Voilà une histoire qui me restera longtemps en mémoire. Je ne m’attendais pas à ce charivari d’émotions en tournant la première page de cette bande dessinée, et pourtant, elle m’a tourneboulée.
Les petites distances, c’est l’histoire de Max. Max est un homme quelconque, qui ne fait pas grande impression au premier abord. Il est tellement quelconque qu’il finir par s’effacer. S’effacer pour mieux se faire oublier. Introverti au point de devenir transparent… au sens littéral du terme. Peu à peu, Max disparaît de la mémoire de son entourage, avant de perdre toute consistance physique. Du coup, il s’installe chez sa nouvelle voisine, Léonie. Et c’est ainsi que commence une incroyable histoire d’amour unilatérale.
Cette histoire résonne de manière toute particulière. Ça tient à de petites choses. D’abord, les planches ! Elles sont… incroyables ! Sensibles, sensuelles et colorées.Un véritable plaisir pour les yeuxqui ne fait qu’ajouter un peu plus à la saveur de l’histoire.
Malgré leurs démons respectifs, les deux protagonistes principaux renferment de belles choses. Charmants dans leur simplicité. Émouvants dans leurs espérances. Lumineux dans leur solitude. La relation qui finit par les lier est singulière, unique en son genre. Elle nous laisse avec un arrière-goût un peu étrange, mélange de mélancolie et d’émotion.
En résumé, cette bande dessinée est douce et vraiment magnifique. Véro Cazot et Camille Benyamina nous livrent une histoire sans tabou mais pleine de pudeur, qui charme son lecteur d’un coup de crayon. Une lecture un peu magique, pour tous ceux qui veulent bousculer le quotidien et réduire les petites distances.
REMERCIEMENTS
Merci à Casterman pour cette jolie découverte !