Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. A sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable...
L'un de ses fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c'est à Kolher qu'il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien... |
Je ne m'en cache pas, je ne suis pas une grande fan des êtres aux dents pointues. À mes yeux, il est contre-nature d'être mort à l'intérieur, d'avoir un coeur qui ne bat plus, et de quand même parvenir à avoir des rapports sexuels (oui, il faut bien un apport sanguin quelque part). C'est du fantastique, certes, mais je préfère le fantastique-logique. J'arrive à faire abstraction de ce genre de choses dans certaines oeuvres comme Twilight (que j'ai adoré, oui oui !) ou Selena Rosa.
J'avais entendu plein de bonnes choses par rapport à la Confrérie, et il me semblait impossible de prendre le risque de passer à côté. Finalement, c'est "presque" un coup de coeur. Le genre vampirique est revisité, pour mon plus grand plaisir !
Dans cette histoire, le monde des vampires vit au coeur même de la société humaine en tachant de passer inaperçu. Kolher est le maître de cette société, le roi et dirigeant de la Confrérie de la dague noire, un Ordre chargé de protéger la population vampire des éradiqueurs.
Au sein de cette Confrérie, il y a six membres, dont Audazs. Ce dernier se fait tuer par un éradiqueur et Kolher décide d'honorer la volonté de son ami alors qu'il l'avait déclinée au départ : protéger sa fille mi-humaine, mi-vampire. Car sa transition approche et elle risque d'y perdre la vie.
Kolher qui est habitué à tout contrôler, y compris ses propres sentiments, est totalement déstabilisé face à son attirance pour Beth, la fille d'Audazs. Une idylle des plus surprenante va naître entre eux, en parallèle de la guerre qui se profile entre vampires et éradiqueurs (des humains dépourvus d'âmes).
La trame, racontée ainsi, n'est pas si originale que ça. Cela nécessite un petit moment d'immersion avant de se rendre compte de la singularité de l'histoire. Ici, le sang humain ne suffit pas à nourrir un vampire ayant un petit creux. Ils doivent boire le sang de leur congénère de sexe opposé qui est aussi leur compagne/compagnon d'une vie (dans la plupart des cas).
C'est une belle histoire qui pourtant ne m'a pas tout de suite séduite. J'ai eu beaucoup de difficultés à m'immerger dedans. J'ai souvent du mal à commencer un livre alors qu'on entre directement dans le vif du sujet et qu'on n'y comprend rien. Mais peu à peu, le tout fait son chemin, et on se rend compte que les pages défilent toutes seules, comme douées d'une volonté propre.
Ce premier tome réunit tout ce que l'on attend : un suspens étouffant, une ambiance un peu dark, une trame haletante et une romance très sensuelle. Il ne faut pas s'effrayer en voyant tous ces nouveaux termes, la transition se fait facilement, on a le temps d'apprendre les ficelles sans trop de précipitation.
La Confrérie de la dague noire s'articule autour d'une mythologie propre qui m'a énormément plue. C'est peut-être ce qui a fini de me convaincre, en fait. C'est à la fois riche et subtil, ça change de ce que l'on a l'habitude de lire et c'est réellement addictif !
Ce tome-ci est centré sur les personnages de Kolher et de Beth. Des personnages très intéressants à découvrir et assez riches dans leur genre. Je n'ai pas tout de suite été convaincue par la romance. D'habitude, j'aime quand ça commence en douceur, le temps de laisser les sentiments éclore lentement. Mais là, c'était direct, leur première "vraie" rencontre se solde par un rapport sexuel. Non pas que cela m'ait choqué, mais lorsqu'un inconnu entre par effraction chez vous, vous ne l'accueillez pas comme un amant. Par la suite, on comprend les raisons qui ont poussées Beth à se montrer si passive, mais quand même, j'ai trouvé ça très précipité.
Pourtant, ça finit par s'améliorer. On découvre leur relation sous un jour nouveau, et tous les autres personnages qui viennent graviter autour de leur idylle sont attachants ou parfois franchement antipathiques. Ils sont assez nombreux, mais suffisamment uniques pour ne pas les confondre.
Le personnage pour qui mon coeur a véritablement fait le yo-yo, c'est Butch, le flic qui en pince légèrement pour Beth. Au départ j'aurais aimé lui flanquer deux claques tellement il m'exaspérait, mais je me suis surprise à vraiment l'apprécier à mesure que j'approchais de la fin. Son côté "je fonce dans le tas, tant pis pour les conséquences" était très chouette.
La plume est agréable, sans toutefois être exceptionnelle. Le style est simple, très imagé et je pense que pour une histoire comme celle-ci, c'est le parfait équilibre. Le récit n'est aucunement alourdi, ça se lit très facilement.
Jongler entre différents points de vue était très appréciable, même si j'ai moins aimé me trouver dans les réflexions de l'éradiqueur.
En résumé, une histoire unique qui m'a entraînée bien malgré moi dans ce tout nouvel univers. J'ai passé un excellent moment, bien que la bit-lit ne soit pas mon genre favoris à la base. Un livre que je conseille à ceux qui n'ont pas encore franchis le cap. Il y a de très fortes chances pour que je craque avec le tome 2, réponse dans quelques mois... |