Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d'une vertue : les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même. Mais Tris a aussi un secret, celui qu'elle a caché à tout le monde parce qu'elle a
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Je ne connaissais pas cette saga. Je n'en avais même jamais entendu parler, et c'est en discutant avec un ami que j'en ai pris connaissance. Par la suite, lorsque je suis tombée dessus par hasard, je n'ai pas hésité à me le procurer. Inutile d'attendre qu'il prenne la poussière, je me suis rapidement lancée dedans.
Dans un monde post-apocalyptique, la société humaine a été divisée en 5 factions : les Altruistes, les Fraternels, les Audacieux, les Érudits et les Sincères. Chaque faction prône des valeurs bien précises et tient une place bien particulière au sein de la dite société.
Chaque année, les jeunes âgés de 16 ans passent un test d'aptitude dans le but de savoir quelle faction lui conviendrait le mieux. Le plus souvent, les adolescents choisissent la même faction que leurs parents, afin d'éviter le déshonneur de ceux-ci, ou tout simplement parce qu'ils s'y sentent bien.
Tris est une jeune fille issue de la faction des Altruistes. Ces derniers prêchent des valeurs d'amour de son prochain, quitte à s'oublier soi-même, et bien qu'elle se force à être comme sa famille et comme ses proches, Tris n'a pas le sentiment d'être une Altruiste. Elle est trop égoïste pour cela, et elle le sait. Son test d'aptitude va révéler une anomalie, une anomalie qui va devenir un secret qu'elle devra à tout prix garder sous silence afin de sauver sa vie : elle est une Divergente. Son caractère ne colle pas avec une seule faction.
Tris a donc le choix : choisir les Altruistes et ainsi rester auprès de ses parents et de son frère. Soit changer de faction, commencer une nouvelle vie et aller vers l'inconnu. La jeune adolescente choisi la deuxième option. Je ne dirai pas le nom de la faction en question, ce serait dommage de vous spoiler le plus intéressant.
C'est donc auprès de nouvelles recrues que Tris commence son initiation. Et pas des moindres. Celle-ci se révèlera pénible, dangereuse et physique. Mais à côté de ça, Tris va se sentir plus libre qu'elle ne l'aura jamais été chez les Altruistes.
Au cour de ses entraînements, elle fera la connaissance d'autres adolescents, eux aussi issus d'autres factions : Al, Will, Christina, Peter et j'en passe. De bonnes, comme de mauvaises rencontres. Mais aussi Quatre, son initiateur, aussi imprévisible que mystérieux.
Je l'avoue, j'ai vite été subjuguée par l'histoire. Tris se dévoile à mesure que son initiation se poursuit. Elle apprend à se connaître et à grandir face aux évènements qui se produisent.
J'ai été balayée par une spirale d'étranges ressentis tout au long du livre. Pourquoi ? Parce que je ne savais jamais sur quel pied danser. Le personnage de Tris était si touchant et si fragile qu'on finissait par se dire que rien de "très grave" ne pouvait arriver. Fausse impression, car l'auteur ne ménage pas ses personnages, quitte à choquer. Je me suis sentie oppressée par moment, avec une envie de refermer le livre de colère parce que l'histoire tournait au drame à mesure que l'on avançait. Il y a une tension énorme facilement palpable entre les lignes de ce roman. J'ai eu envie d'agripper mon livre comme une noyée, mais aussi le refermer pour ne pas trop m'impliquer émotionnellement. Car finalement, l'histoire m'a pris aux tripes, et ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps.
En temps que lecteur, on a l’impression de subir… comme Tris. L’auteur ne nous laisse aucun répit. Alors que l’on se plait à croire que la scène sera légère et restera amusante, un évènement survient, d’une gravité qu’on ne peut pas ignorer. On est sans cesse dans la surprise, partagés entre nos idéaux pour l’avenir de Tris et la réalité qui la rattrape.
