Raine Cooper, une jeune femme de dix-sept ans, traverse une période difficile, entre la disparition de son père, le comportement fantasque de sa mère et le déménagement prochain de son petit ami. La dernière chose dont elle a besoin en ce moment, c'est l'arrivée de Torin St James, un nouveau voisin mystérieux au sourire taquin qui la fixe avec insistance dès qu'elle croise son regard.
Raine est attirée malgré elle par le charme ténébreux de Torin, jusqu'à ce qu'il lui sauve la vie à l'aide de marques étranges. Elle comprend |
Pour commencer, j’ai totalement flashé sur la couverture. L’histoire en elle-même m’a vraiment plu et cache un grand potentiel !
Raine – de son vrai nom Lorraine Cooper – est une jeune fille qui mène une vie ordinaire. Enfin, ordinaire si on oublie le fait qu’elle vive avec sa mère depuis la disparition de son père. Elle se refuse à l’imaginer mort, après trois mois d’absence. L’adolescente occupe sa vie entre les cours, les amis et son club de natation. Le jour où Torin, son nouveau voisin, emménage près de chez elle, son monde commence peu à peu à changer. Elle a beau l’éviter, la jeune fille est irrémédiablement attirée par son magnétisme. Ce qu’elle ignore, c’est que Torin cache beaucoup de secrets qu’il ne faut peut-être pas chercher à découvrir, pour le bien de toute l’humanité…
Bon, bon, bon. Raconté de cette manière, on pourrait croire que l’on a affaire à une histoire type pour les adolescent(e)s. Ne parlez pas trop vite, cela dit. Ednah Walters dissimule de petites surprises qui font de Runes quelque chose d’assez décalé.
Parlons déjà de l’aspect magique. Le mystère est bien entretenu et ajoute un piment bienvenu dans la romance. Au début, j’ai un peu tiré la grimace, c’est vrai. Le concept des runes utilisées à des fins diverses m’a beaucoup fait penser à The Mortal Instrument, et la façon dont l’intrigue se goupillait m’a laissé un arrière-goût de Twilight. Fort heureusement, cette impression ne dure pas. Dans un brusque revirement, on finit par s’apercevoir que Runes se dirige vers un style différent. L’auteur lève peu à peu le voile sur une mythologie que j’ai toujours adoré et dont on parle encore très peu dans la littérature jeunesse et Young-Adult. Je ne vous en dis pas plus, mais gardez bien à l’esprit qu’il y a un côté jamais-vu pas désagréable.
L’histoire évolue un peu comme sur des sables mouvants. Pendant une bonne partie de l’intrigue, on ne sait pas trop sur quoi on va tomber, et les questionnements s’accumulent. J’ai aimé assembler les réponses pièce par pièce avec Raine. Et même lorsque les révélations ont commencé à exploser de toutes parts, mon intérêt ne s’est pas émoussé. Runes est un roman qui a beaucoup d’attraits, et je pense en grande partie grâce à un personnage chaud comme la braise !
Oui, je suis une femme faible, je tombe constamment sous le charme des hommes qui n’existent que dans l’imagination des autres. Torin est LE personnage fard de cette histoire, celui qui fait monter le thermostat juste en entrant dans une pièce. Lorsqu’il n’est pas là, on ressent cruellement un manque, et quand il apparaît, on a envie qu’il reste et ne reparte jamais. J’ai adoré son tempérament, le côté solide et stable qu’il dégage, mais aussi son peps et ses réparties piquantes. Il représente à lui tout seul le fantasme de toutes les demoiselles, et évidemment, Raine ne fait pas exception à la règle.
Raine est, heureusement, le genre d’héroïne qui se bouge le train et qui n’a pas la langue dans sa poche. Je suis lassée des adolescentes qui se roulent les pouces en attendant leur chevalier servant. Raine prend ses problèmes à bras le corps, elle mène ses enquêtes et elle n’hésite pas à se sacrifier pour ceux qu’elle aime. Sa relation avec Torin est poilante et m’a souvent fait rire. Ses amis (et plus si affinités) ne sont pas très transcendants à mes yeux. Dès le début je n’ai pas accroché avec Eirik que j’ai trouvé trop linéaire, et Cora, malgré son dynamisme, m’a agacée à plusieurs reprises.
