"J'ai levé les yeux : à trois mètres au-dessus de moi, Andrea me fixait, m'encourageant à le rejoindre. Nos regards se sont noués. Il avait des yeux incroyables, à l'iris violet, frangés de longs cils très noirs, que l'on aurait dits maquillés, une bouche en arc, sensuelle. Il a esquissé un sourire...
Ma dernière vision avant de perdre l'équilibre". Toute sa vie, Faustine Sullivan, seize ans, s'est contentée d'une place à l'ombre de son frère jumeau. Mais c'est à la mort de ses parents, dans un pensionnat perdu dans la montagne, qu'elle trouve l'envie d'exister. Quelle est cette force irrésistible qui l'attire vers le mystérieux Andrea ? Et comment imaginer qu'en cédant à ses sentiments, Faustine risque de se brûler les ailes ? |
C'était une agréable surprise de recevoir ce livre qui me faisait déjà bien envie ! Dès que je l'ai reçu, je me suis ruée dessus ! Il faut dire qu'un livre ayant gagné le Tremplin ne peut que titiller la curiosité, surtout avec une quatrième de couverture aussi accrocheuse. En résumé, j'ai vraiment adoré cette lecture. En une journée, le livre était terminé tant l'intrigue était prenante.
J'aime la couleur chair bien mise en avant sur la couverture. Puis l'effet du « S » occupant toute la couverture donne un très joli rendu. En fait elle est tellement réussie que je me demande s'il est possible de faire mieux pour le tome 2.
La quatrième de couverture promet une belle romance a donner des papillons dans le ventre, et c'est franchement ce que j'attendais, même s'il est impossible de faire le rapprochement entre le résumé et le titre synonyme de mythologie.
Faustine Sullivan, 16 ans, est une adolescente renfermée qui mène une vie des plus normales. Elle a un jumeau, Sacha, qui sans vraiment le vouloir lui fait de l'ombre depuis toujours. Car Sasha est beau, séduisant, doué en tout, et titille l'intérêt de tous ceux amenés à le croiser. Mais lorsque leurs parents décèdent - dans des circonstances que je n'aborderai pas ici - c'est tout leur petit quotidien douillet qui s'en retrouve chamboulé.
Ils sont envoyés chez leur tante qui elle même les envoie dans un pensionnat pour poursuivre leur cursus scolaire. C'est alors l'occasion pour Faustine de prendre un nouveau départ, de déployer ses ailes afin de briller dans quelque chose. Tiraillée entre l'envie de se démarquer de son jumeau et de poursuivre leur relation fusionnelle, elle va s'inscrire dans un club d'escalade et va ainsi rencontrer Andrea, l'objet de tous les fantasmes.
En parallèle, Sacha va s'enticher de la plus grande peste que le monde ait porté, ce qui va créer de fortes tensions entre lui et Faustine. Leur relation pourtant certifiée indestructible va être mise à mal, alors que peu à peu, Faustine sortira de sa coquille et commencera à pleinement vivre sa vie.
Mais Andrea est un mystère à lui tout seul, et même si des choses inexpliquées gravitent autour de Faustine, de ses rêves et du jeune homme, la jeune fille désire se lancer tête baissée dans sa relation avec lui. La question est de connaître le secret troublant d'Andrea, et le fin mot de l'histoire entre Faustine et Sacha.
Ce que j'ai apprécié d'emblée, c'est que l'on s'attarde en premier lieu sur la situation dans laquelle se retrouve notre héroïne. L'introduction dans son univers n'est pas succincte, mais elle ne s'étale pas sur vingt chapitres. On est directement partagé entre l'empathie et la tristesse pour le drame qu'elle vient de vivre.
Ensuite, les choses s'enchaînent, on découvre les nouveaux éléments introduits en même temps que Faustine. Nouvelle ville, nouvelle école... Mais le rythme reste bon, on est suffisamment intrigué pour vouloir en savoir plus. Puis il faut dire une chose, l'auteur sait ménager son suspens. Les éléments troublants arrivent à point nommé, de telle façon qu'il est impossible de décrocher.
