Zoe vit dans un monde où les mots douleur et guerre n’existent plus. Comme à l’ensemble des membres de la Communauté, on lui a implanté une puce qui la protège de toutes les émotions qui ont mené l’Ancien Monde à sa perte. Jusqu’à ce que cette puce se mette à… glitcher
La jeune fille est bientôt submergée par d’étranges pensées et sentiments : les siens. Rien de plus dangereux dans une société où le moindre dysfonctionnement est passible de mort ! Mais Zoe possède un autre secret qu’elle doit cacher à tout prix : ses glitches ont fait naître en elle un incontrôlable pouvoir de télékinésie. Tandis qu’elle lutte pour |
apprivoiser ce don dévastateur, Zoe rencontre d’autres glitcheurs. Ensemble, ils vont planifier leur fuite. Mais plus Zoe s’éveille à la beauté, à la joie, et surtout à l’amour, plus elle aura à perdre en cas d’échec…
Ce livre prenait un peu la poussière, ces derniers temps. Pourtant, ce mélange entre dystopie et fantastique m'intriguait, mais j'ignore pourquoi, j'ai pris mon temps avant de me lancer dedans. Pourtant, quelle belle lecture ça a été. Je suis restée scotchée à l'histoire du début à la fin !
Glitch, c'est l'histoire d'un monde futuriste qui a été longuement déchiré par les conflits. La surface de la terre est soit disant inhabitable, si bien que les survivants se sont réfugiés dans des villes souterraines, dirigées d'une main de fer, sans possibilité d'échapper aux autorités. Au sein de cet endroit appelé "La Communauté", il n'y a plus ni souffrance, ni guerre. Il a été décrété que toutes ces choses étaient engendrées par les émotions humaines, et au moyen d'une puce électronique implantée dans le cerveau de chaque citoyen, plus aucun sentiment ne vient perturber l'ordre des choses. Les porteurs de puce obéissent au Lien auquel ils sont connectés en permanence et vaquent à leurs occupations, telles des coquilles vides.
Mais en plein coeur de la Communauté, il y a Zoel, alias Zoe. Celle-ci n'est pas comme tout le monde. Elle glitche. C'est à dire que sa propre puce est défaillante, et il arrive que la jeune fille soit déconnectée du Lien et ressente un flot d'émotion, des vagues de sentiments et d'impressions toutes personnelles et intimes. Mais comme tout le monde, Zoe sait que toute anomalie doit être signalée et qu'elle risque gros en cachant son secret. C'est dans la discrétion la plus complète qu'elle s'arrange pour cacher ses glitchs au mieux.
En plus de ces moments singuliers, la jeune fille a développé un pouvoir de télékinésie qu'elle est loin de contrôler, et elle n'est pas sans ignorer que si ça se sait, elle risque une désactivation, ni plus ni moins.
Heureusement, dans tous ce fatras, un jeune homme fait son apparition et la sauve in-extremis, Adrien. Zoe va alors comprendre qu'elle n'est pas seule, et que dans ce monde qui rend les humains équivalents à des robots, d'autres personnes glitchent et cherchent à cacher leurs pouvoirs.
Autant dire que je suis fan de cette ambiance instaurée tout le long du livre. Une espèce de ville souterraine inquiétante, grise et sans saveurs, ça change ! L'impression d'être au milieu d'humains lobotomisés est omniprésente, et on a du mal à savoir comment Zoe et ses amis vont réussir à sauver autant de monde dans un milieu où la technologie est de pointe.
Impossible de rester indifférent devant cette histoire. La découverte des différentes émotions est superbement bien décrite. Zoe apprend au fur et à mesure des sentiments qui nous semblent logiques à nous, mais qui redéfinissent le quotidien de la jeune fille.
Les actions sont très prenantes, mon coeur a eu des ratés à plusieurs reprises tant j'étais à fond dans l'intrigue. Certes, il n'y a pas énormément de mystère, il y a beaucoup de choses qui sont intrinsèquement dévoilées à l'avance, avant même d'arriver au moment des révélations, mais l'histoire en elle-même est un concentré de suspens et d'émotions humaines. C'est dans un monde gris que Zoe découvre la vraie vie, profite des choses simples et savoure ce que nous, humains d'aujourd'hui, avons la chance de côtoyer chaque jour. Le côté fantastique était tout aussi intéressant et rajoutait du peps à l'histoire et aux personnages.
Le triangle amoureux qui se sentait à des kilomètres ne m'a pas dérangé, puisque l'on savait déjà vers qui la jeune fille se tournerait. Ma préférence allait bien entendu vers Adrien qui est le stéréotype de l'homme parfait (même si j'aurais aimé qu'il ait un côté un peu plus sombre, parfois). Sa relation avec Zoe est belle et sans faux semblants. C'est pour cela que je n'ai pas hésité une seule fois en pensant qu'elle choisirait ce dernier.
En revanche Max... Ou là ! L'auteur a choisi de le faire à l'extrême opposé d'Adrien, et disons que c'est réussi. C'est le genre de garçon dont les pulsions hormonales ont été bridées très longtemps. Il a le sang chaud, c'est un impulsif un peu destructeur. Il ne pense qu'à lui, quitte à faire du mal dans son sillage, mais en même temps on a envie qu'il s'en sorte, ce qui est assez contradictoire. J'ai surtout eu l'impression de me retrouver face à un enfant un peu récalcitrant, pas en face d'un amant potentiel pour Zoe.
