Parvana a aidé sa famille à construire une école pour filles en Afghanistan. D’abord élève, elle devient professeur. À quinze ans, quand on vit en Afghanistan, c’est un véritable exploit. Le pays est en guerre et les femmes ont peu de droits. Mais Parvana est aussi soupçonnée de terrorisme. Retrouvée par les Américains dans les ruines de l’école, ils la croient complice des talibans et veulent des réponses. Parvana restera muette. Aussi longtemps que possible.
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J'ai découvert les aventures de Parvana lorsque j'étais plus jeune avec Parvana, une enfance en Afghanistan et Le voyage de Parvana. Une histoire fictive, mais hautement réaliste, que j'ai eu du mal à lâcher !
La couverture est plutôt simple et pas franchement attirante. Mais le résumé est là pour éveiller l'intérêt. J'aime beaucoup ce genre d'histoire, et ce synopsis promet une histoire riche en gravité et en difficultés.
Parvana était une jeune adolescente qui vivait à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, avec ses parents et ses frères et soeurs. Par un malheureux concours de circonstances, sa vie déjà bancale chavire complètement : son père est enlevé. Ça, c’est ce qu’il se passe dans les tomes précédents. Ici, nous retrouvons Parvana, inaugurant la construction d’une école dont sa mère est la directrice.
Cet établissement permet donc aux femmes d’accéder au savoir, dans un pays où elles n’ont pas la possibilité de se construire une carrière et une vie en dehors des hommes et de leurs enfants. Mais malgré toute leur bonne volonté, Parvana et sa mère doivent essuyer des réactions très vives et parfois très hostiles.
Lorsque l’école est bombardée, les soldats et soi-disant “sauveurs” mettent la main sur Parvana, persuadée qu’elle aide les talibans. Elle qui a toujours mené un combat contre eux, voilà qu’on la soupçonne d’être une terroriste. Et leurs interrogatoires sont loin de lui délier la langue. La jeune fille est bien décidée à ne pas desserrer les dents, envers et contre tout.
J’ai adoré replonger dans l’histoire de Parvana, même si j’ai ressenti un pincement au coeur à plusieurs reprises. Cette situation que les femmes afghanes vivent me fait mal. Certaines ne demandent qu’à s’instruire et à s’ouvrir au monde, mais dans un pays comme celui-ci, aller à l’école c’est s’exposer à la colère des terroristes qui sèment la désolation autour d’eux. On oublie que Deborah Ellis nous conte une fiction, car on sent bien que cette histoire comporte de fortes similitudes avec ce qui se joue dans le monde. Et je trouve ça réellement révoltant.
Parvana est un personnage plein de relief qu’on a l’impression de connaître depuis toujours. À certains moments, sa jeunesse la trahit, mais à d’autres, elle fait preuve d’une force de caractère telle qu’on a l’impression que rien ne pourra jamais l’ébranler. Je me suis sentie proche d’elle, et j’étais même triste de la quitter à la fin du roman. J’aime aussi le fait qu’elle cherche à s’évader en pensées pour échapper à la précarité de sa situation. Son amour pour la lecture, sa soif d’apprendre… c’était magnifiquement amené.
Ce livre, sous des dehors simples, est plein de sensibilité et cache une grande beauté. L’auteur a également choisi de mettre en avant des faits qui sont parfois passés sous silence : les méthodes peu orthodoxes des Américains, en l’occurrence.
Je m’appelle Parvana ouvre les yeux. Vraiment. Un roman que je vous conseille et qui ne doit pas rester dans l’ombre. Ce n’est pas seulement un hommage, mais aussi un témoignage.
La plume est très fluide et bien tournée. Les événements s'enchaînent sans problème et j'ai particulièrement aimé ce mélange entre rétrospectives et retour à la réalité. On suit Parvana dans son école, lorsqu'elle et sa famille mènent leur combat, mais également la suite, celle où elle sera soupçonnée de terrorisme et arrêtée par les forces militaires américaines. Le petit plus, c'est que le style d'écriture est simple et donc adapté aux plus jeunes. Il s'adresse à toutes les tranches d'âge.
En résumé, c'est un ouvrage fort en qualités qui fait l'effet d'une claque dans la figure ! Un roman qui prône les droits de la femmes et qui donne matière à réflexion. Je m'appelle Parvana est un livre que je conseille, car non seulement il a le mérite de balayer tous nos préjugés, mais en plus c'est une histoire humaine qui ne vous laissera pas de marbre. |
REMERCIEMENTS
Je remercie chaudement la maison d'édition pour cet envoi dans le cadre de notre partenariat.