À contrario, l'auteur reste pudique sur certains évènements, ce qui est assez étrange, dans un sens. J'entends par là l'agression de Tris dans les souterrains. Finalement, elle est tellement forte qu'elle encaisse ce qu'on lui a fait subir, même si on n'entre pas dans les détails.
La fin est dure. Mais alors vraiment.
Je m'y attendais, mais au final ça tourne au cauchemar si rapidement qu'on se demande comment c'est possible. Et lorsque la dernière page arrive, on reste là, hébété, à essayer de comprendre comment ça peut finir de cette façon.
J'ai toujours de monstrueuses difficultés à m'attacher au personnage central. Les gens qui s'écoutent trop m'exaspèrent rapidement. Mais là, ce fut tout le contraire.
Tris est égoïste. Mais pas égoïste dans le sens "futile" et "agaçante". C'est un égoïsme de survie. Tris cherche à se faire une place dans son nouveau monde et est prête à tout pour cela, même s'il lui faut peiner certaines personnes au passage. Instinctivement, on est de son côté, on a envie que cette petite chose d'apparence frêle arrive à se faire respecter tout en cachant son secret aux yeux des plus malvenus. Car Tris est extrêmement forte. Sous des dehors fragiles, une petite lionne en furie se cache. Elle a des valeurs personnelles auxquelles elle ne déroge pas.
Puis Quatre. ZE COUP DE COEUR de ce tome 1. Certainement mon personnage préféré après Tris. Son aisance, sa maturité qui le fait passer pour beaucoup plus vieux qu'il ne l'est. Puis sa sensibilité, sa justesse. Raaaah tout à fait mon genre d'homme. Il est calme, charismatique, réfléchi. Et j'ai aimé voir sa relation avec Tris s'approfondir au fil des chapitres. Ce n'est pas le coup de foudre, mais tout doucement, leur lien s'affermit, la magie opère. Et bien que Tris n'ait pas le réflexe de décortiquer ses sentiments, on se prend à réfléchir pour elle, à attendre qu'enfin quelque chose de plus se passe entre eux. Et on n'est pas déçu ! Héhé...
Le reste des personnages est tout aussi bien décrit. Même s'ils ne sont pas exploités à fond, on se prend d'affection les uns, on déteste les autres ; mais au final, ils nous inspirent tous quelque chose.
Rien à redire. Veronica Roth maitrise son histoire. Les actions sont bien placées, les descriptions ne sont pas trop lourdes et l'histoire en elle-même tient largement la route.
Sa plume est vraiment magnifique, elle transporte avec seulement quelques mots et ne s'attarde que sur ce qui est important. Efficace et simple.
En résumé, sans surprise, c'est une excellente découverte qui me donne envie de me ruer sur le tome deux. J'ai été transportée dans un autre monde et je ne regrette pas de m'être plongée dans l'univers de Veronica Roth. J'ai du mal à croire que je sois passée à côté de cette saga aussi longtemps. C'est pourtant un énorme coup de coeur, voire carrément un coup de foudre. J'ai adoré suivre ses personnages hauts en couleur, j'ai vibré, j'ai eu les larmes aux yeux, j'ai été choquée, dégoûtée, hilare, amusée... Bref, je suis passée par un kaléidoscope de sentiments divers et variés.
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Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité. Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être... |
J’avais dévoré le premier tome de cette saga. Il me tardait de retrouver Tris et sa personnalité affirmée. J’ai laissé passer un long moment avant de me lancer dans la suite, car je vous avoue que je craignais un peu de moins aimer ce tome-ci, sachant que le premier opus allait crescendo et se révélait addictif. Malheureusement, ça n’a pas raté, comme je l’appréhendais. J’ai passé un bon moment, mais sans plus.
Nous retrouvons notre héroïne là où nous l’avions laissée à la fin du tome 1. Fin qui avait été un véritable coup de massue, un retournement de situation comme on en fait peu.