Là où ça n’a pas du tout collé pour moi, c’est au niveau du triangle amoureux. Il arrive que j’adhère à ce concept très souvent utilisé dans les histoires de ce genre, mais ici ça n’a pas marché pour des raisons très simples. Déjà, on connaît le choix que fera l’héroïne avant même qu’elle en prenne conscience ; ensuite, l’indécision de Raine traîne beaucoup trop en longueur, surtout à la fin. Pourtant le dénouement est assez évident. Arrivée à la moitié du roman, j’avais déjà une idée bien précise de la façon dont Ednah Walters allait démêler le problème. Donc à mon sens, ce triangle amoureux aurait pu être très captivant s’il n’avait pas été aussi interminable et évident dans sa conclusion.
La fin est une énorme claque dans la figure. Quand on pense que tout est terminé, que les choses sont sur le point de s’arranger, eh bien on déchante, tout simplement. Je crois que celle-là, on ne me l’avait jamais faite. Sur la dernière page, je suis restée figée, les yeux écarquillés comme une imbécile. Non mais, des fins comme ça devraient être interdites ! L’auteur est cruelle de faire subir ça à son héroïne, et surtout à ces pauvres lecteurs qui n’attendent plus qu’une chose : pouvoir lire la suite.
En résumé, c’est un premier tome très plaisant, qui nous ouvre les portes d’un univers prometteur. De la magie encore peu exploitée, un Torin qui ferait fondre les banquises du Pôle Nord, une héroïne revancharde et surtout une fin qui se termine en apothéose, pour notre plus grand malheur ! Une saga à découvrir, que je vous recommande. |
Quand Raine Cooper veut quelque chose, rien ne peut l’arrêter…
Raine a enfin découvert que son magnifique voisin, Torin St James, est une légende directement issue de la mythologie nordique. Elle éprouve pour lui des sentiments profonds. Quant à Torin, il est fou de Raine au point d’enfreindre la seule règle qui régit sa vie : ne jamais tomber amoureux d’une mortelle. Le problème, c’est qu’il ne se souvient plus d’elle, depuis que des Nornes – des divinités nordiques – ont effacé sa mémoire afin de le |
Après la fin intolérable du premier volet, j’étais bien contente de recevoir la suite aussi rapidement, même s’il m’a fallu attendre quelques mois avant de me plonger dedans. Je suis toujours un peu frileuse lorsque la romance tient une grande place dans un récit paranormal. J’ai cette crainte que l’un prenne le pas sur l’autre, au point de rendre ça frustrant. Runes fait partie de ces sagas où je ne nourris pas cette réticence. Ednah Walters a un don pour marier l’histoire d’amour à la mythologie nordique. Immortels est même meilleur que le premier tome, pour mon plus grand bonheur !
Nous retrouvons Raine quelques semaines après les derniers événements. Rappelez-vous, les Nornes lui avaient fait le sale coup du siècle en effaçant la mémoire de Torin. Leur histoire d’amour… pffft, disparue ! Les moments passés ensemble… pareil ! Autant dire que la jeune fille a du pain sur la planche pour le reconquérir, car les filles de son lycée s’agglutinent sur lui comme des abeilles sur du miel. À côté de cela, notre héroïne a définitivement les Nornes dans le nez, et doit également entamer sa formation pour devenir une Immortelle, puis une Valkyrie. N’oublions pas son père avec qui elle souhaite rattraper le temps perdu. En bref, elle a énormément de choses à penser, sans parler des Nornes qui souhaitent la recruter. Mais pourquoi tant d’insistance ? Et jusqu’où sont-elles capables d’aller pour arriver à leurs fins ?
J’ai tellement, TELLEMENT, envie d’en dire plus ! Cette suite est tout ce que j’attendais. J’avais aimé le premier tome que je trouvais très prometteur. Mais j’étais très loin de m’imaginer autant d’intrigues, de conflits, de mystères, de trahisons et de sentiments. Un fabuleux cocktail qui nous maintient en haleine jusqu’à la fin.
