L'apocalypse annoncée il y a un an n'aura finalement pas lieu ! Tandis que l'humanité tout entière célèbre la nouvelle, Magda, 14 ans, est dévastée. Pourquoi ? Pour le comprendre, il faut revenir en arrière, à ce jour où Magda décide qu'elle mourra sans regrets. D'amours maladroites en paradis artificiels, sous le compte à rebours des saisons, la jeune fille se découvre à elle-même, dans un monde d'adultes dépassés par les événements.
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Je lis peu de BD, mais lorsque c’est le cas, je les choisis avec soin. Avec L’apocalypse selon Magda, j’ai passé un moment dérangeant, mais aussi très émouvant. L’objet-livre est particulièrement beau, avec des dessins en couleur pleins de finesse et de délicatesse.
L’histoire raconte le parcours de Magda. Elle a treize ans lorsque les scientifiques s’accordent pour dire que dans une année jour pour jour, le monde va disparaître. Face à cette catastrophe imminente à laquelle personne ne peut espérer réchapper, Magda va décider de vivre sa vie à sa façon. Comment continuer à se lever le matin en sachant qu’une épée de Damoclès se trouve au-dessus de sa tête ? Cela vaut-il encore la peine d’aller au collège, de s’échiner au travail et de vaquer à des occupations vides de sens ? Magda, elle, est à un tournant de sa vie, et elle a pris sa décision. Cette année, c’est celle de ses quatorze ans, et elle souhaite la vivre à fond, sans limites, sans interdits.
Cette histoire m’a plongé dans un abîme de tristesse. C’est sombre et intime, et à travers une sensibilité que les dessins retranscrivent à merveille, on découvre ce que pourrait être notre monde face à pareille échéance. Magda est une jeune fille que j’ai apprécié suivre. Physiologiquement parlant, elle traverse une période complexe, celle d’une adolescente qui manque de repères, qui voit sa vie se déliter lentement. Ses choix, ses désirs et ses erreurs se révèlent parfois lourds de conséquences.
En résumé, c’est une bande dessinée toute en justesse, qui derrière son côté dramatique cache énormément d’émotions refoulées et de non-dits. J’en suis ressortie assez déprimée et les larmes aux yeux. Une jolie histoire, vraiment.
REMERCIEMENTS
Je remercie Lecteurs.com et les Éditions Delcourt pour ce service presse.