Tris et Quatre sont parvenus avec succès à stopper la simulation orchestrée par Jeanine qui rendait les Audacieux totalement esclaves à ses désirs. Tous les deux ont pris la fuite, accompagnés de Marcus, Caleb et Peter. Seulement l’emprise de Jeanine ne s’arrête pas là et ce sont toutes les factions qui sont en danger. Dans une situation pareille, Tris ne sait plus où placer sa confiance et décide de prendre les armes, tout en luttant contre ses propres démons. En effet, elle a perdu ses parents durant le siège contre les Altruistes, et a dû tuer un de ses meilleurs amis d’une balle dans la tête.
Dans Insurgés, l’auteur ne nous laisse aucun répit. Tris se retrouve en permanence sur la corde raide, sans savoir à qui se référer. On ne peut se reposer sur personne, et les événements ne font que le confirmer. Ici, notre héroïne est vraiment meurtrie, je dirais même “cassée” dans le sens où intérieurement, elle est à ramasser à la petite cuillère, alors qu’en apparence elle se fait violence pour ne rien laisser paraître. Pour ça, je l’ai tout de même admirée. Elle a une façon d’affronter les difficultés très personnelle. On sent qu’elle est tiraillée entre son sens du devoir, sa peur viscérale et ses secrets qui lui rongent le coeur.
À côté de ça, elle m’a semblé assez saccadée dans sa façon de faire et pas très naturelle. Ses réflexions sont parfois tellement profondes que je me demandais si elles avaient réellement un sens, une logique. Du coup, j’étais beaucoup moins proche d’elle.
L’histoire évolue de façon intéressante, on en apprend plus sur les autres factions, mais aussi sur les sans-factions. Ce livre ne manque pas d’action et surtout de mystères. L’auteur parvient à nous tenir en haleine avec un suspens finement mené.
Malheureusement, je me suis sentie très extérieure à tout ça. À aucun moment je n’ai réussi à m’impliquer dans les aventures de Tris. Ce qu’elle vit, ses interactions avec les autres personnages… ça m’a laissé totalement de marbre. Ceux qui survivent, ceux qui meurent, je ne m’arrêtais pas vraiment là-dessus. Pourquoi ? Parce qu’aucun des personnages ne m’inspirait, je ne me suis pas attachée.
Les dernières pages du livre sont, en revanche, très prenantes et piquent littéralement la curiosité. Je n’ai pas pu m’empêcher de les relire deux ou trois fois pour essayer de déceler les petits indices que l’auteur aurait pu cacher. Cette fin élargit le champ des possibilités et laisse entrevoir une suite apocalyptique.
La plume est très froide et impersonnelle. Ça ne m’avait pas autant gêné dans Divergente, mais ici je ne me sentais pas impliquée dans ces aventures. De plus, je me suis longtemps emmêlé les pinceaux quant à l’identité des personnages secondaires. Une petite piqûre de rappel n’aurait pas été de trop.
Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
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Finir une saga, c’est toujours un grand moment. L’occasion de connaître le fin mot d’une histoire qui nous a tenus en haleine, et le temps de dire au revoir aux personnages dont on a suivi les péripéties de bout en bout. Hélas, en ce qui me concerne, terminer la série Divergent c’est surtout apparenté à une certaine forme de soulagement. Car si le tome 2 m’avait passablement ennuyée, le tome 3, lui, n’a pas du tout remonté la cote.
Jeanine est morte, le système des factions est tombé. Nous retrouvons donc Tris, Tobias et les autres juste après le soulèvement final. Le discours d’Edith Prior a été révélé et leur a apporté la lumière sur une infime partie de leurs questionnements. Cela dit, le nouveau régime qui se met peu à peu en place ne leur convient plus, et Tris est bien décidée à découvrir ce qui se passe à l’extérieur, quitte à défier les autorités. Mais qu’est-ce qui l’attend dehors ? Sera-t-elle plus en sécurité là-bas plutôt que dans cette bulle qu’elle a toujours connue ?