Je diviserai ma chronique, car pour moi, il y a deux parties bien distinctes dans le roman. D’abord la première qui cible la relation de Raine et Torin. Celle-ci met en place bon nombre de stratagèmes pour faire remonter ses souvenirs à sa conscience, mais elle ne part pas gagnante. On retrouve bien sûr le Torin du début, un brin moqueur, toujours amusé par l’héroïne, et diablement attirant ! Je ne sais pas comment Ednah Walters s’y prend, mais chaque fois qu’il apparaît, mon cœur s’emballe. J’adore ce personnage, son intensité, son charisme… tout !
Cette première partie est placée sous le signe de la sensualité. À certains moments, j’en avais des frissons. Torin et Raine formaient un couple hors du commun, mais est-ce que l’auteur sera suffisamment sadique pour les empêcher de se retrouver comme avant ? C’est toute la question… J'ai plus accroché à la première moitié du livre, même si la deuxième n’est pas en reste.
La deuxième partie nous ouvre les portes d’une mythologie très bien amenée, originale et fascinante. On y voit plus clair concernant les Valkyries, les Immortels et les Dieux. Ednah Walters n’est pas avare en révélations et répond à beaucoup de questions que je me posais depuis le tome 1. J’ai beaucoup aimé l’aspect magique et le passage de l’humanité à l'immortalité…
Quant aux personnages, je ne reviendrai pas sur Torin – même si j’en ai bien envie, ralala – et je parlerai donc de notre héroïne qui m’a bien bluffée. On redécouvre une Raine caractérielle (ce que j’avais oublié) qui n'a jamais la langue dans sa poche. Il est facile de se retrouver en elle. C’est le personnage au grand coeur. Lorsqu'elle aime quelqu'un, elle a tendance à voir le bien en toutes circonstances, quitte à se fourvoyer. Ça lui vaut quelques erreurs, mais on lui pardonne sans problème.
En revanche, je marchais sur des œufs avec ses amis, Eirik et Cora. Il faut dire que j’avais déjà beaucoup de mal dans Runes, mais dans cette suite, mon antipathie s’est démultipliée. Je les ai trouvés peu fiables et impossibles à cerner. Eirik, très en retrait dans le tome 1, devient assez central, mais il est là sans vraiment l'être, en fait. On ne sait pas très bien ce qu’il pense et ce qu’il attend de Raine. Il y a toujours ce fantôme de triangle amoureux qui plane au-dessus de lui, même si à certains moments, je n’en étais plus vraiment sûre. En fait, Eirik est tellement bizarre que j’ignore complètement ce que l’auteur souhaite faire de ce personnage. Concernant Cora, elle n'a jamais été plus puérile que dans ce volet. Même si on a bien une explication de ses agissements sur le fin. Ces deux-là m'ont laissé un drôle de sentiment avec leur comportement étrange – tantôt distants, tantôt intrusifs –, si bien que je n'ai pas su m'attacher à eux.
Beaucoup de mystères s'entrelacent. Certains dénouements sont assez évidents et d'autres plus complexes, ce qui m’a encouragé à poursuivre la lecture. Personne n'est au-dessus de tout soupçon, je me suis méfiée de tout le monde, j’en venais à suspecter le moindre personnage qui faisait son entrée. J'avais même mes propres hypothèses qui se sont finalement révélées… complètement fausses ! L'auteur est très maligne, elle fait de la rétention d'informations, pour ensuite faire exploser la fin comme un feu d’artifice.
En résumé, Immortels est une suite à la hauteur qui a dépassé toutes mes attentes. Ce tome 2 décoiffe et j’attends la suite en rongeant péniblement mon frein. Même si cette saga à ses imperfections, Ednah Walters nous offre une histoire d’une grande richesse, avec une trame élaborée et une mythologie sans limites. |
Lire une passion
À sa sortie de l’hôpital psychiatrique, Cora n’aspire qu’à une chose : retrouver sa vie normale. Elle n’a aucune envie de voir rôder des âmes autour d’elle ni de rencontrer les faucheurs chargés de les recueillir. Pour couronner le tout, le garçon dont elle a été secrètement amoureuse pendant des années vient de déménager sans lui dire au revoir. Pas étonnant qu’elle ait le cœur brisé ! Dans de telles circonstances, l’amour est sans surprise la dernière chose à laquelle elle pense lorsqu’Écho fait irruption dans sa vie.