Malheureusement, je ne peux pas en dire trop au risque de spoiler, mais le moment des révélations m'a tout autant plu que le reste. Car les confidences qui nous sont faites sont en total décalage avec notre monde actuel, si bien qu'on en vient à voir les personnages sous un autre angle.
L'histoire en elle-même est très bien construite et l'univers riche. On sent que la trame principale a demandé de la documentation, de la recherche et ça c'est agréable ! On a beau essayer de deviner, émettre des hypothèses abracadabrantes, on tombe rapidement dans le panneau, même quand on connaît la signification du titre au préalable. C'est troublant, car on suit le fil conducteur à l'aveugle, sans savoir sur quoi on va tomber, et je pense que c'est ça principalement qui fait qu'il est difficile de se détacher du livre.
Contre toute attente, moi qui ai du mal à m'attacher aux personnages féminins en temps normal, j'ai vraiment bien aimé le caractère de Faustine. Ses réactions étaient toujours parfaitement adéquates, bien dosées, ses réflexions pleines de bon sens. J'ai toujours peur que les héroïnes m'agacent à la longue, mais dans ce cas là pas du tout. Je l'ai même trouvée très attachante et malgré son comportement à la limite de la méchanceté envers la chérie de Sacha (justifié, quand même, justifié !), j'étais à 100% derrière elle jusqu'à la fin. La douleur qu'elle ressentait à l'idée qu'entre elle et son jumeau les choses changent, je la partageais, le désir de connaître le secret d'Andrea, je le partageai. En bref, Faustine est un personnage vrai, qui ne s'afflige pas indéfiniment sur sa petite personne. Elle s'intéresse à autrui sans arrière-pensée, et évolue tout au long du livre.
J'aurais aimé qu'Andrea soit plus mis en avant dans ce premier tome. Il semble être un personnage très complexe et il ne s'est pas encore beaucoup dévoilé. À la fin, une part du mystère est découverte, le lecteur prend connaissance des faits, mais il manque toute la dynamique autour de ce qu'il ressent personnellement. Je pense - et j'espère - qu'il sera plus abordé dans le prochain tome, car c'est vraiment un personnage attachant et attirant.
Tous les personnages sont abordés avec sensibilité. Et même si on retrouve des clichés tels que : la peste qui en pince pour le beau gosse, la bande d'intellos en marge de tout, la dodue qui se goinfre à longueur de temps... on ne peut s'empêcher d'adhérer et chacun à sa façon, ils nous mettent du baume au coeur.
Dès les premières lignes, on devine que l'auteur maitrise son univers. L'écriture est sûre, avec un style impeccable (je dirais même addictif). Il y a une grande aisance dans sa façon de mener l'histoire avec tout ce qu'il faut d'humour et d'émotion. Sans parler du suspens qu'elle a su maintenir jusqu'à la dernière ligne !
En résumé, un contexte saisissant qui tient en haleine jusqu'à la toute fin, des personnages singuliers liés entre eux par des sentiments parfois contradictoires et complexes... Une belle découverte, un mythe abordé que l'on n'a encore jamais exploité dans un roman fantastique et qui vaut largement le détour ! Je vous encourage à vous le procurer et au pas de course ! |
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REMERCIEMENTS
Un grand merci à William des Éditions Black Moon pour cet envoi en service-presse.
Elle s'appelle Faustine Sullivan. Elle a 17 ans. Il y a quelques mois, elle vivait dans l'ombre de Sasha, son frère jumeau. Mais depuis sa rencontre avec Andrea Salvaggi, tout a changé. Faustine s'est découvert une nouvelle passion : l'escalade. Et elle l'a découvert, lui... Leur amour aurait dû être simple, innocent, l'amour de deux jeunes gens qui ont la vie devant eux. Pourtant, ce qui unit Faustine à Andrea, c'est un amour dévorant. Un amour qui ne laisse pas de place à l'erreur. Car une terrible malédiction frappe Andrea. Il ne peut aimer qu'une personne. Une seule. Si Faustine n'est pas son âme sœur, elle en mourra...
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Le premier tome de Salmacis avait été un énorme coup de coeur. Ce mélange de genre (mythologie, deuil, escalade…) me plaisait beaucoup et j’avais très envie de connaître la suite des aventures de Faustine et Andrea.