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Zoe est enfin libre. Elle a échappé à sa condition d'esclave au sein de la Communauté en se déconnectant du Lien qui contrôlait les moindres de ses pensées et émotions. Elle a surtout échappé aux griffes de la sinistre Chancelière qui voulait sa mort. Mais cette liberté est bien loin de rimer avec sérénité...
Zoe et Adrien se cachent désormais à la Fondation, une académie préparant les jeunes glitchers à grossir les rangs de la Résistance. Ensemble, Zoe et son équipe de combattants aux pouvoirs surhumains vont risquer leur vie pour tenter d'affranchir les membres de la Communauté du terrible contrôle mental exercé par la Chancellerie. Mais à chaque |
menace écartée, un nouvel obstacle se dresse. Et Adrien, tourmenté par ses visions du futur, a peu à peu tendance à s'éloigner de Zoe et à se réfugier dans le silence. Ce qui rend la défaite finale de plus en plus inéluctable. Pire encore, alors que l'équipe de Zoe se bat contre des ennemis toujours plus nombreux, méfiance et trahisons lui font craindre que le plus grand danger se cache au coeur même de la Fondation...
Ayant adoré le premier opus, je me faisais violence depuis un moment pour ne pas commencer ce deuxième tome. En ce mois de Novembre, je n’ai pas pu résister : je me suis ruée dessus. Cruelle déception, ce livre n’a pas du tout été à la hauteur. Malgré de nombreux points forts, il s’éloigne considérablement du coup de coeur que j’avais espéré.
Nous retrouvons Zoe dans sa lutte contre le courroux de la Chancelière. Elle découvre enfin la résistance dans toute sa splendeur, doit s’adapter et faire connaissance avec d’autres glitchers. Une ombre au tableau demeure et persiste : son pouvoir grandit mais deviens de plus en plus incontrôlable. Il la rend très instable et menace même ses alliés dans les moments critiques. Zoe doit être efficace sur tous les fronts, car nombreux sont ceux qui comptent sur elle.
Je dois dire que je suis assez mitigée. Dans ce roman il y a du bon, mais aussi du moins bon. Je pense tout particulièrement au côté “glitcher” de Zoe. J’ai apprécié voir un personnage qui ne maitrise pas sa puissance et qui se remet en question. Elle fait pas mal d’erreurs, galère beaucoup pour canaliser sa magie. J’ai trouvé cette vulnérabilité plus crédible et ça la mettait plus en relief comparé au tome 1 où on ne sait pas grand-chose de son pouvoir.
Ensuite, l’auteur nous en met plein les yeux quant aux retournements de situation. On va d’aventures en aventures. À peine on s’imagine que les héros vont pouvoir se poser et régler leurs conflits internes qu’un événement traumatisant vient balayer nos espérances et rend les choses encore plus raides. De ce fait, on ne peut nier que ce tome-ci est riche en rebondissements et en révélations. Parfois je trouvais que ça faisait trop, mais au moins les périodes de creux se faisaient plus rares.
Il y a aussi les nouveaux personnages introduits dans la vie de Zoe. Ils ont tous un caractère bien affirmé qui les rend attachants à leur façon. Il y a aussi toute cette problématique sur le cas des ex-régulateurs, ceux qui ont décidé de rejoindre la résistance. J’ai aimé cette question un peu rhétorique, à savoir s’ils peuvent être considérés comme des humains ou non. Est-ce qu’on peut leur faire confiance ? Sont-ils habilités à décider de leur sort ? Bref, l’auteur amène des questions plus profondes qui, même si elles sont secondaires à l’intrigue, méritent que l’on s’y penche.
Par contre, Glitch 2 a ses limites. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Ça commence assez lentement, c’est mou. Je me suis forcée à continuer et à ne pas abandonner dès le début. Heureusement les choses s’améliorent lorsque Zoe parvient auprès des autres glitchers.
Autre point noir à punaiser au tableau : le couple Zoe/Adrien. Autant ils étaient parvenus à me convaincre dans le tome 1, autant j’ai trouvé leur relation très creuse, sans réelle profondeur dans celui-ci. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas vraiment ressenti leur attachement. Ça s’apparentait plus à une amourette et le personnage d’Adrien m’a complètement laissé de marbre, ce qui n’est pas très bon signe. Après certes, il est beaucoup plus effacé dans ce tome, mais sa psychologie m’a totalement échappé, même si je comprends pourquoi il a choisi de faire telle ou telle chose. Malheureusement, je ne me suis pas sentie impliquée. Mais pas du tout.
En définitive, c’est un avis en demi-teinte. Une déception pour moi qui attendait beaucoup de ce deuxième tome (ayant adoré le premier). Je pense bien sûr lire le troisième et dernier opus, mais je reverrai mes attentes à la baisse, c’est certain.
Un style agréable et simple, même si le début ne commence pas vraiment sur les chapeaux de roue. En revanche, l’action est présente et bien décrite. Je regrette un peu que les sentiments ne soient plus au coeur de l’intrigue, comme dans le tome 1.