Pourtant, l’alchimie entre eux est stupéfiante. |
Runes, c’est une saga qui a une saveur toute particulière, car elle aborde des légendes trop peu popularisées en France et qui méritent pourtant d’être connues. Le premier tome a été une très bonne lecture, le tome 2, une révélation. Après ce coup de massue, je partais avec quelques appréhensions, surtout lorsque j’ai appris que ce nouvel opus se déroulait du point de vue de Cora, le personnage avec lequel j’avais le moins accroché. Verdict : Ednah Walters a encore brillé par son originalité, même si, à ce jour, Grimnirs est le roman qui m’a le moins plu.
Grimnirs nous raconte la suite des aventures tant attendues, mais du point de vue de Cora. Pour rappel, celle-ci a été internée dans un hôpital psychiatrique, car ses proches la croyaient folle, et s’est sentie totalement délaissée par ses amis les plus proches. Ce qu’elle ignore, c’est que pendant son absence, son identité a été usurpée. Tout le monde croyait qu’elle était toujours là. C’est donc une Cora en colère et pleine de ressentiment qui fait son retour. Fermement décidée à mettre de côté Raine et Eirik, elle envisage de vivre sa vie en solo en se suffisant à elle-même. C’était sans compter ses nombreuses visions dans lesquelles des âmes perdues viennent lui rendre visite. Et ça encore, elle pourrait le gérer, mais lorsqu’un beau ténébreux qui se fait appeler Echo surgit dans sa vie, Cora est entraînée bien malgré elle dans les méandres d’un monde qui la dépasse complètement.
Il faut d’abord rappeler qu’entre moi et Cora, le torchon brûlait. Dès le tome 1, son exubérance me tapait sur les nerfs, et évidemment, celle qui a repris son rôle dans Immortels n’a rien arrangé de ce côté-là. De fait, j’avais une image complètement erronée de Cora, je me la figurais très puérile et superficielle. Heureusement, Ednah Walters n’a pas tardé à dissiper tous mes doutes. Cora – la vraie de vraie – c’est une adolescente fragile qui encaisse, qui encaisse et qui encaisse. Elle a tendance à intérioriser, mais attention, dès que la coupe est pleine, les dégâts peuvent être fatals. J’ai aimé faire connaissance avec cette héroïne qui, en définitive, n’est pas bien différente de toutes les adolescentes du monde – si on occulte le fait qu’elle voit les morts, bien évidemment.
Cela dit, il a été un peu difficile pour moi de dire au revoir à Raine et Torin, mon couple chouchou. Ils sont devenus indispensables et les voir relégués en arrière-plan, ça m’a laissé une impression un peu bizarre. Même si j’ai appris à apprécier Cora, j’ai quand même hâte de retrouver Raine pour de bon.
Que serait Grimnirs sans Echo ? Un bad boy en puissance, le genre de garçon pas du tout fréquentable, mais que l’on aimerait quand même fréquenter… Impossible de ne pas tomber sous son charme, et Cora ne fait pas exception à la règle. Là encore, il y a ce fantôme de triangle amoureux qui flotte au-dessus de l’histoire. Je plains ce pauvre Eirik qui se retrouve à chaque fois sur le banc de touche. D’abord avec Raine et maintenant Cora, on peut dire qu’il a définitivement la poisse avec les filles…
Concernant l’intrigue, j’ai eu la sensation que Grimnirs constituait un tome de transition dans lequel Ednah Walters prend son temps pour exposer des éléments importants de son intrigue, tout en avançant ses pions de manière méthodique. Il y a toujours de la tension, des sentiments et des frustrations, mais ce tome semble surtout être là pour introduire Cora dans ce nouveau monde bien mystérieux. J’ai d’autant plus envie de connaître la suite.
En résumé, même si j’ai préféré les deux premiers titres avec Raine et Torin, suivre Cora et Echo a été un réel plaisir. La mythologie nordique revisitée par Ednah Walters est toujours aussi immersive et me fascine de tome en tome. Avec Grimnirs, je me suis aussi réconciliée avec Cora et j’ai appris à mieux connaître ce petit bout de femme forte. La fin promet une suite tout aussi bonne et il me tarde déjà de me plonger dedans.
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