Comment s’en sortir quand on est victime de harcèlement scolaire ?
C’est à cette question que répond Aija Mayrock, qui a subi ce calvaire pendant de longues années. Aujourd’hui, elle prend la plume pour s’adresser à tous ceux qui souffrent de harcèlement. À travers des listes, des quizzs, des "roèmes" où elle allie poésie et rap, ainsi que des exemples tirés de sa propre expérience, Aija livre ses conseils aussi simples qu'essentiels pour aider les jeunes à surmonter leurs problèmes et à retrouver confiance en eux. |
Le harcèlement moral, on en entend parler à toutes les sauces et personne n’est à l’abri d’en souffrir durant sa scolarité. J’ai trouvé l’initiative très intéressante, car… qui mieux qu’un ado pour parler de ce problème aux adolescents du monde entier ?
Aija Mayrock, l’auteur, a été la victime de harcèlement scolaire durant des années. Elle a subi les brimades et les railleries, ces années-là ont été particulièrement sombres et pénibles. La jeune fille n’a trouvé du réconfort que dans l’écriture. Coucher ses malheurs et ses espoirs sur papier l’a aidé à sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui sereine et plus forte, elle s’est entourée de professionnels afin de concocter ce témoignage et d’ainsi, venir en aide aux victimes de harcèlement qui ne savent pas comment s’en échapper.
Déjà, petit mot sur l’objet-livre que je trouve très réussi. L’intérieur est bourré de petites annotations, de dessins, de mots écrits à la main. Ça donne un côté intime qui mettra tout de suite le lecteur en confiance.
Commencer ce livre c'est comme entrer dans un cocon bien chaud, chaleureux, protecteur. Aija a une écriture douce et caressante, qui effleure le cœur de ses lecteurs sans les braquer. Elle s'adresse directement à celui qui la lit, créant ainsi un climat de confiance qui met tout de suite à l'aise. Ce vis à vis à quelque chose d'intime, où les tabous n'existent pas, où on peut tout dire, tout penser, tout hurler. Cette proximité donnera à l'adolescent la sensation d'être compris et surtout entouré. Non, il n'est pas le seul à être harcelé. Non, rien ne cloche chez lui.
Sous forme de poèmes (de « roèmes »), de tests et de récits, l'auteur nous dépeint la descente aux enfers qu'elle a connu, la persécution et les moqueries, l'incompréhension et la sensation d’oppression.
N’ayant pas subi ces sévices dans mon enfance, il m’est difficile de me sentir concernée par le fond, même si je trouve qu’Aija s’y prend d’une remarquable manière. Le temps de 176 pages, elle devient le coach du lecteur et dispense ses conseils pour se sortir de la jungle scolaire. Elle lui apprend à mettre des mots sur ce qu’il ressent, à rebondir ; elle lui montre qu’il n’est pas seul et qu’une oreille attentive sera toujours là pour l’entendre.