagée, c’est d’avoir pu terminer le roman aussi rapidement afin de passer à autre chose. J’ai bien peur que ce dernier tome ne me laisse pas de souvenir impérissable. Je ne retiendrai que les trois premiers tomes qui, à mes yeux, sont de petits bijoux à eux tout seuls.
En résumé, ce dernier tome de la Sélection est d’une triste platitude. On est loin des émotions et de l’addictivité de la trilogie. J’ai failli abandonner ma lecture un nombre incalculable de fois, et j’ai eu le sentiment que Kiera Cass s’était perdue en cours de route. Toujours est-il que je préfère rester sur mon coup de cœur des trois premiers tomes et enfouir au plus profond de mon inconscient le bide de L’héritière et de La couronne.
|
Avant que 35 filles ne soient choisies pour s’affronter lors de la Sélection…
Avant qu’Aspen ne brise le cœur d’America… Il y avait une autre fille dans la vie du Prince Maxon. Ne manquez pas cette nouvelle inédite de Kiera Cass, l’auteur de la série bestseller La Sélection ! Dans Le Prince, nouvelle inédite de Kiera Cass, nous découvrons Maxon Schreave à l’aube de la Sélection proprement dite. Dès qu’il atteint l’âge requis pour que s’enclenche le processus, Maxon se rend compte que son impatience initiale laisse peu à peu place au doute et à une |
Cette petite nouvelle attendait sagement dans ma liseuse depuis presque deux ans, et je me suis dit qu’il était peut-être temps de me pencher dessus, d’autant plus que La Sélection est une saga que je porte dans mon coeur.
Le Prince nous donne un rapide aperçu sur les coulisses de la Sélection, du point de vue de Maxon. C’est un personnage que j’ai apprécié dès le début, mais qui m’a aussi beaucoup déçue par la suite, notamment avec son comportement vis-à-vis de certaines participantes, au détriment d’America. La lecture de cette nouvelle m’aura permis de comprendre que je l’ai jugé un peu trop sévèrement.
L’histoire prend place juste avant les débuts de la Sélection et nous découvrons un Prince Maxon nerveux et soucieux de bien faire. Si la saga en elle-même laisse entrevoir une relation tumultueuse avec son père, tendre avec sa mère, on a une idée beaucoup plus précise sur la question. Il y a également Daphne, la princesse de France, avec qui sa relation semble parfois ambiguë.
Au-delà de ses rapports avec les autres personnages, on a aussi un aperçu de l’envers du décor. Comment sont choisies les Sélectionnées ? Qui tire les ficelles ? Le fond est bien moins reluisant que l’aspect extérieur, il faut dire. Sur ce point-là, c’était aussi très intéressant et ça enrichit notre vision de la Sélection.
Maxon est ici plus palpable, moins mystérieux, mais toujours aussi séduisant. J’ai aimé le fait qu’il ne s’engage pas à la légère, qu’il cherche à contenter tout le monde, sans être trop sûr de lui. Il est souvent rattrapé par ses fonctions et doit sans arrêt contenir les élans qui font de lui un personnage superbe. On peut enfin découvrir ce qu’il pense en voyant les Sélectionnées pour la première fois, et on fait ainsi le rapprochement avec les tomes suivants.
J’ai trouvé cette lecture agréable, mais encore plus lors de sa première rencontre avec America. Il a une façon de la considérer que je n’aurais pas crue possible, et c’était assez comique de comparer les deux versions. C’est pourquoi une fois arrivée à la dernière page, je suis ressortie légèrement frustrée car sans exagérer, Kiera Cass aurait décidé de réécrire tout le tome 1 du point de vue de Maxon, ça ne m’aurait pas dérangé le moins du monde.
En résumé, une petite nouvelle plaisante et bien rythmée. Un Maxon qui se dévoile et partage ses incertitudes. Je me suis rendu compte que je l’avais peut-être jugé trop hâtivement, car en définitive, il est plus complexe que je ne l’avais pensé. Une rencontre avec America passionnante, même si c’était beaucoup trop court pour moi. J’en redemande !
|
|