Faustine est de retour, et elle vient d’apprendre le terrible secret d’Andrea. Celui-ci est un descendant de Salmacis, et s’engager avec lui, c’est prendre le risque de mourir ! Est-ce que Faustine est prête à vivre pareille chose ? L’aime-t-elle suffisamment, au point de dire adieu à ses proches ?
Voilà un roman qu’il me tardait de dévorer. En une journée, le tome 1 était bouclé. J’ai mis plus de temps à finir celui-ci, mais ça ne m’a pas empêché de beaucoup l’apprécier. Si l’histoire reste tendue tout le long de la lecture, elle nous laisse entrevoir le quotidien de Faustine, entre sa décision et l’ouverture du coffre qui annoncera le verdict de la Destinée.
Il y a quelques points qui m’ont dérangée. Le plus gros reste le fait que l’auteur a choisi d’incorporer des scènes qui, pour moi, n’aident en rien à l’avancement de l’intrigue. Je n’ai pas compris ce choix, mais bien qu’inutiles, ces moments poétiques sont riches en découvertes. Quelque part, ce n’était pas tellement désagréable, mais je n’en ai pas saisi l’intérêt.
En revanche, la partie concernant l’escalade m’a beaucoup plu, car c’est la discipline qui a poussé Faustine dans les bras d’Andrea. Là encore, elle est là pour remplir le livre, mais elle reste haletante. On est sur la corde raide tout le long de ce moment. Je me dis qu’Emmanuelle de Jésus avait dans l’idée de nous conter le quotidien de l’héroïne avant le grand final, mais était-ce réellement utile ?
La dernière partie du livre est tout simplement… incroyable ! Je ne m’attendais pas à un tel pic de stress, je m’agrippais au bouquin, incapable de le lâcher sans connaître le dénouement. Le virage que l’auteur a choisi de prendre m’a beaucoup plu, cette fin ouverte également. Est-ce qu’une suite est prévue ? Je l’espère de tout mon coeur, car les possibilités sont riches ! J’y ai retrouvé un arrière-goût de Twilight (venant de moi c’est un compliment, j’ai adoré cette saga livresque).
En ce qui concerne les personnages, on retrouve une Faustine plus sûre d’elle, avec un caractère bien trempé. Très franchement, je l’ai adorée ! Elle est forte, enfouit ses angoisses au plus profond d’elle-même pour ne pas heurter les sentiments d’Andrea. Et si leur relation n’est pas toujours facile, elle garde la tête haute.
Andrea est beaucoup plus en arrière-plan ici. Le côté “romance” est étonnamment moins présent ici, et si j’en suis déçue, j’ai tout de même trouvé qu’il dégageait un grand charisme.
Les autres personnages laissent une empreinte dans le livre assez forte, et on ne peut pas s’empêcher de tous les apprécier. Sacha est un garçon réaliste et tout aussi touchant que les autres.
J’ai tout de même décelé un petit problème d’ordre médical (attention, spoiler !). Lorsque Mehiel se fait opérer, on signale à Faustine qu’il est en soins intensifs : on n’opère jamais personne dans ce genre d’unité. De plus, même si Mehiel est doté d’une très grande capacité de guérison, jamais personne ne l’aurait laissé quitter l’hôpital en quelques jours après une ablation d’un poumon. Au contraire, ça aurait éveillé les soupçons. Je suis peut-être trop pointilleuse et portée sur des détails insignifiants, mais pour moi ce sont ces détails qui m’empêchent d’y croire.
Une plume directe et un style inimitable qui font qu’on tourne les pages sans vraiment y faire attention. Je comprends pourquoi Emmanuelle de Jésus a gagné le tremplin Black Moon. Le vocabulaire est riche et plein d’humour. J’ai aimé ce côté soigné mêlé à la légèreté du style.
En résumé, une saga de qualité. Si j’ai émis quelques réserves concernant certains points, j’ai tout de même apprécié ce roman qui, je l’espère, ne clôturera pas la saga, car j’en demande plus ! L’auteur a un véritable talent pour manier les mots, et même si certaines scènes sont accessoires dans l’avancement de l’intrigue, je suis très heureuse que ce roman soit passé dans mes petites mimines.
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