Bon, bon, bon. Ça n’a rien d’agréable d’écrire un avis en demi-teinte. Je ne partais pas très positive, à la base. Ayant été vraiment déçue avec Insurgés, je ne m’attendais pas à un coup de coeur ici. Grand bien me fasse, car je n’ai pas accroché pendant une bonne partie de ma lecture. J’ai même trouvé difficile de la poursuivre jusqu’à la fin, et ce, pour des raisons bien précises.
L’histoire en elle-même n’est pas dénuée d’intérêt. L’auteur répond enfin à un grand nombre de questions. Les aventures de Tris prennent alors tout leur sens et on s’aperçoit que le roman porte décidément très bien son nom. Allégeance est un tome où les décisions de nos héros détermineront à elles seules l’avenir de leur monde. La situation, qui peut paraître enfin stable, est plus précaire que jamais. L’auteur s’adonne à un jeu cruel avec Tris, lui donnant ce qu’elle a toujours rêvé d’avoir, avant de le lui reprendre sans ménagement. C’est une oscillation perpétuelle à laquelle il est très sympa d’assister, car le lecteur lui-même ne sait pas trop comment se positionner vis-à-vis de la situation.
Ensuite, l’idée de donner la parole aussi bien à Tris qu’à Tobias n’était pas mal. Cependant, je me suis vite emmêlé les pinceaux, sachant qu’au niveau de la narration, rien ne change à proprement parler. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de revenir au début d’un chapitre pour savoir qui, de Tris ou Tobias, s’exprimait. Concrètement, il n’y a rien qui les différencie : ils ont le même mode de pensée, la même façon de parler… Bref, globalement ils sont brossés de manière assez similaire.
Les autres personnages sont trop lisses et dénués de profondeur. Hormis Christina et Peter, pas moyen de resituer qui était qui. Aucun ne se distingue par sa prestance, sa personnalité ou son rôle au sein de l’histoire. Et si je ne parviens pas à discerner qui est qui, je ne peux tout simplement pas me sentir concernée par leurs déboires.
Il n’y a pas que du mauvais, bien sûr. J'ai décelé une réelle profondeur, une sincérité dans ce roman. L'ennui c'est que ça n'a pas marché parce que la plume de l'auteur est froide, presque pudique. Elle ralentit à peine sur les émotions et les sentiments. Tout est mécanique, trop calculé, et je ne suis pas très sensible à cette sobriété. Je ne dis pas là que Veronica Roth écrit « mal », juste que sa plume ne me touche pas. Ajoutez à cela une lenteur presque monocorde, et vous avez une idée de mon ressenti pendant les trois quarts du roman.
Pour les petits curieux qui ont pour habitude de lire la dernière page ou la dernière ligne d’un livre avant de le commencer, je vous conseille de vous abstenir. La fin est sans nul doute l’un des seuls points positifs de cet ultime opus. En me prêtant cette saga, ma meilleure amie n’avait rien trouvé de mieux à faire que me spoiler la fin. Allez savoir, ce jour-là, elle était persuadée que je lui empruntais les romans pour les relire. Parce que oui, spoiler la fin, c’est carrément du sacrilège ! Cette fin est poignante et surtout très inhabituelle par rapport aux codes de la dystopie jeunesse. Elle suit une logique bien définie, elle n’est pas facile, voire implacable, mais moi j’ai totalement adhéré.
En résumé, la saga Divergent est une saga qui est allée decrescendo. Un tome 1 qui dépote et qui m’a laissée béate, un tome 2 trop lent et dépourvu d’émotions, et un tome 3 tout aussi décevant, mais avec une fin qui sauve les meubles. Je n’ai pas été charmée comme je l’aurais voulu, et je n’ai pas honte de le dire : j’ai préféré les versions cinématographiques. Néanmoins, je ne regrette pas d’avoir découvert et terminé cette série qui a beaucoup fait parler d’elle.
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